Le grand-duc Jean de Luxembourg a reçu en audience au château de Fichbach une délégation du Conseil d’Administration du Musée National d’Histoire Militaire de Diekirch, composée de M. Frank Rockenbrod, Président, Dr Marc Rosch, Vice-Président, Me Alain Bingen, conseiller juridique et M. Roland Rach, Secrétaire.
Le Musée National d’Histoire Militaire a aménagé une vitrine dédiée au grand-duc Jean, retraçant l’histoire du grand-duc au sein du Régiment des Irish Guards ainsi qu’au sein de l’armée luxembourgeoise d’après-guerre.
En 1993, le grand-duc Jean avait fait don au musée d’un canon de 25 livres qu’il avait reçu du Régiment des Irish Guards. Cette pièce d’artillerie était desservie par les artilleurs luxembourgeois de la Brigade Piron et est exposée aujourd’hui dans un pavillon construit dans la cour du Musée, inauguré par le grand-duc Jean en 2009. (Merci à Bertrand Meyer – Source : Cour grand-ducale – ©2016 /Charles Caratini / tous droits réservés.)
it eu
21 septembre 2016 @ 09:56
Le Musée National d’Histoire Militaire de Diekirch ….
Pas très grand, mais remarquable.
Que j’ai visité avec armes, fils et bagages, et le petit-fils d’un Malgré-Nous luxembourgeois. Lequel y a lu avec profonde émotion des lettres de la Grande-Duchesse Charlotte, adressées à Staline après-guerre, encore et encore , dans lesquelles elle exigeait le rapatriement immédiat des Malgré-nous luxembourgeois encore prisonniers en URSS.
Par son opiniâtreté et sa détermination, elle a ainsi récupéré tous ceux qui étaient encore en vie.
La France, elle, pour les Malgré-Nous alsaciens : nada. Rien de rien. Pas levé le petit doigt. Tous les survivants ont continué à pourrir et mourir dans les camps soviétiques.
Quelques-uns sont rentrés. Le dernier d’entre ceux-là, en … 1955. Les autres sont classés disparus. Bravo la France….
Mais hommage , encore et encore à Madame la Grande-Duchesse et à son courage, devant l’ogre Staline.
Jean Pierre
21 septembre 2016 @ 12:34
C’est quoi cette histoire !
Le général Petit représentant de De Gaulle à Moscou a fait libérer 1500 incorporés de force le 6 juillet 1944, soit 10 mois avant la fin des hostilités.
Le reste et l’essentiel du rapatriement se font à l’automne 1945. Et les retours déclinent à partir de 1946. C’est vrai que le dernier est rentré en 1955, mais c’était un pauvre homme égaré.
Jean Pierre
21 septembre 2016 @ 12:54
Pour être encore plus clair et précis , après le ce n’est pas de la France dont il s’agit mais du Général de Gaulle. Avant de rencontrer Staline en novembre 1944, il avait deux rapports l’un du général Koenig, l’autre d’Henri Fresnay sur le sort des incorporés de force en URSS. De Gaulle laissa les rapports en France et ne les donna pas à Staline. Et le traité signé n’en parle pas.
Leonor
22 septembre 2016 @ 10:52
Vous rêvez éveillé, Jean Pierre.
Leonor
22 septembre 2016 @ 11:01
Un petit peu d’information pour Jean Pierre :
http://www.malgre-nous.eu/spip.php?article1703
NB en plus :
Des malgré-nous en pagaille dans ma famille et autour. Des malgré-nous parmi mes collègues, lorsque j’étais jeune enseignante.
= Des morts ; des jamais revenus ; des disparus ; des estropiés; des mutilés ; des marqués à jamais ; des suicidés sur le tard.
= Des récits en direct par les rares qui sont revenus.
= Des larmes en direct , par les familles toujours encore en attente dans les années soixante.
===> Faut pas m’en raconter.
AnneLise
21 septembre 2016 @ 13:26
Non seulement on n’a pas levé le petit doigt pour les faire revenir, mais on a continué jusqu’à ce qu’il n’y a pas si longtemps à les considérer comme des traîtres voire les appeler « boches » encore maintenant.
La Grande Duchesse Charlotte était de la trempe de la Reine Wilhelmine, de fortes femmes qui ne s’en laissaient pas compter et ont toujours fait passer l’honneur au dessus de toutes les magouilles politiciennes qui conviennent si bien à nos élus de quelque bord que ce soit hélas !
Leonor
22 septembre 2016 @ 10:55
AnneLise, merci.
Je me fais moi-même encore régulièrement traiter de » boche », dans les tréfonds de la campagne française d’Outre-Vosges .
Entre autres par des gens dont les papas étaient miliciens, et dont les mamans pratiquaient le marché noir. Bien sûr.
Marie L.
22 septembre 2016 @ 20:29
Bonjour Leonor,
Je ne sais pas pourquoi, mais je pensais que vous étiez luxembourgeoise … Finalement, nous sommes presque voisines !
Bien à vous.
Marie L.
22 septembre 2016 @ 20:39
Exact AnneLise, la grande duchesse souveraine Charlotte était une femme de fort caractère qui ne s’en laissait pas conter y compris par son époux le prince Félix…
De plus, son physique (très grande et mince) et son élégance rajoutaient de l’allure à sa prestance de souveraine. Je pense pouvoir affirmer qu’elle reste présente dans le cœur de beaucoup de luxembourgeois, surtout ceux de mon époque qui ont grandi sous son règne.
Bien à vous.
it eu
21 septembre 2016 @ 09:59
Excusez-moi. Pour cause d’émotion et de faute de frappe, mon commentaire est parti sous le pseudo » it eu ». Il fallait lire » Leonor » comme pseudo.
