Importante exposition au Neues Palais à Potsdam consacrée au départ en exil en 1918 du dernier empereur allemand. (merci à Alberto)
Importante exposition au Neues Palais à Potsdam consacrée au départ en exil en 1918 du dernier empereur allemand. (merci à Alberto)
Patricia
24 octobre 2018 @ 08:42
Ce Palais est bien le palais de Sanssouci ou la réception du mariage du prince Georg et de la Princesse Sophie a eu lieu ?
Gatienne
24 octobre 2018 @ 12:17
Non, c’est le Neues Palais séparé du Sanssouci par une très longue et majestueuse allée d’arbres.
Patricia
24 octobre 2018 @ 14:22
Merci à vous, il me semblait bien qu’ils étaient au moins dans le même parc !
Clémence
24 octobre 2018 @ 12:31
Sans Souci et le Neues Palais sont des châteaux différents, bien que tous deux situés à Potsdam, à une trentaine de kilomètres de Berlin.
Le premier était la résidence d’été du roi Frédéric II de Prusse (dit le Grand); il est – relativement – intimiste et petit.
Le second a été construit 20 ans plus tard pour recevoir en grande pompe les rois, les princes et autres hauts dignitaires. Une des salles de réception, dite la Grotte, est particulièrement spectaculaire car ornée de milliers de coquillages, minéraux, fossiles et pierres précieuses.
Leonor
24 octobre 2018 @ 20:05
Le Neue (*) Palais est dans le parc de Sanssouci, mais n’est pas le palais de Sanssouci lui-même.
(*) Neue, pas Neues.
Gatienne
25 octobre 2018 @ 13:43
A ce propos, Leonor, pouvez-vous m’expliquer (je ne suis pas germaniste) cette utilisation curieuse des deux appellations: « Neues Palais » et « Das Neue Palais » que l’on trouve, toute à tour, dans les sites allemands y compris celui officiel du lieu ?
Merci d’avance !
https://www.spsg.de/schloesser-gaerten/objekt/neues-palais/
http://www.potsdam-park-sanssouci.de/neuepalais.html
Naucratis
28 octobre 2018 @ 10:35
Bâtie ne, je réponds à une question qui ne m’est pas adressée et j’espère que Leonor ne m’en voudra pas…
La différence entre Neues Palais et das neue Palais vient de la déclinaison de l’adjectif neu (nouveau) épithète d’un substantif neutre (das Palais : le palais). Au nominatif (fonction sujet) la désinence du genre neutre est prise par l’adjectif (neu => neues) lorsqu’il n’y a pas d’article. Lorsqu’il y en a un, c’est l’article qui la prend (neu => das neue).
Pour faire simple : sans article c’est Neues Palais, avec article c’est das neue Palais. Au nominatif évidemment…
Gatienne
28 octobre 2018 @ 11:26
Merci à vous pour ces explications limpides !
Leonor
30 octobre 2018 @ 22:40
Voilà, Gatienne . Naucratis a tout bien expliqué – pas question de vous en vouloir, Naucratis. Le savoir, ça se partage. Amicalement.
Naucratis
31 octobre 2018 @ 17:55
Je vous en prie Mesdames !
Et désolé, Gatienne, que mon correcteur automatique ait escamoté votre nom…
Danielle
24 octobre 2018 @ 09:58
L’extérieur de ce palais est beau.
Gatienne
24 octobre 2018 @ 14:24
L’interieur du Neues Palais est surprenant et magnifiquement baroque: (galeries, appartements du roi où dominent le marbre et le jaspe rouge, salon de la grotte aux murs incrustés de coquillages et de pierres semi-précieuses…)
Sanssouci est, lui, un palais plus intime de style rococo.
Une journée partagée entre la visite des deux palais et celle du parc est une expérience inoubliable lors d’un séjour à Berlin car Postdam n’est qu’à quelques km en train.
Naucratis
24 octobre 2018 @ 10:16
J’ai de très beaux souvenirs du Neues Palais. Le site des châteaux de Potsdam est magnifique, Sans Souci étant sans doute le plus connu des bijoux prussiens.
Robespierre
24 octobre 2018 @ 10:49
On aurait dû lui lancer des tomates pourries quand il est parti. Donc une exposition sur son départ ça me sidère. Vilain bonhomme s’il en est.
Elisabeth-Louise
24 octobre 2018 @ 14:57
Ah oui !! Robespierre, je suis entièrement d’accord avec votre commentaire ! étrange idée d’organiser une exposition sur ce thème….Quelle signification ? On célèbre quoi, là, au juste ?
