Exposition à la Conciergerie à Paris « Marie-Antoinette, métamorphoses d’une image » jusqu’au 26 janvier 2020. En voici le descriptif : « Aucune figure historique n’a connu un tel foisonnement de représentations, de son vivant, puis, surtout, après sa mort, le 16 octobre 1793. C’est à travers près de 200 œuvres, objets d’art et archives, extraits de films, accessoires de mode, que vous découvrirez les multiples représentations de Marie-Antoinette.
L’exposition abordera cinq thématiques qui vous permettront de comprendre les différentes images de la Reine Marie-Antoinette :
- Marie-Antoinette à la Conciergerie : la reine passa ses dix dernières semaines dans le « couloir de la mort »emprisonnée à la Conciergerie. Son procès se tient dans le même temps au Tribunal révolutionnaire, à quelques mètres de sa cellule.
Un certain nombre de fétiches mémoriels témoignent de ses derniers jours : chemise, soulier, ceinture, plans d’aménagement des lieux et documents d’archives autour du procès et de l’exécution de la reine. - Les histoires : plongez au cœur de vingt événements de la vie de Marie-Antoinette, publics ou privés, de sa naissance à sa mort, puis à ses funérailles officielles en 1814 à partir de vingt livres édités de 1788 à nos jours.
- L’image de la reine : La figure de Marie-Antoinette est une véritable « planche à images », dont la production peut s’emballer soudain, en fonction d’un événement, d’une commémoration, de l’actualité culturelle ou de la vogue d’un motif.
Dans cette troisième section, quatre corpus permettent d’organiser cette profusion des images hétérogènes de Marie-Antoinette, marquée par le motif de la reproduction en série.
– Les portraits d’Elisabeth Louise Vigée Le Brun
– La mémoire politique de la reine martyre
– Marie-Antoinette dans l’imagerie d’histoire
– Marie-Antoinette à l’écran
4) Fétiches de reine : Le rapport à Marie-Antoinette a souvent été passionnel et conflictuel, engendrant des cultes, des hommages, ou au contraire de violentes attaques. De plus, il est généralement passé par le fantasme et l’imaginaire, s’établissant sur un registre où l’intime peut croiser le mythologique.
Trois principaux motifs illustreront dans l’exposition ce lien fétichiste à la reine :
– La chevelure
– Le corps
– La tête coupée
5) Les retours de la reine : Ces dernières années, Marie-Antoinette connaît un regain de popularité, lié à la modernisation du personnage, devenu une jeune femme de son/notre temps.
Ce retour est illustré notamment par le manga japonais, qui a réinventé Marie-Antoinette dans La Rose de Versailles de Riyoko Ikeda ; la biographie de l’écrivaine anglaise Antonia Fraser, Marie-Antoinette, puis son adaptation par le film de Sofia Coppola, Marie-Antoinette. Ce revival est également présent à travers les rapports que les créateurs de mode entretiennent avec la figure de la reine. Enfin, le fan cult s’est emparé de la figure de Marie-Antoinette, la plus récylée en poupées, mangas, romans, publicités ou jeux vidéo, illustrant la consommation de la reine.
milou
22 octobre 2019 @ 08:54
Intéressant !
Jean Pierre
22 octobre 2019 @ 08:54
Elle ne méritait ni tant d’infamie, ni ne mérite aujourd’hui tant d’admiration.
Muscate-Valeska de Lisabé
22 octobre 2019 @ 14:12
On aura rarement vu personnalité si inutile au monde ratisser autant d’intérêt(s).
Itsi Bitsi
24 octobre 2019 @ 16:34
Vous êtes bien dure Muscate. Elle était reine de France et non du monde, elle a fait ce qu’elle a pu dans le contexte qui était le sien. N’en sommes-nous pas tous là ?
Robespierre
22 octobre 2019 @ 11:13
La bio d’Antonia Fraser est la meilleure pour moi. IL y a un livre assez rare qui raconte la captivité jour après jour de Marie-Antoinette à la Conciergerie, et c’est écrit pas G. Lenôtre. C’est assez émouvant.
Le film de Coppola pour moi est une insulte à la pauvre reine.
Baboula
22 octobre 2019 @ 11:25
Sofia Coppola n’a rien compris et son film a nui à l’image de la reine .
Le descriptif foisonnant de cette exposition, m’inquiète plus qu’il ne m’attire .
