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Très attaché à Ischl et la région qui l’entoure, François-Joseph apprécie beaucoup le cadeau fait par sa mère. Situé à la lisière de la forêt, la villa est séparée de la cité thermale par l’Ischl, un affluent de la Traun dans laquelle elle se jette un peu plus loin.

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Pour répondre à ses besoins, l’empereur fait agrandir la maison selon un plan en forme de E en l’honneur de son épouse dont il était très amoureux. Les travaux durent 4 ans et en 1860, la demeure a trouvé son aspect définitif. Car seul le corps central existait à l’époque des noces impériales.

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François-Joseph étant un passionné de chasse, la kaiservilla devient autant une résidence d’été qu’un pavillon  de chasse. L’escalier d’honneur de la demeure donne le ton : c’est un hymne aux talents cynégétiques du propriétaire.

La rampe en bois, ponctuée de vases de marbre, est dominée par des trophées de chasse et un aigle empaillé, tué en Hongrie par François-Joseph.

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Il donne accès au salon gris où l’empereur tenait les conseils avec ses ministres. Quand Élisabeth était à Ischl, le couple prenait ici son petit déjeuner à 6 heures, tous les matins.

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Les chaises cloutées et marquetées d’un dauphin proviennent de la résidence de l’Achilleion construite par Élisabeth à Corfou.

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Le surtout en argent au centre de la table est un cadeau de la plus jeune fille du couple, Marie-Valérie, pour le 70e anniversaire de son père. Le bronze représente une chasse au cerf.

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La salon ouvre sur le cabinet de travail de l’impératrice, resté dans l’état où elle l’a quitté lors de son ultime voyage pour la Suisse en 1898.

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Passionnée par la photographie, Sissi avait orné son paravent de photos de Marie-Valérie, sa fille préférée. Des toiles de ses chevaux favoris figurent aussi en bonne place sur les murs.

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Attenant au salon gris, François-Joseph a fait aménager une petite chapelle. Lui qui ne passait pas une journée sans s’agenouiller pour prier, a utilisé la chapelle très souvent lors de ses séjours.

A gauche de l’autel, un sous-verre abrite les fleurs séchées portées par l‘impératrice sur son lit de mort.

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Le mouchoir brodé porté par l’impératrice le jour de son mariage et le coussin sur lequel reposa sa tête après sa mort sont aussi pieusement conservés. Autant de signes prouvant l’amour indéfectible du souverain à son épouse bien après son décès.

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A l’opposé du salon gris, le salon rouge était celui où François-Joseph recevait les délégations, les personnalités officielles et les têtes couronnées en visite à Ischl. Parmi eux, le président des États- Unis, Ulysse Grant en 1867, l’impératrice Eugénie en 1806 et trois fois le roi de Grande-Bretagne Édouard VII.

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L’accès aux appartements de l’impératrice se situe derrière le paravent décoré de scènes des festivités organisées à Vienne pour les noces d’argent du couple en 1879. C’est aussi dans cette pièce que Sissi faisait sa gymnastique quotidienne.

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Devant le miroir, une pendule française envoyée de Paris pour être offerte à l’impératrice Marie-Thérèse est l’un des rares éléments antérieurs à l’aménagement de la maison.

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Une série de salon se succèdent jusqu’au bureau de François-Joseph. La salle d’attente était destinée aux dames ayant reçues une audience auprès du souverain. Il est meublé de canapés et fauteuils offerts par la reine Victoria. Le cabinet chinois est un présent de l’empereur de Chine au XVIe siècle.

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Mais le meuble qui attire tous les regards et force l’admiration est le buffet réalisé par un maître d’école autrichien à l’attention de son cher empereur. Il a nécessité 11 ans de travail et l’utilisation de 30 essences de bois pour la marqueterie.

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Il représente très fidèlement des paysages d’Autriche et plus particulièrement de la région du Salzkammergut, chère au cœur du souverain.

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Le salon des chevaux est orné de 27 tableaux représentant les montures préférées de l’impératrice. Elle était une excellente cavalière et participa à de nombreuses chasses à courre.

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La salle d’attente réservée aux hommes est ornée d’un portrait du prince Léopold de Bavière, gendre de l’empereur. Frère du dernier roi de Bavière Louis III, il a épousé Gisèle en 1873.

