Du 16 juin au 14 septembre 2018, le château de Chantilly accueillera l’exposition « Peindre les courses : Stubbs, Géricault, Degas ». Plus de 70 œuvres seront présentées. (Merci à Bertrand Meyer)
Stubbs, Gericault, Dégas autant de noms qui invitent au voyage artistique proposé. Mai les plus admirable reste l’élegance, comme suspendue dans le temps, de ce château et son cadre.
Merci à Bertrand Meyer pour cette annonce, que je mets sur mon calendrier, sait-on jamais? Chantilly étant un de mes parcs et châteaux préférés, ce serait faire d’une pierre deux coups.
J’ai vu récemment une exposition sur Degas qui comprenait un certain nombre de ses tableaux de courses. L’élongation interminable des jambes autant des jockeys que des chevaux, la nonchalance proche de l’immobilité dans la lumière dorée ou bleutée ont une irréalité pleine de charme.
Je me demande si l’exposition comprendra des photos de Eadweard Muybridge (The horse in motion, 1878) et de Etienne-Jules Marey (1886) décomposant chaque mouvement du cheval, et qui inspirèrent le groupe d’art futuriste. Pour ma part, j’ai toujours aimé le tableau de Wassily Kandinsky “Reiter” (Lyrishes) de 1911 qui reproduit à merveille la fusion cheval et jockey en quelques traits de couleur.
Pour les amateurs littéraires, je recommande la scène des courses de Anna Karenina (belle reprise au cinéma par le réalisateur Joe Wright, 2012), et de Nana.
Un jour j’aimerais voir une exposition sur le cheval dans l’art à travers les civilisations et l’histoire. Le cheval dans la peinture et la sculpture folkloriques western est comme chacun sait un cheval plutôt désordonné, un instrument de travail et un prolongement de la nature autant pour le dit “Indien” que pour le cowboy. Aux antipodes de Stubbs. Quid de toutes les autres cultures?
certaines civilisations doivent beaucoup au cheval (qui reste une référence dans l’industrie automobile). Serions nous là où nous en sommes en matière d’avancées technologiques si le cheval n’avait jamais croisé le chemin de nos ancêtres ?
J’aime bien les scènes de chasse de Stubbs ainsi que ces peintures de chevaux en solo.
JAusten, je suis bien d’accord et c’est un sujet qui me passionne. L’anthropologue Jared Diamond a démontré que “la civilisation européenne est montée au pouvoir sur le dos des chevaux.” Il y aurait aussi beaucoup à dire sur les parallèles entre les représentations des paysages et des chevaux pour définir les aspirations des cultures. Sans compter la femme à cheval, symbole de modernité dans la littérature: qui peut oublier l’anglaise Arabella dans Le Lys dans la Vallée?
Les chevaux dans les arts reflètent les passions et les ambitions humaines: richesse, pouvoir, conquête, aventure, beauté, contrôle, supériorité grâce à l’efficacité, la souplesse, et la vitesse. La manière de monter est bien sûr différente selon les pays, les chevaux, et les besoins, les emprunts étant plus ou moins réussis. Dans ma prime jeunesse j’ai appris à monter des trois manières les plus traditionnelles en occident (selle anglaise, selle western, à cru) mais jamais avec une selle de course, quoique j’avais une amie jockey qui m’emmenait aux courses de Saratoga, expérience fascinante quand on est jeune. D’où en partie mon intérêt pour cette exposition. Je regrette qu’il y ait parfois si peu de réactions personnelles aux expositions annoncées sur N&R.
Nos ami(e)s cavaliers et cavalières pourront peut-être nous relater leur visite, je me fais une joie de les lire.
Francois
30 novembre 2017 @ 10:03
Château conçu en musée
Un joyau de bon goût et d’élégance
Y exposer sur le thème des courses rejoint les
fondements d ce domaine fabuleux
Erato
30 novembre 2017 @ 10:31
Stubbs, Gericault, Dégas autant de noms qui invitent au voyage artistique proposé. Mai les plus admirable reste l’élegance, comme suspendue dans le temps, de ce château et son cadre.
