Jusqu’au 22 mai 2017 au musée du Louvre à Paris, exposition « Valentin de Boulogne. Réinventer le Caravage« . En voici plus de détails : « Considéré comme le plus brillant des peintres à la suite de Caravage et comme l’un des plus grands artistes français, Valentin de Boulogne (1591-1632) passa l’essentiel de sa carrière à Rome, où il reçut de prestigieuses commandes des papes. Son oeuvre fut aussi collectionnée par les puissants, au premier rang desquels figurent Mazarin et Louis XIV, et servit de modèle tout au long du 19e siècle à des maîtres aussi différents que David ou Courbet.
Aussi libre que Caravage, mort lui aussi dans la fleur de l’âge, il reprend à son devancier un réalisme dramatique, le clair-obscur et des thèmes (tavernes, concerts, martyrs et saints…), mais il les transfigure par un sens inédit à la fois du grandiose et de la mélancolie ainsi que par une sensibilité à la couleur d’inspiration néo-vénitienne. » (Source : Le Louvre)
Damien B.
23 mars 2017 @ 06:28
Quelle puissance se dégage de l’oeuvre de Valentin de Boulogne. Ça c’est de la peinture !
marielouise
23 mars 2017 @ 07:02
Très intéressant ! Merci…
A voir aussi « la saga Rosenberg » au Musée Maillol!
Parisienne ce mois …mais toutes mes pensées vont vers Londres!
ml
Gérard
23 mars 2017 @ 17:09
L’œuvre de Valentin de Boulogne (1591-1632), dont nous voyons ici le détail essentiel, est David avec la tête de Goliath et deux soldats, huile sur toile de 98 x 134 cm peinte entre 1620 et 1622 ou peut-être entre 1616 et 1618 et actuellement conservée au Thyssen-Bornemisza Museum de Madrid.
L’ensemble montre évidemment un magnifique clair-obscur qui fait songer au Caravage mais dont la critique note que la violence est tempérée par une acuité psychologique, un sens de l’introspection et un raffinement chromatique sous l’influence de la peinture vénitienne.
Tout à l’heure David n’a pas faibli quand il a dit au Philistin : « Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot ; et moi, je marche contre toi au nom de l’Éternel des armées, du Dieu de l’armée d’Israël, que tu as insultée.
Aujourd’hui l’Éternel te livrera entre mes mains, je t’abattrai et je te couperai la
tête […] »
Et maintenant le jeune et beau David à la peau laiteuse est là encadré par deux sombres soldats et tient délicatement dans sa main droite la tête énorme et sanglante de Goliath tandis que sa main gauche est posée sur sa fronde. Il est seul dans la lumière et ses yeux interrogatifs sous les sourcils foncés par le poids du destin regardent sans joie et sans orgueil le public étonné comme s’il était stupéfait de son geste. Quelles sont les pensées du jeune berger au front strié en ce moment-là ? Comprend-il le poids de la mission divine qui le conduira au trône d’Israël et établira sa maison pour le salut de son peuple et l’avènement d’un tout petit enfant ?
Dans l’Humanité Maurice Ulrich, qui le compare au David du Caravage, écrit : « Le David de Valentin nous regarde et semble nous prendre à témoin de son acte, non sans une certaine inquiétude. Qu’ai-je fait et maintenant qui suis-je, moi David. Lui aussi est beau comme un ange et cet ange est inquiet. Courbet, dont on sait qu’il connaissait bien son œuvre, reprendra à l’évidence cette inquiétude en la portant jusqu’à la folie dans son autoportrait, le Désespéré ».
Danielle
23 mars 2017 @ 17:59
Cette exposition peut se voir en même temps que Vermeer mais je ne l’ai pas du tout aimée ; il y a d’autres belles expositions à voir actuellement à Paris.
Damien B.
24 mars 2017 @ 06:55
Danielle, si Vermeer s’offre sans efforts au spectateur, Valentin de Boulogne ne se donne pas aussi aisément : sa peinture est complexe, multiforme et puissante.
Vermeer plaît toujours aux gens raisonnables, mais il ne réussit pas à me faire vibrer.
Esquiline
24 mars 2017 @ 13:48
Quel titre ridicule! Pourquoi il Caravaggio devrait-il être réinventé?
Son incomparable talent à exprimer le contraste entre l’ombre et la lumière, sa forte expressivité, sa une puissante dramaticité ont été une révolution dans le monde pictural.
J’ai vu de nombreuses expositions consacrées aux Caravaggistes plus ou moins connus, aucune n’a jamais prétendu que ces peintres avaient réinventé le maître.
marielouise
25 mars 2017 @ 15:41
J’admire la lumière de Vermeer, ses détails dans les tissus…son immense talent…mais ses tableaux sont encore mieux mis en valeur au Rijksmuseum !
Je fus heureuse de découvrir Valentin de Boulogne pour me persuader encore plus du talent inimitable de Caravage…ce peintre n’a pas le talent ni la puissance du Maître!!!
ml
marielouise
26 mars 2017 @ 07:23
De très belles expositions, aussi,souvent à thème, dans la magnifique fondation Giannadda, de renommée internationale, dans mon canton suisse!
ml