Le musée du meuble de Vienne accueille jusqu’au 27 janvier 2013 l’exposition « Sissi à Corfou. L’Impératrice et l’Achilleon ».Souffrant des poumons, les médecins de la Cour avaient recommandé à l’impératrice de séjourner sur l’île de Madère dès 1861. Au retour, l’impératrice et sa suite firent une halte sur l’île de Corfou. Ce fut le début d’une longue histoire entre l’impératrice Elisabeth et l’île grecque. Le voyage se faisait de Vienne à Trieste en train puis en bateau de Miramar à Corfou. L’impératrice fit construire un palais « L’Achilleon ». L’exposition met en exergue les liens forts qui unissaient l’impératrice à la Grèce. Elle apprit le grec moderne et le grec ancien, lisait Homère dans le texte. Elisabeth d’Autriche aimait découvrir la culture grecque et partait régulièrement en promenade dans les collines de Corfou péniblement suivie par ses dames de compagnie. A sa mort, le palais « L’Achilleon » fut hérité par sa fille l’archiduchesse Gisèle qui le vendit en 1907 à l’empereur d’Allemagne. C’est aujourd’hui une propriété de l’Etat grec qui est ouverte au public. (Copyright photo : Musée du Meuble de Vienne)
Valeska
1 novembre 2012 @ 09:52
Pas de quoi se pamer sur la mémoire de Sissi…
Cette femme était anorexique,obsédée par son poids jusqu’à ne manger que des oeufs pendant une semaine d’affilée,psychiquement anormale…physiquement quelconque.Je n’ai jamaisi été subjuguée par le personnage,seule sa fin tragique apporte une touche d’exceptionnel dans sa morne existence,dans laquelle,la pauvre,elle fut très malheureuse…
*gustave de montréal
1 novembre 2012 @ 13:30
Sissi par-ci Sissi par-là , filles de cousins Wittelsbach elle était folle.
Clémentine1
4 novembre 2012 @ 11:44
Folle peut être pas mais bizarre et excentrique sûrement. Il semblerait que la « folie » des Wittelsbach vienne de la Famille de Saxe. Qui en sait davantage ?
Mayg
1 novembre 2012 @ 14:35
Je crois que c’est le film avec Romy Schneider qui l’a rendu populaire en France, ainsi que son histoire d’amour lors de sa rencontre avec l’empereur. Mais quand on enlève tout ça, c’est vrai qu’on peut se demander ce qu’elle a vraiment fait de bien dans sa vie…
Valeska
1 novembre 2012 @ 17:06
Hélas,Gustave de Montréal et Mayg,ces constats ne sont que pure vérité.
emy
2 novembre 2012 @ 18:05
« Psychiquement anormale », rien que ça : vous avez au moins bac + 12 en psychologie pour sortir une énormité pareille. C’est quoi, un « psychisme normal » ? ? ? Elle avait, comme tout le monde, des fragilités psychologiques, et elle n’est pas la seule à souffrir d’anorexie. Ce n’est pas du tout un critère « d’anormalité » !
Valeska
3 novembre 2012 @ 12:56
Emy,
Hélas pour toutes les personnes qui en sont atteintes et pour qui j’ai énormément de compassion,ce n’est certainement pas un critère de normalité non plus.
Maintenant,si vous voulez dire que personne n’est vraiment complètement »normal »(même notre président,hihi :)),je suis entièrement d’accord avec vous,on a tous un grain et la »norme »est un terme réellement jamais défini et des plus flou,voire absolument subjectif.
Disons qu’on considère counément que »la norme »,c’est le plus grand nombre,ce qui est arbitraire et injuste.
Bien à vous.
Valeska
3 novembre 2012 @ 12:57
Lire:COMMUNEMENT,pardon et merci.
Princesse alberta
4 novembre 2012 @ 19:38
Je vous trouve bien sévère, même si tout n’est pas faux dans votre analyse.