Déjà qu’en France nous aurons un armistice « démilitarisé »……Bon, ok, l’eau a coulé sous les ponts, et j’ai peut-être mauvais esprit ou les nerfs à fleur de peau, mais, mais……
Ce conflit épouvantable et si meurtrier ne doit pas être édulcoré !
Nico
24 octobre 2018 @ 15:08
L’exposition est surtout dédiée aux milliers d’œuvres d’art et autres meubles que Guillaume a embarqué avec lui dans des wagons pleins à craquer en direction de la Hollande et qui de fait sont toujours conservés à Doorn …
Naucratis
24 octobre 2018 @ 18:05
Pas plus vilain que Georges V, Lloyd George ou Clemenceau. Il y a bien longtemps qu’on ne considère plus l’Allemagne comme seule responsable de la Première Guerre mondiale et encore moins son empereur.
Leonor
24 octobre 2018 @ 20:13
Robespierre, ce n’est pas une exposition à la gloire du Kaiser, ni dans la nostalgie de son départ. J’ai mis un message un peu plus détaillé plus bas.
Et puis, je ne vais certes pas chanter les louanges de Guillaume II. Mais c’est une vision très franco-française que de lui taper dessus, et en faire le bouc émissaire de toutes les nations qui se sont précipitées avec joie et stupidité dans la guerre.
Le Kaiser n’a pas l’exclusivité du mental va-t-en-guerre.
Et, vous savez, Robespierre, au siècle précédent, c’est » notre » Napoléon qui était, lui, haï de toute l’Europe, et surnommé » l’Ogre » par toutes les nations allemandes. Alors que nous continuons à le tenir pour un héros et un génie. Il est au Panthéon …
Philippe Gain d'Enquin
24 octobre 2018 @ 20:49
Pour mémoire, et sans nullement exonérer l’Allemagne de ses responsabilités, l’unique responsable du déclenchement du premier conflit mondial est un vieillard, son cousin, qui ayant raté sa vie de couple, perdu la plupart des guerres auxquelles son règne est associé, qui étant passé à côté d’une relation d’affection même distante avec son fils et héritier, méprisa son neveu et héritier et l’épouse de ce dernier, pour finir par ôter à son successeur, l’archiduc Charles, le moindre espoir de sortir ses peuples d’une abomination qui déferla sur l’Europe et être in fine responsable de sa mort tuberculeux sur les hauteurs humides de Madère, un pauvre type mort dans son lit, et non le roi de Prusse et empereur d’Allemagne. Dans ces conditions, vilain bonhomme il put être, et sans nul doute le fût il, pourquoi auriez vous voulu que l’on lui lançât des tomates pourries? Surtout en ces temps de disette généralisée dans une Europe exsangue du fait du seul « Roi des Romains » ?
Gérard
29 octobre 2018 @ 00:36
François-Joseph n’aimait pas particulièrement son neveu François-Ferdinand mais il avait été horrifié par l’attentat qu’il ne voulait pas laisser impuni pour sa famille et pour l’Autriche, il fut bien sur l’un des responsables de cette guerre mais je crois que la responsabilité était bien partagée entre les empires centraux et les alliés.
Karabakh
27 octobre 2018 @ 17:05
Je vous rejoins.
Jean Pierre
24 octobre 2018 @ 10:58
Intéressante exposition, mais celle-ci n’a t-elle pas déjà été présentée à Spa où résidait à la fin de la guerre l’empereur ?
Philippe Gain d'Enquin
24 octobre 2018 @ 18:10
Depuis, de l’eau à coulé sous le pont, comme l’on dit… Mais, peut être n’en aurez vous cure, s’pas ?
Gatienne
24 octobre 2018 @ 12:00
Ce palais baroque était le bon endroit pour cette exposition car il constituait la résidence préféré de Frédéric III pendant ses 99 jours de régne puis de Guillaume II qui lui apporta un semblant de confort moderne avec l’installation de salles de bain et d’un système de chauffage à vapeur.
Assez fantastique à visiter avec l’expo en prime pour tous ceux qui se rendront à Berlin et ses environs, prochainement !
Leonor
24 octobre 2018 @ 20:19
Titre exact de l’exposition :
« Kaiserdämmerung
Das Neue Palais zwischen Monarchie und Republik 1918–1927″
Trad° :
» Crépuscule d’empereur.
Le Neue Palais (*) entre monarchie et république 1918 – 1927 »
L’exposition traite de ce que sont devenus les bâtiments et biens impériaux, privés et non privés. Comment le partage entre les deux a été fait ( G. II avait fait transporter des wagons entiers de biens) . Comment de nouveaux statuts ont été octroyés aux biens anciennement d’Empire, etc.
