Jusqu’au 31 octobre 2021 au musée Bertrand à Châteauroux, exposition « Napoléon, Bertrand. Le retour des héros ».
Le général Henry-Gatien Bertrand (1773-1844), Grand Maréchal du Palais des Tuileries sous l’Empire, fidèle compagnon d’exil de Napoléon à Sainte-Hélène.
J’aimerais voir ce musée dont je n’ai jamais entendu parler. Le general Bertrand est une figure attachante de l’épopée napoleonienne, et je sais qu’il retourna à Chateauroux après la mort de l’Empereur à Sainte Helene.
Sa femme, une parente de Joséphine, l’épousa avec réticence, mais le mariage fut heureux, et Napoleon fit comprendre à Bertrand qu’elle ne céda jamais à ses avances à Sainte Hélène et fut une épouse fidèle.
C’est un charmant musée de province, généraliste et un peu bric à brac, de l’oiseau exotique empaillé à quelques tableaux flamands et de stèles gallo-romaines à quelque meubles XVIII ème .
Le tout très plaisant, dans la demeure familiale du général Bertrand (hôtel XVIII ème, en ville)
L’exposition, consacrée aux retour des cendres de Napoléon, auquel la monarchie de juillet avait associé le général Bertrand qui retourna donc à cette occasion à Ste Hélène, est aussi bien mise en scène sur la forme qu’intéressant sur le fond.
&Robespierre
Le général Bertrand est mon « chouchou » !
Je ne me retiens pas de vous conseiller « Lettres à Fanny 1808-1815, annotées et présentées par Suzanne de la Vaissière-Orfila, préface de Jean Tulard », chez Albin Michel.
Je comprends votre attachement car le Général Bertrand était un homme supérieur. J’ai lu ses trois Cahiers que j’avais trouvés, tous les 3, dans une brocante (je n’en avais jamais entendu parler) mais je ne connaissais pas les Lettres à Fanny. Je suppose qu’elles ont été publiées par une descendante du Général. Et je vais voir si je peux les trouver car cette correspondance m’intéresse. Cet homme épousé par raison avait su se faire aimer de sa femme. L’exploit n’est pas courant.
Les Cahiers de Bertrand, publiés relativement tardivement, sont, des « 4 évangélistes », les mémoires les plus intéressants et sincères, car il est le seul à n’avoir véritablement pas envisagé qu’ils soient publiés.
Même ayant déjà les 3 Cahiers, je vais acheter la réédition du dernier car je meurs d’envie de lire ce qu’il a écrit en 1820 !
Pimont,
Moi non plus, jamais entendu parler de ce maréchal Bertrand !
Certainement d’ autres maréchaux et d’ autres généraux fidèles à Napoléon, mais on ne sait pas leur liste complète !
Fanny Dillon , cousine de Joséphine se maria par amour avec le général Bertrand (qui ne fut jamais maréchal mais qu’on appelle parfois « le maréchal Bertrand » à cause de ses fonctions de maréchal du palais , qu’il exerça d’ailleurs également dans le dérisoire « palais » de l’île d’Elbe et même dans la modeste maison de Sainte Hélène.)Elle y suivit son mari , comme madame de Montholon également jeune mariée , y suivit le sien . Ces dames eurent dans l’île des soucis de maternité sans nombre à cause d’une mauvaise installation , du mauvais climat et le manque de médecin et de sage -femme . Madame Bertrand y fut en cinq ans le plus souvent souffrante : Elle fit des fausses couches qui mirent ses jours en danger et parvint à mener à bien des grossesses. C’est comme cela qu’elle donna le jour notamment à Arthur Napoléon Bertrand connu surtout pour avoir eu un enfant de la comédienne Rachel . Cet enfant , petit fils du général donc , se trouva être le demi-frère du fils que le diplomate Walewski eut également de Rachel. Napoléon et son fidèle ami Bertrand eurent donc des petits -fils qui étaient demi-frères par un caprice de l’histoire , Mais ils ne le surent ni l’un ni l’autre!
Kalistea, dans les Mémoires de Madame de Boigne, on lit que Fanny fut mécontente du choix (par Napoleon) du général Bertrand, et elle fit une réflexion ironique, car il y avait sur le Pont Neuf un singe qui avait ce nom. Elle ne le trouvait pas assez bien né pour elle. Mais elle fut heureuse avec lui et regretta sans doute son dédain initial.
Dans la Présentation de la réédition du 3e volume des Cahiers (que j’ai reçu ce matin), François Houdecek cite la remarque de Fanny (« Bertrand ! singe du Pape en son vivant »), et précise en note que :
« Fanny Bertrand cite ici un vers de la fable de La Fontaine ‘Le singe et le léopard’. Allusion au singe du pape Jules II, l’expression ‘singe du pape’ pourrait se remplacer par ‘fou du roi’ et pour Fanny, à ce moment là, par ‘valet de son maître à la petite naissance ».
