Le musée Thyssen-Bornemisza de Madrid qui fête ses 25 ans, présente jusqu’au 24 septembre 2017l’exposition « Renaissance Venice » mettant à l’honneur la peinture vénitienne du 16ème siècle. Ici une toile de Jacopo Negretti.
La période artistique magnifique entre toutes…on ne fera plus jamais mieux.Dans tous les arts de la Renaissance Italienne,le meilleur et l’inégalable ont déjà été faits.
Le tableau que nous voyons ici est de Jacopo d’Antonio Negretti, né vers 1480 à Serina Alta dans la province de Bergame et qui mourut en 1528 à Venise, il fut surtout connu comme Palma le Vieux ou l’Ancien (Vecchio). Il passa après le presque toute sa vie à Venise après avoir peut-être été l’élève de l’artiste bergamesque Andrea Previtali. Il a beaucoup représenté de saints et en particulier de Saintes Conversations (où selon la tradition de Fra Angelico la Vierge et l’Enfant sont placés dans le même espace que des saints de différentes époques), ainsi que de figures féminines et sensuelles.
Il s’agit ici d’une huile sur toile d’environ 1518/1520 et de dimensions 95 sur 80 cm qui est conservé au Musée Thyssen Bornemisza de Madrid qui a plusieurs œuvres de ce peintre. On connaît plusieurs copies de la Bella et semble-t-il également une huile sur toile plus grande qui serait conservée à la Gemäldegalerie de Dresde.
L’œuvre est inspirée du Titien. Le nom qu’on lui donne est Portrait de jeune femme connue comme la Bella. On ignore qui elle était mais il y a une indication mystérieuse en bas à gauche sur ce qui est un muret contre lequel s’appuie un bureau ou une coiffeuse où la belle semble sortir de fines chaînes d’une boîte, et cette indication est constituée par sept lettres capitales gravées dans la pierre et dont les deux premières de chaque ligne se voient à peine, T A M B et au-dessous F N et D.
Ce portrait très achevé et très doux avec ses couleurs très contrastées, la richesse des vêtements et la blancheur de la peau, qui est l’un des chefs-d’œuvre de Palma était dans la collection Sciarra Colonna à Rome, où il fut attribué à Titien. Il fut même connu sous le titre La Belle de Titien.
Il passa ensuite au baron Edmond de Rothschild qui le plaça en son château de Ferrières où il resta jusqu’en 1958 où il fut acheté par le baron Thyssen au baron Guy de Rothschild pour la collection de la Villa Favorita à Lugano.
La Belle fait songer à l’une des figures de L’Amour sacré et l’Amour profane du Titien qui est à la Galerie Borghese à Rome. Également le buste évoque celui de La Dame en bleu de Palma qui est au Kunsthistorisches Museum de Vienne, et qui date de 1512/1514. Il n’est pas exclu qu’il s’agisse d’une célèbre courtisane de Venise mais on a pu y voir aussi une allégorie de la vanité symbolisée par la chevelure et par les bijoux. D’autre part on aperçoit dans le coin supérieur droit le dessin d’un cavalier qui piétine un homme nu, ce qui a pu être interprété comme le piétinement du goût classique ou comme un élément de vanité. Il est probable cependant que le secret de la toile réside dans les lettres que personne à ce jour semble-t-il n’a pu déchiffrer.
C’est Jean David Passavant qui attribua pour la première fois en 1853 la Belle à Palma.
Il a été suggéré que les principales lettres que l’on distingue bien sur le parapet ND pourraient signifier Nobil Donna, noble dame, qualification nobiliaire donc, et que AMB pourraient être les initiales de la Belle.
Muscate-Valeska de Lisabé
1 juillet 2017 @ 05:21
La période artistique magnifique entre toutes…on ne fera plus jamais mieux.Dans tous les arts de la Renaissance Italienne,le meilleur et l’inégalable ont déjà été faits.
Patricio
1 juillet 2017 @ 21:04
Bien d’accord avec vous !
Amitié
Patricio
Carole 007
3 juillet 2017 @ 07:15
C’est tout ce que j’aime aussi.
Kalistéa
1 juillet 2017 @ 08:41
Qui c’est? Bianca Franco?
Danielle
1 juillet 2017 @ 10:42
Quel regard !
J’aime cette toile avec toute la palette de couleurs.
