Jusqu’au 20 janvier 2019, le M Museum à Louvain présente l’exposition «Le pouvoir et la beauté. Les Arenbergs » consacrée à cette famille princière ayant une branche belge, une branche française et une branche autrichienne qui a marqué cinq siècles d’histoire par son implication dans le développement politique, économique et culturel.

 

Toiles de maître, estampes, vases grecs et étrusques, œuvre quasi complète de Dürer, papyrus de l’époque ptolémaïque, décorations militaires, parchemins et pièces historiques comme l’ordonnance impériale de Max II d’Autriche érigeant le comte d’Arenberg en comté princier en 1576, sont présentés au public.

Léopold d’Arenberg, 13ème duc d’Arenberg a été la cheville ouvrière de cette exposition qui a permis pour la première fois de réunir des pièces ayant appartenu ou appartenant encore à la famille princière et dispersés dans les musées à travers le monde.

 

L’occasion aussi de découvrir les grandes figures de la famille d’Arenberg comme Charles d’Arenberg (1550-1616), filleul de Charles Quint, qui occupa une place prépondérante en tant que conseiller et diplomate auprès des archiducs Albert et Isabelle à Bruxelles.

Epoux de la princesse Anne de Croÿ avec qui il eut 12 enfants, il permet par cette alliance d’agrandir les possessions de la famille dans la région de Louvain et hérite d’un domaine et château à Herverlee, fief de la maison princière.

Les princes d’Arenberg disposent au 19ème siècle de domaines répartis en Italie, en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas et en France comme le château d’Enghien acheté à la famille royale de France. A la Belle Epoque, la branche belgo-allemande est très prospère et possède de très nombreuses forêts. Elle participe aussi activement à la poldérisation dans la région de Beveren, avec extension de ses terres en bord d’Escaut de plus de 3000 hectares. A la même époque, la branche française est à la direction de la compagnie de Suez.

Des aquarelles montrent la richesse et le raffinement des intérieurs de l’Hôtel d’Arenberg à Bruxelles avec une salle de bal, un salon rouge, un salon blanc, un jardin d’hiver, une salle à manger pour les enfants, un escalier majestueux.

L’Hôtel d’Arenberg fut vendu à la Ville de Bruxelles en 1918 de crainte que les origines allemandes de la famille ne constituent un problème avec les autorités. C’est aujourd’hui le palais d’Egmont, siège du ministère des affaires étrangères dans le quartier du Sablon.

Parmi les œuvres d’art les plus somptueuses les trois huiles sur toile représentant les villes de Bruxelles, Amsterdam et Anvers qui trônaient dans le salon dit des 3 villes au château d’Arenberg à Heverlee et qui appartiennent aujourd’hui à la Compagnie maritime belge et à la Fondation Roi Baudouin ou encore cet ostentatoire du Saint Sacrement et ex-voto en forme de 3 mâts en argent doré et pierres précieuses offert par la princesse Ludmilla d’Arenberg à la cathédrale des Saints Michel à Gudule à Bruxelles. (© Vue de l’exposition ‘Le Pouvoir et la Beauté. Les Arenbergs’ © M – Museum Leuven | Photo: Dirk Pauwels)