Jusqu’au 30 novembre 2020, le musée Masséna à Nice présente l‘exposition « Nice et le Second Empire. Le voyage de Napoléon III et Eugénie en 1860 ».
Les visiteurs retrouveront les fastes de la visite impériale de 1860 à Nice avec des documents d’archives, des gravures et des photographies entre crinolines et dolmans, porcelaines et argenteries, papiers peints fleuris et plantes exotiques.
En voici le descriptif : « Il y a 160 ans, ces 12 et 13 septembre 1860 à Nice, c’est l’effervescence des grands jours. Toute la ville est fleurie et pavoisée, les murs ont été repeints de frais, les rues sont emplies de la population endimanchée. Depuis les villages du haut pays, des délégations sont descendues par les vallées encaissées. C’est que l’événement est d’importance, exceptionnel même, pour cette cité qui compte alors à peine 40 000 habitants.
En effet, l’empereur Napoléon III et son épouse l’impératrice Eugénie viennent passer deux jours à Nice au cours de leur long voyage dans le midi de la France. Un couple impérial à Nice, c’est une première ! Le bruit de leur venue avait couru dès le mois de juin, après que le vote des Niçois eût entériné le choix de leur nouvelle souveraineté : à savoir que l’ancien comté de Nice jusqu’alors lié à la Maison de Savoie soit réuni à la France et forme le nouveau département des Alpes-Maritimes.
Rappelons qu’en échange de l’aide militaire et diplomatique apportée par l’empire français au royaume de Sardaigne pour unifier l’Italie et chasser les Autrichiens de la péninsule, les provinces de Savoie et de Nice lui furent données. Bien sûr, ce choix ne fut pas du goût de Niçois qui ont préféré aller vivre de l’autre côté des Alpes, des garibaldiens, des nobles, des juristes, des militaires, mais aussi des ouvriers.
Cependant, un nouveau destin s’ouvrait désormais pour Nice. Un destin international voulu par l’empereur dès sa visite en 1860 puisqu’il veut faire de Nice la capitale d’hiver de l’Europe pour les têtes couronnées et les gens de bien.
Avec l’arrivée du chemin de fer et le développement des infrastructures routières, avec de lourds investissements financiers placés dans l’économie d’accueil et la construction de propriétés luxueuses, Nice va passer en dix ans d’une vie quasiment rurale à celle d’une station balnéaire à la mode. Elle connaît une croissance démographique et économique exceptionnelle, attirant à son tour des milliers de français, d’italiens et de bien d’autres nationalités, venus pour y trouver du travail.
Le Second Empire, c’est un art de vivre, festif, un art de recevoir, mondain, une mode vestimentaire, opulente, c’est un style décoratif, éclectique, c’est encore le siècle de l’industrie et du progrès. Tout s’accélère…
C’est Paris, capitale des Arts et des mondanités, qui donne le ton. Toute l’Europe suit et,en 1860, Nice entre dans ce bal qui va tourbillonner jusqu’en 1914. » (Pour Cosmo)
Régine ⋅ Actualité 2020, Expositions, France, Napoléon 15 Comments
bételgeuse70
15 septembre 2020 @ 07:20
J’imagine que M. le Maire viendra inaugurer un si beau récapitulatif du passé de la ville.
Pascal🍄
15 septembre 2020 @ 07:21
Je croyais que les Niçois étaient plus unanimes en faveur du rattachement à la France .
Napoléon III n’était sans doute pas un personnage très sympathique en tout mais je pense qu’il avait un extraordinaire sens politique et qu’il a su donner à la France de l’époque, purgée du passif de l’ancien régime et des horreurs de la révolution le régime politique qui lui convenait.
Sa politique étrangère en revanche …
Pascal
15 septembre 2020 @ 11:06
Et tout cela pour déboucher sur un épisode plus lamentable encore que la révolution : la commune de Paris!
Baboula
15 septembre 2020 @ 12:52
Un peu moins responsable qu’Adolphe Thiers ?!? Je pose simplement la question .
ciboulette
16 septembre 2020 @ 19:01
C’est Adolphe Thiers qui fut surnommé » le boucher de Paris » .Il y eut des excès de part et d’autres , mais j’ai pleuré devant le mur de Fédérés ( où furent fusillés les survivants de la Commune ) .
Comme j’ai pleuré à Auray devant le Champ des Martyrs ( des royalistes tués pas des républicains ) .
Des Français qui tirent sur d’autres Français , quelle horreur ! La guerre civile est une abomination .
Gatienne
15 septembre 2020 @ 08:32
Comme à chaque exposition (environ deux par an) et à chaque élection (puisque c’est aussi mon bureau de vote) je retrouverai avec plaisir le chemin du musée Masséna.
Les collections habituelles, le cadre intérieur et extérieur sont déjà remarquables.
Cosmo
15 septembre 2020 @ 08:55
Merci pour la dédicace, chère Régine !
En effet, Nice et les Second Empire sont chers à mon cœur.
marianne
15 septembre 2020 @ 10:07
Avant Nice , le couple a aussi visité La Savoie .
Le peuple était encore bon enfant à l’ époque , cette visite a été la cause d’ un boom des prénoms « Eugénie » et « Napoléon » pour les nouveaux-nés .
PATRICIA
15 septembre 2020 @ 10:32
Après Biarritz, Nice, le couple impérial se fait mieux connaître et c’est une bonne chose.
COLETTE C.
15 septembre 2020 @ 11:01
Une exposition que j’aimerais voir, surtout au musée Massena que j’adore !
ciboulette
15 septembre 2020 @ 17:08
Heureux Niçois , parmi lesquels Gatienne et ma chère Ludovina !
Ayant fait à l’époque un tour en petit train dans l’arrière-pays ( Sospel et Tende ), j’ai admiré les lieux et me suis informée de leur histoire ( un référendum ) .Je ne savais pas que Sospel était plus près de l’Italie que Tende . . .C’est très beau !
Gatienne
16 septembre 2020 @ 11:38
Probablement le « train de Merveilles » , Ciboulette qui traverse la très belle vallée de la Roya où j’y ai quelques attaches et où je me rends régulièrement.
ciboulette
17 septembre 2020 @ 12:51
Oui, c’est cela , Gatienne . Le plus marquant , c’est qu’en 1974 il manquait des tronçons de rails et on devait prendre le bus à Sospel jusqu’ à ? avant de remonter dans le train . J’en ai gardé un très beau souvenir .
Gatienne
18 septembre 2020 @ 13:00
Jusqu’à Breil, Ciboulette.
ciboulette
17 septembre 2020 @ 12:51
Oui, c’est cela , Gatienne . Le plus marquant , c’est qu’en 1974 il manquait des tronçons de rails et on devait prendre le bus à Sospel jusqu’ à ? avant de remonter dans le train . J’en ai gardé un très beau souvenir .