Sortie en salles de l’adaptation cinématographique du livre de Chantal Thomas « L’échange des princesses ». Nous sommes en 1721 et Philippe d’Orléans, régent de France, imagine des doubles noces en vue de consolider la paix avec le royaume d’Espagne. Louis XV qui a 11 ans, épousera l’infante Maria Anna Victoria âgée quant à elle de 4 ans tandis que l’héritier espagnol convolera avec Mademoiselle de Montpensier, 12 ans, fille du régent.
Malgré leur jeune âge, les deux princesses sont donc confiées à la future belle-famille respective. Un déchirement pour elles, sacrifiées au nom de la raison d’Etat. L’échange des princesses a lieu en grande pompe sur une petite île au milieu de la Bidassoa dans les Pyrénées. (Merci à Anne)
DEB
27 décembre 2017 @ 08:46
L’époque était terrible car, quand ces enfants partaient elles étaient pratiquement assurées de ne jamais revoir leurs parents.
Olivier Kell
27 décembre 2017 @ 15:41
Mais certains de ces enfants princiers avaient pour la plupart déjà rarement l’occasion de voir leurs parents ou tout du moins de passer du temps avec eux .
Gérard
30 décembre 2017 @ 01:05
Oui mais ils les voyaient tandis qu’après…
Damien B.
27 décembre 2017 @ 09:05
Notre bon vieux professeur d’Histoire à l’Athénée nous apprenait cet épisode appelé » les mariages espagnols »
J’ignore ce que vaut le film, mais je suis enclin à aller le voir en salle, ne serait-ce que pour le jeu de Lambert Wilson ou les costumes XVIII è.
JAusten
27 décembre 2017 @ 13:09
tout pareil ! de toutes les façons, je ne suis pas très objective quand il s’agit de Lambert Wilson et des « costume dramas » ; je fonce tout simplement.
Damien B.
28 décembre 2017 @ 13:05
Lambert Wilson est apte à varier son jeu et je l’apprécie beaucoup.
marie francois
27 décembre 2017 @ 16:05
Les mariages espagnols sont les mariages organises par Louis Philippe et non ceux ci.
Quant à Lambert Wilson, il est un peu vieux pour jouer un homme de 40 ans.
Tout comme la comedienne qui joue Louise Elisabeth d’Orléans.
La production aurait pu se payer un historien . Le premier ministre de Louis XV y est appelé le duc de Condé.
Bien que tourné en Belgique, le film n’est pas mal.
Damien B.
28 décembre 2017 @ 13:02
Ce sont également des mariages espagnols et qualifiés comme tels par les historiens …
Frédéric
28 décembre 2017 @ 19:45
Oui je suis d accord il faut savoir qu a la majorité du roi le régent a nommé le cardinal Dubois 1er ministre et ensuite à la mort du régent et du cardinal Dubois c le prince de Condé appelé duc de bourbon qui est devenu premier ministre il n a jamais pris le titre de prince de Condé mais ce titre lui appartenait
Frédéric
28 décembre 2017 @ 08:24
On ne l apprends plu à personne de nos jours c dommage car c une époque intéressante a plus d un titre sur les usages des cours qui durent encore assez longtemps mais hé doute que ce film deplace les bidochons
Damien B.
28 décembre 2017 @ 13:05
Tant mieux, les salles seront désertes et je pourrai profiter pleinement de la séance :)
J’avais vu cet hiver le film « Silence » à Bruxelles à l’UGC de Brouckère en présence de 7 ou 8 spectateurs. Un régal !
monica
28 décembre 2017 @ 20:18
Après son eviction de la cour de France, MarieAnna Victoria épousera le roi du Portugal quant au mariage de la fille du régent, il se terminera au bout de 7 mois à la mort du fils de Philippe V d Espagne à 17 ans, mademouselle de Montpensier ne se remariera pas et mourra à 33 ans
Cosmo
30 décembre 2017 @ 14:15
La descendance de Marie-Anne Victoire se trouve aujourd’hui dans toutes les monarchies européennes, mêlée bien entendu à celle de son fiancé Louis XV. Belle revanche pour la petite infante humiliée.
