A la suite des expositions intitulées «
Bologne et le pontifical d’Autun » (2012), «
De Goya à Delacroix, les relations artistiques de la famille Guillemardet » (2014) et «
Eve ou la folle tentation » (2017), le
musée Rolin poursuit sa collaboration avec le
musée du Louvre et prépare une nouvelle exposition dédiée au flamboiement du mécénat artistique de grandes familles autunoises de la fin du Moyen Age.
Elle bénéficie à ce titre de prêts exceptionnels issus des départements, sculptures, objets d’art et peintures du musée du Louvre, donnant accès à des chefs-d’œuvre de Jean Hey dit le « Maître de Moulins ».
Ici l’œuvre « Nativité au cardinal Rolin » par, Jean Hey, huile sur bois vers 1480. (merci à Benoite – Musée Rolin © Ville d’Autun)
Musée Rolin – 3, rue des Bancs – 71400 Autun
Benoite
14 octobre 2020 @ 05:56
Bravo Régine, pour la présentation de l’article, votre résumé et peinture sont les bons « plans » pour cette exposition, et beaucoup plus complets que l’envoi que je vous ai transmis. Mais j’avais déjà fait la tentative « avortée » par l’annulation de cette expo qui initialement était prévue printemps été 2020. Merci beaucoup pour les soins que vous apportez encore et toujours à la rédaction de vos articles qui font notre délectation avec votre site.
Danielle
14 octobre 2020 @ 10:29
Une exposition à noter ; le musée Rolin a raison de poursuivre sa collaboration avec celui du Louvre.
ciboulette
14 octobre 2020 @ 17:34
Oui, et d’autres villes devraient en faire autant , dont la mienne .
Nous avons le Musée International de l’Imagerie et l’Imagerie elle-même , et le musée le plus important est à Metz ( centre Pompidou ) et , pour mon malheur , c’est un musée d’art moderne que je n’aime pas .
Alors oui , une initiative comme celle d’Autun serait intéressante .
Teresa2424
14 octobre 2020 @ 18:40
Hermoso
Muscate-Valeska de Lisabé
14 octobre 2020 @ 18:54
L’est pâlotte,Marie.
Nivolet
14 octobre 2020 @ 19:25
Effectivement merci Régine sans vous oublier Benoite.
Bonnes soirées à vous deux.
Gérard
14 octobre 2020 @ 22:11
Le Musée Rolin est installé dans la maison natale du chancelier Nicolas Rolin, le père du cardinal Jean Rolin que nous voyons sur la droite du tableau.
L’œuvre est inspirée d’une Nativité du peintre flamand Hugo Van der Goes dit aussi Hugues de Gand, qui est aux Offices.
À gauche une colonne de porphyre évoque l’Antiquité, le mur évoque le Moyen Âge avec une fenêtre gothique à meneau, une église dans le lointain préfigure l’Église que le Christ va établir. L’étable est ouverte vers la campagne, vers le monde. Nous avons les indispensables bœuf et âne, des moutons dans le lointain, deux bergers et deux anges. Le cardinal est accompagné de son petit chien bien nourri qui est symbole de fidélité.
Ses armoiries avec son chapeau cardinalice sont suspendues à un piton cloué dans le montant de bois de la crèche, on distingue la devise sur un phylactère de la bordure de bois doré Deum time c’est-à-dire Crains Dieu. On aperçoit un ange qui vole au-dessus des bergers pour leur annoncer la nouvelle.
Les armoiries du cardinal évêque d’Autun sont un écartelé aux premier et quatrième d’azur à trois clés d’or posées en pal (qui est Rolin) et aux deuxième et troisième d’argent à la bande d’azur chargée en chef d’une cannette d’argent becquée et membrée de gueules (qui est des Landes). Sa mère était née Marie des Landes.
La Vierge a une carnation on ne peut plus blanche qui est la marque de son origine noble tandis que sa robe est dite saphiréene par rapport aux tenues des autres personnages.
On remarque sur la barrière qui sépare les bergers de la crèche des piquets aux pointes endommagées comme dans l’Annonciation du couvent Saint-Marc de Florence de Fra Angelico.
Cette palissade effectivement peut symboliser comme à l’Annonciation le jardin clos de la Vierge, hortus conclusus, que l’on trouve dans le Cantique des Cantiques 4,12 :
« Hortus conclusus soror mea, sponsa, hortus conclusus, fons signatus », « Tu es un jardin clos, ma sœur, une mariée, un jardin clos, une fontaine scellée. »
On s’interroge sur le sens de ces morceaux de palissade abîmée.

Baboula
18 octobre 2020 @ 11:21
Autun est une ville qui honore la gastronomie .