Élisabeth était loin d’avoir un physique quelconque. Plusieurs contemporains décrivent une silhouette élançée (1m72, grand pour l’époque) et fine, une chevelure magnifique (il suffit de regarder les portraits de Winterhalter pour s’en convaincre), un regard sombre et profond (les photos d’époque en attestent). Maintenant, oui, elle était anorexique, mais à la fin de sa vie seulement, minée par les chagrins. Une grande fragilité psychologique attisée par la perte de deux enfants, Sophie et Rodolphe. Et puis, imaginez l’arrivée à la Cour de Vienne, pour une enfant de 16 ans. Hormis le respect protocolaire manifesté envers l’Impératrice, elle n’avait pas son mot à dire et devait se soumettre à sa belle-mère qui était loin d’être une méchante femme, mais malheureusement sans une once de psychologie. Maintenant, à charge, on a aussi un égoïsme naturel, un narcissisme exacerbé et un côté enfant gâtée assez pénible. Mais le personnage reste intéressant, surtout parce qu’elle a créé une grande frustration pendant son existence à cause de ses nombreuses absences (sa venue était considérée comme l’attraction à ne pas manquer, en raison de sa réputation de beauté)…
Caroline
1 novembre 2012 @ 11:39
Impossible de ne pas remarquer la taille de guepe de l’héroine de ma belle-fille italo-autrichienne,complètement ‘gaga’ de Sissi d’Autriche!lool!
Trieste était le seul débouché maritime de l’ancienne monarchie austro-hongroise! J’ai pu visiter le port désaffecté de Trieste!
C’est intéressant de savoir que le golfe de Trieste y compris le beau chateau de Miramar est le point le plus nordique de la Mer Méditérranée!
Julien
1 novembre 2012 @ 13:08
Cette exposition est sans doute intéressante. Il est vrai que ce « chapitre » de la vie de Sissi n’est pas toujours étudié lorsque l’on évoque la vie incroyable de cette femme…
Son époux l’empereur François-Joseph (qui était fou amoureux d’elle) comprenait et acceptait son besoin de sans cesse voyager et c’est pourquoi il lui a fait bâtir cette luxueuse villa à la gloire du personnage mythologie qu’elle préférait.
Mais je crois bien qu’elle avoua un jour « si l’on devait m’enfermer au Paradis, il deviendrait très vite un Enfer pour moi » afin d’exprimer son besoin de toujours bouger et ne jamais demeurer très longtemps en un même endroit!
(merci Stéphane pour tes émissions très instructives)
Stella
1 novembre 2012 @ 15:59
Toute la différence entre l’empreur d’Autriche et le prince héritier du Japon:
Fous amourenx l’un et l’autre, certes…Mais l’empereur d’Autriche, qui n’avait pas eu le cran de résister à sa propre mère quand à la main mise sur les enfants de Sissi, laissa cette dernière partir et vivre sa vie d’errance et de luxe, alors que Masako est bel et bien recluse en son palais…
Julien
1 novembre 2012 @ 18:33
Il est vrai que en ce qui concerne le protocole presque médiéval de la cour impériale du Japon, la princesse Masako est dans une situation bien moins appréciable…
COLETTE C.
1 novembre 2012 @ 16:27
Cette exposition doit être intéressante ! Je ne me lasse pas des HABSBOURG .
Leonor
1 novembre 2012 @ 16:37
Elisabeth d’Autriche était la Diana de l’époque.
Il y a quantité de points communs entre les deux personnages.
Hormis que l’empereur d’Autriche était en effet fou d’elle et l’est toujours resté . L’inverse n’était pas vrai.
Elsi
2 novembre 2012 @ 09:52
C’est un peu vrai, j’ai lu plusieurs biographies dans le temps, notamment celle de l’historienne Brigitte Hamann que je ne peux que recommander.
Je ne pense pas qu’elle était vraiment folle, mais c’était quelqu’un de très fragile dès l’enfance, et surtout une grande gâtée aussi bien dans son enfance et que par son époux … et les grands gâtés deviennent très souvent dépressifs quand les jours de l’insouciance s’en vont.
Ceci dit, être mariée à 16 ans et se retrouvant seule à la Hofburg et son étiquette désuète a dû la marquer plus que profondément pour la vie entière.
Leonor
1 novembre 2012 @ 16:47
La Méditerranée était le rêve de cette époque, comme les Bahamas ou les Seychelles peuvent l’être maintenant, particulièrement pour les peuples du nord ou d’Europe centrale.