Annmaule
27 décembre 2017 @ 09:22
Et oui entre Hendaye et Fontarrabie…l ile aux faisans..d autres faits historiques avaient deja du temps de Louis xvi eut lieu au meme endroit..plus tard aussi mais je prefere laisser aux specialistes le soin de mieux nous eclairer…
Notre regard sur les enfants s est tellement transforme en occident que voir l histoire avec nos yeux parfois…..
Ghislaine-Perrynn
27 décembre 2017 @ 10:32
Une petite ile sans grâce au milieu de la Bidassoa , l’Ile des Faisans ou de la Conférence c’est selon.
Petit morceau de terre et grand morceau d’histoire . (Traité des Pyrénées entre autres)
Son appartenance est divisée en deux . 6 mois pour l’Espagne et 6 mois pour la France .Elle ne se visite pas mais on peut la voir dans son entier de la rive .
Baboula
27 décembre 2017 @ 12:42
Avec un petit morceau de chocolat dans les bagages .
Margaux ?
27 décembre 2017 @ 15:58
« Son appartenance est divisée en deux . 6 mois pour l’Espagne et 6 mois pour la France . »
Cela s’appelle un condominium (exercice d’une souveraineté conjointe sur un territoire) et de fait, le territoire concerné n’a ni « personnalité », ni « appartenance » propres. C’est à tout le monde et personne à la fois…
Pierre21
27 décembre 2017 @ 20:09
Pas seulement son appartenance, sa souveraineté, ce qui est inédit en droit international. Le territoire change de souveraineté tous les 6 mois, ce qui fait que les territoires de la France et de l’Espagne augmentent et diminuent alternativement de 0,00682 km2 deux fois par an. C’est, je crois le seul condominium terrestre au monde, et en tout cas le seul saisonnier.
Pierre21
27 décembre 2017 @ 20:13
J’ai fait le calcul, l’île a changé de souveraineté 516 fois (2 fois par an depuis 1659) !
Pierre21
27 décembre 2017 @ 22:06
Erreur depuis 1856, donc 322 fois.
Margaux ?
28 décembre 2017 @ 17:44
Les îles du fleuve Congo entre le « Congo-Brazzaville » et le « Congo-Kinshasa » (sauf une île dont j’ai zappé le nom), et des territoires des Emirats Arabes Unis constituent des formes de condominiums, et sont terrestres par opposition aux condominiums fluviaux ou maritimes, effectivement plus nombreux.
L’Île Hans est aussi considérée comme un condominium du fait qu’elle est administrée conjointement par le Danemark et le Canada, en attendant que son statut juridique soit scellé.
Ceci dit, l’Île des Faisans est le seul condominium à souveraineté alternée. Les autres sont des souverainetés simultanées.
Ce qui est atypique avec cette île, c’est qu’elle n’appartient en réalité à personne. Son statut pourrait laisser à penser qu’elle appartient moitié à l’Espagne, moitié à la France mais non. C’est un territoire demeuré neutre, seule la question de sa souveraineté a été réglé textuellement.
Certains condominium maritimes ont aussi ce statut de zone neutre (mais je n’ai plus les noms).
Leonor
29 décembre 2017 @ 10:52
Pas ordinaire, ça !
Nota : excellent article de Wikipédia sur les condominiums, passés etprésents. Taper » condominium » sur votre » moteur de recherche », bref sur Tonton Googoo.
Nota-nota : je fais de la pub’ pour Tonton, parce que je viens d’hériter – hourra ! – d’une nouvelle future belle-fifille, chief ingeneer chez Googoo ! Elle m’a expliqué en quoi consistait son job : j’ai rien compris. Mais c’est une fille super : elle a parlé à mon ordi les yeux dans les yeux pendant quelques petites minutes. Depuis, l’engin obtempère trois fois plus vite. :-))
Clément II
29 décembre 2017 @ 16:32
Belle-maman est donc conquise.
Leonor
27 décembre 2017 @ 10:32
Lu une excellente critique de ce film. Il paraît aussi que Lambert Wilson y est remarquable.
Claude Patricia
1 janvier 2018 @ 17:43
Oui!!
Danielle
27 décembre 2017 @ 10:48
Lamentable, pauvres filles !!
