La princesse Elisabeth-Charlotte de Bavière dite princesse Palatine, duchesse d’Orléans et belle-sœur du roi Louis XIV, ne s’adapta jamais réellement à la vie à la Cour de Versailles surtout en ce qui concerne les cérémonials des repas en public.
La princesse a toujours continué à apprécier la gastronomie allemande à la française. C’est elle qui introduisit, dit-on, les salades au lard, le boudin, le jambon cru ou encore les crêpes au hareng saur au menu de la Cour à Versailles.
Elle raffolait de la choucroute qu’elle se faisait livrer d’Allemagne mais déplorait de devoir la composer avec des choux français. Les saucissons fumés mais aussi le pain noir de Westphalie avaient ses faveurs. (Source L’Histoire à table par André Castelot)
DEB
1 juillet 2016 @ 05:46
Son poids était en rapport avec ses goûts culinaires.
l'Alsacienne
1 juillet 2016 @ 06:28
Elle avait aussi un bon coup de fourchette, et d’après la photo, pas préoccupée par sa ligne.
Leonor
1 juillet 2016 @ 07:29
La Palatine était aussi et surtout intelligente , et loyale.
Ce pourquoi Louis XIV l’appréciait.
Muscate
1 juillet 2016 @ 08:49
Elle avait largement de quoi « alimenter » ses cellules grises et toutes les autres. …
Marieschenka
1 juillet 2016 @ 08:11
Il existe une excellente biographie de la princesse palatine. Il ne faut pas se laisser impressionner par son épaisseur. On y apprend entre autre que déjà enfant elle adorait lard et choucroute, sa correspondance immense avec de nombreuses personnalités et puis elle aurait pu devenir reine d’Angleterre si elle ne s’était convertie au catholicisme…
Madame Palatine de Dirk Van Der Cruysse
Leonor
1 juillet 2016 @ 12:46
Merci de l’info, Marieschenka. J’avais il y a longtemps lu les Lettres de la Palatine, mais je vais aller à la recherche de cette biographie, grâce à votre indication.
Carole 007
1 juillet 2016 @ 19:02
Merci Marieschenka, vous m’avez mise en appétit !
Antoine
1 juillet 2016 @ 10:17
Une princesse très sympathique qui détonnait à la cour de Louis XIV où tout était intrigues et artifices. Tout d’une pièce, franche, très famille, instruite, bonne épouse (et pourtant elle n’avait pas tiré le gros lot !) et bonne mère elle était effectivement très appréciée de son beau-frère, comme l’écrit Leonor. Elle en « pinçait » aussi un peu pour Lui, mais ce n’était pas le genre du Roi et, de toutes façons, la princesse était vertueuse dans une Cour où on l’était très peu.
jo de st vic
1 juillet 2016 @ 10:49
Elle collectionnait les pieces antiques, parlait plusieurs langues parfaitement, correspondait avec les plus grands savants de l’epoque ( Liebnitz..)lettrée elle ne se departissait jamais d’un humour et d’un franc parler pour narrer a ses parents allemands (surtout la princesse de Hanovre) la vie a Versailles…Marienschenka comme vous je lis et relis sa biographie par Van der Cruysse ainsi que ses nombreuses lettres …un personnage haut en couleurs qui ne se leurrait pas sur la condition des princes
COLETTE C.
1 juillet 2016 @ 11:21
N’a-t’elle pas laissé des lettres aussi ?
Caroline
1 juillet 2016 @ 11:28
A son époque, je crois qu’il n’existait pas encore de choucroute avec des pommes de terre!
Leonor
7 juillet 2016 @ 15:28
Pour ce qui est de la choucroute elle-même :
Courante dès le 13 e siècle en Europe. Attestée auparavant . L’une des hypothèses est que la conservation du chou en saumure avec épices serait d’origine chinoise, apportée par les Huns et les Mongols en Occident.
Pour ce qui est des pommes de terre :
J’ignore si la Palatine la mangeait accompagnée de pommes de terre, car Parmentier ne parvint à convaincre els Français de goûter l’adorable tubercule qu’au XVIII e siècle, comme on sait.
Par contre, la pomme de terre était connue et mangée dans tout le reste de ‘lEurope , en Allemagne entre autres depuis belle lurette, en fait très peu de temps après son importation par les Conquistadors espagnols et portugais.
C’est en Allemagne justement que Parmentier eut le loisir et l’intelligence de se rendre compte du fantastique apport nutritionnel de la patata américaine (pharmacien des armées, il y était prisonnier de guerre) .