» Das Land wo die Zitronen blühen ».
(Le pays où fleurissent les citronniers ), un texte obsessif des pays sans soleil , ultra-connu :
Texte de Goethe , musique de Schubert. Interprétation Barbara Hendricks.
La fébrilité du texte ( » Dahin » : Vers là-bas, vers là-bas ! ) et de la musique est signifiante.
http://www.youtube.com/watch?v=KUI99B2u-EQ&feature=related
*gustave de montréal
1 novembre 2012 @ 19:14
« Connais-tu le pays où fleurit l’oranger? »
(Ambroise Thomas, Mignon – Acte I)
Aristophane
1 novembre 2012 @ 18:07
Elisabeth d’Autriche était névrosée d’où certainement son besoin d’être toujours en voyage. Elle pensait ainsi fuir ses démons. Elle a transmis son mal-être psychique à son fils Rodolphe.
emy
2 novembre 2012 @ 18:08
Franchement, vu la vie qu’on lui faisait mener à Vienne, n’importe qui aurait été « névrosé » à sa place ! Quelle mère pourrait supporter de voir élever ses enfants par d’autres, surtout de manière violente ? (Rodolphe était battu par des précepteurs indignes de ce nom !) Il y avait de quoi devenir dingue, je trouve d’ailleurs qu’elle ne s’en est pas si mal sortie.
Aristophane
4 novembre 2012 @ 01:15
Les névroses Emy prennent racine dans la plus tendre enfance mais je conviens que la vie à la cour ne devait pas être tous les jours rose layette mais elle n’est pas la seule cause du mal-être d’Elisabeth d’Autriche qui trouve sa source dans l’histoire familiale et si elle avait pu développer une certaine résilience, elle aurait pu faire face à sa vie qui par certains côtés était austère.
Elsi
4 novembre 2012 @ 12:07
Son enfance devait très heureuse, avec des parents qui, grâce à leur apparenté aux rois de Bavière, ne connaissaient pas la misère, tout en ne devant confronter aucune obligation. Au programme : équitation, baignades, insouciance dans le cercle de se frères et soeurs … et puis brutalement la Cour de Vienne : aucune préparation, ambiance sinistre, étiquette désuète, entourée de personnes ayant l’âge de ses parents, voire grand-parents, une belle-mère qui, malgré ses grandes capacités intellectuelles, aurait pu faire beaucoup mieux pour lui faciliter l’intégration.
Je pense aussi que le fait de se voir à plusieurs reprises faire enlever son nouveau-né a contribué à son manque d’estime de soi-même, réalisant qu’en fin de compte elle n’était que la « casserole dans laquelle on prépare la future génération ».
Elle resta pour toute sa vie cloîtrée dans son adolescence, préférant se voir en pauvre martyre et grande sensible à qui tout devait être épargné.
Aristophane
7 novembre 2012 @ 01:49
Emy, Léonor, Cosmo et autres internautes,
Vous semblez très bien connaître la destinée d’Elisabeth d’Autriche, aussi auriez-vous la gentillesse de me conseiller une biographie, -objective et non à l’eau de rose parfumée à la guimauve – de cette impératrice que je souhaite offir à une jeune femme de ma connaissance ? Merci par avance.
Elsi
7 novembre 2012 @ 18:41
Déjà petite fille, j’étais une grande adepte des « Sissi » et ne comprenais pas pourquoi on attribuait un destin tragique à cette princesse de conte de fée que je voyais à l’écran, ce qui m’a amenée à lire plusieurs biographies.
Et je peux vraiment recommander:
« Elisabeth – Kaiserin wider Willen » de Brigitte Hamann, historienne autrichienne de renom.
Mme Hamann a réussi à brosser une image très réaliste d’Elisabeth, sans esquinter le personnage.
J’ignore si le livre existe en version française.
Voici les références : Serie Piper – ISBN 3-492-20990-4
Princesse Alberta
10 novembre 2012 @ 15:20
Ce livre existe en français, je le possède et l’ai vu le mois dernier en librairie. Il est très complet et surtout très objectif. Sissi y est décrite honnêtement, ses qualités réelles sont là et ses défauts, tout aussi réels, bien exposés. Un gros bouquin agréable à lire! En revanche, fuyez le reste, très gnan gnan ou alors, complètement mytho, qui va jusqu’à évoquer une homosexualité de la souveraine…
Danielle
1 novembre 2012 @ 18:35
Au titre de l’adulation, la princesse Grace prend le même chemin que Sissi.
