Il est par excellence le portraitiste des cours de son temps. L’Augustiner Museum de Fribourg présente jusqu’au 23 mars 2016 l’exposition « Franz Xaver Winterhalter : at their majesties services ». La première exposition consacrée au peintre en Allemagne.
Winterhalter (1805-1873) excella dans la représentation des monarques et de la noblesse avec un don certain pour flatter ses sujets. La reine d’Angleterre a prêté plusieurs toiles à cette exposition germanique. (Merci à Bertrand Meyer)
Ami des Bataves
8 décembre 2015 @ 08:32
Dans les années soixante, la princesse Lilian disait à un visiteur « nous avons de très beaux Winterhalter à Argenteuil ». Je ne sais plus qui était ce visiteur mais il fut choqué parce qu’il se demandait si ces tableaux avaient pris le chemin d’Argenteuil avec l’aval des occupants de Laeken. Je voudrais savoir ce que sont devenus ces tableaux. Ont-ils rejoint Laeken ou un musée ou ont-ils été vendus par Lilian avec les bijoux ?
Il est pratiquement sûr que la brouille avec Baudoin et Fabiola fut causée par le déménagement de meubles et tableaux vers Argenteuil, pendant le voyage de noces du souverain.
Leonor
8 décembre 2015 @ 13:54
J’ignore bien sûr si meubles et tableaux ont été le seul motif de brouille entre Baudoin & Fabiola et Liliane de Réthy- & l’ex-roi Léopold. Mais il est certain que cela a été un motif important : cela a été relaté par le défunt prince Alexandre dans une interview ( dans Pdv si je me souviens bien, where else ?).
Cette manière de procéder aura à tout le moins été inélégante , grossière même . Pas intelligente non plus, d’ailleurs.
Pourquoi se conduire ainsi ?
On se dit – pure hypothèse, bien sûr – qu’il doit y avoir là-dessous un conflit bien plus profond, un iceberg dont les meubles ne sont que la partie émergée , ou l’élément déclencheur du conflit.
Zorro
9 décembre 2015 @ 17:28
Non, le soi-disant scandale du déménagement des meubles à Argenteuil a été inutilement gonflé et n’est certainement pas la cause de la rupture familiale. Cette prétendue cause repose exclusivement sur le témoignage du Premier ministre Eyskens (rapportée en tout cas par son fils Mark Eyskens) qui a prétendu avoir été convié à Laeken suite au retour précipité de Baudouin et Fabiola de leur voyage de noce au tout début janvier 1961 à cause des émeutes de la loi unique. Eyskens a rapporté que quand il est rentré dans le vestibule du château de Laeken, le roi Baudouin était assis sur une caisse en bois et la reine Fabiola sur une valise car il ne restait plus aucun siège pour s’assoir ni de lit pour dormir et que le personnel du château avait dû commander des matelas en urgence pour que le roi et la reine puissent dormir ! Léopold et Lilian avaient vidé entièrement le château de fond en comble durant le voyage de noce de leur fils !
C’est une grosse légende qui ne tient pas la route. Quand on compare la taille du château de Laeken et de la gentilhommière d’Argenteuil, on comprend que les meubles auraient étés entassés à Argenteuil de la cave au grenier ce qui n’était pas le cas. Il est clair qu’Eyskens a fabulé et exagéré. Le problème c’est que la plupart des observateurs ont re-baratiné cette erreur. C’était pratique : on faisait passer la princesse Lilian comme mesquine et essentiellement intéressée par l’aspect matériel de sa fonction (genre : « Vous voyez, la preuve que ce n’est une intrigante »)
En réalité, la répartition des meubles entre Laeken et Argenteuil a été conclue entre Baudouin et Léopold III bien avant le mariage de Baudouin et Fabiola en décembre 1960. Il y a eu une convention entre les deux parties qui a été retrouvée après la mort de la Princesse Lilian lors de l’inventaire de sa succession et suite à la mise en vente du domaine d’Argenteuil en 2004. Je rappelle que la décision d’installer la famille de Léopold III avait été prise dès 1959 déjà (le domaine avait été rénové de fonds en comble entre 1959 et 1960).
