Cette année l’exposition estivale à Buckingham Palace sera dédiée au prince de Galles qui fête ses 70 ans. Du 21 juillet au 30 septembre 2018, le public pourra découvrir lors de l’exposition « Prince and Patron » des objets d’art sélectionnés par le prince. Ici, un manteau brodé en soie ayant appartenu à l’empereur Napoléon Ier et qui fut pris dans ses bagages après la défaite de Waterloo et offert au roi George IV. (Copyright photo : The Royal Family)
Sylvie-Laure
30 mars 2018 @ 06:58
Décidemment, le palais de Buckingham est au gout du jour, pour le choix de ses thèmes. C’est très bien, que l’exposition estivale consacrée au prince de Galles, et à ses associations, ses collections, et ses prédilections. On le connait public, et bien sûr en héritier de sa mère, la reine. Mais l’homme reste secret. Depuis qu’il a épousé
Camilla, il est transformé. Conciliant son rôle officiel, et son union heureuse, il a su aussi se conserver l’amour de ses deux fils. Ceux ci font mariages heureux et conformes à leurs aspirations eux aussi.
2018 semble être une année faste pour la cour des Windsor. Anniversaires, mariages, naissances, que des réjouissances bienvenues. Nous allons pouvoir en bénéficier par le biais de NR, des reportages TV (mariages) et célébrations pour le prince de Galles. Ne boudons pas notre plaisir.
Émilie 09
30 mars 2018 @ 12:06
Enthousiasme partagé S-L.
Sylvie-Laure
30 mars 2018 @ 07:01
décidemment, je veux aller trop vite, ce matin. C’est très bien que l’exposition se fasse au Palais de Buckingham : il a le décorum, palais royal , résidence officielle de la Reine, et beaucoup plus attirant pour les publics, qui ne manqueront pas de curiosités.
Cosmo
30 mars 2018 @ 08:46
Que diable, l’empereur pouvait-il faire dans cet accoutrement ?
Muscate-Valeska de Lisabé
30 mars 2018 @ 10:14
Justement, cher Cosmo:Il l’a donné parce qu’il n’en voulait plus!
J’ai de la peine pour la dame qui s’agenouille ainsi sur une surface dure:Personnellement, je me serais accroupie.
aubert
30 mars 2018 @ 10:21
Voila pourquoi il a perdu à Waterloo.
DUCHESSE
30 mars 2018 @ 11:52
C’est bien la réflexion que je me suis faite…
Ce déguisement est si loin si premier consul…
Corsica
30 mars 2018 @ 12:07
Mon cher Cosmo, that is the question ! J’avoue avoir du mal à l’imaginer ainsi accoutrè sauf pour un bal masqué. Amicalement. Corsica
Leonor
30 mars 2018 @ 12:20
Ca aurait plutôt pu appartenir à son mamelouk ! Bien que , n’y étant pas allée voir de plus près (…), je ne sache pas comment était habillé le-dit mamelouk.
Laurent F
30 mars 2018 @ 15:00
Un costume qui date peut-être de la campagne d’Egypte ! mais les couleurs semblent bien vives.
Baboula
1 avril 2018 @ 11:48
J’opte aussi pour un souvenir de voyage mois encombrant qu’u obélisque.
ciboulette
30 mars 2018 @ 15:05
Un manteau de soie à Waterloo ? Enfin , disons qu’il est assorti au visage de Charles …
Figaro
1 avril 2018 @ 16:48
Sauf que ce n’est pas lui qui le porte.
Maria
30 mars 2018 @ 22:11
Cosmo stessa domanda che mi sono fatta io!
Claude-Patricia
31 mars 2018 @ 10:35
Dark vador en rouge?
Salomé
31 mars 2018 @ 13:32
Je me le demande aussi
Mary
31 mars 2018 @ 17:20
Sûrement pas passer inaperçu…
Germain
30 mars 2018 @ 10:34
Mon Dieu, mais c’est Palpatine avant l’heure !
Mathieu K
30 mars 2018 @ 13:15
Cet hommage, il le mérite bien Charles. Il me tarde de le voir Roi. Et si c’était pour cette année, ça serait le comble du bonheur pour lui, qui verra son petit dernier convolé avec la femme qu’il aime et a choisi. A Charles de Galles!
Marie1
30 mars 2018 @ 13:18
Etonnant ce manteau.
Daina Guiliana
30 mars 2018 @ 15:11
Cette tenue est bien mystérieuse. En quelle honneur l’a t-on conçue ainsi?
Muscate-Valeska de Lisabé
1 avril 2018 @ 16:04
On dirait celle d’un gourou de secte.
Jacqueline
30 mars 2018 @ 17:51
Était-ce utile de prendre une photo avec une femme en position de servilité face à un vêtement d’homme? Cela aurait été un homme genoux à terre, la photo aurait été retirée.
Figaro
1 avril 2018 @ 13:20
Du vrai délire. Ce n’est pas la photo qui est choquante mais votre pauvre esprit mal tourné. Les abus du chocolat ou du féminisme extrême ne vous valent rien.
