Jusqu’au 17 février 2020, exposition « L’Inde, au miroir des photographes » au musée Guimet à Paris. En voici le descriptif : « Présentant quatre-vingt-dix tirages originaux, de paysages, d’architectures, de scènes de la vie quotidienne ou encore de personnages, cette exposition illustre la grandeur de la civilisation indienne, et comment les photographes de cette seconde moitié du 19e siècle façonnèrent à l’étranger l’image d’un pays pour beaucoup encore mystérieux et inconnu.
En 1839, la naissance de la photographie est annoncée à Paris. Immédiatement, la presse britannique s’en fait l’écho dans les grandes villes indiennes. Une décennie plus tard, Bombay, Calcutta et Madras sont les foyers de son développement technique et artistique.
Le Raj, les Indes britanniques, fondé en 1858, offre un cadre propice à son essor, notamment par l’entremise de militaires, avant même l’arrivée de civils talentueux. Parmi ceux-là, le sergent Linnaeus Tripe débute dès 1854 et se présente à l’exposition de Madras où le jury qualifie son travail de « meilleure série de vues photographiques sur papier ». La qualité de ses épreuves fait de lui un auteur majeur des débuts de la photographie. Peu après, William Baker, sergent retraité, fonde vers 1861 à Murree (Pakistan actuel) le studio Baker & Burke avec John Burke qui le reprend en 1873 sous le nom de John Burke Studio. Avec son associé, il réalise parmi les tout premiers paysages du Cachemire.
Cette invention technologique occidentale contribue à façonner l’image du pays. Les lumières de l’Inde, travaillées par l’œil des photographes, fournissent des sujets variés et inépuisables. Chaque État a sa part d’originalité – et plus particulièrement ceux du nord du pays pour la somptuosité de leur architecture – dans sa diversité ethnographique ou encore la majesté de ses paysages. Les villes « icônes » telles que Delhi, Fatehpur Sikri, Agra ou l’ancienne Bénarès (aujourd’hui Varanasi) et les sites archéologiques ou monuments célèbres (Elephanta, Qubt Minar, Taj Mahal) ont fasciné leurs contemplateurs qui ont su en saisir la monumentalité et la grande richesse de détail.
Les photographes partis en quête de nouveaux espaces arrivent sur place nantis d’une importante culture visuelle. C’est le cas de Samuel Bourne, actif en Inde de 1863 à 1870, qui, à l’occasion de trois importantes expéditions au Cachemire, fait les tout premiers paysages d’exception de cette région. Les extraordinaires vues qu’il rapporte sont un fait notable dans l’histoire de la photographie de paysage.
Dans la transparence de l’émulsion des épreuves photographiques sur papier, l’Inde contemple son reflet »
particule
30 novembre 2019 @ 12:21
Dommage que je ne sois pas à Paris et surtout que les ans m’empêchent de me déplacer. Cette exposition est le reflet d’une époque coloniale certes ….
Pour avoir vécu aux Indes comme on disait alors … je l’avoue : j’ai quelques nostalgies des grandeurs du passé.
ciboulette
30 novembre 2019 @ 17:41
Magnifique , panorama encore plus beau qu’aujourd’hui , parce que » vierge » .
Merci pour les explications , les noms , l’essor de cette fabuleuse technique .
Arielle
1 décembre 2019 @ 16:37
Très intéressant, mille mercis.