A partir du 18 janvier 2018, présentation du fabuleux destin des diamants de Tavernier du Grand Moghol au Roi-Soleil. Une reconstitution historique de 20 diamants achetés par le roi Louis XIV à l’école des arts joailliers avec le soutien de la maison Van Cleef & Arpels.
En voici quelques informations : « Nul ne peut dire ce qu’ils sont devenus, mais chacun sait qu’ils furent magnifiques. Abraham Bosse, qui en fit le portrait gravé vers 1670, les qualifie d’un superlatif simple et explicite : « les plus beaux ». C’est l’histoire des diamants acquis par Louis XIV auprès du négociant et voyageur Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689) en 1668 que conte l’exposition organisée par L’École des Arts Joailliers, avec le soutien de Van Cleef & Arpels.
Leur fabuleux destin s’écrit entre l’Inde du Grand Moghol et la France du Roi Soleil, entre les mines de diamants de Golconde et le château de Versailles, sur les routes commerciales reliant l’Orient à l’Occident.
Parmi les quelque mille diamants rapportés d’Inde par Tavernier et proposés au Roi Soleil en 1668, vingt se signalent par leur splendeur inouïe. Disparus au XIXe siècle, à l’exception du diamant bleu, ils revivent aujourd’hui sous nos yeux.
La restitution de ces vingt gemmes exceptionnelles – révélée ici pour la première fois – est le fruit d’une collaboration scientifique entre François Farges, professeur de minéralogie au Muséum national d’histoire naturelle, Patrick Dubuc, maître lapidaire, et L’École des Arts Joailliers. Un tel résultat n’aurait pas été possible sans une approche pluridisciplinaire, croisant recherches en archives, utilisation de sources iconographiques anciennes et recours aux technologies les plus récentes.
Cette vision large de la connaissance est au coeur des missions de L’École des Arts Joailliers. Fondée en 2012, elle propose au public de s’initier aux savoir-faire, au monde des pierres ou encore à l’histoire du bijou à travers des cours, des conférences et des expositions, à Paris et dans le monde. En soutenant la recherche et en rendant possible la restitution
de « vingt des plus beaux diamants» de Louis XIV, L’École confirme sa volonté de contribuer non seulement à la diffusion de la culture joaillière mais aussi à la création du
savoir.
La présentation de ces répliques constitue un événement à plus d’un titre. Elle dévoile d’abord les tailles indo-mogholes du XVIIe siècle, éclipsées par les tailles européennes et oubliées depuis : elle met en valeur leur beauté, leur singularité et tout ce qui les distingue des facettages occidentaux. Elle permet ensuite de comprendre l’enchantement de Louis XIV face à la splendeur exceptionnelle de ces gemmes, qu’il eut entre les mains à la fin de l’année 1668. Elle illustre enfin les relations qui se tissent à l’époque entre l’Orient et l’Occident dans une Europe qui se passionne pour les cultures lointaines et étrangères.
C’est ce voyage, au coeur des savoir-faire lapidaires et des échanges culturels, que propose l’exposition de L’École des Arts Joailliers. Voyageur infatigable et en avance sur son temps,
Tavernier aurait pu répondre à la question de Victor Hugo : « Voyageur, que veux-tu ? Je veux voir ». L’exposition et le catalogue offrent à voir les splendeurs disparues de vingt diamants, parmi les plus beaux jamais acquis par Louis XIV. » (Merci à Bertrand Meyer)
Pascal
6 janvier 2018 @ 08:54
Excellente et fructueuse initiative !
Cependant je ne pense pas que les pierres originales avaient une telle pureté qui est due sans doute au matériau employé pour leur reconstitution?
marianne
6 janvier 2018 @ 09:44
Ils sont de toute beauté !
Ma préférence va aux diamants roses …
Gibbs ??
6 janvier 2018 @ 11:12
« Les plus beaux ».
Alinéas
6 janvier 2018 @ 15:01
Tous étaient vraiment splendides..!
