Le musée national du Prado à Madrid accueillera du 8 octobre 2013 au 9 février 2014 l’exposition « Velazquez et la famille de Philippe IV« . Le public pourra y (re)découvrir une trentaine d’œuvres dont le célèbre tableau « Les ménines«
« Les ménines » est un tableau fascinant par sa complexité.
Pour l’entrevue entre Philippe IV et Louis XIV qui se déroula les samedi 5 et dimanche 6 juin 1660 en vue de sceller le mariage du roi de France avec l’infante Marie-Thérère, Velasquez fut chargé de la décoration de la partie espagnole dont la beauté et la richesse vexèrent fortement la partie française.
Les Français se rattrapèrent en offrant des banquets d’un grand raffinement.
Velasquez décora magnifiquement la salle espagnole mais Philippe IV et ses courtisans étaient habillés de noir alors que le roi de France et les seigneurs qui l’entouraient arboraient des tenues somptueuses.
Un détail tout de même, le chapeau du roi d’Espagne était orné d’un diamant énorme, le diamant, symbole de pureté (et de richesse).
Rappelons au passage que le dernier roi Espagnol Habsbourg, Philippe IV, était mariée avec Elisabeth, fille de Henri IV.
Louis XIV et sa femme étaient donc tous deux petits-enfants de Henri IV.
Le pape Alexandre VII (un Chigi) accorda une dispense pour que les deux jeunes gens puissent se marier.
Louis XIV était, en même temps, le neveu de Philippe IV et son gendre.
Ainsi Louis, Grand Dauphin, au lieu d’avoir huit arrière-grands-parents n’en avait que quatre !
Mais le comble de l’endogamie fut atteint avec Charles II d’Espagne, sa mère étant en même temps sa cousine germaine. Il descendait ainsi quatorze fois de Phlippe le Beau et de Jeanne la Folle.
L’Infante Marguerite-Thérèse, soeur de Charles II, épousa son oncle et cousin germain, l’empereur Léopold Ier. Leur fils unique fut choisi par Charles II pour hériter les couronnes espagnoles mais il mourut à l’âge de sept ans.
Merci pour toutes ces précisions intéressantes , Zeugma…Je suis passée un jour à proximité d’une porte de l’église de St Jean-de-Luz que Louis XIV et son épouse empruntèrent le jour de leur mariage, et qui est scellée depuis !
Vouloir marier deux personnes qui sont doublement cousins peut encore paraitre acceptable à notre époque. Mais comment le Pape pouvait donner des dispenses à ce qui formellement interdit par la Bible à savoir autoriser un homme à épouser sa propre nièce. Ce n’est ni plus ni moins que de l’inceste !!!
Personnellement j’ai été choqué d’apprendre que la princesse Marie-Clémentine de Habsbourg-Lorraine a été contraint de s’unir à son propre oncle. Idem pour Marie-Béatrice de Savoie.
Marie-Thérèse était la cousine de Louis XIV, pas sa nièce.
Dans le même genre d’histoire, James de Rotschild, fondateur de la branche française, épousa sa nièce Betty. Le jour du mariage, en 1824, elle avait 19 ans et lui 61. Le mariage dura 7 ans, jusqu’à la mort du baron. Ils eurent 5 enfants et tinrent la table la plus brillante et la plus raffinée de Paris.
Quant aux dispenses papales, s’applique l’adage Qod principi placuit … plus que je ne sais quel interdit.
Une femme politique française qui affiche ostensiblement son catholicisme et qui a manifesté contre le mariage pour tous a épousé son cousin. Nul n’est à l’abri de ses propres contradictions.
Mon cher Jean Pierre,c’est extraordinaire! J’allais écrire la même chose!
Heureusement que j’ai lu d’abord les commentaires des autres.
Ceci dit j’adore ce chef d’œuvre et lorsque j’habitais Madrid j’allais souvent au Prado rien que pour lui, je restais là pendant une heure à le regarder…Je pensais déjà que l’infante Elena était le sosie de cette naine…Et ensuite lorsque nous avons eu à admirer la petite Leonor ,j’ai tout de suite pensé aussi qu’elle ressemblait à la petite infante Margarita peinte par Velázquez!
Bonne soirée. K.