Laurent F
27 décembre 2017 @ 13:18
On les a renvoyées chez elles quelque temps plus tard, l’infante était trop jeune pour Louis XV, elle épousera plus tard le roi de Portugal
Pierre-Yves
28 décembre 2017 @ 18:36
Si leur destin est si peu enviable, c’est qu’on le considère à l’aune des critères de notre époque. Pourtant, si cruel que cela soit, c’était le sort habituel des petites filles de leur condition. Il n’y avait, alors, personne pour y trouver à redire.
Clément II
29 décembre 2017 @ 16:33
Les filles royales connaissaient toutes ce même sort, pour peu qu’elle survivaient à l’enfance puis l’adolescence, et aux maladies qui traînaient.
Actarus
27 décembre 2017 @ 10:55
Apparemment, un film très critique sur la monarchie et les pratiques en vigueur il y a trois siècles. A voir avec un regard distancié si on va claquer du fric pour le voir sur l’écran noir de mes nuits blanches.
Rien n’a vraiment changé, si je puis dire, sauf que maintenant ce sont les gueux qui s’amusent à cela, comme en témoigne le « docu-réalité » produit par TF1 il y a une dizaine d’années : « On a échangé nos mamans ». ;-)
Actarus
27 décembre 2017 @ 15:24
Extrait de la critique parue ce jour dans La Voix du Nord, sous le titre « Allons z’enfants ! » (sic) :
« Pour les besoins de la fiction, le réalisateur s’accroche au roman homonyme de Chantal Thomas qui n’hésite pas à prendre des libertés avec l’histoire afin d’appuyer son discours. Il choisit de filmer à hauteur d’enfant cette monarchie agonisante (sic, laquelle ?) dans l’ombre de laquelle intriguent des lignées de dégénérés (re-sic). Seules lui importent ces enfances gâchées. Pour s’en convaincre, il n’est qu’à voir comment sont filmés ces dangereux adultes, majoritairement constitués de personnages ridicules (ça rappelle un autre film dont l’intrigue se passait sous Louis XVI) au service desquels se rangent des acteurs autorisés à plonger dans l’outrance. »
(mes remarques entre parenthèses)
Margaux ?
28 décembre 2017 @ 17:46
« lignées de dégénérés »
Tiens, ça me rappelle une histoire récente de « race abâtardie », il y a juste la maison qui change.
Gérard
30 décembre 2017 @ 01:12
On voit que l’enseignement de l’histoire a bien du progrès à faire et de manière générale l’enseignement tout court. Surtout quand on songe à la culture qu’avaient généralement ces princes et ces princesses et à leur sens du devoir pour la plupart.
Margaux ?
31 décembre 2017 @ 09:52
Je ne suis pas certaine que ces princes et princesses furent tous « cultivés ». Les exemples de princes idiots parsèment l’histoire. Ceci étant, les performances intellectuelles n’entraient que peu souvent en considération dans ces mariages organisés, tout était politique comme, de nos jours, les subsistances de mariages arrangés ont pour fond des intérêts financiers, stratégiques, etc.
Gérard
1 janvier 2018 @ 03:41
Il est vrai que l’éducation de Mademoiselle de Montpensier avait été très négligée par ses parents.
Cosmo
28 décembre 2017 @ 08:51
Et s’il s’agissait tout simplement d’un film sur la tristesse des petites filles arrachées à leur univers et transplantées dans un autre, ayant abandonné tout ce à quoi elles tenaient et tous ceux à qui elles étaient attachées. La tristesse était la plus part du temps partagée par leurs parents. Marie-Antoinette vécut comme un traumatisme profond le cérémonial qui fit d’elle une dauphine et lui enleva tous les souvenirs de son enfance d’archiduchesse, y compris son chien.
Corsica
28 décembre 2017 @ 14:49
Cosmo,
Merci pour ce commentaire plein de sensibilité. Le destin de tous ces enfants traités comme des pièces sur l’échiquier de la politique m’a toujours attristée car même si l’époque n’était pas la même, on ne peut douter un instant de leur peine et de leur traumatisme. Je vais aller voir ce film car j’aime Lambert Wilson et on n’est jamais mieux servi que par soi-même pour se faire une opinion.
Permettez-moi de vous dire ainsi qu’à ceux qui vous sont chers : Pace è salute.
Amicalement
Corsica
Cosmo
30 décembre 2017 @ 13:59
Pace e Salute à vous chère Corsica et à tous ceux que vous aimez.