Par ailleurs, le roi Léopold III, bien que n’étant plus le roi régnant, demeurait le chef de famille et la plupart des meubles de Laeken (pas tous) étaient des biens meubles privés hérités de son père et de l’impératrice Charlotte. Rappelons que le château de Laeken (avec beaucoup de ses meubles historiques) avait été dévasté par un incendie à la fin du XIXe siècle (la princesse Clémentine avait failli y rester d’ailleurs).
Mais effectivement, Argenteuil comptait de nombreux portraits de la famille royale peint par Winterhalter (notamment dans le grand salon un portrait de l’empereur Maximilien, sans doute hérité de l’impératrice Charlotte). Je ne peux pas le jurer mais je ne pense pas qu’ils étaient la propriété de la donation royale. Cela explique la raison pour laquelle Léopold III a pris les tableaux de famille.
La princesse Esmeralda a admis que quelques meubles avaient étés emmenés par Léopold III alors qu’ils étaient la propriété de la donation royale (fauteuils notamment) mais que la question avait été réglée lors de l’inventaire suite à la succession de la princesse Lilian et que les meubles ‘confisqués’ avaient réintégrés Laeken (en tout cas je doute que ça comportait la literie). Peut-être comprenaient-ils les fameux tableaux. En tout cas, je ne me souviens pas avoir lu dans la presse que des portraits de Winterhalter avaient été vendus aux enchères à Londres (je me rappelle essentiellement des services de tables en argent massifs, quelques tableaux de Breughel, etc.)
Donc mystère ! Mais, j’espère avoir clarifié un peu et déconstruit les fantasmes qui courent décidemment beaucoup trop sur la famille royale de Belgique !
Antoine
9 décembre 2015 @ 22:51
Zorro, vous remplissez avec panache votre rôle de justicier.
Zorro
10 décembre 2015 @ 10:59
Encore un petite précision :
Les biens meubles du domaine d’Argenteuil étaient de deux sources : les biens privés du roi Léopold III et de la princesse Lilian et les biens mis à leur disposition via la donation royale (le domaine d’Argenteuil n’appartenait pas à la donation royale, mais était une propriété de l’Etat mise à la disposition du roi Léopold III et sa famille en viager).
La donation royale est un établissement d’utilité publique d’après ses statuts (une Fondation publique autonome en quelque sorte) créée en 1900 par le roi Léopold II. Le but était de mettre à la disposition des membres de la famille royale des biens meubles et immeubles, auparavant propriété privée du roi Léopold II. Léopold II a fait cadeau de ses biens privés à l’Etat à condition que ces biens soient mis à la disposition des membres de sa famille et que la donation royale soit autosuffisante financièrement. Ainsi, la Donation royale doit encore actuellement rendre compte de sa gestion au ministre fédéral des Finances.
Cela étant dit, je ne vois pas pourquoi Léopold III n’aurait pas le droit de bénéficier de bien meubles, propriété de la donation royale. Il était membre de la famille royale, il était le chef de famille et avait été roi avant son fils. Ce n’est pas au roi régnant de décider qui peut bénéficier de tel ou tel bien. Ainsi, si les tableaux de Winterhalter étaient la propriété de la donation royale, le roi Léopold avait tout à fait le droit d’en bénéficier. Le principe de la donation royale est que les biens meubles sont mis à la disposition des membres de la famille royale et que ces biens n’appartiennent pas de manière intangible à quelqu’un ou à quelque chose (ici au château de Laeken par exemple).
Par ailleurs, je doute que la confiscation des tableaux de Winterhalter (de même que le déménagement) soit à l’origine de la brouille familiale. En effet, Mark Eyskens (encore lui décidemment) décrivait le roi Baudouin comme un ascète : « mangeant peu, buvant peu, n’ayant aucun intérêt pour les beaux meubles ou les beaux tableaux. Il aimait surtout la nature ». D’ailleurs, il faut se remémorer la décoration intérieure du domaine d’Opgrimbie pour s’en rendre compte. Donc je pense que le témoignage du fameux visiteur choqué par les propos de la princesse Lilian était un idiot car le roi Baudouin n’avait pas à donner son aval à son père. Ces tableaux n’appartenaient pas au roi Baudouin et ne pouvait donc pas en disposer même si il était le roi régnant.
