Actuellement en librairie, le Figaro Histoire « Louis XVI, l’incompris ». En voici le descriptif : « Peu préparé à régner, Louis XVI n’en mit pas moins en œuvre un impressionnant programme de réformes qui constituait une sorte de « révolution royale ».
Elle serait emportée par la crise financière et la Révolution. Avec l’aide des meilleurs spécialistes, Le Figaro Histoire fait le point sur le règne et la personnalité du dernier monarque de l’Ancien Régime. Il trace un portrait du roi réformateur, explore ses relations avec Marie-Antoinette, plonge dans les arcanes de la guerre d’Amérique, retrace les journées de la Révolution jusqu’à son procès et sa mort sur l’échafaud. »
Cosmo
28 mai 2018 @ 07:40
Peu préparé à régner ? Cela me semble inexact. Louis XVI, bien formé, intelligent et ouvert au monde, n’avait toutefois pas assez de caractère pour s’opposer aux forces ultra-conservatrices de son pays. Mais il faut dire qu’il avait fort à faire entre la noblesse et l’église qui se sont accrochés à leurs privilèges, en dépit du bon sens, et une situation budgétaire catastrophique. La reine ne l’a aidé en rien et a même précipité sa chute.
Zorro
28 mai 2018 @ 12:17
Votre analyse des faits qui ont menés à la Révolution est plutôt scolaire (très école de la République).
L’image d’une Eglise tyrannique qui maintient le peuple ignorant dans l’obscurantisme et la superstition est un peu passée de mode aujourd’hui (sauf ceux qui écoutent encore les grands penseurs soixante-huitards du paf comme Cohn-Bendit, etc.). Elle ne s’est pas accrochée à ses soi-disant privilèges, elle entendait avant tout rester indépendante et dans le respect strict de son rôle : s’occuper uniquement des affaires de l’Eglise et que l’Etat (les juges, les tribunaux) ne s’en mêle pas.
Louis XVI n’avait pas besoin de s’opposer aux soi-disant forces ultra-conservatrices car elles n’existaient pour ainsi dire plus (affaire du jansénisme). Louis XVI a surtout eu le malheur d’être entourés dès le début de son règne par des ministres sous influence des « Lumières », en particulier Turgot qui mit en œuvre un programme d’économie libérale alors que l’économie du royaume de France (principalement agricole et corporative) n’y était pas préparée (et surtout adaptée). S’en est suivi un chamboulement des structures du Royaume (ex : guerres des farines, fin brutales du système corporatif) qui sera encore aggravé par le vote de la Loi Le Chapelier. La paysannerie qui constituait 80% de la population du Royaume de France ne réclamait nullement la « démocratie », ils réclamaient un prix juste du pain. D’ailleurs, quand on sait comment est née la République française, on voit que le concept de démocratie (au sens de la prise en compte de la volonté du peuple) selon les révolutionnaires était tout relatif.
Pour info, cette histoire du budget garde-robe de Marie-Antoinette qui a fait soulever le bon peuple de Paris : c’est risible. Il faudrait quand même arrêter de prendre vos ancêtres pour des cons.
Antoine
29 mai 2018 @ 18:06
Zorro, le haut clergé gorgé de prébendes et vivant dans le luxe scandalisait bel et bien le peuple. Souvenez-vous du même Louis XVI refusant la nomination du sulfureux Loménie de Brienne à l’archevêché de Paris : « il serait bon que l’archevêque de Paris crût au moins en Dieu »… Le clergé des campagnes, en général très pauvre, bénéficiait lui d’une bonne image. Très proche de ses ouailles, souvent issu du peuple, il a accueilli la révolution à ses débuts sans trop d’états d’âme et même avec espoir avant de déchanter très vite. La paysannerie n’était pas si malheureuse qu’on le dit sous l’ancien régime et, comme vous le signalez, ne réclamait qu’un juste prix des denrées. Dans les campagnes, la chute de la monarchie fut un véritable traumatisme.