Amicalement
Cosmo
Sigismond
28 décembre 2017 @ 15:18
Beau commentaire Cosmo, mais cela pouvait concerner aussi les garçons, comme le duc d’Anjou en 1700, parti régner outre-Pyrénées en représentation de son père (et de son frère aîné), lequel n’avait pas osé taper du poing sur la table pour réclamer pour lui-même l’empire qui lui revenait de Droit et sur lequel le soleil ne se couchait jamais (même si ce dauphin-là avait néanmoins un peu plus de caractère que le fils de Charles X).
Cosmo
30 décembre 2017 @ 13:58
Sigismond,
Le départ du duc d’Anjou pour l’Espagne fut un déchirement pour lui, ses frères, ses parents et son grand-père. Il suffit de lire quelques pages pour avoir le coeur serré devant le désarroi de toute une famille. L’acceptation du testament de Charles II ouvrait de brillantes perspectives pour la Maison de Bourbon, dont celle de surpasser enfin la Maison d’Autriche, en brisant l’encerclement. Mais gloire dynastique ou non, le chagrin était le même et bien réel.
Bonnes fêtes de fin d’année
Cosmo
Pierre-Yves
28 décembre 2017 @ 18:40
Outre qu’il ne faut jamais prendre l’avis d’un critique pour parole d’évangile, sans doute faut-il considérerce film comme une oeuvre de fiction, ce qu’est le livre de Chantal Thomas dont il est adapté, et surtout pas comme un documentaire historique. Il relate une fiction adossée à un contexte historique, ce qui du coup justifie les libertés qui sont éventuellement prises.
MISTER M
30 décembre 2017 @ 14:58
Votre critique est complètement à côté de la plaque, Actarius ! Ce film est une photographie des moeurs d’une époque, le récit de deux enfances abîmées par un échange diplomatique comme il y en avait à l’époque au sein des cours occidentales. Une princesse contre une princesse pour assurer la paix entre deux puissances, tous les mariages royaux se concevaient ainsi à l’époque. Ainsi, pas de critique, juste un constat, celui que le sort des femmes ne comptaient pas, qu’elles n’étaient comme le dit la princesse Palatine dans le film, que de la viande à marier: une réalité que dénonce Chantal Thomas dans son livre, très bien mis en images par Marc Dugain !
MISTER M
30 décembre 2017 @ 15:03
….le sort des femmes ne comptait pas (c’est mieux comme ça !)
Margaux ?
31 décembre 2017 @ 10:11
Je ne saisis pas ce qui doit être « dénoncé » de nos jours, dans ces mariages organisés dont toute personne un peu informée a connaissance. Si l’auteure du livre avait été contemporaine des faits, j’aurais compris la dénonciation mais pas ici, presque trois siècles plus tard.
L’idée de photographie est belle mais au-delà, ça reste un roman qui part d’une réalité historique pour en faire une histoire. L’auteure imagine les sentiments des jeunes filles qui, hormis Anne-Victoire, n’ont jamais réellement fait part de leurs états d’âme. Personne ne leur demandait de les exprimer, parce que ça ne comptait pas.
Toutefois, il n’est pas juste non plus de croire que toutes les gamines de la noblesse étaient ainsi mariées, en contradiction avec leurs choix personnels. Les mariages d’amour existaient en monarchie, et fort heureusement ils furent bien plus nombreux que les mariages de raisons.
Après que des rencontres entre les jeunes gens aient été provoquées, avec l’idée que ça colle, ça je ne le nie pas. Il n’y a pas que chez les nobles que ça se fait.
Margaux ?
31 décembre 2017 @ 10:12
… Marie Anne Victoire (et pas uniquement Anne-Victoire).
Claude Patricia
1 janvier 2018 @ 18:01
Mais c est le sort de tous, finalement, des jeunes à marier qui importaient peu, si vous regardez bien le film. Jamais leur avis ou opinion compte. Tout n est que stratégie et complot. Des vies brisées. Et personne ne croyais bon de changer les choses. Puisque la passation du pouvoir n allait que de père en fils. Il faudra attendre la Révolution pour mettre fin à ces pratiques. Le croyait on. Mais dès que les monarchies se reconstituaient, le même scénario commençait de nouveau. L idée des républiques devaient faire échouer ces entreprises mais ne furent pas plus garantes de la paix entre les pays. Monarchie ou république, l idéal c est l idée d une paix durable qui requiert sagesse et humanité. Mais quand il y a des crises liées à la faim, au manque d eau, et autre, personne ne peut dire que les conflits n existeront plus. Ça serait utopique.
berton
27 décembre 2017 @ 12:05
Comment serait qualifier de tels mariages maintenant …. Certaines choses n’ont pas changé….