Plus que de Guillaume II, il s’agit d’une exposition sur la transformation de l’Empire allemand sous férule prussienne, en un Etat fédéral républicain et démocratique., ce
via la transformation du statut des biens.
Thème un peu tarabiscoté, certes.
Mais important pour la compréhension des transformations allemandes successives.
(*) :Palais Neuf
Stéphane G.
26 octobre 2018 @ 09:34
Léonor, savez-vous si il existe un catalogue de cette exposition?
Le château de Doorn appartenait à la famille maternelle d’Audrey Hepburn…
Il y a eu sur Arte un documentaire sur celui-ci, je me souviens que le kaiser s’asseyait sur une selle en guise de chaise de bureau pour rédiger sa correspondance!!!
Leonor
27 octobre 2018 @ 18:08
Bonjour Stéphane G. ,
J’ai un peu cherché . Sur l’un des sites présentant l’exposition, il est noté que la Fondation pour les palais et jardins de Berlin et du Brandebourg » ( Stiftung Preußische Schlösser und Gärten Berlin-Brandenburg) n’a pas souhaité éditer de catalogue. Vous en serez déçu, j’en suis désolée.
Par contre, piquée par la curiosité, j’ai fini par trouver une PHOTO DU SIEGE en question :
https://www.sattelsitzen.eu/index.php?article_id=40&clang=0
Ce site » Sattelsitzen » est consacré à l’art d’être bien assis ! Avec tout un développement sur la selle , historique, usagers, etc. ( on apprend de tout, en échangeant sur N&R ! )
Traduction rapide de l’article, volontairement plutôt littéral pour en garder la saveur :
Titre : Les assis en selle célèbres.
L’empereur Guillaume II – en exil avec son siège-selle.
Pour écrire ses mémoires, il faut du temps – et un poste de travail adéquat. L’empereur Guillaume II disposait des deux, après son départ en exil aux Pays-Bas en 1918 , après une guerre menée de façon désastreuse.
A la Résidence Doorn, la demeure de l’empereur jusqu’à sa mort en 1941, aujourd’hui devenue un musée, on peut toujours encore voir le siège en forme de selle du monarque . Cette pièce de mobilier en bois de tilleul sculpté et peint en blanc et or , fut réalisée en Allemagne au début du XXe siècle . Le siège lui-même est en cuir ; sa hauteur est même modifiable.
Même lorsqu’il était encore en poste, le dernier empereur d’Allemagne s’asseyait déjà sur ce siège-selle : il se trouvait à l’origine dans son bureau de travail au Château Bellevue à Berlin.
(Nous remercions le Musée Huis Doorn pour l’aide qu’il nous a apportée par ses informations et son matériel iconographique. http://www.huisdoorn.nl).
Fin de traduction Leonor.
Stéphane, cela m’a beaucoup amusée ! Merci de votre demande, sans laquelle je ne serais jamais tombée sur cette info pour le moins étonnante . ;-)
Stéphane G.
29 octobre 2018 @ 13:27
Je vous en prie Léonor, oui cela en dit long sur la mégalomanie du personnage! Tout ça à cause des forceps et d’un bras atrophié…
Je viens de lire aussi qu’un ouvrage va sortir sur Audrey Hepburn « Dutch girl: Audrey Hepburn et World War II », sur son rôle dans la résistance.
Je me souviens d’un ouvrage sur le « butin » que Guillaume II a emporté en exil en anglais, je vous tiens au courant…
Stéphane G.
30 octobre 2018 @ 13:52
« Kaiserlicher Kunstbesitz aus dem holländischen Exil Haus Doorn »: c’est le titre d’une exposition avec catalogue (!!!) qui date de 1991!
le livre est en allemand mais cela ne devrait pas vous gêner.
J’ai un autre livre que je vous recommande « Kaiserkindern » sur les enfants de Guillaume II avec plein de photos, très noblesse et royautés, sur Adalbert, August Willem, Viktoria Luise, Joachim et tous les autres.
Leonor
30 octobre 2018 @ 22:44
Avec plaisir, Stéphane G.
Karabakh
27 octobre 2018 @ 17:09
Si cette exposition n’est pas une glorification de Guillaume II, cela doit être intéressant. Cependant, je crains toujours ce genre de dérive et je resterai donc prudent jusqu’aux premiers retours d’expériences ; et cela bien que l’empereur allemand n’est pas le seul responsable du premier conflit mondial, et en vrai pas le principal (cf PGdE ci-dessus avec lequel je suis d’accord).