MoniqueDN
1 novembre 2012 @ 20:57
Cette fuite en avant. Serait-ce qu’elle se fuyait elle-même ? En tout les cas, Sissi ne rendit pas son époux et ses enfants heureux. Et bien sûr elle s’employa à en rejeter la faute sur sa belle-mère l’archiduchesse Sophie qui fut femme de devoir avant tout.
emy
2 novembre 2012 @ 18:11
Ce n’est pas vrai ! On lui a arraché ses enfants dès la naissance, voyez ce qu’il est advenu de Rodolphe, battu par ses précepteurs, c’était ça l’éducation de l’époque et de ce milieu ! Si le « devoir » de Sophie consistait à arracher un fils à sa mère, elle a réussi sur toute la ligne, et je ne vois vraiment pas en quoi Sissi serait responsable du malheur de ses enfants, dont on l’a séparée si tôt ! ! ! Enfin, dire que Sissi ne rendit pas son mari heureux, c’est vraiment retourner la situation : n’est-ce pas d’abord Rodolphe qui ne la rendit pas heureuse, en ne sachant s’opposer ni à sa mère, ni à un protocole aussi lourd ?
emy
3 novembre 2012 @ 15:25
François-Joseph et non Rodolphe.
Leonor
3 novembre 2012 @ 16:15
J’ajoute au commentaire d’Emy :
On sait également, par Elisabeth elle-même que la nuit de noces de cette adolescente de 15-16 ans s’est passée à la hussarde.
François-Joseph était certes amoureux, mais justement » fou amoureux », et n’avait d’expérience que celle des dames tarifées.
Sissi en est restée marquée à vie.
(*) elle l’évoque dans des lettres et des notes
MoniqueDN
3 novembre 2012 @ 21:58
@ Emy et Leonor : je reconnais volontiers les points que vous soulevez. Je pense simplement que les absences de Sissi rendaient l’empereur bien malheureux même s’il s’efforçait de le cacher. Quant à l’archiduchesse Marie-Valérie, dernière fille du couple, préférée de Sissi, elle fut littéralement étouffée par l’impératrice.
Si Régine le permet voici un lien de noblesse et royautés relatant l’existence de l’archiduchesse Sophie d’Autriche, née princesse de Bavière.
http://www.noblesseetroyautes.com/2011/06/portrait-sophie-de-baviere-archiduchesse-dautriche/
Elle était tout de même beaucoup moins « méchante » que ne la dépeint.
Leonor
6 novembre 2012 @ 01:02
MoniqueDN, j’avais commencé une réponse pour poursuivre notre dialogue, mais elle avait pris la poudre d’escampette sans autorisation. M’y revoici.
Je partage volontiers vos remarques.
Il y avait des raisons et des excuses au comportemtn d’Elisabeth, mais son entourage a souffert, lui aussi de son attitude, c’est bien vrai.
Quant à sa tante et belle-mère l’archiduchesse Sophie, on la connaît malheureusement plus par la série des films » Sissi » que par sa véritable biographie.
Permettez-moi d’ajouter le lien suivant à celui que vous citez sur le site de Régine :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophie_de_Bavi%C3%A8re
Un épisode peu connu sauf pour ceux qui ont encore lu Edmond Rostand :
Sophie a été un repère et une amie à la cour de Vienne pour le malheureux duc de Reichstadt, le fils de Napoléon.
Elle n’était pas méchante , sans doute non.
C’était une femme de tête et de devoir, qui ne pouvait pas comprendre que sa nièce Elisabeth, la trop jeune Sissi, ne le soit pas, elle aussi.
Gabrielle
2 novembre 2012 @ 14:07
Je trouve vos commentaires bien sévères…
Je suis allée à Genève récemment.
je me suis présentée à l’hôtel Beau Rivage quai du Mont Blanc où elle est décédée.
Le personnel très chaleureux m’ a permis d’entrer dans sa suite et m’a remis une documentation.
avis aux amateurs