Prochaine sortie très attendue du film « L’Empereur de Paris » qui revient sur l’histoire du bagnard Vidocq, devenu chef de la brigade de sûreté sous l’Empire. Des scènes ont été tournées au château de Fontainebleau avec comme interprètes Vincent Cassel, Olga Kurylenko et Fabrice Luchini sous la caméra de Jean-François Richet. (merci à Anne – © MANDARIN PRODUCTION / GAUMONT / FRANCE 2 CINEMA / FRANCE 3 CINEMA)
Baboula
14 décembre 2018 @ 05:51
Comme il est mignon,Luchini,emperruqué et déguisé !
Pauline de Roby
14 décembre 2018 @ 06:05
Sans doute un bon film, les 2 acteurs principaux étant d’excellents comédiens.. Une période de l’histoire que j’apprécie, les destins se faisaient et se de faisaient de façon surprenante.
Baboula
14 décembre 2018 @ 08:34
Le tournage est terminé puisque le film sera en salle mercredi 19 décembre et évidemment le fin Fabrice Luchini est le cruel ,rusé et insubmersible Joseph Fouché.
Brigitte - Anne
14 décembre 2018 @ 09:40
On ne peut faire de commentaire avant d’avoir vu le film mais Fouché incarné par Luchini cela doit être un régal !
Leonor
14 décembre 2018 @ 12:56
Et Cassel en Vidocq … La gueule de l’emploi !
Baboula
14 décembre 2018 @ 13:37
C’est vrai ,grande expérience de voyou au cinéma alors que dans la vie c’est un bon matou !
Menthe
14 décembre 2018 @ 13:38
Oui, bien plus que le gentil Bernard Noël, décédé prématurément à 45 ans, le Vidocq de la série télévisée de mon enfance !
Menthe
15 décembre 2018 @ 11:20
Ma réponse était à Léonore
Mélusine
14 décembre 2018 @ 23:33
:) Plus il mûrit, plus il devient intéressant.
Elisabeth-Louise
14 décembre 2018 @ 15:46
Je suis ravie d’apprendre ici la sortie de ce film !!! je ne le manquerai pour rien au monde, et vais rameuter mes proches…….
Vidocq fut un personnage exceptionnel qui « inventa » la police moderne; j’ai lu ( en partie, c’est très long !) ses Mémoires, et il est difficile d’en séparer réalité et exagérations, mais cela vaut Alexandre Dumas;
On peut télécharger cet ouvrage dans « son jus » comme disent les antiquaires sur Google play ( google books free), c’est gratuit !
Mary
15 décembre 2018 @ 16:23
Euh…cela vaut Alexandre Dumas ? Plus réel ,sûrement, mais aussi enlevé et bien écrit ?
Marcel
15 décembre 2018 @ 14:57
Eugène-François Vidocq, né le 24 juillet 1775 à Arras et mort le 11 mai 1857 à Paris, était un aventurier français, successivement délinquant, bagnard, indicateur puis policier et enfin détective privé.
Forçat évadé du bagne, il devient chef de l’officieuse « brigade de sûreté » de la préfecture de police de Paris, puis fonde une agence de détectives privés.
Sommaire
1 Biographie
1.1 Débuts
1.2 Le bagne
1.3 La « sûreté »
1.4 Le Bureau de renseignements pour le commerce
2 Imaginaire populaire
2.1 Romans
2.2 Cinéma et télévision
2.3 Bande dessinée
2.4 Jeux vidéo
3 Œuvres
4 Notes et références
4.1 Notes
4.2 Références
5 Annexes
5.1 Sources primaires
5.2 Études et essais
5.3 Littérature
5.4 Articles connexes
5.5 Liens externes
Biographie
Débuts
Eugène-François Vidocq est né le 24 juillet 1775 à ArrasN 1 dans une famille de petite bourgeoise. Il est le fils de Nicolas Joseph François Vidocq, maître boulanger et marchand de blé, et d’Henriette Françoise Vidocq, née Dion1.