Zorro
30 mai 2018 @ 17:11
« Je ne sais si, à tout prendre, et malgré les vices éclatants de quelques-uns de ses membres, il y eut jamais dans le monde un clergé plus remarquable que le clergé catholique de France au moment où la Révolution l’a surpris, plus éclairé, plus national, moins retranché dans les seules vertus privées, mieux pourvu de vertus publiques, et en même temps de plus de foi : la persécution l’a bien montré. J’ai commencé l’étude de l’ancienne société, plein de préjugés contre lui ; je l’ai finie, plein de respect. Il n’avait, à vrai dire, que les défauts qui sont inhérents à toutes les corporations, les politiques aussi bien que les religieuses, quand elles sont fortement liées et bien constituées, à savoir la tendance à envahir, l’humeur peu tolérante, et l’attachement instinctif et parfois aveugle aux droits particuliers du corps. »
Alexis de Tocqueville – L’Ancien Régime et la Révolution (1856)
Cosmo
31 mai 2018 @ 18:04
Les édits de noblesse, vous connaissez ?
L’Angleterre qui à l’époque a mis en valeur l’économie libérale s’est évitée une révolution et a toujours un monarque à sa tête.
Quant aux faits qui ont mené à la révolution, ils sont nombreux et chacun en France y a concouru.
Votre mépris pour l’école de la République, dont chacun, à part vous, reconnait les bienfaits, n’a rien de surprenant car il est probable que vous sortez de la cuisse de Jupiter.
Zorro
1 juin 2018 @ 17:49
Ce n’est pas tant l’école de la République que je critique, c’est avant tout votre incapacité, malgré votre âge avancé, à vous défaire d’une pensée scolaire, c’est à dire, une pensée qui n’a pas encore un esprit critique très développé.
C’est grâce à l’économie libérale que le Royaume Uni s’est évité une révolution ?
Votre modèle ne tient pas la route et n’est d’ailleurs pas transposable partout, si l’on songe à la révolution russe de 1917 (en 1913 l’Empire russe était la troisième économie mondiale derrière les USA et l’Empire allemand) ou encore à la révolution de 1848 en France (qui a chassé un roi libéral).
Je dirais en réalité que le libéralisme anglo-saxon a surtout provoqué, voire fomenté, les révolutions en France et en Russie. Mais je m’avance peut-être.
Quoi qu’il en soit, pour moi et contrairement à vous, avoir un monarque d’opérette aujourd’hui ne vaut vraiment pas le coup de se farcir les méfaits libéralisme anglo-saxon depuis deux siècles : travail et exploitation des enfants, prolétarisation et misère sociale, lutte des classes, impérialisme économique qui engendra de très nombreuses guerres, dont la guerre de l’opium, la guerre des Boers, etc.) ?
Pour info : Sous l’Ancien Régime, le travail des enfants était très encadré et en tout cas les enfants n’étaient pas exploités : soit ils étaient en apprentissage, soit aidaient leurs parents argriculteurs ou artisans. La plupart allaient à l’école qui n’était pas « laïque et obligatoire » mais était gratuite, libre et religieuse, et oui !
Cosmo
2 juin 2018 @ 11:38
Mon âge avancé ? Qu’en savez-vous ? Quant à l’esprit critique pas encore développé, vous êtes certainement le seul à avoir cette pensée sur ce site.
Leonor
28 mai 2018 @ 08:02
En d’autres temps, il n’aurait sans doute pas été un mauvais roi. Il n’a d’ailleurs pas été un mauvais roi.
Mais il n’était pas fait pour le job. Pas le caractère pour ça.
N’est pas chef qui veut. C’est dur, très dur, d’être un chef.
Tout le monde voudrait être » chef » , sans savoir en fait exactement de quoi il retourne. Mais peu de gens sont, en réalité, faits pour ça.
aubert
28 mai 2018 @ 12:39
Les défenseurs de Louis XVI et de Nicolas II ont de bons sentiments mais peu de réalisme.
Ces deux souverains illustrent les inconvénients du système monarchique héréditaire lorsque ses représentants ne possèdent pas les qualités nécessaires pour régner c’est à dire, comme vous le résumer, être chef.
