Jusqu’au 14 janvier 2019, le musée des Plans reliefs à l’Hôtel national des Invalides (129, rue de Grenelle – 7ème arrondissement Paris) présente l’exposition « Le Mont Saint Michel, regards numériques sur la maquette. »
Un parcours en réalité mixte, associé à une exposition temporaire, permet de découvrir la maquette du Mont-Saint-Michel d’une façon totalement novatrice. Un partenariat exceptionnel avec Microsoft, qui a missionné deux entreprises françaises, Iconem et Holoforge, a permis de réaliser la médiation élaborée par le musée.
Celle-ci pourra être découverte grâce au casque HoloLens de Microsoft (ordinateur holographique autonome). Une confrontation entre la maquette et le Mont actuel, entre histoire et art, permettra au public d’appréhender d’une nouvelle façon tant la maquette que le site réel. L’expérience dure 12 minutes. Ce qui n’était initialement qu’un ensemble élaboré de papier mâché, carton, tissus et papiers teints se transforme en un écosystème vivant de clochers, ogives et murailles, à l’épreuve des marées et de la Guerre de Cent ans.
Grâce à HoloLens et à la couche de scénographie virtuelle que l’ordinateur ajoute au réel, les spectateurs se retrouvent acteurs de leur propre parcours de visite : à leur rythme, ils effectuent un véritable voyage spatio-temporel. Tout débute au pied du Mont, dans un parcours qui aboutira à la flèche qui coiffe l’abbatiale, 150 mètres plus haut. Entre retables, croquis du Mont et visite de la nef, le visiteur s’immerge dans les étapes marquantes de la vie du Mont : ses conquêtes, ses incendies et sa reconstruction qui ont façonnés son église caractéristique, entre style roman et gothique flamboyant.
Au croisement de cultures, le Mont-Saint-Michel, tantôt bastion, tantôt abbaye, interroge la notion de frontières et cette expérience immersive place le public au centre de l’histoire du monument.
Au-delà d’une réinvention du récit placée à la portée de tous, le numérique ouvre avec cette exposition de nouvelles façons de préserver notre patrimoine. Réalisée au XVIIe siècle pour Louis XIV, la maquette du Mont-Saint-Michel, fleuron du musée des Plans-Reliefs, est aussi une oeuvre d’art fragile et précieuse.
La technologie permet, dans ce cadre, de « figer » ces trésors dans une forme dématérialisée intemporelle qui permet de conserver les traces de notre histoire, de témoigner d’une époque et d’une vision du monde. Elle offre également des possibilités uniques de démocratiser des expériences culturelles par-delà les frontières, expériences jusqu’alors inaccessibles, coûteuses, ou réservées à une élite.
Le nombre de casques de réalité mixte étant limité, il est fortement recommandé au public de réserver en amont de votre visite, à l’adresse email suivante : pedagogie.plans-reliefs@culture.gouv.fr
(Merci à Bertrand Meyer)
Baboula
16 octobre 2018 @ 07:59
Merci à Bertrand Meyer de nous intéresser à de vrais chefs d’œuvres.
Menthe
16 octobre 2018 @ 11:15
Mais Baboula, Bertrand Meyer nous propose que des chefs-d’œuvres!
Laurent F
16 octobre 2018 @ 08:26
Ces plans reliefs sont absolument bluffant !
Marnie
16 octobre 2018 @ 09:29
J’ai expérimenté ce procédé pas plus tard que dimanche dernier au Musée des Plans-reliefs. C’est une expérience intéressante et agréable, surtout quand on se trouve placé au centre de l’abbatiale en réalité virtuelle durant quelques instants. Mais à part ça, le texte ci-dessus me paraît bien ampoulé et grandiloquent… l’essentiel reste la maquette extraordinaire (comme toutes les autres du musée) qui n’a pas besoin de ce procédé pour exister, remplir son rôle et être appréciée, esthétiquement et intellectuellement.
Le procédé virtuel est intéressant dans le sens où il intègre à la maquette des cartels/images/illustrations qui devraient être développés sur des panneaux d’expositions à côté de la maquette. Mais il ne s’agit pas d’un immense son et lumière racontant l’histoire du Mont comme semble le suggérer ce texte… Je recommande néanmoins l’expérience qui demeure tout de même une belle alliance de ce que peuvent apporter les techniques numériques à la visite d’un musée…. sans remplacer aucunement l’objet central bien concret qui doit conserver la vedette.
Baboula
16 octobre 2018 @ 14:29
Oui Marnie,le texte ci-dessus est peu pédagogique et plutôt rébarbatif ,merci d’avoir fait plu simple.
Gérard
20 octobre 2018 @ 16:57
Merci Bertrand.