Intrépide, rusé et bagarreur, Eugène-François commet divers larcins au cours de son enfance. Sa forte taille (à douze ans, il a une taille d’adulte) lui rend la besogne facile. À l’âge de treize ans, il vole des couverts en argent à ses parents. Son père l’envoie dix jours à la prison des Baudets (maison d’arrêt pour jeunes délinquants) pour lui apprendre à devenir honnête2. À seize ans, il vole les économies de ses parents, 2 000 francs, et rejoint Ostende pour embarquer sur un bateau à destination de l’Amérique mais, dans cette ville portuaire, il est dépouillé3. Pour survivre, il devient saltimbanque dans une troupe de cirque, puis colporteur avant de revenir à Arras4. En 1791, il s’engage dans l’armée révolutionnaire. Il se bat alors à Valmy et à Jemappes5. Il est renvoyé du 11e régiment de chasseurs à cheval le 28 mai 1793, après une dizaine de duels6. Marie-Anne-Louise Chevalier le contraint au mariage en 1794, mais lorsqu’il apprend qu’elle lui a fait croire faussement qu’elle était enceinte, il la quitte après lui avoir volé toutes ses économies7. Il poursuit alors une vie aventureuse de voleur et d’escroc entre Paris et le Nord de la France.
Le bagne
Élévation du bagne de Brest du côté du port et plan des fondations, par l’ingénieur Antoine Choquet de Lindu, 1757-1759.
Le 27 décembre 1796, il est condamné par le tribunal criminel de Douai à huit ans de travaux forcés pour « faux en écritures publiques et authentiques ». À Bicêtre, où il est initié à la savate par Jean Goupil8, il est incorporé dans la chaîne de Brest, un groupe de forçats — que l’on enchaîne les uns aux autres — destiné au bagne de ce port. Le voyage, particulièrement éprouvant, dure vingt-quatre jours.
Le 20 mai 1797, la prison de Bicêtre mentionne dans ses registres le portrait suivant : « François Vidocq, marchand d’indienne, marié à Marie-Anne Chevalier, demeurant lors de son arrestation à Lille, département du Nord, et en deuxième, à Paris, rue Saint-Hugues, 4, cour Saint-Martin, âgé de 26 ans, natif d’Arras, département du Pas-de-Calais, taille 5 pieds 6 pouces, cheveux et sourcils blonds, front rond, nez aquilin long, yeux gris, bouche moyenne et de travers, menton rond et long, visage ovale, barbe blonde, ayant une cicatrice à la lèvre supérieure à droite et les oreilles percées… »9.
Vidocq en profite pour tenter une première évasion en forêt de Compiègne. Ce premier échec ne le décourage pas. La chaîne de forçats parvient à Brest le 24 nivôse an VI (13 janvier 1798). La « chaîne » fait halte à l’entrée de Brest à l’hôpital de Pontanézen où on procède au déferrement des bagnards. Vidocq essaie à nouveau de fausser compagnie à ses gardiens, mais il se foule les deux chevilles en tentant de sauter du mur d’enceinte.
Huit jours après son arrivée, il réussit à se procurer des vêtements de matelot qu’il dissimule dans l’arsenal où il travaille. Ayant réussi à se changer subrepticement, il quitte Brest sans être inquiété.
De nouveau arrêté en 1799, il est cette fois envoyé au bagne de Toulon, d’où il s’évade encore une fois, le 6 mars 1800. Il acquiert de cette façon auprès des gens du milieu un respect et une notoriété sans égale.
La « sûreté »
Vidocq arrête des brigands dans la forêt de Sénart (imagerie populaire, XIXe siècle).
En 1809, il propose ses services d’indicateur à la préfecture de police. Il la renseigne d’abord en étant mouchard dans les prisons de Bicêtre et de La Force10.
En 1811, le préfet de police Pasquier le place officieusement (il ne le sera officiellement qu’une fois gracié en 1818) à la tête de la « brigade de sûreté »11, un service de police dont les membres sont d’anciens condamnés et dont le rôle est de s’infiltrer dans le « milieu ». Excellent physionomiste, il repère toute personne, même grimée, qu’il a préalablement dévisagée (ayant vu cette personne une fois, il la reconnaît au premier regard12). Il excelle lui-même dans l’art du déguisement.
L’urbanisation qui accompagne la révolution industrielle et la constitution des classes laborieuses que l’on observe à la fin de la restauration transfèrent la peur du crime des zones rurales vers la ville, et c’est dans ce contexte qu’opère Vidocq. Ses nombreux succès et ses méthodes peu orthodoxes13 lui apportent autant d’admirateurs que de détracteurs. Ses hommes revendiquent trois fois plus de captures que les policiers classiques entre 1811 et 1827. Ces derniers tentent alors par tout moyen de déstabiliser Vidocq14.
