Bonjour
C’est une exposition que j’aimerai voir. Le « Trompe-l’Oeil » est un art qui mérite d’être mis en valeur. Cet art existe depuis des siècles et il y a des tableaux magnifiques.
L’exposition doit être magnifique. Parmi les maîtres du trompe-l’œil, on peut mentionner Louis-Léopold Boilly (1761-1845). Est-ce pour cette raison que la rue où se trouve le musée Marmottan-Monet porte le nom du peintre ?
Ce musée a une histoire. Paul Marmottan (1856-1932), fils d’un industriel des Flandres, était conseiller à la préfecture de l’Eure. Mais il se passionnait surtout pour l’art et l’histoire et, lorsqu’en 1883 son père décède et qu’il se voit subitement à la tête d’une grande fortune, il peut s’y consacrer. Il s’installe, alors, dans l’ancien pavillon de chasse acheté par son père à proximité du bois de Boulogne qu’il transforme peu à peu en hôtel particulier (le musée Marmottan-Monet, ouvert en 1934). C’est un grand collectionneur entre autres des oeuvres de Boilly. Il est l’auteur de « L’École française de peinture, 1789-1830 », « Le Peintre Louis Boilly », « Le Style Empire ». Humaniste, philanthrope (il destine une partie de sa fortune à l’Assistance publique), il lègue à sa mort son hôtel de la Muette ainsi que sa bibliothèque de Boulogne (aujourd’hui bibliothèque et villa Marmottan, riche de quelque 25.000 livres consacrés à l’Empire mais actuellement fermée au public).
A la mort de Claude Monet, son fils Michel institue le musée Marmottan son légataire universel, c’est pourquoi on peut voir dans ce musée les Nympheas peints entre 1914 et 1926.
Et quand on sait ce qui subsiste du mobilier de l’hôtel Marmottan, et comment a disparu la plus grande partie de ce dernier, on ne peut que se féliciter de constater que le comte Moïse de Camondo ait été aussi strict dans la rédaction de ses dernières volontés…..
Gauthier, ah oui ? Ce qui me désole, personnellement, c’est de ne plus pouvoir faire des recherches à la bibliothèque Marmottan qui est réservée, dorénavant, aux chercheurs officiels. J’ai compris que, bien que possession de l’Académie des Beaux-Arts, la gestion de la Biblitothèque avait été confiée à la ville de Boulogne-Billancourt et que celle-ci ne pouvait (ou ne voulait) continuer à assumer certains coûts.
Robespierre, voici ce qui était écrit dans « Le Journal des Arts », en 2023 : Dans une lettre datée du 9 octobre, le ministère de la Culture a informé Jean-Pierre Lecoq, maire du VIe arrondissement de Paris, que les locaux du Musée national Ernest Hébert seront bientôt vendus, tandis que les œuvres seront transférées dans un autre musée qui est consacré au peintre, le Musée de la Tronche, en Isère.
Ce musée, créé en 1978 grâce à la donation d’un descendant d’Ernest Hébert (1817-1908), est fermé depuis 2004 pour des raisons de sécurité et d’hygiène.
On apprend dans cette lettre qu’en juillet dernier, la Fondation de France avait accepté de déplacer la collection au Musée Hébert de La Tronche, géré par le Conseil départemental de l’Isère. Le président de ce conseil et le président de l’Etablissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie ont également « fait part de leur accord de principe ».
Je ne sais pas la suite.
Passiflore
27 octobre 2024 @
09:52
C’est toujours dramatique quand il y a eu une donation ou l’équivalent. Je pense à la propriété du compositeur Massenet, à Egreville. C’est une de ses petites-nièces qui y vivait. Ne pouvant plus l’entretenir, elle espérait que la maison serait achetée par la Région ou le conseil général, je ne sais pas, qui en ferait une « maison des illustres » (titre remplaçant « maisons d’hommes célèbres, qui incluaient Nohant, dans le Guide Horay de 1991). Hélàs, cela ne s’est pas fait. Ce fut un crève-coeur pour Anne Massenet. Je ne sais plus qui a acheté le château de ce compositeur mondialement connu. Sa légataire universelle a pu sauver une partie de ce qu’il y avait à l’intérieur mais sans plus et je ne sais pas si elle a pu donner les partitions. Question : pourquoi sauve-t-on certaines de ces maisons et pas d’autres ? Question d’argent, pas sûr ?
