Cet artiste, né en 1803 à Conflans sur Loing, est un représentant emblématique du mouvement romantique français.
Henri de Triqueti est l’auteur notamment des portes en bronze de l‘église de la Madeleine à Paris et du gisant en marbre du prince Ferdinand-Philippe d’Orléans, duc d’Orléans, qui se trouve dans la chapelle Notre-Dame de la Compassion à Paris et toujours considéré comme le chef d’oeuvre de l’artiste.
Le musée présente aujourd’hui une maquette en plâtre grandeur nature du gisant du fils aîné de Louis-Philippe trop tôt disparu. Les traits du visage sont fidèles à ceux du jeune prince qui est représenté torse découvert, la bouche entrouverte dans la position d’un homme en train de mourir.
La décoration murale de la chapelle Wolsey au château de Windsor a été commandée en 1864 par la reine Victoria à Henry de Triqueti.
L’étude du gisant du prince Albert est visible au musée Girodet ainsi que de nombreux dessins préparatoires. La princesse royale de Prusse, fille de Victoria, a même été l’élève du sculpteur dans les années 1850. (Merci à Charles – Photos François Guéroult et Christelle Gaujard)
DEB
14 décembre 2022 @ 08:38
Je n’avais jamais entendu parler de lui.
J’aime ces découvertes sur N&R.
Passiflore
14 décembre 2022 @ 12:22
On peut penser que c’est grâce au soutien de la princesse royale Victoria que Triqueti, qu’on appelait « le sculpteur des princes », fut choisi pour le projet de décoration de la chapelle Wolsey. Il y consacra les dix dernières années de sa vie. Par ailleurs, sa femme, Julia Philippina Forster, était anglaise et petite-fille du sculpteur anglais Thomas Banks.
L’église de la Madeleine devait être un Temple de la Gloire, selon le décret pris par Napoléon le 29 mai 1807, mais, après Leipzig, les crédits se raréfiaient. Napoléon, désenchanté, résolut de rendre l’endroit à sa destination première : « Que ferons-nous du temple de la Gloire ? Nos grandes idées sur tout cela sont bien changées. C’est aux prêtres qu’il faut donner un temple à garder. Que le temple de la Gloire soit donc désormais une église. C’est le moyen d’achever et de conserver ce monument. »
Marnie
14 décembre 2022 @ 15:46
Merci beaucoup pour cette information et la découverte de ce sculpteur… Il y a néanmoins peu de chances que mes pas ne me mènent à Montargis d’ici avril…
Muscate-Valeska de Lisabé
14 décembre 2022 @ 18:29
Très beau gisant à l’abandon réaliste et sensible .