Ses ennemis se trouvent dans la pègre mais aussi au pouvoir. Par deux fois, ses supérieurs le font démissionner. Plusieurs personnes arrêtées par Vidocq l’accusent d’avoir monté les coups pour ensuite arrêter ceux qui y ont participé et, de cette manière, prouver son efficacité dans la lutte contre le crime. La justice ne retient pas ces allégations. La presse d’opposition n’en attaque pas moins le préfet Henri Gisquet en lui reprochant d’avoir simulé des attentats contre le roi Louis-Philippe Ier, entre autres provocations montées par son « ignoble » police symbolisée par la brigade de Sûreté peuplée d’anciens repris de justice. Un journal publie des caricatures qui exploitent la ressemblance physique entre Vidocq et le roi Louis-Philippe Ier. Le préfet de police finit par annoncer la réorganisation complète de la brigade de Sûreté afin de l’épurer. Comprenant que « l’administration supérieure [veut] réformer le personnel des agents qui serv[ent] sous [s]es ordres », le chef de la brigade de Sûreté prétexte l’état de santé de sa femme pour offrir sa démission le 15 novembre 1832, offre acceptée deux jours plus tard par la préfecture. Pierre Allard prend la tête de la nouvelle brigade de Sûreté et Louis Canler en devient le principal inspecteur15,16.
Vidocq revendiquera au final plus de 16 000 arrestationsN 2.
Le Bureau de renseignements pour le commerce
L’un des deux portraits connus de Vidocq : celui-ci est gravé par Marie-Gabrielle Coignet (1793-1830) quand il avait la cinquantaine.
Gravure représentant Vidocq lors d’un séjour promotionnel dans la capitale britannique en 1845 (The Illustrated London News, 29 mars 1845).
En 1827, Vidocq démissionne de ses fonctions de chef de la « sûreté ». Il s’installe à Saint-Mandé, près de Paris, et crée une petite usine de papier. Il invente le papier infalsifiable. En 1828, il publie des Mémoires qui connaissent un grand succès, et qui inspirent notamment à Honoré de Balzac son personnage de Vautrin. Ruiné par son affaire d’usine de papier, il occupe à nouveau durant sept mois — à cinquante-sept ans — le poste de chef de la « sûreté » le 31 mars 1832, puis démissionne le 15 novembre suivant, à la demande du préfet Gisquet qui souhaite « moraliser » ses équipes.
Ayant quitté définitivement le service public, il fonde à Paris en 1833 le « Bureau de renseignements dans l’intérêt du commerce », la première agence de détectives privés, qui fournit aux commerçants, moyennant finance, des services de renseignement et de surveillance économique, ainsi que des informations sur les conjoints volages. Il enregiste plus de 20 000 clients et s’installe au 13 passage Vivienne17. En 1834, il fréquente les dîners de Benjamin Appert, où son conviés de nombreux écrivains comme Balzac, Dumas et Hugo. L’agence ferme en 1837, par décision de justice : Vidocq est emprisonné à Sainte-Pélagie, puis acquitté au bout d’un an.
En 1845, ruiné, Vidocq part pour Londres. Fort de sa légendaire réputation, il y donne des conférences payantes. Il y vend des brevets pour des inventions de sa conception : papier infalsifiable, serrure incrochetable.
En 1848, il reprend du service dans les renseignements français en se laissant emprisonner à la Conciergerie durant les émeutes du 15 mai et opère comme indicateur.
Très malade, Vidocq fait une rechute d’une attaque de choléra mal soigné qui a déjà failli l’emporter en 185418. Il meurt le 11 mai 1857 à son domicile parisien19,20 sis au 2 rue Saint-Pierre-Popincourt (actuellement 82 rue Amelot)21.
Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (tombe relevée)22.
Imaginaire populaire
Vidocq a encore aujourd’hui une place importante dans l’imaginaire populaire et français en particulier, grâce aux romans et, depuis quelques décennies, grâce à la télévision et au cinéma.
Romans
Vidocq, le roi des voleurs, le roi des policiers, roman historique publié en 1892.
En raison de sa notoriété amplifiée par la publication de ses mémoires, l’ancien bagnard devenu policier inspire de nombreux personnages littéraires au cours du XIXe siècle. Ainsi, Honoré de Balzac reprend plusieurs traits de Vidocq pour créer Vautrin dans La Comédie humaine. Dans Les Misérables, Victor Hugo « dissocie le forçat du policier en imaginant non pas un mais trois personnages, attribuant à Jean Valjean le bagne et les évasions, à Thénardier le crime, le statut de chef de bande, et la prison de la Force, à Javert l’espionnage et la police23. »
Rodolphe de Gerolstein dans Les Mystères de Paris d’Eugène Sue.
M. Lecoq dans L’Affaire Lerouge d’Émile Gaboriau.
Le policier Jackal dans Les Mohicans de Paris d’Alexandre Dumas, père.
Chéri-Bibi et son poursuivant l’inspecteur Costaud dans Chéri-Bibi de Gaston Leroux.