Caroline
Je pense que vous n’avez pas interprété mon propos…
Je voulais dire que la façon dont est libellée l’affiche, on pouvait penser que Napoléon était le prénom de
Bertrand……
Georges Bordonove dans « La vie quotidienne de Napoléon en route vers Sainte Hélène » parle ainsi du couple Bertrand : « En 1808, Bertrand avait épousé Fanny Dillon, fille d’un colonel de l’Ancien Régime, guillotiné en 1794, née à la Martinique et parente des Tascher de La Pagerie. Pour achever de décider la belle Fanny, quelque peu rétive, Napoléon lui donna six cent mille francs, un domaine, un trousseau et des diamants (…) Ils se complétaient et cela explique la solidité de leur union (…) En son fort intérieur, elle lui vouait une véritable adoration, au point de le rejoindre en campagne et de lui écrire tous les jours ».
Cher Roby et Beque , on a aussi écrit que « le grand problème de Bertrand , c’était Fanny » : C’est vrai que sans elle , il eut été plus serein à Sainte Hélène . Elle lui causait ennuis et soucis sans nombre . Elle voulait rentrer en France à tout prix , alors que lui ne pouvait songer à quitter l’Empereur. Cependant le ménage s’aimait et dans ce sens il fut heureux .
Kalistea, je me suis demandé si Fanny Dillon était parente de Joan Dillon, mère du prince Robert de Luxembourg, propriétaire de Haut-Brion, mais elle n’est pas répertoriée sur la base Roglo. J’avais un cousin suisse (décédé) qui descendait de Montholon, c’était passionnant de l’écouter.
Par ailleurs, j’ai trouvé dans des papiers de famille un faire-part d’un cousin de mon père, pour annoncer sa naissance à… Haut-Brion (famille très discrète, aucun snobisme). J’ai lu que Haut-Brion avait été acheté en 1935 par l’arrière-grand-père du prince Robert mentionné ci-dessus.
Robespierre
24 août 2021 @ 06:40
J’aimerais voir ce musée dont je n’ai jamais entendu parler. Le general Bertrand est une figure attachante de l’épopée napoleonienne, et je sais qu’il retourna à Chateauroux après la mort de l’Empereur à Sainte Helene.
Sa femme, une parente de Joséphine, l’épousa avec réticence, mais le mariage fut heureux, et Napoleon fit comprendre à Bertrand qu’elle ne céda jamais à ses avances à Sainte Hélène et fut une épouse fidèle.
Jacob van Rijsel
24 août 2021 @ 13:51
C’est un charmant musée de province, généraliste et un peu bric à brac, de l’oiseau exotique empaillé à quelques tableaux flamands et de stèles gallo-romaines à quelque meubles XVIII ème .
Le tout très plaisant, dans la demeure familiale du général Bertrand (hôtel XVIII ème, en ville)
L’exposition, consacrée aux retour des cendres de Napoléon, auquel la monarchie de juillet avait associé le général Bertrand qui retourna donc à cette occasion à Ste Hélène, est aussi bien mise en scène sur la forme qu’intéressant sur le fond.
Gérald
24 août 2021 @ 18:05
&Robespierre
Le général Bertrand est mon « chouchou » !
Je ne me retiens pas de vous conseiller « Lettres à Fanny 1808-1815, annotées et présentées par Suzanne de la Vaissière-Orfila, préface de Jean Tulard », chez Albin Michel.
Pour info, le dernier volume des Cahiers (1821), vient d’être réédité en incluant l’année 1820 qui n’avait jamais été publiée auparavant (volume I: 1816-1817, volume II: 1818-1819, volume III: 1821)
https://haussmann.librairiesfontaine.com/livre/18431320-cahiers-de-sainte-helene-les-500-derniers-jour–henri-gatien-bertrand-perrin
Robespierre
25 août 2021 @ 17:45
Je comprends votre attachement car le Général Bertrand était un homme supérieur. J’ai lu ses trois Cahiers que j’avais trouvés, tous les 3, dans une brocante (je n’en avais jamais entendu parler) mais je ne connaissais pas les Lettres à Fanny. Je suppose qu’elles ont été publiées par une descendante du Général. Et je vais voir si je peux les trouver car cette correspondance m’intéresse. Cet homme épousé par raison avait su se faire aimer de sa femme. L’exploit n’est pas courant.
Gérald
26 août 2021 @ 18:14
Les Cahiers de Bertrand, publiés relativement tardivement, sont, des « 4 évangélistes », les mémoires les plus intéressants et sincères, car il est le seul à n’avoir véritablement pas envisagé qu’ils soient publiés.
Même ayant déjà les 3 Cahiers, je vais acheter la réédition du dernier car je meurs d’envie de lire ce qu’il a écrit en 1820 !
Pimont
24 août 2021 @ 11:20
Je n’avais jamais entendu parler de ce monsieur Napoléon Bertrand…
Ou l’art et la manière des affiches bancales.
