Cette nouvelle installation, adaptation de l’exposition The Lace Review montrée à Shanghai, Paris et New York entre 2018 et 2020, célèbre l’un des plus beaux fleurons de l’industrie de la mode et du luxe français : la dentelle Leavers.
Quatorze silhouettes féminines emblématiques des usages de la dentelle à travers l’histoire mettent en lumière un savoir-faire unique spécifique à la région Hauts-de-France. En miroir, l’artiste vidéaste Pierrick Sorin donne vie à ces icônes dans un théâtre optique avec la complicité de l’actrice Anna Mouglalis.
L’exposition à Calais s’enrichit de nouveau contenus illustrant la créativité de la dentelle ainsi que le rêve et l’inspiration qu’elle suscite toujours : échantillons de dentelle ennoblis par L’Atelier Caraco, documentaire d’Arturo Mio retraçant le travail de création à partir de ce textile haut de gamme, ou encore les œuvres de l’artiste photographe Patricia Canino, invitée à poser son regard sur les collections du musée. (Merci à Bertrand Meyer)
Yode
17 février 2021 @ 06:12
A Arlanc (Puy-de-Dôme), il y a aussi un musée de la dentelle.
Ghislaine LPB
17 février 2021 @ 09:15
Oui Yode cette région est un centre important pour la dentelle , a visiter c’est fabuleux
yode
17 février 2021 @ 12:25
et, vous pouvez pousser jusqu’au Puy en Velay où nous pouvons voir la fabrication de la dentelle se réaliser sous nos yeux !
Karabakh
17 février 2021 @ 19:08
Sauf qu’ici, c’est à Calais. Assez loin du Puy-de-Dôme.
Antoine
18 février 2021 @ 19:07
Près du Puy, très riche musée de la dentelle à Monistrol, dans la vallée de la Loire. Un autre à Brioude et un petit à Langeac, dans la vallée de l’Allier. Le processus de fabrication de la dentelle du Puy n’est pas le même que celui de la dentelle de Calais qui se rapproche davantage du tulle brodé.
Benoite
17 février 2021 @ 10:42
Et un autre aussi, (parmi tous les autres qui sont Français, et fiers de l’être) en Haute Loire. Entre les dentelles au fuseau, et celles sur les métiers, et celles faites du temps de mes grands-mères, années 1900-1930 et avant, il y a bien des dentelles.
Au fait : savez vous , que les femmes « dentelières » à la maison dans ces temps reculés, qui faisaient l’hiver « travail de dentelles », le colporteur leur amenait le fil, et quand il repassait, prendre les ouvrages, et payer, sur un mètre de dentelle : il n’en payait aux femmes, que 0,80cm. le reste c’était son salaire à lui.
Et ces dames, pour « ouvrager » plaçaient sur la table, une bougie de ménage derrière une carafe d’eau en verre, avec contenance d’eau, qui leur faisait le champ de vision adapté à l’ouvrage. Peu d’argent, en ces temps là, les dentelières faisaient ouvrage l’hiver, avec des morceaux de bougies soigneusement économisés. L’été, elles étaient abondamment occupées avec la ferme, les bêtes et les travaux champêtres.
Yode
17 février 2021 @ 12:26
sans oublier, la fabrication des chapelets !
Leonor
17 février 2021 @ 18:16
Oui. Elles créaient des merveilles, pour les trois francs six sous qu’elles étaient payées , et s’y usaient les yeux. Mais c’était un appoint d’argent indispensable à la pauvreté des campagnes.
Antoine
19 février 2021 @ 10:24
En Velay, les assemblées de dentellières (appelées aussi souvent « denteleuses » sur l’état-civil) s’appelaient des « couviges » et dans mon coin les boules remplies d’eau un « chaleau » (orthographe non garantie, c’est du patois). Le carreau (à cylindre tournant, pas plat comme de nos jours) se transmettait souvent de mère en fille. Le leveur fournissait les cartons, le fil, et tout le matériel. Il en profitait effectivement pour en retenir le coût sur le travail effectué plus un large bénéfice. Les négociants en dentelle ont amassé des fortunes considérables (Surrel à Craponne, Falcon au Puy et maints autres). Pour les célibataires, ce n’était pas un travail d’appoint. Certaines en vivaient (petitement) entièrement. Beaucoup y usaient leurs yeux et en perdaient la vue.