Robespierre
28 octobre 2024 @
17:53
Passiflore, merci, ce que vous dites me comble de plaisir. J’espérais une décision de ce genre, regrouper les deux musées. Je connais celui de la Tronche. C’est une longue maison patricienne sans étage, d’une jolie architecture épurée, dans un jardin. Je crois me rappeler qu’on a mis une annexe pour exposer les tableaux .
Le musée de Paris est fermé depuis longtemps et s’il l’est resté c’est parce que le propriétaire (La Ville de Paris, mais je n’en suis pas sûr) refusait de payer les frais de réparations et voulait les imputer à une autre autorité. Finalement il est bon et normal que les oeuvres du peintre retournent à son pays d’origine, l’Isère. Quand tout cela sera terminé, je me réjouis d’y retourner pour voir quelques tableaux qui m’intéressent mais que je n’ai vu qu’en format carte postale.
Espérons que ce projet ne finisse pas en eau de boudin.
Esquiline
24 octobre 2024 @
12:37
Une technique au moins aussi ancienne que la civilisation romaine que l’on trouve par exemple dans les décorations murales des villas de Pompei, Oplontis et Herculanum.
Complètement perdue pendant le Moyen Âge elle reprit un essor considérable après la redécouverte de la perspective par les maîtres del Rinascimento.
Caroline
23 octobre 2024 @ 10:19
Merci pour cette information fort originale !!!
Catherine
24 octobre 2024 @ 01:30
1520… La curiosité s’éveille.
Léa 33
24 octobre 2024 @ 08:24
Bonjour
C’est une exposition que j’aimerai voir. Le « Trompe-l’Oeil » est un art qui mérite d’être mis en valeur. Cet art existe depuis des siècles et il y a des tableaux magnifiques.
Passiflore
24 octobre 2024 @ 09:21
L’exposition doit être magnifique. Parmi les maîtres du trompe-l’œil, on peut mentionner Louis-Léopold Boilly (1761-1845). Est-ce pour cette raison que la rue où se trouve le musée Marmottan-Monet porte le nom du peintre ?
Ce musée a une histoire. Paul Marmottan (1856-1932), fils d’un industriel des Flandres, était conseiller à la préfecture de l’Eure. Mais il se passionnait surtout pour l’art et l’histoire et, lorsqu’en 1883 son père décède et qu’il se voit subitement à la tête d’une grande fortune, il peut s’y consacrer. Il s’installe, alors, dans l’ancien pavillon de chasse acheté par son père à proximité du bois de Boulogne qu’il transforme peu à peu en hôtel particulier (le musée Marmottan-Monet, ouvert en 1934). C’est un grand collectionneur entre autres des oeuvres de Boilly. Il est l’auteur de « L’École française de peinture, 1789-1830 », « Le Peintre Louis Boilly », « Le Style Empire ». Humaniste, philanthrope (il destine une partie de sa fortune à l’Assistance publique), il lègue à sa mort son hôtel de la Muette ainsi que sa bibliothèque de Boulogne (aujourd’hui bibliothèque et villa Marmottan, riche de quelque 25.000 livres consacrés à l’Empire mais actuellement fermée au public).
A la mort de Claude Monet, son fils Michel institue le musée Marmottan son légataire universel, c’est pourquoi on peut voir dans ce musée les Nympheas peints entre 1914 et 1926.
Gauthier
25 octobre 2024 @ 12:48
Et quand on sait ce qui subsiste du mobilier de l’hôtel Marmottan, et comment a disparu la plus grande partie de ce dernier, on ne peut que se féliciter de constater que le comte Moïse de Camondo ait été aussi strict dans la rédaction de ses dernières volontés…..
Passiflore
25 octobre 2024 @ 14:29
Gauthier, ah oui ? Ce qui me désole, personnellement, c’est de ne plus pouvoir faire des recherches à la bibliothèque Marmottan qui est réservée, dorénavant, aux chercheurs officiels. J’ai compris que, bien que possession de l’Académie des Beaux-Arts, la gestion de la Biblitothèque avait été confiée à la ville de Boulogne-Billancourt et que celle-ci ne pouvait (ou ne voulait) continuer à assumer certains coûts.