Margaux ?
27 décembre 2017 @ 16:00
Mariages de raison, le nom n’a pas changé et ça se fait encore.
Corsica
28 décembre 2017 @ 14:52
Le mariage de raison existe toujours mais dans nos cultures, il ne s’adresse pas à des enfants déracinés de leur entourage, de leur pays et de leur culture.
Clément II
29 décembre 2017 @ 16:36
Ce que vous dite s’applique à la culture européenne mais, dans certaines tribus océaniennes et dans les pays du Golfe persique, les enfants sont encore mariés jeunes et alors confiés à la famille du mari, dont elles sont la propriété exclusive.
Clément II
29 décembre 2017 @ 16:37
« alors confiés à la famille du mari »
— et les petites filles sont alors confiées à la famille du mari (etc)…
Jul
27 décembre 2017 @ 12:28
Drôle de promotion télévisée avec la répétition étrange de l’expression « l’enfance niée ». Comme un texte qu’on a fait apprendre aux acteurs et journalistes.
Les noms de l’Infante, fille du Roi Philippe sont Marie Anne Victoire en Français et Maria Ana Victoria en Castillan.
Damien B.
27 décembre 2017 @ 12:34
Mon vieux professeur d’athénée appelait la première infante « Maria Anita » :)
rfai
27 décembre 2017 @ 16:17
Vous avez parfaitement raison. J’ai entendu l’équipe du film (réalisateur et Wilson) parler d' »enfance volée ». Cela m’a hérissé. Cette absence totale d’esprit historique, cette incapacité à comprendre que ce qui constitue les pratiques et sentiments de notre époque (vis à vis de l’enfance, dans le cas présent) n’est pas universel sont consternantes. Et m’ont presque découragé d’aller voir ce film.
Mayg
27 décembre 2017 @ 12:36
Heureusement que ce genres de pratiques ont disparu der nos jours, quoi que…
Margaux ?
28 décembre 2017 @ 17:48
En Europe, les raisons ont évolué et il est vrai que depuis quelques années, la pratique n’est plus de mise. Nonobstant, ça pourrait toujours se faire – ceci d’autant que ça se fait ailleurs dans le monde, et pas que dans la noblesse.
framboiz 07
27 décembre 2017 @ 12:43
Et finalement , Louis XV épousa Maria Leszczinska , pour avoir la Lorraine …
Qu ‘est devenue entre temps l’infante ?
Le sort des princesses royales n’était pas plus enviable que celui des paysannes, finalement .
Margaux ?
28 décembre 2017 @ 17:49
L’infante a épousé le roi de Portugal.
Philippe
29 décembre 2017 @ 09:29
Non Framboiz, je crois que vous vous trompez.
Au moment du mariage de Louis XV, en 1725, il n’est nullement question de la Lorraine.
Ce n’est qu’en 1738 que la souveraineté sur cette province (ainsi que sur le duché de Bar) sera concédée à la France
par l’empereur Charles VI.
C’est un échange de bon procédé, et un chef d’oeuvre de diplomatie.
Pour Charles, l’important est que sa fille Marie-Thérèse lui succède dans les états familiaux des Habsbourgs, une volonté qu’il a manifestée par la Pragmatique Sanction.
Et pour la France, compte tenu du fait que l’archiduchesse
est l’épouse de François de Lorraine, il faut à tout prix éviter qu’une future quasi-enclave autrichienne soit établie
dans l’est du royaume.
(Sans parler du fait qu’on peut déjà imaginer que le mari
de l’archiduchesse sera un jour élu empereur …)
L’acceptation, par la France, de la Pragmatique Sanction,
étant absolument nécéssaire à l’Empereur Charles, la monnaie d’échange est donc toute trouvée : ce sera la Lorraine ou rien.
François de Lorraine est ainsi dépossédé de son patrimoine familial par son propre beau-père, qui l’a dédommagé un an plus tôt en faisant de lui un grand-duc de Toscane.