Jacqueline
7 avril 2018 @ 14:52
Mon pauvre esprit n’a que faire du vôtre, aussi prévisible que pitoyable. Mais continuez car que vous resterait-il sans os à ronger…
framboiz 07
31 mars 2018 @ 04:56
Pourquoi, donc,Charles a-t-il choisi de présenter cet objet, qui ne doit plus servir à rien …
Alinéas
31 mars 2018 @ 11:34
On se demande quand est-ce qu’il a pu porter ce manteau ?
Gérard
31 mars 2018 @ 16:10
Cette cape ou burnous de Napoléon à laquelle le prince de Galles tient beaucoup, a été sans doute confectionnée en France entre 1797 et 1805. Elle est en feutre, soie, brocart de soie, fil d’argent, avec des nœuds de trèfles, des rubans et des arabesques autour du capuchon et de la poitrine, et avec des guirlandes attachées. Le manteau est doublé de brocart de soie jaune tissé de roses roses et appliqué autour de l’ouverture avec des losanges de soie pourpre sur un feutre rouge, pour représenter une aigle impériale de style héraldique.
Les historiens et les biographes contemporains ont décrit Napoléon portant un manteau de cette sorte au cours des campagnes d’Égypte vers 1798. Tolstoï l’évoque dans Guerre et Paix. Le motif est inspiré du burnous nord-africain traditionnel des Berbères même si l’on pense que c’est un travail français. Le manteau a été saisi dans le train de bagages de Napoléon à Waterloo après la défaite.
Il y a eu plusieurs versions du départ de l’empereur du champ de bataille et de la prise de ses voitures. Mais c’est le 18 juin 1815 au soir que Napoléon quitte Waterloo et il arrive à Paris aux premières heures du 21 juin abdiquant le lendemain en faveur du roi de Rome, ce qui ne sera pas accepté.
La version qui semble la plus fiable se trouve dans la procédure judiciaire de 1826 pour déterminer la propriété de ce qui avait été pillé sur le champ de bataille.
L’avant-garde prussienne alors que l’armée française était en déroute comprenait un bataillon de fusiliers du 15e régiment d’infanterie du major baron Heinrich Eugen von Keller. Napoléon de son côté, presque contraint par son état-major, voulait rejoindre son quartier général où il pensait pouvoir embarquer dans sa dormeuse pour rentrer à Paris. Mais au moment où il arrivait au Caillou il ne trouva ni sa voiture ni les voitures de sa suite. Elles avaient été parquées plus au nord près de la Belle-Alliance à proximité des combats. Il prit donc à cheval la direction de Genappe où il trouva presque par hasard le landau de sa cour qu’il fit atteler. Mais retardé par la déroute de ses troupes et l’impossibilité de traverser en voiture le goulot de Genappe il ne put aller bien loin. Et comme les Prussiens approchaient il remonta à cheval vers une heure du matin et escorté par un escadron de chasseurs à cheval parvint jusqu’à l’auberge du Lion d’or à Philippeville vers neuf heures du matin.
Or Eugen von Keller de son côté reconnut la voiture abandonnée de l’empereur que ses soldats lui signalèrent alors qu’il approchait de l’ancien quartier général impérial, Le Caillou près de Genappe, et il décida de se l’approprier.
Pour continuer son avance il devait cependant faire placer le véhicule en lieu sûr et promettre des récompenses sur le butin à ses hommes. Il ordonna à quelques soldats de ramener la voiture sur la route et de monter la garde auprès d’elle.
Ladite voiture devait arriver chez lui à Düsseldorf le 25 juin 1815.
Plus loin, vers Charleroi et près des Quatre-Bras, l’avancée prussienne arriva sur le reste du train des bagages français. Parmi les véhicules de ce train se trouvait le landau Berlin utilisé par Napoléon pour le service léger durant ses campagnes. Il fut pris par le lieutenant Lindenhof du régiment de Von Keller et, ainsi, Von Keller était-il en possession de deux voitures impériales. En tant qu’officier prussien, son droit de prise dépendait de la permission de ses supérieurs ; afin d’obtenir le landau de l’empereur il offrit le landau Berlin, qui avait été vidé de ce qu’il contenait, au feld-maréchal Gebhard von Blücher. D’ailleurs et par précaution il ne lui parla pas du tout de l’autre voiture, la dormeuse. Le maréchal fut ravi, écrivit sa joie à sa femme le 25 juin 1815 et envoya le landau dans leur château de Raduň en Silésie. Blücher se vit également remettre une longue-vue trouvée dans la voiture et selon sa lettre du 20 juin le burnous, dont il dit que c’est un manteau étatique aux broderies magnifiques.
Dans la lettre du 20 juin Blücher écrit que le chapeau et l’épée de Napoléon avaient été trouvés à proximité de la voiture et avaient été envoyés le jour même au prince régent.
Dans la lettre du 25 juin à son épouse il écrit que le burnous est splendide.