Il arrive dans le cas d’un système électif qu’on se trouve devant le même résultat et que le titulaire ne puisse même pas proposer une nouvelle candidature aux suffrages de ses concitoyens.
aubert
28 mai 2018 @ 12:40
résumez
Zorro
31 mai 2018 @ 10:34
Déjà votre propos est d’une grande naïveté : les rois, empereurs n’étaient pas seuls à gouverner.
Ils étaient tributaires d’un contexte, d’un entourage, d’une constitution ou d’une tradition et de beaucoup d’autres éléments (endogènes comme exogènes).
Les chefs qui sont capables d’assoir leur autorités et que vous semblez admirer sont ce que l’ont peut appeler des dictateurs (parfois éclairés) : Napoléon, Staline, Hitler, Ceausescu, Franco, Mussolini, etc. Ils ont en effet été des chefs capables de réformes, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais ils ont quasiment tous plus ou moins mal tournés. Le seul à se différencier de cette liste funeste a été le général De Gaulle, que des petits cons d’étudiants manipulés par la CIA ont éjecté en 1968/69.
D’ailleurs vous croyez que quelqu’un comme Macron soit un chef et qu’il prend des décisions tout seul ? Non dans les deux cas.
De nos jours, les « leaders » un peu autoritaires (ou qui ont une vision nationale, c’est selon) ont mauvaises presse si l’on songe à Poutine ou Erdogan : ils brident la liberté (qui se résume actuellement principalement à la sexualité) des peuples et la démocratie….
Bernadette
28 mai 2018 @ 15:18
Oui, en fait il aurait préféré une vie plus tranquille… dans l’horlogerie par exemple, ou les sciences qui l’intéressaient beaucoup. Marie Antoinette aurait aimé être bergère…ces deux là n’étaient pas faits pour régner… ils l’ont payé très cher, et ce n’était pas vraiment leur faute….
Antoine
29 mai 2018 @ 18:29
Bergère à Trianon et bergère au fin fond du Limousin c’est très différent… Louis XVI avait reçu une éducation très complète de maints précepteurs compétents. Ce n’était pas le cas de nombre de ses prédécesseurs qu’on remettait sans vergogne entre les mains de courtisans qui savaient à peine signer leur nom et ne devait leur charge enviée de précepteur qu’à leur entregent. Le résultat n’a pas toujours été brillant.
Jean Pierre
28 mai 2018 @ 11:49
En histoire, la perception que l’on a des choses et des gens change avec les époques.
Claude-Patricia
28 mai 2018 @ 13:21
Il n’aura pas eu le temps de prouver qu’il aurait pu changer les choses. C’est certain.
Pascal
28 mai 2018 @ 16:34
Pour ma part je perçois le roi Louis XVI comme une personne aussi intelligente que beaucoup , très cultivée et sincère mais propulsée à la tête d’un royaume qui était très difficile à gouverner car abouti en un ensemble où toutes les contradictions et oppositions héritées du passé devenaient inconciliables.
Le rôle funeste et ambigu des membres du parlement , de Paris en tout premier lieu , me semble un des causes majeures de la révolution ainsi peut être que l’action de certaines puissances étrangères.
Si le roi n’avait eu ce caractère honnête et sympathique nous ne porterions pas encore un peu le remord de sa mort et de celles des membres de sa famille , et en particulier celle du dauphin particulièrement ignominieuse.
Il est à notre aussi que certains de ses contempteurs contemporains furent particulièrement antipathiques , je pense surtout à M Claude Manceron , qui eu jadis les honneurs d’une soupente à l’Elysée et dont un neveu sévit encore je crois.
Francois
28 mai 2018 @ 17:32
Napoleon 1er a dit si Louis XVI s’était montré à cheval
devant son peuple comme Louis XIV
Les révolutionnaires ont eu de la chance devant la pusillanimité
de Louis XVI
Roi intelligent mais certainement peu sûr de lui
La peur de mal faire est très souvent mauvaise conseillère
Gouverner c’est choisir ,trancher ,décider
La tergiversation impossible
Quel dommage
Les rôles etaient vraiment mal distribués
Quand on relate les événements, le calvaire de la famille royale
C’est un peu semblable au déroulement du naufrage du Titanic
C’est à dire que tout absolument tout s’est enchaîné,acharné dans le meme sens
Les occasions manquées…….