Leonor
10 décembre 2015 @ 16:33
Merci pour ces précisions, Zorro.
C’est très documenté.
Mais – et je rajoute cela sans intention polémique vis-à-vis de vous – , quid alors de la partie de l’interview du prince Alexandre à ce sujet ? Je n’ai pas rêvé, même si je n’ai pas le temps actuellement de fouiller dans mes vieux magazines pour retrouver la référence, date etc. Et vous savez, j’espère, qu’il n’est guère dans mes habitudes d’avancer quelque chose dont je ne sois certaine, sauf à préciser qu’il s’agit d’une idée ou d’une mienne hypothèse.
Le prince Alexandre précisait que le roi Albert lui avait téléphoné dès le lendemain des obsèques de la princesse Lilian, pour demander la restitution des » meubles ». Alexandre déplorait cette rapidité; gentiment, sans agressivité, mais déplorait.
Par contre, je n’ai pas souvenir qu’il ait été question de tableaux dans cette interview.
Croyez aussi que ce que j’en écris n’est pas agression contre la monarchie belge, ou la Belgique. C’est juste une histoire qui m’a toujours intriguée.
Zorro
11 décembre 2015 @ 10:52
Bonjour Léonor !
Merci pour votre très gentil commentaire. Ne vous inquiétez pas, je ne mors pas tout le monde ! Je n’aime pas avoir cette étiquette mais je constate que depuis quelques temps, c’est vraiment de l’acharnement tantôt contre Philippe et Mathilde, tantôt contre Albert et Paola. Mes modestes interventions sont destinées à remettre les choses en perspectives et aller au-delà du vraissemblable et à mordre parfois au passage. Mais pas vous, vous êtes gentille
Je me souviens de cette interview aussi. A l’époque du décès de la princesse Lilian, la tension entre Alexandre et Albert était palpable. A la question de l’intervieweur qui demandait si le prince Alexandre était proche de ses frères et s’ils se voyaient régulièrement, il avait répondu qu’il était surtout proche du roi Baudouin (autrement dit, qu’il n’était plus tellement proche de son frère survivant). D’ailleurs, on n’a plus guère revu les deux frères côte à côte après la mort de Lilian de Réthy (mais à vérifier, je ne pourrais pas le jurer !)
Quant à la question des meubles, j’ai tenté de dresser le contexte. Mais évidemment, on ne peut pas tout savoir, ce n’est plus de l’histoire, on entre dans le monde des hypothèses.
Effectivement, Alexandre et Esméralda ont témoigné qu’il y avait quelques meubles historiques (notamment les fauteuils style empire qui ornaient la rotonde à Argenteuil) qui ont réintégrés Laeken. Esméralda aurait dit (je cite de mémoire, « la polémique était close »). J’ignore totalement si ces meubles faisaient partie de la donation royale ou que c’était des biens privés du roi Baudouin (peu probable). En tout cas, c’est curieux parce que les protagonistes de cette supposée « querelle » de 1960-1961 étaient morts. Rappelons qu’Albert et Paola habitaient le château du Belvédère depuis août 1959 déjà. J’imagine que le Belvédère était meublé et qu’ils ne s’intéressaient pas tellement à la répartition du mobilier entre son père et son frère. Quand la princesse Lilian est décédée en 2002, la reine Fabiola habitait le Stuyvenberg et n’avait jamais connu les meubles qui étaient à Argenteuil. Je ne pense pas dès lors qu’elle s’intéressait à cette question.
Donc, reste l’intervention du roi Albert dans cette histoire de meubles.