…
Caroline
24 août 2021 @ 20:26
Pimont,
Moi non plus, jamais entendu parler de ce maréchal Bertrand !
Certainement d’ autres maréchaux et d’ autres généraux fidèles à Napoléon, mais on ne sait pas leur liste complète !
Kalistéa
25 août 2021 @ 11:07
Fanny Dillon , cousine de Joséphine se maria par amour avec le général Bertrand (qui ne fut jamais maréchal mais qu’on appelle parfois « le maréchal Bertrand » à cause de ses fonctions de maréchal du palais , qu’il exerça d’ailleurs également dans le dérisoire « palais » de l’île d’Elbe et même dans la modeste maison de Sainte Hélène.)Elle y suivit son mari , comme madame de Montholon également jeune mariée , y suivit le sien . Ces dames eurent dans l’île des soucis de maternité sans nombre à cause d’une mauvaise installation , du mauvais climat et le manque de médecin et de sage -femme . Madame Bertrand y fut en cinq ans le plus souvent souffrante : Elle fit des fausses couches qui mirent ses jours en danger et parvint à mener à bien des grossesses. C’est comme cela qu’elle donna le jour notamment à Arthur Napoléon Bertrand connu surtout pour avoir eu un enfant de la comédienne Rachel . Cet enfant , petit fils du général donc , se trouva être le demi-frère du fils que le diplomate Walewski eut également de Rachel. Napoléon et son fidèle ami Bertrand eurent donc des petits -fils qui étaient demi-frères par un caprice de l’histoire , Mais ils ne le surent ni l’un ni l’autre!
Robespierre
25 août 2021 @ 17:48
Kalistea, dans les Mémoires de Madame de Boigne, on lit que Fanny fut mécontente du choix (par Napoleon) du général Bertrand, et elle fit une réflexion ironique, car il y avait sur le Pont Neuf un singe qui avait ce nom. Elle ne le trouvait pas assez bien né pour elle. Mais elle fut heureuse avec lui et regretta sans doute son dédain initial.
Gérald
28 août 2021 @ 17:31
@Robespierre
Dans la Présentation de la réédition du 3e volume des Cahiers (que j’ai reçu ce matin), François Houdecek cite la remarque de Fanny (« Bertrand ! singe du Pape en son vivant »), et précise en note que :
« Fanny Bertrand cite ici un vers de la fable de La Fontaine ‘Le singe et le léopard’. Allusion au singe du pape Jules II, l’expression ‘singe du pape’ pourrait se remplacer par ‘fou du roi’ et pour Fanny, à ce moment là, par ‘valet de son maître à la petite naissance ».
Pimont
25 août 2021 @ 11:38
Caroline
Je pense que vous n’avez pas interprété mon propos…
Je voulais dire que la façon dont est libellée l’affiche, on pouvait penser que Napoléon était le prénom de
Bertrand……
Beque
26 août 2021 @ 22:20
Georges Bordonove dans « La vie quotidienne de Napoléon en route vers Sainte Hélène » parle ainsi du couple Bertrand : « En 1808, Bertrand avait épousé Fanny Dillon, fille d’un colonel de l’Ancien Régime, guillotiné en 1794, née à la Martinique et parente des Tascher de La Pagerie. Pour achever de décider la belle Fanny, quelque peu rétive, Napoléon lui donna six cent mille francs, un domaine, un trousseau et des diamants (…) Ils se complétaient et cela explique la solidité de leur union (…) En son fort intérieur, elle lui vouait une véritable adoration, au point de le rejoindre en campagne et de lui écrire tous les jours ».
Kalistéa
27 août 2021 @ 10:40
Cher Roby et Beque , on a aussi écrit que « le grand problème de Bertrand , c’était Fanny » : C’est vrai que sans elle , il eut été plus serein à Sainte Hélène . Elle lui causait ennuis et soucis sans nombre . Elle voulait rentrer en France à tout prix , alors que lui ne pouvait songer à quitter l’Empereur. Cependant le ménage s’aimait et dans ce sens il fut heureux .
Beque
27 août 2021 @ 12:07
Kalistea, je me suis demandé si Fanny Dillon était parente de Joan Dillon, mère du prince Robert de Luxembourg, propriétaire de Haut-Brion, mais elle n’est pas répertoriée sur la base Roglo. J’avais un cousin suisse (décédé) qui descendait de Montholon, c’était passionnant de l’écouter.
Par ailleurs, j’ai trouvé dans des papiers de famille un faire-part d’un cousin de mon père, pour annoncer sa naissance à… Haut-Brion (famille très discrète, aucun snobisme). J’ai lu que Haut-Brion avait été acheté en 1935 par l’arrière-grand-père du prince Robert mentionné ci-dessus.
Kalistéa
28 août 2021 @ 20:12
Eh bien , chère Beque , figurez vous que je me suis posé les mêmes questions que vous… qui sont restées sans réponse.