Elia
22 octobre 2019 @ 11:48
Cette pauvre reine a été vilipendée martyrisée. Elle et son mari ont payé pour tous les débordements des règnes passés. N’oublions pas que Louis XVI n’a jamais eu de maîtresses qui ont certainement contribué à creuser le déficit de la France bien plus que celle qui fut appelé Mme Déficit.
Vik
22 octobre 2019 @ 12:40
J’admire comment celle qui a vécu facilement et sans entraves a su faire face au pire jusqu’à la mort. Louis XVI c’est pareil, quoique l’histoire officielle en dise. Ceux qui transforment la vérité pour servir leurs desseins sont complices de ses assassins.
Quentin
22 octobre 2019 @ 13:32
Cette grande femme méritait tout notre amour et notre compassion et nous avons pas sût lui donner … Marie antoinette était une femme mal aimée et pourtant…
Cycy de Montjay
24 octobre 2019 @ 19:04
Quelle joli message qui vous honore et honore la mémoire de celle qui sut se révéler une grande reine dans l’adversité. Que de drames personnels, d’humiliations endurées, d’incompréhension et de désamour.
chicarde
22 octobre 2019 @ 13:53
Danielle, cette exposition est vraiment faite pour vous, ne la manquez surtout pas ! Car le luxe, lui, n’y manquera pas !
ciboulette
22 octobre 2019 @ 14:06
Pour répondre à Jean Pierre : oui , sans doute , mais voir une jeune écervelée préoccupée uniquement par des futilités se révéler dans le malheur comme une femme de dignité et de courage m’a toujours vivement impressionnée .
Charlotte
22 octobre 2019 @ 15:48
Je me souviens d’une autre exposition au Grand Palais en 2008.
Nous pouvions suivre la reine de son enfance, son arrivée en France jusqu’à la Conciergerie et l’échafaud.
Tout commençait dans la lumière et plus on avançait, plus on descendait, plus tout s’obscurcissait, c’était… comment dire, pesant.
J’en suis ressortie mal à l’aise.
Merci Robespierre pour vos références à des livres que je ne connaissais pas, je vais essayer de les trouver et les lire.
Bien d’accord avec vous et Baboula, le film de Coppola est une insulte à la reine, car erreurs il y a eu, c’est incontestable, mais vouloir en faire uniquement une écervelée, est trop réducteur. C’est trop souvent le travers de réalisateurs qui s’emparent d’instantanés en bien ou en mal, pour vouloir en faire « la » vérité.
Quant à l’exposition en question, rien que la partie : » la chevelure, le corps, la tête coupée » me semble, si j’ose dire, un raccourci qui n’augure rien de bon, enfin pour moi.
Xavier Meyfroodt
22 octobre 2019 @ 17:35
Quand on pense que Josephine Bonaparte à dépense dix fois plus en robes, bijoux et autres et qu’elle est restée populaire jusque sa mort, on ne peut que rester dubitatif sur la capacité de réflexion des individus…
Menthe
23 octobre 2019 @ 16:13
Heureuse de vous lire, Xavier ! Votre dernière phrase est plus que jamais à l’ordre du jour 😕😕être bon(-ne) comédien(-ne), vous êtes porté aux nues et tout vous sera pardonné… jusqu’à un certain point.
Francois
22 octobre 2019 @ 21:38
La Reine Marie Antoinette nous fascine
Guillotinée jeune
Attachante , aimante envers ses enfants
Et puis c’est la dernière Reine
L’horreur de son calvaire nous apitoie
Héroïne de tragédie pour les uns
Dépensière pour les autres
Sainte
En fait la Reine, la femme , l’épouse et la Mère sont
beacoup plus claires et limpides que les romans à charge
ou hagiographiques que l’on nous sert régulièrement depuis
deux cents ans
J’aime cette femme qui a été profondément de son époque
qui a essayé d’être heureuse
Cette femme aussi amoureuse et aimée et dont la réalité
de sa relation avec Fersen ne regarde qu’eux mêmes
La tragédie de sa fin ne laissera jamais de me peiner .
Danielle
23 octobre 2019 @ 20:33
Merci Chicarde pour votre gentille attention à mon égard, j’ai déjà noté cette exposition.
Amitiés.
chicarde
25 octobre 2019 @ 00:00
Avec le plus grand plaisir, Danielle ! Oui, je le sais : cette exposition vous plaira fort, et je vous souhaite une très agréable visite ! Amitiés à vous !
Jade
26 octobre 2019 @ 01:12
Un colloque, en lien avec l’exposition, se tiendra du 20 au 22 novembre, à la Sorbonne et l’ENS, en présence, notamment de Pierre Serna.