Les Menines (ou demoiselles d’honneur); on dit que ce tableau est un des plus commentés de l’histoire; le visage de l’infante Marguerite-Thérèse me fait penser à l’infante Sofia (fille cadette de Felipe et Letizia). Le personnage à gauche est Diego Velazquez lui-même. Bonne journée, FdC
L’actuelle souveraine d’Espagne , Sophie de Grèce descend du peintre Velasquez qui est le quartier 1766 d’Auguste Victoria (1858-1921) épouse de l’empereur Guillaume II (1859-1941) qui sont les grand-parents maternels de la reine Frederika de Grèce (1917-1981), mère de la reine Sophie.
Le peintre Velasquez n’est pas sur la droite du tableau mais à gauche.Il s’est représenté lui-même peignant en réalité le couple royal qui se reflète dans la grande glace au fond de la pièce.
Ce trait de génie de l’artiste a été copié par Salvador Dali dans un tableau célèbre aussi.
le travail de Picasso sur Les Ménines est le premier atout du musée P de Barcelone, outre qu’en sortant on est dans un quartier plein de bars à tapas sympathiques
marielouise
9 août 2013 @ 07:40
Une merveille que ces peintures!Grand moment que la visite du Prado!
Domitilla
9 août 2013 @ 08:58
Un peintre extraordinaire!!
COLETTE C.
9 août 2013 @ 11:53
Superbe et vivant, ce tableau !
Zeugma
9 août 2013 @ 12:38
« Les ménines » est un tableau fascinant par sa complexité.
Pour l’entrevue entre Philippe IV et Louis XIV qui se déroula les samedi 5 et dimanche 6 juin 1660 en vue de sceller le mariage du roi de France avec l’infante Marie-Thérère, Velasquez fut chargé de la décoration de la partie espagnole dont la beauté et la richesse vexèrent fortement la partie française.
Les Français se rattrapèrent en offrant des banquets d’un grand raffinement.
Velasquez décora magnifiquement la salle espagnole mais Philippe IV et ses courtisans étaient habillés de noir alors que le roi de France et les seigneurs qui l’entouraient arboraient des tenues somptueuses.
Un détail tout de même, le chapeau du roi d’Espagne était orné d’un diamant énorme, le diamant, symbole de pureté (et de richesse).
Rappelons au passage que le dernier roi Espagnol Habsbourg, Philippe IV, était mariée avec Elisabeth, fille de Henri IV.
Louis XIV et sa femme étaient donc tous deux petits-enfants de Henri IV.
Le pape Alexandre VII (un Chigi) accorda une dispense pour que les deux jeunes gens puissent se marier.
Louis XIV était, en même temps, le neveu de Philippe IV et son gendre.
Cosmo
9 août 2013 @ 16:45
Ainsi Louis, Grand Dauphin, au lieu d’avoir huit arrière-grands-parents n’en avait que quatre !
Mais le comble de l’endogamie fut atteint avec Charles II d’Espagne, sa mère étant en même temps sa cousine germaine. Il descendait ainsi quatorze fois de Phlippe le Beau et de Jeanne la Folle.
L’Infante Marguerite-Thérèse, soeur de Charles II, épousa son oncle et cousin germain, l’empereur Léopold Ier. Leur fils unique fut choisi par Charles II pour hériter les couronnes espagnoles mais il mourut à l’âge de sept ans.
Bien à Vous
Cosmo
flabemont8
9 août 2013 @ 18:05
Merci pour toutes ces précisions intéressantes , Zeugma…Je suis passée un jour à proximité d’une porte de l’église de St Jean-de-Luz que Louis XIV et son épouse empruntèrent le jour de leur mariage, et qui est scellée depuis !
Domitilla
9 août 2013 @ 18:38
Merci beaucoup Zeugma,pour votre lecon d’histoire,tres interessant!
Vincent
9 août 2013 @ 18:49
Vouloir marier deux personnes qui sont doublement cousins peut encore paraitre acceptable à notre époque. Mais comment le Pape pouvait donner des dispenses à ce qui formellement interdit par la Bible à savoir autoriser un homme à épouser sa propre nièce. Ce n’est ni plus ni moins que de l’inceste !!!
Personnellement j’ai été choqué d’apprendre que la princesse Marie-Clémentine de Habsbourg-Lorraine a été contraint de s’unir à son propre oncle. Idem pour Marie-Béatrice de Savoie.