Denis
1 juillet 2017 @ 11:32
Superbe tableau de Palma Vecchio , intitulé » la bella « …vraisemblablement une courtisane vénitienne.
Ghislaine-Perrynn
1 juillet 2017 @ 14:54
Ce tableau est somptueux mais qui l’a peint Palma le Jeune , le Vieux ?
Gérard
5 juillet 2017 @ 23:24
Le Vieux.
COLETTE C.
1 juillet 2017 @ 16:07
Superbe portrait ! la chevelure, les couleurs…
bianca
1 juillet 2017 @ 16:08
Quel beau tableau mettant en valeur en évidence la beauté des étoffes autant que le portrait de cette très belle vénitienne !
Patricio
1 juillet 2017 @ 21:04
Fabuleux musée de Madrid.
Alinéas
1 juillet 2017 @ 22:16
Quelle belle toile aux superbes couleurs.!
framboiz 07
1 juillet 2017 @ 22:33
Le rendu des tissus : Chef d’œuvre !
Gérard
5 juillet 2017 @ 14:52
Le tableau que nous voyons ici est de Jacopo d’Antonio Negretti, né vers 1480 à Serina Alta dans la province de Bergame et qui mourut en 1528 à Venise, il fut surtout connu comme Palma le Vieux ou l’Ancien (Vecchio). Il passa après le presque toute sa vie à Venise après avoir peut-être été l’élève de l’artiste bergamesque Andrea Previtali. Il a beaucoup représenté de saints et en particulier de Saintes Conversations (où selon la tradition de Fra Angelico la Vierge et l’Enfant sont placés dans le même espace que des saints de différentes époques), ainsi que de figures féminines et sensuelles.
Il s’agit ici d’une huile sur toile d’environ 1518/1520 et de dimensions 95 sur 80 cm qui est conservé au Musée Thyssen Bornemisza de Madrid qui a plusieurs œuvres de ce peintre. On connaît plusieurs copies de la Bella et semble-t-il également une huile sur toile plus grande qui serait conservée à la Gemäldegalerie de Dresde.
L’œuvre est inspirée du Titien. Le nom qu’on lui donne est Portrait de jeune femme connue comme la Bella. On ignore qui elle était mais il y a une indication mystérieuse en bas à gauche sur ce qui est un muret contre lequel s’appuie un bureau ou une coiffeuse où la belle semble sortir de fines chaînes d’une boîte, et cette indication est constituée par sept lettres capitales gravées dans la pierre et dont les deux premières de chaque ligne se voient à peine, T A M B et au-dessous F N et D.
Ce portrait très achevé et très doux avec ses couleurs très contrastées, la richesse des vêtements et la blancheur de la peau, qui est l’un des chefs-d’œuvre de Palma était dans la collection Sciarra Colonna à Rome, où il fut attribué à Titien. Il fut même connu sous le titre La Belle de Titien.
Il passa ensuite au baron Edmond de Rothschild qui le plaça en son château de Ferrières où il resta jusqu’en 1958 où il fut acheté par le baron Thyssen au baron Guy de Rothschild pour la collection de la Villa Favorita à Lugano.
La Belle fait songer à l’une des figures de L’Amour sacré et l’Amour profane du Titien qui est à la Galerie Borghese à Rome. Également le buste évoque celui de La Dame en bleu de Palma qui est au Kunsthistorisches Museum de Vienne, et qui date de 1512/1514. Il n’est pas exclu qu’il s’agisse d’une célèbre courtisane de Venise mais on a pu y voir aussi une allégorie de la vanité symbolisée par la chevelure et par les bijoux. D’autre part on aperçoit dans le coin supérieur droit le dessin d’un cavalier qui piétine un homme nu, ce qui a pu être interprété comme le piétinement du goût classique ou comme un élément de vanité. Il est probable cependant que le secret de la toile réside dans les lettres que personne à ce jour semble-t-il n’a pu déchiffrer.
Gérard
6 juillet 2017 @ 16:42
C’est Jean David Passavant qui attribua pour la première fois en 1853 la Belle à Palma.
Il a été suggéré que les principales lettres que l’on distingue bien sur le parapet ND pourraient signifier Nobil Donna, noble dame, qualification nobiliaire donc, et que AMB pourraient être les initiales de la Belle.