En voici le descriptif : « À travers la présentation de peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires, cette exposition propose de mettre en avant le rôle primordial des femmes dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité. Ces pionnières, nées à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle, accèdent enfin aux grandes écoles d’art jusqu’alors réservées aux hommes. Au cours de ces éphémères années folles, beaucoup d’entre elles séjournent à Paris, pendant quelques semaines ou quelques années.
Ces “femmes nouvelles” sont les premières à pouvoir être reconnues comme des artistes, posséder un atelier, une galerie ou une maison d’édition, diriger des ateliers dans des écoles d’art, représenter des corps nus, qu’ils soient masculins ou féminins.
Ce sont les premières à avoir la possibilité de s’habiller comme elles l’entendent, de vivre leur sexualité quelle qu’elle soit, de choisir leur époux ou de ne pas se marier. Leur vie et leur corps, dont elles sont les premières à revendiquer l’entière propriété, sont les outils de leur travail, qu’elles réinventent dans tous les matériaux, sur tous les supports.
L’interdisciplinarité et la performativité de leur création ont influencé des générations entières d’artistes et continuent d’influencer encore aujourd’hui. » (Merci à Pistounette)
Olivier AM de Tokyo
5 mars 2022 @ 01:50
Le titre de cette exposition est bien mal choisi!
Au mieux il laisse penser qu’il n’existait pas d’artistes femmes (libérées!) avant les années 20, au pire les organisateurs de cette exposition n’ont pas de connaissances suffisantes en histoire de l’art et en Histoire tout court.
Vu le descriptif de l’exposition, j’ai malheureusement tendance à privilégier la seconde option…
vidocq
5 mars 2022 @ 10:39
tout doit-il être polémique? il ne faut voir qu’un lieu « Paris », une période « Années vingt » donc il y a un siècle pétant, des femmes Pionnières et c’est tout!
Peut-être est-ce une exposition à conseiller aux jeunes filles Bourbons Deux Siciles?
vidocq
5 mars 2022 @ 10:42
Les exposition du Musée du Luxembourg sont particulièrement d’une grande qualité, je vous invite à vous y précipiter Olivier AM de Tokyo. La dernière sur Vivian Mayer mettait en valeur cette femme photographe autodidacte. Visitez et critiquez après
josaint vic
7 mars 2022 @ 13:16
Oui Vidocq , cette exposition est actuellement présente au musée des beaux arts de Quimper …et de Pont Aven ..
Hélène R 🇺🇦
5 mars 2022 @ 11:53
Je suis en total accord avec vous. Les femmes ont toujours tenu un grand rôle dans l’Art et dans l’histoire tout court. Hors sujet mais tout de même, les dernières découvertes faites dans des tombes Vikings, montrent de grands chefs féminins. On pourrait arguer à ces grands « Sachants », bobos dans l’air du temps, qu’il manque de remarquables artistes comme Maria Sibylla Merian (1647-1717), immense botaniste, merveilleuse peintre et dessinatrice, divorcée à 45 ans, qui à la cinquantaine bien sonnée visite la Guyane hollandaise, le Surinam. Si ça ce n’est pas une femme libérée ! Dans un autre registre, n’oublions pas cette chère Vigée Le Brun. L’imaginaire collectif qui les cantonne dans le rôle de modèle, ou de gentilles barbouilleuses du dimanche, a encore de beaux jours devant lui.
Avec la permission de Régine : https://gallica.bnf.fr/blog/13012017/maria-sibylla-merian-femme-et-illustratrice?mode=desktop
Bon weekend à vous.
Pastelin
5 mars 2022 @ 15:37
L’hyper spécialisation des connaissances…En Histoire, en Histoire de l’art où sont maintenant ces grands intellectuels capables d’embrasser les grands mouvements civilisationnels au-delà de leur propre spécialité ? Rétrécissement du savoir… c’est mon impression en tout cas.
Charlotte (de Brie)
6 mars 2022 @ 21:06
Comme vous, il me semble que ce titre est un peu réducteur.
J’aurais plutôt dit : « Héritières »
Nous sommes ici dans le domaine de l’art, soit, mais dans d’autres, tels que l’aviation qu’auraient été Jacqueline Auriol, Jacqueline Cochran et toutes nos femmes, pilotes de ligne, d’avions de chasse, sans Marie Marvingt, Adrienne Bolland, Amelia Earhart, Elise Deroche ? et d’autres, la liste est longue, mais qui les connaît ?
