A partir du 1er mai jusqu’au 14 octobre 2012, le musée de l’impératrice Elisabeth à Possenhofen en Bavière accueille l’exposition « L’impératrice Elisabeth et le lac Starnberg. Enfance insouciante et famille unie« . (Merci à Michèle)
Parmi une multitude d’ouvrages publiés au sujet de « Sisi », il y a une biographie remarquable « Elisabeth, Kaiserin wider Willen » (… hélas réaliste) de l’historienne autrichienne Brigitte Hamann, une traduction en français devrait exister.
Elsi, merci pour cette information. J’ai trouvé sur internet une référence d’un livre en français : « Elisabeth d’Autriche » par Brigitte Hamann – Editions Fayard – Date de parution : 08/01/1998. En voici le résumé : « Impératrice d’Autriche-Hongrie, la monarchie la plus autoritaire et la plus compassée qui fût en Europe, elle haïssait l’Etiquette et se disait démocrate; Bavaroise d’origine et autrichienne par son mariage avec François-Joseph, elle n’aimait que la Hongrie; censée animer la Cour et rehausser l’éclat de Vienne, elle vivait le plus souvent à la campagne ou dans de lointains séjours méditerranéens. Elle ne manifesta qu’indifférence pour l’Empire (sauf quand il s’agissait de la Hongrie), fut une épouse distante et négligea … Lire la suite son seul fils, le prince héritier Rodolphe, dont la mort dramatique ne la toucha pas plus que celle de plusieurs autres proches. Martyrisant son corps par d’extravagants régimes alimentaires et d’épuisants exercices de gymnastique afin d’être toujours plus belle, elle était insensible aux hommes et ne cherchait à plaire qu’à elle-même. Rarement personnage officiel aura autant revendiqué le droit de vivre sa vie _ et le XIXe finissant fut peut-être la période de l’Histoire qui s’y prêtait le moins… _, et pourtant elle ne cultiva ni le plaisir ni le devoir. Intolérables furent ses frustrations, terrible fut sa solitude, bien peu réconfortantes furent les consolations que lui procurèrent les exercices de plein air et les milliers de vers gauchement imités de Heine qu’elle composait. Certes, voilà un destin pathétique, mais combien loin des clichés douceâtres complaisamment distillés depuis bientôt cent ans sur une femme prise à tort pour une héroïne romantique! C’est grâce à une fantastique érudition _ des milliers de lettres ont été dépouillées, des dizaines de journaux intimes consultés, des centaines de poèmes inédits analysés _ que l’historienne autrichienne Brigitte Hamann est parvenue pour la première fois à faire le portrait véridique de la légendaire Sissi. »
Je ne sais s’il s’agit de la traduction du livre que vous citez, mais il me semble très intéressant.
Nana
B. Hamann a en effet réussi à brosser un portrait « réaliste », différent du cocktail mielleux à l’eau de rose offert dans « Sissi », en révélant un personnage catapulté à 15-16 ans dans un univers froid, protocolaire, vieillot et corrompu aux bords, tout ce qu’il y avait pour traumatiser à fond une adolescente, mais aussi une femme qui en fin de compte a été victime d’elle-même, de ses caprices, son égocentrisme, son narcissisme et finalement ses dépressions, tout ceci sans jamais « esquinter » le personnage … un livre à recommander !!!
Merci Nana, pour les informations très intéressantes que vous donnez sur un personnage complexe…et pas toujours sympathique au regard de certains comportements. D’un autre côté, ce fut une femme malheureuse…
Oui, le livre de E. Hammann ets réaliste. Sisi (en fait elle signait Lisi, dixit le même auteur postérieurement à la biographie) malheureuse peut-être, égoïste sûrement.
Milbrea : je conçois parfaitement que l’on puisse admirer un personnage célèbre (ou pas), tout en se rendant compte des limites de l’intéressé. Cela est mon cas pour au moins trois célébrités dont tout le monde dit pis que pendre.
mia
19 avril 2012 @ 08:49
j’adore cette impératrice, si je peux j’irai visiter son exposition…personnag fascinant
Christine
19 avril 2012 @ 11:12
Pourtant j’avais lu, je ne sais plus où, que le père et la mère de Sissi ne s’entendaient pas : mariage inégal, lui toujours en voyage etc…
Jean Pierre
19 avril 2012 @ 19:02
Tres juste Christine.
