Les équipes de l’Institut national de recherches archéologiques (INRAP) travaillent depuis 2019 sur le site de Villers-Cotterêts.
Les précédentes campagne de fouilles ont mis au jour les fondations d’un château médiéval, détruit par François Ier pour ériger le château actuel entre 1528 et 1556.
Des éléments d’autres périodes ont également été révélés, ce 24 février 2021, montrant l’histoire pluricentenaire de la bâtisse. Il y signera, un an avant, l’ordonnance de Villers-Cotterêts, qui impose l’usage de la langue française à la place du latin pour tous les actes officiels de l’administration et de la justice.
Les archéologues ont aussi mis à jour une tour carrée au niveau de la façade Nord et une série de fosses et de canalisations en céramique et en plomb, datant à la fois de l’époque médiévale et de la Renaissance.
Ces tuyaux témoignent de la complexité du réseau d’approvisionnement en eau, qui puise sa source dans la forêt de Retz, à 3 kilomètres de là ; les traces d’un escalier monumental datant du XVIIe siècle, le socle d’une fontaine au centre de la Galerie des offices et des restes de sculptures retaillées pour être utilisées comme pierres de construction. Un certain nombre de ces éléments étaient documentés par des plans ou des dessins de l’époque, en particulier le plan de Jacques Androuet du Cerceau vers 1570.
Les archéologues ont successivement étudié le logis royal et ses abords, notamment sa cour centrale où se trouvait le terrain de jeu de paume à ciel ouvert de François Ier. Le lieu d’une taille un peu inférieure à deux cours de tennis, était partiellement ceinturé d’un espace permettant aux spectateurs d’admirer les prouesses des joueurs. Ce qui a donné l’expression : »épater la galerie »…
Les fouilles ont aussi révélé des éléments plus récents du bâtiment, comme un système de salle de bains du duc d’Orléans datant du 18e siècle, où des objets datant du 19e quand le château devient un dépôt de mendicité, avant d’accueillir une maison de retraite.
Les visiteurs pourront admirer, sous une verrière, les restes du jeu de paume, ancêtre de l’actuel jeu de tennis, que prisait François Ier, et les nobles gentilshommes de son temps.
C’est fort de cet héritage que le château deviendra l’an prochain la Cité internationale de la langue française et « un lieu de création, d’innovation et de diffusion de la culture en langue française dans le monde ». (Merci à Guizmo – Source : INRAP)
HRC
2 mars 2021 @ 08:21
Un chantier confié à Jean d’Haussonville.
Muscate-Valeska de Lisabé
2 mars 2021 @ 16:13
On ne peut pas espérer meilleur choix.
Celia72
2 mars 2021 @ 08:41
Merci Guizmo. Article tres interessant. Belle journée
Caroline
2 mars 2021 @ 09:30
Très intéressant !
Formidable à la lecture du dernier paragraphe de cet article !
giseleT
2 mars 2021 @ 10:01
Merci Guismo pour l’histoire de ce château
COLETTE C.
2 mars 2021 @ 10:52
Je suis passionnée d’archéologie, et je m’y rendrais si j’habitais dans la région.
ciboulette
2 mars 2021 @ 12:02
Merci , Guizmo ! Cette destination est tout à fait logique , puisque le français y fut reconnu langue officielle pour la première fois !
Muscate-Valeska de Lisabé
2 mars 2021 @ 16:14
Mon mari ayant longtemps vécu à Reims,je connais bien ce château.
Je ne me doutais pas de telles richesses enfouies.J’adore ce genre de découverte.
Charlotte (de Brie)
2 mars 2021 @ 17:00
Voilà qui devrait consoler les cottéréziens de la perte de « l’enfant du pays » depuis sa panthéonisation.
Découverte passionnante Guizmo, merci :