Du 29 octobre 2015 au 13 mars 2016, le Caumont centre d’Art d’Aix-en-Provence accueillera l’exposition « Les fabuleuses collections du Prince de Liechtenstein » avec des oeuvres de Cranach,Raphaël,Rubens, Van Dyck, Rembrandt, Vigée Le Brun…
La collection des princes de Liechtenstein abritée à Vaduz et dans un palais viennois, a été composée depuis le XVIème siècle. Des expositions ont été présentées ces dernières années au Japon, en Chine, à Moscou et à Singapour. Aix-en-Provence sera la nouvelle halte de cette sélection des plus grandes oeuvres de la collection princière.
Pauline
5 juin 2015 @ 07:01
L’excellence de ce nouveau centre culturel aixois va vite faire des adeptes.
Merci pour l’info, vraiment.
Lisabé
5 juin 2015 @ 07:26
Joli prêt pour un long circuit d’expos…Justement,récemment,je me posais la question:
Quand des oeuvres d’Art circulent de particulier à musée,ou entre deux établissements,le prêteur est-il rémunéré?
On parle de »prêt »,mais n’est-ce pas plutôt une « location » provisoire?La transaction est-elle totalement gracieuse?(Je ne parle pas des assurances,bien sûr).Peut-on m’informer?
Camille Gilbert
10 juin 2015 @ 01:17
Lisabé, peut-être ce lien peut-il vous aider. De mes connaissances, ce sont les frais encourus, empaquetage, transport, frais administratifs, frais légaux, qui pèsent lourd, les oeuvres étant souvent très fragiles. Mais d’après l’article, cela devient de plus en plus compliqué, car on ajoute toujours plus de risques et de règles à respecter. Je serai heureuse de traduire les grandes lignes de chaque chapitre si vous le souhaitez.
http://www.lending-for-europe.eu/fileadmin/CM/internal/handbook/Matassa_Loan_Fees_ECM.pdf
Il me semble que le prêt lui-même est à titre gracieux.
marianne
5 juin 2015 @ 09:38
Je ne sais qui représente ce tableau ni qui est le peintre , mais il est un grand maitre , ce rendu des dentelles , des plumes , des tissus , admirable !
bianca
5 juin 2015 @ 10:34
Je partage votre admiration marianne, le visage, la chevelure de la personne ressemble plus à une contemporaine, loin des portraits de cette époque !
Les Aixois ont bien de la chance de pouvoir admirer les œuvres de ces grands peintres !
Gérard
5 juin 2015 @ 13:21
Anton van Dyck, Portrait de Maria de Tassis (1611-1638), vers 1629/30, huile sur toile – Galerie de peinture princière, Vaduz. Huile sur toile (1,28 × 0,92 m.).
Après 1651 cette toile avec le portrait d’Antonio de Tassis (mort cette année-là et beaucoup plus austère en chanoine du chapitre cathédral d’Anvers qu’il fut après son veuvage) était en possession de Catharina de Tassis, épouse de Lamoral van den Berghe de Limmeringhe et sœur d’Antonio, et ultérieurement les deux portraits furent dans la collection de Maria Anna van Berchem, fille de Maria de Tassis et petite-fille d’Antonio, plus tard comtesse Cryckenborch par son mariage en 1653 avec Philippe Théodore de Fourneau († 1701), comte de Cryckenborch ou Kruikenburg, baron de Sint-Ulriks-Kapelle, libre baron du Saint-Empire, premier maréchal héréditaire de Flandres, membre de l’état noble de Brabant, maître de camp d’un terce d’infanterie wallonne, capitaine d’une compagnie libre de cuirassiers, héritier de la seigneurie de Berchem. Maria Anna devait mourir en accouchant en 1663. En 1658 les deux portraits en sa possession avaient été vendus à Anvers. En 1710 ils furent acquis par le prince Johann Adam Andreas Ier de Liechtenstein auprès du marchand d’art Jan Peeter van Bredal d’Anvers.
Le portrait de Maria est l’un des chefs-d’œuvre de Van Dyck. Maria appartenait à la branche anversoise de la famille des maîtres des postes impériales et le portrait a été peint quand elle avait environ 19 ans.