Robespierre
26 octobre 2024 @ 10:35
Passiflore, à propos de musée, savez-vous quelque chose sur le Musée Hébert de Paris. Rouvrira-t-il ses portes un jour ?
Passiflore
27 octobre 2024 @ 09:35
Robespierre, voici ce qui était écrit dans « Le Journal des Arts », en 2023 : Dans une lettre datée du 9 octobre, le ministère de la Culture a informé Jean-Pierre Lecoq, maire du VIe arrondissement de Paris, que les locaux du Musée national Ernest Hébert seront bientôt vendus, tandis que les œuvres seront transférées dans un autre musée qui est consacré au peintre, le Musée de la Tronche, en Isère.
Ce musée, créé en 1978 grâce à la donation d’un descendant d’Ernest Hébert (1817-1908), est fermé depuis 2004 pour des raisons de sécurité et d’hygiène.
On apprend dans cette lettre qu’en juillet dernier, la Fondation de France avait accepté de déplacer la collection au Musée Hébert de La Tronche, géré par le Conseil départemental de l’Isère. Le président de ce conseil et le président de l’Etablissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie ont également « fait part de leur accord de principe ».
Je ne sais pas la suite.
Passiflore
27 octobre 2024 @ 09:52
C’est toujours dramatique quand il y a eu une donation ou l’équivalent. Je pense à la propriété du compositeur Massenet, à Egreville. C’est une de ses petites-nièces qui y vivait. Ne pouvant plus l’entretenir, elle espérait que la maison serait achetée par la Région ou le conseil général, je ne sais pas, qui en ferait une « maison des illustres » (titre remplaçant « maisons d’hommes célèbres, qui incluaient Nohant, dans le Guide Horay de 1991). Hélàs, cela ne s’est pas fait. Ce fut un crève-coeur pour Anne Massenet. Je ne sais plus qui a acheté le château de ce compositeur mondialement connu. Sa légataire universelle a pu sauver une partie de ce qu’il y avait à l’intérieur mais sans plus et je ne sais pas si elle a pu donner les partitions. Question : pourquoi sauve-t-on certaines de ces maisons et pas d’autres ? Question d’argent, pas sûr ?
Robespierre
28 octobre 2024 @ 17:53
Passiflore, merci, ce que vous dites me comble de plaisir. J’espérais une décision de ce genre, regrouper les deux musées. Je connais celui de la Tronche. C’est une longue maison patricienne sans étage, d’une jolie architecture épurée, dans un jardin. Je crois me rappeler qu’on a mis une annexe pour exposer les tableaux .
Le musée de Paris est fermé depuis longtemps et s’il l’est resté c’est parce que le propriétaire (La Ville de Paris, mais je n’en suis pas sûr) refusait de payer les frais de réparations et voulait les imputer à une autre autorité. Finalement il est bon et normal que les oeuvres du peintre retournent à son pays d’origine, l’Isère. Quand tout cela sera terminé, je me réjouis d’y retourner pour voir quelques tableaux qui m’intéressent mais que je n’ai vu qu’en format carte postale.
Espérons que ce projet ne finisse pas en eau de boudin.
Esquiline
24 octobre 2024 @ 12:37
Une technique au moins aussi ancienne que la civilisation romaine que l’on trouve par exemple dans les décorations murales des villas de Pompei, Oplontis et Herculanum.
Complètement perdue pendant le Moyen Âge elle reprit un essor considérable après la redécouverte de la perspective par les maîtres del Rinascimento.
Robespierre
26 octobre 2024 @ 10:36
J’adore les trompe-l’oeil et c’est vrai qu’il y en a bcp à Pompei. Et maintenant que vous le dites, c’est vrai qu’on n’en a pas vu au Moyen-Age.
Camille
24 octobre 2024 @ 15:00
Fort intéressant.
Danielle
24 octobre 2024 @ 17:09
J’adore le trompe l’oeil et certaines peintures sont magnifiques ; quel art !