Caroline
19 avril 2012 @ 11:33
Michèle,bien merci pour cette information conseillée aux admirateurs[rices] de Sissi d’Autriche ou aux amoureux[ses]de la Bavière!
COLETTE C.
19 avril 2012 @ 12:58
La passionnée des Habsbourg que je suis apprécierait !
Elsi
19 avril 2012 @ 13:04
Parmi une multitude d’ouvrages publiés au sujet de « Sisi », il y a une biographie remarquable « Elisabeth, Kaiserin wider Willen » (… hélas réaliste) de l’historienne autrichienne Brigitte Hamann, une traduction en français devrait exister.
Nana
19 avril 2012 @ 15:52
Elsi, merci pour cette information. J’ai trouvé sur internet une référence d’un livre en français : « Elisabeth d’Autriche » par Brigitte Hamann – Editions Fayard – Date de parution : 08/01/1998. En voici le résumé : « Impératrice d’Autriche-Hongrie, la monarchie la plus autoritaire et la plus compassée qui fût en Europe, elle haïssait l’Etiquette et se disait démocrate; Bavaroise d’origine et autrichienne par son mariage avec François-Joseph, elle n’aimait que la Hongrie; censée animer la Cour et rehausser l’éclat de Vienne, elle vivait le plus souvent à la campagne ou dans de lointains séjours méditerranéens. Elle ne manifesta qu’indifférence pour l’Empire (sauf quand il s’agissait de la Hongrie), fut une épouse distante et négligea … Lire la suite son seul fils, le prince héritier Rodolphe, dont la mort dramatique ne la toucha pas plus que celle de plusieurs autres proches. Martyrisant son corps par d’extravagants régimes alimentaires et d’épuisants exercices de gymnastique afin d’être toujours plus belle, elle était insensible aux hommes et ne cherchait à plaire qu’à elle-même. Rarement personnage officiel aura autant revendiqué le droit de vivre sa vie _ et le XIXe finissant fut peut-être la période de l’Histoire qui s’y prêtait le moins… _, et pourtant elle ne cultiva ni le plaisir ni le devoir. Intolérables furent ses frustrations, terrible fut sa solitude, bien peu réconfortantes furent les consolations que lui procurèrent les exercices de plein air et les milliers de vers gauchement imités de Heine qu’elle composait. Certes, voilà un destin pathétique, mais combien loin des clichés douceâtres complaisamment distillés depuis bientôt cent ans sur une femme prise à tort pour une héroïne romantique! C’est grâce à une fantastique érudition _ des milliers de lettres ont été dépouillées, des dizaines de journaux intimes consultés, des centaines de poèmes inédits analysés _ que l’historienne autrichienne Brigitte Hamann est parvenue pour la première fois à faire le portrait véridique de la légendaire Sissi. »
Je ne sais s’il s’agit de la traduction du livre que vous citez, mais il me semble très intéressant.
Nana
Elsi
19 avril 2012 @ 22:28
B. Hamann a en effet réussi à brosser un portrait « réaliste », différent du cocktail mielleux à l’eau de rose offert dans « Sissi », en révélant un personnage catapulté à 15-16 ans dans un univers froid, protocolaire, vieillot et corrompu aux bords, tout ce qu’il y avait pour traumatiser à fond une adolescente, mais aussi une femme qui en fin de compte a été victime d’elle-même, de ses caprices, son égocentrisme, son narcissisme et finalement ses dépressions, tout ceci sans jamais « esquinter » le personnage … un livre à recommander !!!
*gustave
19 avril 2012 @ 22:36
Plus près de la vérité que les films bonbons de Madame Schneider.
Milbrea
19 avril 2012 @ 13:44
Je me réjouis de voir tout ça. Moi aussi je suis
une fervente admiratrice de Sissi.
shandila
19 avril 2012 @ 18:59
Merci Nana, pour les informations très intéressantes que vous donnez sur un personnage complexe…et pas toujours sympathique au regard de certains comportements. D’un autre côté, ce fut une femme malheureuse…
Clémentine1
20 avril 2012 @ 07:30
Oui, le livre de E. Hammann ets réaliste. Sisi (en fait elle signait Lisi, dixit le même auteur postérieurement à la biographie) malheureuse peut-être, égoïste sûrement.
Clémentine1
20 avril 2012 @ 07:35
Milbrea : je conçois parfaitement que l’on puisse admirer un personnage célèbre (ou pas), tout en se rendant compte des limites de l’intéressé. Cela est mon cas pour au moins trois célébrités dont tout le monde dit pis que pendre.