Cinéma et télévision
Affiche du film Vidocq, réalisé par Jean Kemm (1922-1923.
Haut en couleur, surtout en se basant sur ses mémoires, le personnage de Vidocq a été porté plusieurs fois à l’écran, successivement interprété par24 :
1909 : Harry Baur dans La Jeunesse de Vidocq ou Comment on devient policier, court métrage de Gérard Bourgeois. C’est la première apparition de Vidocq à l’écran.
1911 : Harry Baur dans Vidocq de Gérard Bourgeois.
1922 : René Navarre dans Vidocq, réalisé par Jean Kemm, sur un scénario d’Arthur Bernède adapté de son propre roman.
1939 : André Brulé dans Vidocq, réalisé par Jacques Daroy.
1946 : George Sanders dans Scandale à Paris (A Scandal in Paris), réalisé par Douglas Sirk.
1947 : Henri Nassiet dans Le Cavalier de Croix-Mort, réalisé par Lucien Ganier-Raymond.
1961 : Jean Martinelli dans Le Comte de Monte-Cristo, réalisé par Claude Autant-Lara.
1967 : Bernard Noël dans Vidocq, série télévisée.
1971 : Claude Brasseur dans Les Nouvelles Aventures de Vidocq, série télévisée.
2001 : Gérard Depardieu dans Vidocq : réalisé par Pitof sur un scénario de Jean-Christophe Grangé.
2010 : Bruno Madinier dans Vidocq, Le Masque et la Plume, téléfilm de Alain Choquart sur un scénario de Hervé Korian. C’était un pilote pour une série télévisée qui ne sera pas concrétisée, faute d’engouement
2018 : Vincent Cassel dans L’Empereur de Paris de Jean-François Richet
Bande dessinée
Les Aventures véridiques du policier bagnard Vidocq, par René Giffey et R. Laude (1939) – Société parisienne d’édition
Eugène Vidocq – First Great Detective, par Bernie Krigstein (1949) paru dans le comic book Justice Traps the Guilty no 8
La Rédemption de Vidocq, par Forton et Joly (1955) paru dans Spirou no 882, série Oncle Paul
Le Père de la police moderne, par Gérald Forton et Octave Joly (1955) paru dans Spirou no 883, série Oncle Paul
Vidocq, par Jean-Michel Charlier et Georges Langlais (GAL) (1957) paru dans Pistolin no 57
Le Roi des policiers, par Jean-Michel Charlier et Georges Langlais (GAL) (1957) paru dans Pistolin no 58
Les Aventures de François Vidocq, par Hans Kresse (1977).
Personnage de premier plan de la série Alchimie, par Richard D. Nolane et Olivier Roman, Éditions Soleil (2010).
Vidocq – T1 Le suicidé de Notre-Dame, par Richard D. Nolane (scénario), Sinisa Banovic (dessin) et Matteo Vatani (Coloriste), Éditions Soleil (2015)
Vidocq – T2 Le complot Napoléon, par Richard D. Nolane (scénario), Sinisa Banovic (dessin) et Matteo Vatani (Coloriste), Éditions Soleil (2017)
Jeux vidéo
Assassin’s Creed Unity : le héros rencontre le jeune Vidocq durant la Révolution française25. Vidocq lui propose de résoudre des meurtres un peu partout dans Paris, qui prennent la forme d’une série de quêtes annexes.
Œuvres
Représentation de Vidocq, imagerie populaire, XIXe siècle.
Mémoires de Vidocq, chef de la police de Sûreté, jusqu’en 1827 (4 volumes, 1828-1829)
Les mémoires qui ont forgé la légende du personnage ne sont pas entièrement autobiographiques. Les sources s’accordent que plusieurs « teinturiers » ou « nègres », probablement Louis-François Lhéritier de l’Ain et Emile Morice, ont écrit une grande partie de l’œuvre, se basant sur les notes de Vidocq. La pratique était courante sous la restauration de faire appel à des professionnels, d’autant que les mémoires de policier étaient un genre littéraire qui allait connaître un nouvel engouement26,27,28.
Les Voleurs (essai publié à son nom, 1836)29
Considérations sommaires sur les prisons, les bagnes et la peine de mort (essai, 1844)
Les Vrais Mystères de Paris (roman, 1844)
Les Chauffeurs du nord (roman, 1845)
Baboula
16 décembre 2018 @ 10:09
Marcel,il n’y a pas de point final à votre grand document ,allez-vous vous revenir ?
Ja plaisante mais vous félicite d’avoit fait ces recherches et merci .