J’ai conservé plusieurs carreaux de ma grand-mère et de ses soeurs. Elles faisaient sauter jusqu’à 150 fuseaux à la fois. Pas pour en vivre, mais chez les Ursulines de Monistrol où elles avaient fait leur éducation la dentelle était systématiquement enseignée à toutes les élèves et elles en avaient conservé le goût. Mes armoires regorgent de chefs-d’oeuvre qui allient souvent dentelle et broderie. Les plus belles étaient sorties le jour de la Fête-Dieu pour orner le reposoir qui était dressé devant la maison. Mais c’était une autre époque…
👑 MIKA 🍀😷
17 février 2021 @ 12:22
Si vous passez par le Nord, allez à Calais visiter ce musée ! J’ai pu m’y arrêter il y a deux ans et c’est magnifique ! On y apprend plein de choses, les expos photos sont très belles.
Et on comprend mieux l’ histoire de la ville et du Nord….et ce qu’il en est advenu….
Et découvrez l’architecture splendide de la Mairie, son beffroi, et avec les Bourgeois de Calais devant…
ciboulette
17 février 2021 @ 14:40
Autres dentelles connues : celles d’Alençon et celles de Luxeuil .
👑 MIKA 🍀😷
17 février 2021 @ 21:50
Et de Caudry (plus près de Cambrai) dont provenait la dentelle de la robe de mariée de Kate Middleton…
Robespierre
17 février 2021 @ 13:53
Il faudrait faire du marketing et une promo d’enfer pour cet art qui décline régulièrement. Il y a bien eu deux mariages qui ont remis en selle la dentelle de Calais, mais ce n’est pas suffisant. On devrait exporter tous azimuts. Il faudrait qu’une princesse ou un influenceuse décide de porter de la dentelle dans des modèles imaginés par de jeunes stylistes. Des vetements modernes et sympa. Il n’est pas juste qu’un art centenaire finisse par être oublié. Il y a assez de techniques modernes pour relancer la machine au propre et au figuré. Il y a eu un courant qui n’est pas terminé où on a réussi à placer durablement dans les moeurs ces horribles jeans à trous et délavés. Sans doute parce que différentes icônes de la mode, mannequins, et princesses délurées se sont mis à les porter. Le laid peut être à la mode. Pourquoi pas le beau ?
Baboula
17 février 2021 @ 19:02
Et pour vous,élégant Roby ,un jabot de dentelle .
Robespierre
18 février 2021 @ 12:37
Vous me comprenez toujours…
framboiz 07
18 février 2021 @ 04:58
Kate Middleton vous a entendu , mais elle fut la seule …
Benoite
18 février 2021 @ 14:03
non, Régine a fait je pense, un reportage sur les robes , ou haut de dentelles des reines, ou princesses. En dehors des couleurs traditionnelles, blanc, noir ou ivoire, les tenues dentelles se déclinent maintenant en divers coloris. Pour la lingerie « fi-fine » , tous les messieurs ici sont d’accord, toutes les couleurs sont admises…;-)
Juliette d
17 février 2021 @ 14:45
Question: il y a encore des femmes, sûrement des femmes, qui font la dentelle de Calais? C’est de l’art pur.
Karabakh
17 février 2021 @ 19:21
Quelques associations perpétuent la dentellerie traditionnelle (manuelle) et mécanique (sur métier à dentelle Leavers) mais de nos jours, seule l’entreprise Calais-Caudry continue à produire de la véritable dentelle de Calais selon la méthode mécanique. Il n’existe plus de dentellerie traditionnelle à Calais.
Caroline
17 février 2021 @ 22:39
Juliette d,
Bonne question !
Danielle
17 février 2021 @ 18:08
Cette exposition sera certainement très belle.
Teresa2424
18 février 2021 @ 00:56
Declarar patrimonio inmaterial de la humanidad para impulsarlo
Hannah
18 février 2021 @ 09:34
J’aime la dentelle et viens d’acquérir une jolie mantille. Je ne sais pas si je la porterai, sans doute pas, mais c’est une belle chose ;)
Kamila
18 février 2021 @ 22:31
@Hannah: vous pouvez la porter en écharpe.
Ghislaine LPB
18 février 2021 @ 09:57
Brioude également j’y ai vu une robe de mariée admirable .
Benoite
18 février 2021 @ 14:05
c’est à Brioude, que j’ai vu aussi des beautés d’heures de travail, et quelles merveilles.
Hannah
20 février 2021 @ 09:43
Oui, Kamila, c’est une bonne idée !
Hervé J. VOLTO
20 février 2021 @ 15:32
Un grand hommage à l’un des fleurons du savoir-faire Français !