Je vois deux hypothèses :
1) Personnellement, je pense que le prince Alexandre en voulait beaucoup à son frère et qu’il lui reprochait de n’avoir rien fait pour tenter de sauver Argenteuil. Le gouvernement Verhofstadt voulait vendre le domaine et Alexandre et Esméralda ont tout fait pour tenter de le sauver en sonnant à toutes les portes, y compris celle du roi Albert. Alexandre a publié également un livre « Pour garder intacte la mémoire du domaine royal d’Argenteuil » Malheureusement, le domaine appartenait à l’Etat et pas à la donation royale. Donc la décision du gouvernement est tombée subitement comme un couperet et Alexandre et Esméralda ont dû vider le château manu militari en quelques jours. Pour eux, c’était comme si on voulait totalement effacer la mémoire de leur parents et ils ont eu le sentiment que le roi Albert s’en lavait les mains (ses mains étaient probablement liées)
2) Ensuite, la reine Paola s’était lancée dans ces années là dans le réaménagement des propriétés royales et spécialement Laeken. La reine Fabiola avait dû quitter le château de Laeken en 1998-1999 et avait retardé son déménagement en faisant des travaux à rallonge au Stuyvenberg. Donc je pense que quand Paola a eu les clés de Laeken, elle a voulu y exercer ses talents de décoratrice d’intérieur (il y avait de quoi faire). Je me rappelle qu’il y avait eu des critiques à l’époque où on lui reprochait de dépenser beaucoup d’argent (mais on était en pleine renaissance monarchique en 2001-2002 avec la naissance de la princesse Elisabeth donc les critiques étaient feutrées). Rappelez-vous la photo officielle de la famille royale avec la petite Elisabeth à Laeken sur un magnifique fauteuil orange ! Donc, comme la reine Paola était en recherche de beaux meubles de famille pour réaménager Laeken, je pense qu’elle a dit à son mari de téléphoner à son frère en lui disant : par ici le mobilier !
Voilà, je pense qu’il faut interpréter l’interview du prince Alexandre à la lumière du contexte particulier de l’époque.
Bonne journée !
Leonor
12 décembre 2015 @ 16:21
Merci, Zorro, d’avoir bien compris mon intention non négative, et d’avoir pris la peine d’une réponse aussi circonstanciée .
Moi non plus, je n’apprécie pas les attaques incessantes contre un tel ou une telle, la plupart du temps sans fondement . Il s’agit plus de fixettes névrotiques que d’autre chose. Curieux, mais le monde est fait comme ça.
Qu’on laisse les gens faire leur travail.
Amitiés, et bon dimanche
Ami des Bataves
8 décembre 2015 @ 08:57
On dirait que c’est Victoria sur le premier tableau
Lionel
8 décembre 2015 @ 16:46
En effet, il s’agit même d’un portrait extrêmement connu de la souveraine.
Antoine
8 décembre 2015 @ 18:32
C’est bien Elle, ami des Bataves, embellie autant que faire se peut, dans une pose moins figée que celle des photographies de son automne.
ROBERT
8 décembre 2015 @ 19:18
OUI AMI des Bataves c’est bien la reine VICTORIA , vous avez entièrement raison
Francine du Canada
9 décembre 2015 @ 04:10
C’est effectivement la reine Victoria sur le premier tableau et il est très beau et sur le deuxième c’est la comtesse Marie Branicka de Bialacerkiew. Franz Xaver Winterhalter était un peintre de talent; j’aime tout ce qu’il a fait. FdC
Jakob van Rijsel
9 décembre 2015 @ 22:12
C’est en effet la reine Victoria, telle qu’elle se rêvait. Elle avait donné de très précises instructions au peintre pour ce portrait destiné aux appartements de son bien aimé Albert.
Cordialement
Jvr
lidia
8 décembre 2015 @ 09:06
Il y a un très beau portrait de Mme Korsakov-Rimski, la tante du compositeur russe, membre des Cinq, au musée d’Orsay peint par Winterhalter.
Cosmo
8 décembre 2015 @ 23:21
Un des plus beaux portraits peints par Winterhalter, selon moi !
FRANCE
8 décembre 2015 @ 09:19
Premier portrait: où l’on voit comme Béatrice ressemble à son aieule.