Zeugma
10 août 2013 @ 15:34
Marie-Thérèse était la cousine de Louis XIV, pas sa nièce.
Dans le même genre d’histoire, James de Rotschild, fondateur de la branche française, épousa sa nièce Betty. Le jour du mariage, en 1824, elle avait 19 ans et lui 61. Le mariage dura 7 ans, jusqu’à la mort du baron. Ils eurent 5 enfants et tinrent la table la plus brillante et la plus raffinée de Paris.
Quant aux dispenses papales, s’applique l’adage Qod principi placuit … plus que je ne sais quel interdit.
Une femme politique française qui affiche ostensiblement son catholicisme et qui a manifesté contre le mariage pour tous a épousé son cousin. Nul n’est à l’abri de ses propres contradictions.
Luise
10 août 2013 @ 18:11
Maria Beatrice di Savoia ? Qui est l’oncle ?
Luise
10 août 2013 @ 18:16
Oui. Maria Beatrice (1792 – 1840) et son oncle Francesco d’Asburgo-Este
Jean Pierre
9 août 2013 @ 12:53
J’aime beaucoup l’infante Léonor avec sa tante Eléna !
Cosmo
9 août 2013 @ 16:25
Exact !
Mais qui est le personnage à l’air renfrogné sur la droite ?
;)
Cosmo
Jean Pierre
10 août 2013 @ 18:23
Votre serviteur !
Cosmo
12 août 2013 @ 10:26
En grande tenue…mais petite taille ! ;)
Cosmo
ladyulster
9 août 2013 @ 17:10
Oh !
Kalistéa
9 août 2013 @ 22:10
Mon cher Jean Pierre,c’est extraordinaire! J’allais écrire la même chose!
Heureusement que j’ai lu d’abord les commentaires des autres.
Ceci dit j’adore ce chef d’œuvre et lorsque j’habitais Madrid j’allais souvent au Prado rien que pour lui, je restais là pendant une heure à le regarder…Je pensais déjà que l’infante Elena était le sosie de cette naine…Et ensuite lorsque nous avons eu à admirer la petite Leonor ,j’ai tout de suite pensé aussi qu’elle ressemblait à la petite infante Margarita peinte par Velázquez!
Bonne soirée. K.
agnes
10 août 2013 @ 08:08
votre blague est cruelle, mais je suis encore plus cruelle que vous car je l’ai comprise.
flabemont8
10 août 2013 @ 11:11
Moi aussi…beaucoup de transmission de pensée , aujourd’hui ! Amitiés !
Francine du Canada
9 août 2013 @ 14:07
Les Menines (ou demoiselles d’honneur); on dit que ce tableau est un des plus commentés de l’histoire; le visage de l’infante Marguerite-Thérèse me fait penser à l’infante Sofia (fille cadette de Felipe et Letizia). Le personnage à gauche est Diego Velazquez lui-même. Bonne journée, FdC
Danielle
9 août 2013 @ 14:34
J’aime beaucoup ce peintre.
Dominique Charenton
9 août 2013 @ 22:02
L’actuelle souveraine d’Espagne , Sophie de Grèce descend du peintre Velasquez qui est le quartier 1766 d’Auguste Victoria (1858-1921) épouse de l’empereur Guillaume II (1859-1941) qui sont les grand-parents maternels de la reine Frederika de Grèce (1917-1981), mère de la reine Sophie.
Dominique Charenton
Zeugma
10 août 2013 @ 15:37
Comment la reine Sophie peut-elle descendre de Velasquez ?
Kalistéa
10 août 2013 @ 13:38
Le peintre Velasquez n’est pas sur la droite du tableau mais à gauche.Il s’est représenté lui-même peignant en réalité le couple royal qui se reflète dans la grande glace au fond de la pièce.
Ce trait de génie de l’artiste a été copié par Salvador Dali dans un tableau célèbre aussi.
HRC
10 août 2013 @ 14:40
je suis sûre que Jean-Pierre pensait à la demoiselle d’honneur à gauche de l’infante, Cosmo aussi à ce que j’ai lu.