Le landau Berlin a été exposé puis offert au Musée National des Châteaux de Malmaison par le prince de Blücher en 1973-1975.
Von Keller eut semble-t-il cependant des scrupules et pensa offrir la voiture au prince régent d’Angleterre mais le futur George IV détestait Napoléon et ne voulait rien garder de lui. George vendit la voiture de Napoléon 2 500 livres à un homme de spectacle William Bullock qui l’exposa dans son Musée des Curiosités à la Galerie égyptienne de Piccadilly en janvier 1816. C’était un musée qui organisait des expositions thématiques. Plus de 200 000 personnes payèrent cette année-là un schilling pour voir des reliques napoléoniennes dont ladite berline de Waterloo et le cheval Marengo que Napoléon avait depuis Aboukir et qui était certainement son préféré parmi les 130 qu’il possédait, et qui devait mourir à 38 ans en 1832 dans le Suffolk mais dont le squelette est à l’Académie royale militaire de Sandhurst.
La dormeuse a ensuite fait le tour de la West Country et en route fut présentée à la famille royale au château de Windsor.
Cette voiture était conduite par un dénommé Hornn que Bullock présentait comme le dernier postillon de l’empereur ce qui était faux. À la mort de Bullock la voiture fut cédée à un créancier le voiturier Robert Jeffreys qui n’en fit rien puis la vendit à Madame Tussaud en 1842, et elle resta dans la collection de Tussaud qui avait aménagé une salle Napoléon avec des objets venant de France, d’Italie et de Sainte-Hélène. Malheureusement la voiture y fut détruite le 18 mars 1925 quand un incendie désastreux balaya le musée.
Seul en subsiste un essieu calciné devenu lui aussi la propriété de la Malmaison.
Le burnous aurait donc été dans la voiture de l’empereur ; il fut remis à Blücher qui l’offrit au prince régent. Il est enregistré en juillet 1816 dans le Carlton House Inventory comme « une cape qui aurait été portée par Bonaparte » et « un grand manteau en tissu écarlate avec grand capuchon. Le capuchon, le devant brodés d’or. Parties de l’intérieur du devant de la cape bordées de soie brodée d’or. Il a été transféré au château de Windsor en mars 1837. Il est enregistré dans l’inventaire du couloir nord à Windsor comme étant un « manteau de Napoléon 1er censé avoir été apporté par lui d’Egypte, et pris dans sa voiture par les Prussiens après Waterloo. »
Ce manteau a notamment été présenté en 2015 au château de Windsor pour le 200e anniversaire de la bataille de Waterloo ainsi par exemple qu’en 2011 à Buckingham avec les trésors de la Collection royale.
Sous la plume d’Édi Miranda le site Carré impérial décrit ainsi le burnous comme une longue cape de laine rouge avec capuchon pointu (aqelmun) orné d’un volumineux pompon de soie (helluṭa) ouvert devant, les deux cotés étant reliés sur la poitrine par une pièce de laine brodée (sder) tandis que l’on trouve sur le pourtour de l’aqelmun et du buste des broderies en forme de trèfles et d’arabesques, ainsi que plusieurs pompons de soie (tauskint), avec à l’intérieur un brocart de soie or parsemé de bouquet de fleurs et d’un appliqué de soie violine. Le chiffre N est brodé avec un fil d’argent.
Édi Miranda écrit qu’elle a trouvé un témoignage du comte Nostitz, August Ludwig Ferdinand comte von Nostitz (1777-1866), aide de camp de Blücher, qui, après les funérailles du duc de Wellington fut accueilli avec d’autres invités au château de Windsor. On lui montra le trône de Tipû Sâhib, sultan du Mysore, dans l’arsenal du prince consort et il dit : « Eh bien, voici le trône, mais où est le manteau de
Napoléon ? » Devant l’étonnement de ses voisins il expliqua que Blücher avait envoyé le manteau impérial au prince régent qui l’avait fait poser sur ce trône. On ne sut quoi lui répondre et le burnous semblait avoir été perdu. Mais alors qu’il séjournait à Slough il reçut un messager de Windsor qui lui portait le manteau pour lui demander s’il reconnaissait celui de Napoléon. Le général dit alors : « Je suis entièrement satisfait, c’est le manteau « memeluck » ! Avant de l’envoyer en Angleterre, j’avais fait une marque dans l’un des coins. Regardons bien si cette marque y est. » La marque aurait été là et le burnous fut donc placé sur le trône indien. Cependant Madame Miranda écrivit au Département des Arts décoratifs du palais de Buckingham pour savoir si une telle marque figurait sur le burnous. Aucune étude à cet égard n’avait été faite mais quelque mois plus tard elle obtint une réponse du palais qui précisa qu’après examen aucune marque spéciale n’avait été trouvée.
https://www.carreimperial.fr/burnous-de-napoleon/
Maria
1 avril 2018 @ 23:49
Merci
Gérard
1 avril 2018 @ 12:37
Ceci dit on peut aussi imaginer que ce burnous a été restauré plusieurs fois et que s’il avait eu des marques on les a fait disparaître.