Idem pour la littérature, la peinture, la revendication du droit des femmes à l’égalité avec les hommes, l’accès aux diplômes, aux métiers médicaux.
Les années « folles » ‘( d’ailleurs, je n’aime pas trop ce terme ) ont été il est vrai une mise en lumière et un début de reconnaissance, mais les femmes qui les ont précédées, avaient eu aussi beaucoup de mérite à tenter d’exister.
Hélène R 🇺🇦
7 mars 2022 @ 11:44
J’ai pensé la même chose d’où mon petite incursion chez les Vikings. Si vous le permettez, je rajoute Hélène Boucher.
Charlotte (de Brie)
7 mars 2022 @ 15:28
Oh que oui, Hélène R, mais aussi Maryse Bastié, Maryse Hilsz et tant d’autres, mais je ne voulais pas encombrer le sujet.
HRC
5 mars 2022 @ 09:35
Tamara Lempicka et Lotita Lempicka… Je me trompe souvent de prénom.
Hélène R 🇺🇦
7 mars 2022 @ 11:36
Ils se déconstruisent Pastelin, ils déconstruisent sous la houlette « de penseuses » comme la grande Sandrine Rousseau de Lille, et puisent leur savoir à la source du wokisme.
Hélène R 🇺🇦
7 mars 2022 @ 11:48
C’est Tamara, mais figurez-vous que je m’embrouille aussi avec le parfum.
HRC
7 mars 2022 @ 13:48
Évidemment.
Jean Pierre
5 mars 2022 @ 10:34
Sur l’affiche est-ce Kiki ou Youki…. de Montparnasse ?
Hélène R 🇺🇦
7 mars 2022 @ 12:11
Personne ne dit le contraire vidocq. Les expositions sont de grande qualité. Celle sur Vivian Maier était remarquable . Le reproche qui est fait à celle-ci, est de ne cantonner « Ces pionnières » qu’au XIXe et au XXe, même si indéniablement cette époque est un tournant majeur dans la libération de la femme. Je me demande si Coco Chanel y figure ?
Hélène R 🇺🇦
7 mars 2022 @ 13:33
*Et de ne se cantonner…
Beque
5 mars 2022 @ 23:52
La galeriste Berthe Weill (1865-1951) exposa le travail de Suzanne Valadon et de Marie Laurencin dans sa petite boutique de la rue Victor Massé, à Paris, à partir de 1913 et ouvrit une nouvelle galerie d’art, rue Laffitte, en 1920. Raoul Dufy la considérait comme « la petite merveille ». Elle fut la première marchande d’art et critique d’art à exposer le travail des peintres femmes.
Marie-Clémentine Valade – Suzanne Valadon (1865-1938) – repasseuse et femme de ménage, fut acrobate au cirque Fernando. Elle rencontra Toulouse-Lautrec et devint son modèle et sa maîtresse. Elle fut aussi modèle pour Auguste Renoir et Puvis de Chavannes et devint, elle-même, peintre de talent. Son fils, Maurice Utrillo, était le fils de Miquel Utrillo y Molins, aristocrate espagnol et critique d’art. Elle aura une relation tumultueuse avec Erik Satie.
Marie Laurencin (1883-1956) rencontra Guillaume Apollinaire, en 1907 et fut sa muse six ans durant. Elle l’inspira pour ses poèmes écrits en 1912, « Alcools ». Elle fut, ensuite, une amie intime de Nicole Groult, mère de Benoîte. Très connue au Japon et moins en France, elle a été le sujet d’une biographie par Bertrand Meyer-Stabley (chez Pygmalion), en 2011.
MARQUIS DE CARAMBA
7 mars 2022 @ 02:07
Bravo à l’équipe de François Grolleau; Marie-Pierre Calmels
Marie Frétigny-Ryczek, Ils ont un grand talent pour choisir des thèmes pertinents .Paris, en particulier les quartiers latins, de Montparnasse et de Montmartre , c’est la ville des librairies d’avant-garde, des cafés où les artistes croisent les poètes et les romanciers, où le cinéma expérimentals’invente. Je ne manquerai pas cette exposition.
Elhouti-Cabanne
8 mai 2022 @ 23:01
Non, les commissaires de l’expo ont raison : même s’il y eut toujours des artistes femmes, celles-ci étaient peu nombreuses car empêchées par le système en place. L’entre-deux-guerres constitue de ce point de vue une exception, une parenthèse, laquelle d’ailleurs, s’est refermée dès les années 30.