Dominique Charenton
10 août 2013 @ 19:37
Bonjour Zeugma, voici le lien :
Don Diego Rodriguez de SILVA y VELASQUEZ (1599-1660)
l’illustre peintre
épousa en 1618 à Séville Juana Pacheco de Miranda, fille du peintre
Francisco Pacheco
d’où
donna Francisca VELASQUEZ y PACHECO (1619-1658)
épouse en 1634 don Juan Bautista Martinez del Mazo (1609-1687)
1er peintre de la cour comme successeur de son beau père
d’où
donna Teresa Martinez del Mazo y Velasquez (1648- )
épouse en 1666 au château de Finale (Ligurie)
don Pedro Casado de Acevedo ( -1707)
d’où
don Isidore Casado de Acevedo y del Mazo (1667- Venise 1733)
créé marquis de Monteleon le 24 12 1701
plénipotentiaire au traité d’Utrecht
ambassadeur à La Haye
épouse en 1698 donna Maria Francisca de Velasco (1677- Paris 1709)
fille naturelle de don Francisco de Velasco ( né en 1649) lui même
fils naturel du 8 ème duc de FRIAS
d’où
don Antonio Casado y Velasco (Milan 1703- Bruxelles 1749)
marquis de Monteleon
épouse en 1721 à Helsingborg
Margaretha Huguetan van Gyldensteen (1702-1750)
» à côté d’un grand besoin d’indépendance elle était une nature
très passionnée et à l’âge de 19 ans elle se fit enlever par don
Antonio Casado, familier de la maison du comte de Gyldensteen.
Ils se sauvèrent en Scanie et se marièrent en
1721 à Helsingborg » Margaretha ne réintégra pas la maison
paternelle, son père lui en voulût beaucoup de son
enlèvement. Cependant il se réconcilia avec son gendre sous la
condition que sa fille pourrait professer la religion protestante et
que le jeune couple vivrait à La Haye »
d’où
Henriette Susanna Casado de Monteleone ( La Haye 1725- Sonderborg
1761)
épouse en 1746 à Soroe
Heinrich VI comte REUSS J.Linie zu KÖSTRITZ (1707-1783)
d’où
Friedrike Luise comtesse REUSS J. Linie zu KÖSTRITZ
(Copenhague 1748-1798)
épouse à Berlin en 1767
Johann Christian II comte zu SOLMS BARUTH (1733-1800)
d’où
Amalie comtesse zu SOLMS BARUTH (1768-1847)
épouse en 1789 à Köstritz
Karl Ludwig prince zu HOHENLOHE LANGENBURG ( 1762-1825)
d’où
Ernst prince zu HOHENLOHE LANGENBURG (1794-1860)
épouse en 1828 à Londres
Feodora princesse zu LEININGEN (1807-1872)
d’où
Adélaïde princesse zu HOHENLOHE LANGENBURG (1835-1900)
épouse en 1856 à Langenburg
Friedrich
duc de SLESVIG HOLSTEIN SONDERBOURG AUGUSTEMBOURG (1829-1880)
d’où
Augusta Viktoria de SLESVIG HOLSTEIN SONDERBOURG AUGUSTEMBOURG
dite » Donna » ( 1858-1921)
épouse en 1881 à Berlin
Wilhelm II , empereur Allemand et roi de PRUSSE (1859-1941)
d’où
Viktoria Luise de PRUSSE ( 1892-1980)
épouse en 1913 à Berlin
Ernst Auguste de HANOVRE, duc de BRUNSWICK (1887-1953)
d’où
Friedrika de HANOVRE (1917-1981)
épouse en 1938 à Athènes
Paul I roi de GRECE ( 1901-1964)
d’où
Sophie de GRECE (1938)
épouse en 1962 à Athenes
Juan Carlos I roi d’ESPAGNE (1938)
Sources principales utilisées
GHdA Fürstliche Häuser BAnd IV 1956 pages 563/564
Ysenburg : Die Ahnen der Dutschen Kaiser und Könige page 120
Huberty , Allemagne Dynastique VI et VII familles alliées : Casado
E.van Biema : Les Huguetan 1918
HRC
11 août 2013 @ 08:22
merci, j’adore ce parcours
HRC
11 août 2013 @ 08:28
le travail de Picasso sur Les Ménines est le premier atout du musée P de Barcelone, outre qu’en sortant on est dans un quartier plein de bars à tapas sympathiques