Il n’est certes pas prouvé que la Palatine mangeait des pommes de terre ( tartoufles, kartoffeln, tartoufes) . Mais ce n’est pas impossible non plus.
Leonor
1 juillet 2016 @ 12:44
Les Lettres de la Princesse palatine sont éditées en édition de poche, Collection Le Temps retrouvé, Ed. Mercure de France.
La Palatine avait la plume alerte, et la langue acerbe.
Une agilité d’esprit inversement proportionnelle à son format physique, et une lucidité parfois cinglante.
Il faut dire que son mariage, politique évidemment, avec le frère du roi était quelque peu, comment dire, bizarre. Enfin, c’est plutôt l’assortiment de l’époux et de l’épouse qui était bizarre. Monsieur ne faisait pas le poids !
framboiz 07
2 juillet 2016 @ 00:11
Le mariage devait aboutir à la non-intervention du Palatinat dans les guerres de Louis XIV contre les principautés allemandes , mais le Palatinat fut dévasté 2 fois ;elle en voulut beaucoup à Louvois, ministre de la Guerre .
Elle s’est mariée à Chalons en Champagne , dans la chapelle de l’évêché , qui était la Présidence de la Région( ex -Champagne-Ardenne) , pas même une pancarte …Dommage !
Leonor
7 juillet 2016 @ 15:30
Louvois était …. grrrrr……… s’il s’avisait de ressusciter, je l’étranglerais !
Il a mis le siège devant ma ville, ce saligaud ! ;-)
bianca
1 juillet 2016 @ 15:53
Merci Marieschenka de cette référence…J’ai lu des ouvrages de ses contemporains et je dois avouer qu’elle me plaît bien cette femme par ses opinions, ses réparties, son franc parler qui m’ont souvent amusée.
Corsica
1 juillet 2016 @ 17:59
La princesse Palatine, femme cultivée et libre, à l’esprit brillant et à la plume acérée, n’ètait pourtant pas obèse dans sa jeunesse :
https://commons.m.wikimedia.org/wiki/File:Liselotte_von_der_Pfalz_1670_rem.jpg
Mais il faut reconnaître que cette exceptionnelle chroniqueuse du Grand Siècle ne s’est jamais vraiment habituée à Versailles. Ses goûts et son cœur sont restés allemands. Le problème c’est que ses goûts pour des aliments souvent caloriques associés à un appétit à l’image de la pléthore de son courrier (elle a écrit plusieurs dizaines de milliers de lettres), la prise de poids était inévitable.
J’en profite pour, si elle nous lit encore, saluer notre chère Palatine qui avait une des plus belles plumes du site.
Leonor
7 juillet 2016 @ 15:31
Permettez-moi, Corsica, de joindre aux vôtres mes salutations et amitiés à Palatine .
Zeugma
3 juillet 2016 @ 08:51
La choucroute ne fait pas grossir.
Corsica
3 juillet 2016 @ 18:22
Le chou seul, non mais tout ce qui l’accompagne oui.
Leonor
7 juillet 2016 @ 15:41
Zeugma et Corsica ont raison toutes deux.
En France, on se fait une fausse idée de la choucroute.
Servie actuellement, dans les restaurants ou lors des agapes famliliales du dimanche, elle peut en effet être pantagruélique de par sa » garniture », faite de cochonnailles aussi variées qu’abondantes.
Or, dans les campagnes voire en ville jusqu’à la fin des années 1950, la choucroute – entendez par là le chou en saumure cuit – pouvait être servi deux fois apr semaine, car c’était le légume du pauvre ET de l’hiver, anti-scorbutique par excellence.
MAIS il n’était alors accompagné que de ce qu’on avait sous la main comme pièce de viande, et d’une seule : soit un morceau de lard frais ou fumé ; soit des saucisses; soit un jambonneau ; soit des quenelles de foie par exemple. Mais jamais de tout cela à la fois. L’Alsace était et est » riche » mais pas au point de pouvoir s’empiffrer tous les jours.
Une choucroute au(x) poisson(s) est également excellente : els saveurs se marient parfaitement.
On ajoutera à cela que c’est rigoureusement un plat d’hiver. Il ne viendrait à l’esprit d’aucun Alsacien de manger une choucroute, super-garnie ou non, en plein cagnard estival.
Les températures étant en été sibériennes, càd caniculaires à l’ombre de la Cathédrale, ça fait doucement rigoler tous les locaux de voir les touristes suer à grosses gouttes sur leur choucroute , sur les terrasses des restaus à estrangers !