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Les deux commodes datent de l’époque de Marie-Thérèse. Sur l’une d’elle, une corne à boire réalisée avec la corne d’un bœuf hongrois est sertie d’argent. C’est un cadeau des dignitaires magyars à leur roi. Elle peut contenir 7 litres de bière…

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La salle d’attente des ministre termine l’enfilade de pièces conduisant au bureau de François-Joseph.  C’est là que les membres du gouvernement attendaient avant d’être reçu par le souverain, après être entrés par la porte dérobée.

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Un buste en marbre de l’impératrice rappelle son souvenir : il fut sculpté lorsqu’elle avait 40 ans et était déjà grand-mère.

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François-Joseph travaillait dans le cabinet de travail situé à l’extrémité d’une aile de la kaiservilla. C’est la pièce politiquement la plus importante, où s’est joué le destin de l’Europe. Ici, l’empereur est au travail dès 4h 30 du matin, après avoir respiré l’air frais du matin sur le petit balcon. La pièce est meublée de meubles de style Biedermeier sans grande ostentation et révèle les goûts simples du monarque.

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Sur le bureau, un buste d’Élisabeth à l’âge de 15 ans, a été sculpté après les fiançailles. Tous les jours jusqu’à sa mort, François-Joseph faisait fleurir le buste de fleurs fraîches. Au-dessus, on reconnaît les portraits de ses parents.

L’événement le plus important qui s’est joué dans ce bureau reste la signature de la déclaration de guerre contre la Serbie, signée par le souverain le 28 juillet 1914, suite à l’attentat de Sarajevo qui privait l’Autriche de son héritier.

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L’atmosphère de cette pièce, la plus émouvante de la villa, semble laisser penser que le temps s’est arrêté : celle d’un autre monde. Le fauteuil de repos du monarque est au même endroit qu’en 1910. Les traces d’usures sont visibles sur les accoudoirs et à l’endroit où reposait sa tête. Au-dessus, on reconnaît l’un des premiers ventilateurs électriques conçus par Siemens, et cadeau de Katharina Schratt.

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Le bureau jouxte la chambre à coucher, preuve que l’empereur ne dormait jamais très loin des affaires de l’État. Elle est meublée très simplement, comme les chambres des jeunes officiers de l’armée impériale. Se considérant comme le premier soldat de son peuple, il voulait donner l’exemple. Il dormait dans un lit de fer, avait un simple nécessaire de toilette. Il se levait tous les matins entre 3h et 3h30, et après un moment de prière sur son prie-dieu, se consacrait au gouvernement de l’Empire.

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François-Joseph disposait d’un escalier personnel pour gagner ses appartements. Il est lui aussi orné de trophées de chasse : la plupart sont des chamois, des coqs de bruyère, parfois des sangliers. Il était un excellent viseur.

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Le salon de chasse conserve le 2000e chamois tué par l’empereur et le seul à être empaillé. A côté, se trouvent les bois de deux cerfs qui sont morts en se battant en duel sans pouvoir se démêler. Le portrait représente Rodolphe à 30 ans. Lui aussi avait été initié à la chasse par son père et était un bon chasseur.

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La salle à manger était le lieu des retrouvailles toute la famille au moment des repas. François-Joseph s’asseyait au centre, Sissi face à lui, lorsqu’elle était là…

La table est dressée comme autrefois, avait la vaisselle de la cour impériale d’Autriche et les serviettes pliées comme s’ils allaient passer à table.

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Le fumoir tient lieu de salle d’exposition de souvenirs impériaux. Dans une vitrine, sont exposés les derniers vêtements de chasse de François-Joseph : sa culotte en cuir, sa vareuse en loden, son chapeau orné de touffes de chamois, ses chaussures cloutées et ses fusils. La Kaiservilla fut léguée à Marie-Valérie par François-Joseph et c’est son petit-fils, l’archiduc Marc d’Autriche-Toscane qui est le propriétaire et gérant du domaine. Il réside avec sa famille, dans l’aile droite de la villa impériale. (Merci à Francky pour ce reportage – Copyright photos : Francky)