Alinéas
30 novembre 2017 @ 19:00
Quelle magnifique photo.. On peut mieux l’admirer en l’ayant agrandie..!
Caroline
30 novembre 2017 @ 23:02
Bertrand Meyer,
Merci pour votre information idéale pour la prochaine période estivale !
Tourmaline
1 décembre 2017 @ 00:17
Merci à Bertrand Meyer pour cette annonce, que je mets sur mon calendrier, sait-on jamais? Chantilly étant un de mes parcs et châteaux préférés, ce serait faire d’une pierre deux coups.
J’ai vu récemment une exposition sur Degas qui comprenait un certain nombre de ses tableaux de courses. L’élongation interminable des jambes autant des jockeys que des chevaux, la nonchalance proche de l’immobilité dans la lumière dorée ou bleutée ont une irréalité pleine de charme.
Je me demande si l’exposition comprendra des photos de Eadweard Muybridge (The horse in motion, 1878) et de Etienne-Jules Marey (1886) décomposant chaque mouvement du cheval, et qui inspirèrent le groupe d’art futuriste. Pour ma part, j’ai toujours aimé le tableau de Wassily Kandinsky “Reiter” (Lyrishes) de 1911 qui reproduit à merveille la fusion cheval et jockey en quelques traits de couleur.
Pour les amateurs littéraires, je recommande la scène des courses de Anna Karenina (belle reprise au cinéma par le réalisateur Joe Wright, 2012), et de Nana.
Un jour j’aimerais voir une exposition sur le cheval dans l’art à travers les civilisations et l’histoire. Le cheval dans la peinture et la sculpture folkloriques western est comme chacun sait un cheval plutôt désordonné, un instrument de travail et un prolongement de la nature autant pour le dit “Indien” que pour le cowboy. Aux antipodes de Stubbs. Quid de toutes les autres cultures?
JAusten
1 décembre 2017 @ 21:12
certaines civilisations doivent beaucoup au cheval (qui reste une référence dans l’industrie automobile). Serions nous là où nous en sommes en matière d’avancées technologiques si le cheval n’avait jamais croisé le chemin de nos ancêtres ?
J’aime bien les scènes de chasse de Stubbs ainsi que ces peintures de chevaux en solo.
Tourmaline
2 décembre 2017 @ 02:29
JAusten, je suis bien d’accord et c’est un sujet qui me passionne. L’anthropologue Jared Diamond a démontré que “la civilisation européenne est montée au pouvoir sur le dos des chevaux.” Il y aurait aussi beaucoup à dire sur les parallèles entre les représentations des paysages et des chevaux pour définir les aspirations des cultures. Sans compter la femme à cheval, symbole de modernité dans la littérature: qui peut oublier l’anglaise Arabella dans Le Lys dans la Vallée?
Les chevaux dans les arts reflètent les passions et les ambitions humaines: richesse, pouvoir, conquête, aventure, beauté, contrôle, supériorité grâce à l’efficacité, la souplesse, et la vitesse. La manière de monter est bien sûr différente selon les pays, les chevaux, et les besoins, les emprunts étant plus ou moins réussis. Dans ma prime jeunesse j’ai appris à monter des trois manières les plus traditionnelles en occident (selle anglaise, selle western, à cru) mais jamais avec une selle de course, quoique j’avais une amie jockey qui m’emmenait aux courses de Saratoga, expérience fascinante quand on est jeune. D’où en partie mon intérêt pour cette exposition. Je regrette qu’il y ait parfois si peu de réactions personnelles aux expositions annoncées sur N&R.
Nos ami(e)s cavaliers et cavalières pourront peut-être nous relater leur visite, je me fais une joie de les lire.