Pour rendre les choses plus élégantes, on cède la Lorraine
au père de la reine Marie Lesczcinska, à titre viager. Tout le monde y trouve son compte. Stanislas, roi dépossédé de son trône polonais, retrouve une situation, et le roi de France n’a plus un chômeur pour beau-père, ce qui est tout de même plus présentable …
A la mort de Stanislas, en 1766, la province est rattachée au royaume.
Vous le voyez, la « dot » involontaire de Marie Leszczinska n’a donc été versée que 41 ans après son mariage, et était tout à fait imprévisible !
La vraie raison du mariage était beaucoup plus triviale, et liée
à la fécondité supposée, et espérée !, d’une jeune femme de 23 ans, qu’on livrait à un jeune étalon royal de 17 …
Pascal
29 décembre 2017 @ 15:16
Et le roi Louis XV qui semble t’il était beaucoup plus religieux que ce qu’on voulu faire croire certains historiens ontologiquement » à charge » fut semble t’il très amoureux et empressé auprès de son épouse jusqu’à ce que celle-ci n’exprime une certaine « fatigue » devant ses assiduités .
Alors commença le temps des maîtresses .
Gérard
30 décembre 2017 @ 01:16
En effet Philippe et leurs premières années furent heureuses.
Amelie
27 décembre 2017 @ 12:47
L’une eût la chance de pouvoir revenir temporairement dans sa famille.
Margaux ?
31 décembre 2017 @ 10:16
La fille Montpensier est aussi revenue mais pour elle, et en effet elle connut une existence miséreuse et surtout bien plus courte que celle de sa petite cousine, en mourrant dans sa 33ème année.
jo st vic
27 décembre 2017 @ 13:08
Sur l’ile des faisans c’était l’Infante Marie Thérése et Louis XIV…il n’y a plus de Pyrénées….terrible aussi le mariage de Maris Louise d’Orléans (fille de Monsieur) avec Carlos II (débile)…
Hélène A
27 décembre 2017 @ 13:29
J’ai lu le livre, et je verrais certainement le film.
AnneLise
27 décembre 2017 @ 14:57
N’ayant pas vu le film, je ne peux rien en dire, toutefois s’il reprend aussi fidèlement que possible le livre de Chantal Thomas, et si j’en juge par la distribution, il doit être à voir.
Yannick
27 décembre 2017 @ 15:33
Un autre film que je dois aller voir en cette fin d’année (avec La Promesse De L’Aube).
Pascal
27 décembre 2017 @ 17:14
L’histoire de cette petite infante nous paraît évidemment bien triste.
Je crois que c’est à son passage à la cour de France que l’on doit « le jardin de l’infante « du Louvre .
Peut être le roi Louis XV en tira t’il d’une certaine façon les leçons .
Il ne cacha pas sa tristesse lors du départ de sa fille aînée pour l’Espagne et permit à ses autres filles de rester près de lui , certains disent aussi que c’est parce que l’ argent manquait pour leur constituer des dots dignes de filles de France…
Quoiqu’il en soit ce roi si mal traité par les historiens du passé montrait un amour de ses enfants qui n’étaient pas la règle alors dans l’aristocratie , du moins à ce qu’on raconte.
Je ne peux m’empêcher de faire un parallèle heureux avec le tsar Nicolas II qui lui aussi permit à ses filles de ne pas être des « monnaies d’échange » dans le souvent triste jeu de la diplomatie.
Actarus
28 décembre 2017 @ 12:27
Il était question à un moment de marier l’aînée ou la cadette des grandes-duchesses, à je ne sais plus quel prince. Si ce mariage s’était fait, cela lui aurait sauvé la vie.
Mary
28 décembre 2017 @ 23:46
L’aînée,Olga,avec Carol de Roumanie,mais la grande-duchesse n’a rien voulu manier,les parents n’avaient pas la manie (ni la manière d’ailleurs ) de marier leurs filles,Carol n’a pas poussé à la roue…résultat,la maison Ipatiev pour Olga également ,hélas !
Pascal
29 décembre 2017 @ 09:09
Il s’agissait je crois de la grande duchesse Olga qui devait épouser l’héritier du trône de Roumanie.
On traversa la mer noire pour une visite dans ce pays mais le mariage ne se fit pas , à ce qu’on raconte sur la demande de la jeune grande duchesse à laquelle ses parents voulurent bien accéder.