Dame Tartine
8 décembre 2015 @ 13:52
Oui, c’est frappant
Leonor
8 décembre 2015 @ 10:38
Winterhalter a un art des textures magnifique : regardez le rendu des cheveux, du velours, de la mousseline, des perles, et de la carnation.
JAusten
8 décembre 2015 @ 18:08
Exactement ce que j’admire dans ses peintures et ce que je souhaitais écrire avant d’arriver à la lecture de votre commentaire
Leonor
9 décembre 2015 @ 10:52
Eh bien, nous partagerons le plaisir de savourer cela , JAusten.
François
8 décembre 2015 @ 12:22
Enfin une exposition sur ce peintre méprise par les politiquement
Corrects
Tres bon dessinateur certes flatteur de ses personnages mais si
l’on y regade bien il arrive à donner la psychologie du personnage
à travers les poses et décors académiques
Il incarne une époque et et il a peint les derniers feux d’un monde
Qui croyant qu’avec le progrès il allait se pérenniser a fini par se perdre
Dans la guerre de 14/18
Car bon nombre de ses modèles etaient encore en vie en 1914
Ne serait ce que l’impératrice Eugenie
Pierre-Yves
8 décembre 2015 @ 15:24
Qui sont donc ces méchants »poliiquement corrects » que vous accusez de mépris, François ?
Si l’on s’en tient aux faits, Il y a eu une grande rétrospective Winterhalter à Paris il y a peut-être 25 ans, qui a contribuer à réhabiliter quelque peu ce peintre en effet tombé en disgrâce pendant la majeure partie du XXème siècle. Vous penserez peut-être que c’est peu, mais c’est mieux que rien.
Il faut bien reconnaître que le portrait mondain est un genre qui a perdu une partie de son intérêt avec la montée en puissance de la photographie.
COLETTE C.
8 décembre 2015 @ 14:16
Sait-on qu’elles sont les jeunes femmes représentées ? Je trouve le 2e portrait très expressif.
clement
8 décembre 2015 @ 14:20
Winterhalter était un portraitiste de grand talent ….l’actuelle princesse Béatrice d’York a le même regard que son aÏeule !
Anna Claudia
8 décembre 2015 @ 23:48
Béatrice, la fille du prince Andrew, n’aurait-elle pas hérité des yeux de sa lointaine aïeule ? Plusieurs portraits de Victoria jeune, peinte par Winterhalter, permettraient de la croire.
Leonor
9 décembre 2015 @ 10:56
Mais c’est ma foi vrai, ce que vous dites là, Clement et Anna Claudia, à propos des yeux de la reine Victoria et de Béatrice d’York. Bien observé. Ces yeux d’une belle couleur, mais que nous trouvons aujourd’hui disgracieux. » Globuleux' » est le mot.
Comme quoi, des caractéristiques peuvent traverser plusieurs générations avant de réapparaître.
Francine du Canada
10 décembre 2015 @ 05:14
Globuleux oui mais… en plus Béatrice à les yeux vairons (un bleu-gris et l’autre brun-vert) mais… elle porte des verres de contacts colorés depuis plusieurs années maintenant et c’est beaucoup moins évident. FdC
val
9 décembre 2015 @ 16:35
Oui d’ailleurs le tableau de l’Impératrice avec ces dames d’honneurs devrait revenir a Fontainebleau c’est injuste qu’il n’y soit L’impératrice qui aimait tellement notre chateau .
Leonor
10 décembre 2015 @ 16:45
Curieusement, ( alors que ….. expérience professionnelle, etc….), je ne m’étais jamais penchée sur Winterhalter. Voilà, c’est fait, merci N&R .
Je me demandais , donc, comment il se faisait que cette exposition avait lieu à Fribourg-en-Brisgau. Certes, l’adorable ville de Fribourg possède un musée remarquable, l’Augustinermuseum, mais, …. Winterhalter ?
En fait, Winterhalter est né dans la région, en pleine Forêt-Noire, à Menzenschwand exactement; un très beau coin, tout à côté du Feldberg, le point le plus élevé du massif.
L’artisanat, tous les artisanats y étaient , et y sont encore très développés.