Elle porte une magnifique robe de soie, à la mode française, particulièrement remarquable pour le décolleté et la hanche, avec des galons d’or, une robe bien gonflée et plissée qui crée un jeu de lumière. L’éventail est en plumes d’autruche rose et les détails particulièrement soignés font songer au Titien. La dentelle est des plus délicates. La jeune fille a un soupçon de sourire et infiniment de charme et de distinction. Marie ou Maria Louisa mourut malheureusement en 1638 à 27 ans à Anvers sa ville natale où elle est inhumée. Elle était fille d’Antonio de Tassis et de Maria Scholier ou Schuller, née avant deux garçons qui moururent jeunes. Elle avait épousé en 1636 à Anvers Hendrik III van Berchem, seigneur de Berchem (1611-1673) et en eut donc une fille Maria Anna van Berchem.
Lisabé
6 juin 2015 @ 08:59
Merci Gérard…Et pour les modalités des prêts d’oeuvres d’Art ou bijoux à des musées,personne pour me renseigner?C’est au cas par cas?
patricio
6 juin 2015 @ 11:07
Merci Gérard
amitiés
patricio
Francine du Canada
6 juin 2015 @ 17:47
Merci Gérard; je savais que j’avais déjà vu cette toile mais je n’arrivais pas à me rappeler… j’ai dû la voir à Vienne? Van Dyck, c’est toujours sublime! J’aime beaucoup. Bonne journée, FdC
Dominique Charenton
5 juin 2015 @ 13:47
Bonjour Marianne
Il s’agit d’un tableau d’Anton van Dyck (1599-1641) , représentant Maria Louisa de Tassis, (1611-1638) alors âgée de 19 ans. Elle épousera Henri de Berchem en 1636.Elle était la fille d’Antonio de Tassis , militaire au service de Felipe III d’Espagne qui avait épousé Maria Scholiers (+1613) . Il rentra dans les ordres en 1629 et décéda en 1651. Le peintre a fait son portrait, pendant de celui-ci. Les deux furent acquis en 1710 par le Fürst Johann Adam Andreas von Leichtenstein.
Source : page 315 du catalogue de l’exposition « Liechtenstein, The princely collections » au Metropolitan Musuem of Art , New York, 1985
NB : La maison princière von Thurn und Taxis descend de Leonardo de Tassis (1521-1612) , dont le demi-frère naturel, légitimé: Antonio (1509-1574) est le grand-paternel d’Antonio de Tassis père du modèle
Bien cordialement
Dominique Charenton
Zeugma
5 juin 2015 @ 09:53
Il y a quelques années, j’avais visité le palais Liechtenstein à Vienne où le prince a réuni une grande partie de ses fabuleuses collections.
Pendant la période nazie, les œuvres avaient été mises en lieu sûr à Vaduz et ne retournèrent à Vienne que de très longues années après la guerre.
DENIS
5 juin 2015 @ 12:04
C’est un tableau d’Antoon Van Dyck ( 1599-1641) représentant Marie de Tassis ( 1611–1638),épouse d’Hendrick Van Berchem, morte en couches .
flabemont8
5 juin 2015 @ 11:24
Je me souviens d’un article où les collections des princes avaient été présentées, mais c’étaient des sculptures .
Claire
5 juin 2015 @ 14:47
Le portrait qui représente Marie de Tassis, est peint par Antoine van Dyck aux alentours de 1929.
Claire
5 juin 2015 @ 14:48
Désolé: 1629 évidemment.
Shandila
5 juin 2015 @ 18:52
Merci pour l’information. Je pense qu’avant la fin de l’exposition en 2016, j’irai passé un week end à Aix en Provence pour pouvoir admirer ces merveilles. D’autant que le coeur historique d’Aix est fort agréable.
Gérard
6 juin 2015 @ 19:06
Oui et ce quartier Mazarin est de mieux en mieux restauré.
Camille Gilbert
10 juin 2015 @ 01:29
Merci pour toutes les informations. J’ai beaucoup d’admiration pour ce portrait, qui a pour modèle un vrai « caractère » loin des portraits convenus. La technique est superbe, j’aime la translucence des plumes. On ne peut pas oublier cette tête, un peu forte pour une femme (je trouve même que les traits sont assez masculins et beaucoup d’hommes avaient ce teint frais et cette bouche fine et sensuelle), avec son sourire de Joconde et cette manière de vous regarder bien en face tout en posant de trois-quart. Il y a une certaine audacité dans la pose, limite provocation, une profondeur dans les yeux qui dément l’age de cette jeune personne.
Voilà une femme qui serait allée loin si elle avait vécu plus longtemps.
Merci mille fois de nous avoir fait connaitre cette exposition et ce portrait. Aix-en-Provence a bien de la chance!