L’habitude des tsars de choisir des épouses hors de Russie fit un certain tort à la faveur dont ils jouissaient , certains aimant calculer qu’ils n’avaient de ce fait plus une goutte de sang russe.
Gérard
30 décembre 2017 @ 01:18
Il y eut rarement de famille aussi soudée dans le bonheur comme dans le malheur et dans la mort mais sans doute dans la félicité.
guizmo
27 décembre 2017 @ 17:35
J’ai lu le livre et si mes souvenirs sont bons cela ne se termine pas trop bien pour mademoiselle de Montpensier.
Leonor
27 décembre 2017 @ 18:40
Il ne serait pas sensé de considérer ces pratiques avec nos yeux d’aujourd’hui. Ca ne fait pas longtemps que l’enfance est devenue précieuse. Dans nombre de pays, elle ne l’est d’ailleurs toujours pas. Et puis … Dans » nos » pays, le balancier est trop parti en sens inverse. Ca donne les enfants-rois, et y’a des baffes qui se perdent , à l’égard des parents, s’entend.
framboiz 07
29 décembre 2017 @ 20:40
Enfants -rois ou tyrans , plutôt !
Mary
27 décembre 2017 @ 19:56
Le plus étonnant,c’est que Marie-Anne Victoire n’a jamais épousé Louis XV. Le roi ayant été malade,le Régent a eu peur qu’il ne lui claque entre les pattes et attendre que sa petite fiancée soit nubile était un peu long…la petite fille a été renvoyée dans ses foyers et le roi a épousé tambour battant Marie Leczinska à laquelle il a fait 7 filles et deux fils .
Muscate-Valeska de Lisabé
28 décembre 2017 @ 22:46
J’aime Marie Lesczinska.Elle allait très bien avec le beau Louis XV.
Mary
29 décembre 2017 @ 13:27
C’est vrai qu’elle était belle et son visage dégage beaucoup de douceur.
Caroline
27 décembre 2017 @ 22:41
Avec ce nouveau film d’époque, nous aurions l’occasion d’apprendre un peu d’Histoire de France sur les princesses ‘ sacrifiées’ !
Heureusement, de nos jours, elles épousent un berger ou choisissent son conjoint par amour !
Margaux ?
28 décembre 2017 @ 17:58
Il faut garder du recul car le livre (depuis lequel ce film est adapté) prend des liberté avec la véritable histoire. Anne-Victoire ne fut pas échangée sur l’île aux Faisans, c’est Marie-Thérèse qui le fut (pour épouser Louis XIV).
Gérard
1 janvier 2018 @ 04:04
L’échange des princesses eut bien lieu le 9 janvier 1722 sur lîle des Faisans.
Clément II
1 janvier 2018 @ 21:33
En effet : http://plume-dhistoire.fr/marie-anne-de-bourbon-ephemere-fiancee-de-louis-xv/
Ceci dit la littérature sur le sujet n’est pas abondante, Marie Leczinska ayant largement fait oublier Marie-Anne (sans le vouloir naturellement), ce qui n’est peut-être d’ailleurs plus mal pour la petite qui a pu construire autre chose, en un autre royaume.
Verneuil
28 décembre 2017 @ 07:22
Très mauvais film . La fille du duc d’Orléans se comporte comme une petite bourgeoise . Les princesses voyagent sans équipage ni bagages
Les acteurs surjouent ( mal) etc…
marie francois
28 décembre 2017 @ 18:38
Je ne suis pas de votre avis, Verneuil.
La fille du du régent ne se comporte pas en petite bourgeoise. Elle était tout simplement tres mal élevée et s’est comportée comme une teigne à la cour d’Espagne, ce qui a conduit à son renvoi en France.
Le film est fait avec peu de moyens, d’ou l’absence d’équipage. Ce qui est plus genant, c’est qu’il ait été tourné en Belgique.
C’est plus un téléfilm qu’un véritable film de grand écran.
Mais il n’est pas ininteressant.