Winterhalter a donc fait son apprentissage ( eh oui, on » apprenait » encore les techniques de l’art ) auprès d’un graveur dans la ville-capitale de la Forêt-Noire, Fribourg-en-Brisgau.
D’où l’exposition actuelle dans le Musée d’art de la Ville – qui comporte d’autres trésors.
http://www.freiburg.de/pb/,Lfr/237748.html
Accessoirement, quoique …. : à Menzenschwand, la Menzenschwanderhütte propose la meilleur Gulashsuppe de toute l’Allemagne du sud !
http://www.menzenschwanderhuette.de/
Leonor
10 décembre 2015 @ 16:46
Erratum : la meilleurE GulasChsuppe,
Gérard
12 décembre 2015 @ 13:46
Merci Francine d’avoir identifié le sujet du deuxième portrait. Pour le premier il s’agit en effet d’une commande de la reine en 1843 pour en faire présent à son époux bien-aimé à l’occasion de son 24e anniversaire en août.
Elle a elle-même 24 ans et ce portrait sera le préféré d’Albert, c’est un portrait intime qui n’avait pas vocation à être présenté au public et qui ne l’avait été qu’une fois depuis qu’il a été peint, et ce au palais de Buckingham.
Le deuxième portrait conservé au Philadelphia Museum of Art a été peint en 1865 à Paris où vivait la famille et représente la comtesse Marie Branicka de Biała Cerkiew, née princesse Sapieha, fille d’Eustachy, prince Sapieha-Rozanski et de sa deuxième épouse la comtesse Rozalia Julia Mostowska.
Marie-Angélique-Rose (Maria Aniela) naquit à Paris le 18 septembre 1843 et mourut à Kiev le 10 décembre 1919. Elle avait épousé à Paris le 2 décembre 1862 le comte Michel-Ladislas (Władysław Michał) Branicki, seigneur de Biała Cerkiew (un immense domaine au sud de Kiev), gentilhomme de la Chambre de la Cour de Russie, né en 1826, qui mourut le 17 juillet 1884 à Paris et qui était un très riche propriétaire terrien en Ukraine.
Ils eurent deux filles dont la deuxième Sophie épousa le prince Pietro Strozzi puis Charles Halpert. La première, la comtesse Maria-Rose (Roza), née en 1863, morte en 1941, épousa Georges, prince Radziwill, ordinat de Nieswiez et Kleck. Celle-ci à son tour eut six enfants :
Pauline-Rose qui fut l’épouse de Louis, prince Swiatopolk-Czetwertynski,
Antoine-Albert qui épousa en premières noces Dorothée Parker Deacon (remariée au comte Paul Palffy lequel se maria huit fois dont une fois avec Louise de Vilmorin) et il fut père d’Élisabeth épouse en premières noces de Witold-Thaddée, prince Czartoryski dont postérité, et en deuxièmes noces de Jean-Léon-Auguste-Casimir Tomaszewski, dont postérité,
Charles épousa la princesse Isabelle Radziwill, dont postérité,
Léon époux de la baronne Olga Simolin-Wettberg,
Térésa (1875-1939) épousa en 1911 Hubert, prince Lubomirski, dont postérité,
Élisabeth épouse en premières noces d’Albert, comte Tyszkiewicz, dont postérité, et en deuxièmes noces de Wladimir Zeromski.
Le portrait appartint d’abord à Roza qui vécut à Rome, puis sans doute par héritage à son petit-fils le prince Lubomirski, il fut vendu aux enchères par cette famille à Londres en 1972 chez Christie’s sous le titre Portrait d’une dame et acquis par la galerie Ferrers de Londres qui le revendit au Musée de Philadelphie en 1973. Selon une lettre de la comtesse Marie Rey, descendante des Branicki, le portrait se trouvait à l’ambassade de Pologne à Rome après la mort de la princesse Marie-Rose Radziwill mais sans doute en dépôt. Le prince Lubomirski vendeur en 1972 était sans doute l’arrière-petit-fils de la princesse Sapieha ici représentée.