Cette fin cruelle et imméritée à fait certes de Louis XVI un martyr
Mas n’enlève en rien ses souffrances sa solitude
Et n’efface pas les morts cruelles et les tragédies multiples de la Révolution
Et dire que pour beacoup de personnes l’histoire de France commence
à ce moment là
Moine Eric
28 mai 2018 @ 21:33
on, peu le trouver aussi chez les marchands de journaux Régine ? ….SVP ? .
Leonor
29 mai 2018 @ 11:57
Il me semble, oui. Pas chez tous, car ils n’ont pas tous toute la presse ( question de place, de choix, de clientèle. Donc, il faut repérer un marchand de journaux qui a un gros rayon. Sinon, les marchands de journaux établis dans les gares de villes un peu importantes : ils ont presque tout, y compris une sélection de titres » étrangers ».
Caroline
28 mai 2018 @ 21:56
Il était assez gentil, mais mou de caractère ! Puis, sa femme insouciante ne se rendait pas compte de la grande pauvreté sévissant partout à cette époque.
Antoine
29 mai 2018 @ 18:21
L’histoire de la grande pauvreté est une invention de l’école républicaine. Comme le dit Zorro plus haut, 80 % de la population était rurale. Elle ne roulait pas sur l’or (surtout les journaliers) mais mangeait en général à sa faim et subvenait à ses besoins vitaux. C’est dans les villes que se rencontrait surtout la misère. J’ai étudié maints livres de compte et de raison de laboureurs ou de meuniers de ma province (et de ma famille) aux XVIIe et XVIIIe : la vie est souvent rude, mais on s’en sort. Et on aide au besoin plus mal loti que soi.
Leonor
30 mai 2018 @ 11:54
Le brave Louis n’était pas mou que de caractère ….
En fait, il avait un p’tit problème (*), et il a fallu que Belle-Maman Marie-Thérèse, qui en connaissait un rayon sur le sujet (**) , lui envoie son beauf Joseph pour le décider à y remédier. Entretemps, la frustration avait fait des dégâts chez la petite Toinette.
(*) phymosis
(**) 16 enfants
Xenia
29 mai 2018 @ 21:24
Il est ne pour regner sur la France. Peu prepare, sa tache fut diffucile. Un roi meconnu, trahi, par son cousin, Philippe Egalite, qui vota sa mort et pourtant, un roi reformateur. Roi, chef de famille respecte, proche de ses enfants. Un grand roi, ne jamais l oublier, qui a paye de sa vie, toutes le reformes pour que la France, soit toujours un grands pays. Il a joue un role important dans l independance americaine. Sa mort tragique, injuste, ainsi que celle de son epouse, Marie Antoinette, reine de France, de sa soeur Madame Elisabeth. Sont fils, le Dauphin, vecut un calvaire, trop jeune pour comprendre la realite des horreurs. Enfant sacrifie. Sa fille, sauvee du massacre,, portera et vivra toujours en elle, cettevtragedie, avec les souvenirs terribles.terribles.
Bernadette
2 juin 2018 @ 09:38
Je me demande ce que l’on enseigne aux ecoliers sur la Revolution…Par exemple la terreur et la guillotine ? J’en doute …comme maintenant l’Histoire est revisitee par le corps enseignant qui a tendance à supprimer ce qui dérange !
Naucratis
2 juin 2018 @ 12:21
Visiblement vous ignorez tout de l’enseignement de l’histoire en France. Vous n’êtes pas la seule, rassurez-vous !
Contrairement à ce que vous pensez, la Terreur est bien enseignée en France en classe de Quatrième et en classe de Seconde.
Pour info, le corps enseignant pour lequel vous semblez avoir le plus grand mépris ne revisite pas l’histoire. Il l’enseigne et le plus souvent cette tâche est ingrate.