Cosmo
30 décembre 2017 @ 14:10
marie françois,
Ce n’est pas la mauvaise éducation de Louis-Elisabeth d’Orléans qui la fit renvoyer en France. Devenue veuve du roi d’Espagne Louis Ier, Philippe V ayant repris la couronne, elle encombrait Madrid qui n’avait que faire d’elle. La France avait rompu l’engagement de mariage entre Louis XV et l’infante, l’Espagne ne prit pas de gants pour la renvoyer à Paris, qui ne sut pas quoi en faire également. Elle finit sa vie dans la piété dans sa demeure du Luxembourg.
Bonne fêtes de fin d’année
Cosmo
olivier Kell
29 décembre 2017 @ 11:41
J’ai vu le film
La fille du duc d’Orléans se comporte en jeune femme très capricieuse et futile et nous ne sommes sans doute pas loin dans le film de la réalité car le comportement des filles du régent étaient pour le moins ( plusieurs ouvrages sur le sujet ) insupportable.
Gérard
1 janvier 2018 @ 03:47
La Palatine sa grand-mère la trouvait insupportable.
Jacqueline
30 décembre 2017 @ 10:35
Même Catherine Mouchet? J’ai un petit faible pour cette actrice.
olivier kell
1 janvier 2018 @ 15:24
Excellente Catherine Mouchet
Leonor
28 décembre 2017 @ 14:02
Sur un sujet similaire, mais cette fois concernant l’archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche, future reine de France .:
En 1770, Marie-Antoinette, 14 ans, arrivant d’Autriche en France pour épouser le dauphin Louis , futur Louis XVI, a été remise aux officiels français sur une île au milieu du Rhin, l’Ile aux Epis. Ce, après avoir été reçue à Strasbourg, au palais épiscopal, autrement dit le Palais Rohan.
Ci-dessous, l’acte officiel de la remise, avec tous les détails. Le document est conservé aux Archives de Strasbourg.
https://archives.strasbourg.eu/n/acte-officiel-de-la-remise-de-la-dauphine-marie-antoinette-au-royaume-de-france-/n:356
Vitabel
28 décembre 2017 @ 20:38
J’ai lu le livre, j’irai voir le film…surtout Lambert Wilson.
Alinéas
29 décembre 2017 @ 20:14
Je ne vais pas manquer d’aller voir ce film.. On ne peut que craquer avec Lambert Wilson..!
Anne
29 décembre 2017 @ 21:04
J ai lu le livre , j ai vu le film. Il faut reconnaître l exquise beauté de la petite actrice qui joue l infante , la fidèle restitution des habits de Cour du XVIIIeme , de beaux décors notamment dans les jardins et les palais … la laideur morale de certains courtisans n’y est pas éludée ni la dégénérescence de certains personnages royaux et de leur entourage . Il me semble que ce film restitue bien l’atmosphère de l époque et les intrigues sordides autour des mariages si essentiels à la pérennité des dynasties .
Margaux ?
31 décembre 2017 @ 10:22
Vous aussi, vous avez été imprégnée de la laideur et de la bêtise de Condé. J’avoue que ça m’a heurtée, tant c’est bien restitué. Le père Orléans est pas mal rendu aussi.
aggie
30 décembre 2017 @ 10:25
j’ai vu le film hier matin (nous étions 3 dans la salle) ; j’ai beaucoup aimé
Margaux ?
31 décembre 2017 @ 10:24
De même, nous sommes allés le voir avec ma fille, ma nièce et mon frère. Nous étions cependant une dizaine. ?
Claude Patricia
1 janvier 2018 @ 13:29
Bonjour à toutes et à tous,
Permettez moi déjà de vous adresser mes meilleurs voeux pour la nouvelle année, qu’elle vous comble de joie et de bonheur. Hier je suis allée voir le film, et il est remarquable tant par la mise en scène, le jeu des acteurs que par un scénario très bien ecrit. J ai beaucoup aimé, et fut émue de la destinée des princes et princesses qui servaient de monnaie d échange pour la paix en Europe. Un sort non enviable. La petite puce est adorable, et Andrea Ferreol impeccable en princesse palatine. Mention très bien effectivement pour Lambert Wilson, et finalement, à tous les seconds rôles.
Un très bon film qui nous rappelle un grand moment de notre histoire. Et finalement histoire de l Europe…il devrait être diffusé en classe de lycée pour mieux comprendre ce qu’etait le principe d être souverain à cette epoque et que ce n était pas forcément enviable.
Bonne journée à vous.
Claude Patricia