Tourmaline
6 janvier 2018 @ 15:18
Le magnifique diamant bleu perdu durant la Révolution et plus tard appelé “the Hope diamond” du nom d’un des nouveaux propriétaires fait-il partie de cette collection? Je ne sais pas si son origine, comme ayant appartenu à Louis XIV, a jamais été légitimée, mais si les autres diamants sont représentatifs de la beauté de ce diamant que j’ai vu exposé au Smithsonian à Washington, c’est ‘trop beau’. En fait, quand on aime les pierres, toute incursion dans les musées de minérologie est comme visiter la caverne d’Ali Baba. Certains parlent à leurs plantes, moi je parle à mes minéraux et les caresse tous les jours. C’est en passant le courant de part et d’autre qu’ils gardent leur lustre et leur lumière d’outre-terre (et me procurent sagesse et illumination?
Ces diamants perdus et retrouvés, comme d’ailleurs toute pièce culturelle ou artistique, soulèvent la question de ‘où devraient-ils être exposés maintenant? Le lieu de la mine ou carrière, le lieu du premier propriétaire connu?
Baboula
6 janvier 2018 @ 17:11
Je ne comprends pas sont-ce des diamants ou bien des pierres de synthèse ?
Baboula
6 janvier 2018 @ 17:15
Tourmaline ,je comprends mieux votre nom ,votre amour des pierres et votre pratique de la lithothérapie .
Tourmaline
7 janvier 2018 @ 18:15
Chère Baboula, je dois faire de la lithothérapie sans le savoir car sans rejeter ces croyances a priori, je ne m’y suis jamais intéressée.
J’aime les pierres comme on aime la poésie, pour leur beauté qui se cache et s’expose, (mes pierres sont la plupart dans la matrice rocheuse), pour le travail amoureux, même passionné qui peut se créer à tous les intermédiaires jusqu’au porteur du bijou.
A-t-on le droit de soutirer ces pierres à leur environnement naturel? Il ne s’agit pas là de ressources nous permettant de vivre, mais de beauté, et hélas, pour beaucoup, de richesse pure et simple. Je n’aime pas l’idée de pierres qu’on met dans des chambres fortes, des équivalents de billets de banque. Les pierres sont des intermédiaires sacrés entre nous et l’univers et le don de leur beauté appelle la gratitude, un respect envers toute la création. Une fois extraites, qu’elles se montrent, qu’elles circulent, que tout le monde en profite et puisse leur rendre hommage!
C’est vrai que le côté magique qu’on leur attribue est fertile pour notre imagination, comme ce diamant Hope qui dit-on portait malheur. Je n’y crois pas mais voici une anecdote personnelle.
J’avais un ami ‘rock hunter’, un professionnel qui ramenait des minéraux des quatre coins du monde, et que j’avais une fois accompagné dans une expédition. Même avec la technologie et l’éthique actuelles, l’extraction est cruelle, la terre proteste et crie. J’en avais été assez bouleversée, et plus encore quand il fut victime d’un accident lors d’une expédition quelques années plus tard. Il se meut maintenant avec difficulté, sa carrière, sans jeu de mots, de rock-hunter est finie . Il vit pratiquement dans son magasin-galerie, une cave à plusieurs chambres dont l’éclairage étudié illumine chaque roche, petite ou grande. Toujours habillé de noir et lui-même lumineux, il semble expier ses incursions dans les souterrains interdits, aussi prisonnier que l’objet de ses amours. Il me dit qu’il vibre de plus en plus, et je crois que c’est vrai. Alors comme dirait Derrida, on est en plein pharmakon, le poison est le remède est le poison est….
Baboula
8 janvier 2018 @ 15:40
Comme caresser un chat apaise ,caresser de pierres du regard ou de la main ,c’est déjà de la lithothérapie .
Muscate-Valeska de Lisabé
6 janvier 2018 @ 17:14
Sur la photo,sans monture,ça ressemble à de la terne verroterie…et pourtant c’est si…lumineusement cher^^.
chiffonette
7 janvier 2018 @ 14:32
La photo et l’expo présentent des répliques, ce ne sont en rien de vrais diamants.
Pascal
7 janvier 2018 @ 19:17
La présentation suit à peu près la planche donnée dans le livre de Tavernier .
Pour celui qui se trouve sous le grand diamant bleu et qui a une forme de feuille Tavernier indique :: » celuy cotté D est d’une eau extraordinairement belle » .
framboiz 07
8 janvier 2018 @ 01:18
Sommes nous rue de la Boétie , Paris VIIIème ? Merci !