Gilles de Bise
21 septembre 2016 @ 11:15
N’oublions pas que le Grand Duc Jean a été un très grand chef d’Etat, de surcroît militaire volontaire. Il s’est en effet engagé en 1942 au Régiment des Irish Guards et suivi sa formation d’officier au Royal Military College de Sandhurst pour y obtenir le grade de lieutenant. Il a débarqué avec les forces coalisées le 11 juin 1944 près de Bayeux. Il a ensuite participé à la bataille de Caen, est arrivé à Bruxelles le 3 septembre 1944 et est entré à Luxembourg le 10 septembre 1944 avec son père le Prince Félix. Il a ensuite pris part aux opérations autour de Arnhem et aux combats contre l’offensive de Gerd Von Rundstedt et à la prise du Reichswald, près de Wesel. Il est le fils d’un Bourbon, lignée des Bourbon-Parme.
Pascal
21 septembre 2016 @ 15:49
Je crois que c’est à cause ou grâce à cela que le Général de Gaulle a accordé une sorte d’exterritorialité à sa propriété située près du fort de Brégançon.
Un petit Belge
21 septembre 2016 @ 16:17
Le grand-duc Jean a effectivement été un bon chef d’Etat du grand-duché de 1964 à 2000, mais de là à utiliser le terme « un très grand chef d’Etat », cela me semble exagéré. Qu’a-t-il fait d’exceptionnel pour mériter cette appelation? Cette expression me semble beaucoup plus correspondre à la grande-duchesse Charlotte qui était chef d’Etat durant la deuxième guerre mondiale, au cours de laquelle elle a montré de grandes qualités et pris les bonnes décisions (ce que n’avait pas fait sa sœur Marie-Adélaïde durant la première guerre mondiale).
Pour moi, dans l’Histoire luxembourgeoise, on trouve la grande-duchesse Charlotte en n°1, les grands-ducs Jean et Henri à égalité en n°2, puis les grands-ducs Adolphe et Guillaume IV en n°3, et enfin la grande-duchesse Marie-Adélaïde qui a dû abdiquer après la première guerre mondiale.
Elsi
22 septembre 2016 @ 08:20
Pour moi, les « chefs d’état » ont depuis toujours été et sont toujours les ministres d’état.
Marie L.
22 septembre 2016 @ 20:58
Bonjour Un Petit Belge,
Je suis de votre avis concernant « l’exagération » de la notion « grand chef d’Etat » pour le grand-duc Jean… Il n’a fait que son devoir, souvent bien protégé par les troupes… Bien entendu, au pays il reste une personnalité fort respectée.
Par contre, sa mère, la grande duchesse Charlotte fût une grande souveraine qui en tant de guerre galvanisa son peuple grâce à la BBC et dès son retour au pays s’attela à la reconstruction du pays.
Ensuite, chacun a sa lecture des faits et de l’histoire.
Bien à vous.
Ghislaine
21 septembre 2016 @ 15:23
Encore une excellente chose .
Je suis absolument ravie par cette nouvelle .
Danielle
21 septembre 2016 @ 16:27
Leonor, merci de nous avoir rapporté vos souvenirs.
Des moments d’émotion pour le Grand Duc Jean.
Albane
21 septembre 2016 @ 19:54
Le Grand-Duc Jean était aussi invité à un concert la semaine dernière.
CAROLINE VM
21 septembre 2016 @ 23:05
J’admire la force de caractère de ce grand monsieur : ce n’est un secret pour personne qu’il ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant…Pourtant sur les photos officielles il tient à paraître droit sur ses jambes !…
aggie
22 septembre 2016 @ 07:21
il porte bien ses 95 ans
jo de st vic
22 septembre 2016 @ 12:30
il est difficile de traiter ici d’un sujet aussi douloureux que celui des malgres-nous…certains alsaciens avaient choisis la resistance, les limougeots s’interrogent encore sur leur rôle dans le massacre d’Oradour…trop de larmes, de morts, de rancoeur
AnneLise
22 septembre 2016 @ 19:43
Sujet trop douloureux pour être développé ici, je suis limousine par mon père et alsacienne par ma mère ! Ambiance ! jamais pourtant ce sujet ne fit débat entre eux étant tous deux Résistants. Ils devaient savoir que dans certaines circonstances, on n’avait pas beaucoup de choix.
Ghislaine
22 septembre 2016 @ 16:51
Jean Pierre , vous avez raison et l’on peut même ajouter ce que vous n’avez pas dit que les « malgré-nous » furent rapatriés après que le parti communiste français ait apporté son aide en la circonstance .
Je m’incline mais alors au plus bas devant les Alsaciens , dont ces Héros que furent les Membres du Réseau Alliance , ces chasseurs de sous-marins tout au long de nos côtes Ouest , les premiers parmi les Résistants a tomber et où? sur la terre de France , sur le sol de leur Alsace , torturés , fusillés , brûlés, au camp de Natzwiller – Struthoff .
Les malgré-nous qui étaient dans la waffen ss avant 43 étaient volontaires car il fallait être volontaires pour y entrer après on était moins regardant .
Alors , surement cette période est douloureuse .
Je suis d’une région qui a payé le prix fort sa Libération –
Certains ont été fidèles à l’antique antienne d’Anne de Bretagne : Plutôt la mort que la souillure.
Pascal
22 septembre 2016 @ 20:25
Je me souviens d’un film très émouvant inspiré d’une histoire réelle .
Un prêtre luxembourgeois appartenant à une grande famille que les nazis arrêtèrent et internèrent dans un camp .
Il eut une sorte de « permission » pour visiter sa famille restée au Luxembourg , mais en fait pour la convaincre de manifester son adhésion aux occupants nazis car c’était une famille respectée et influente .
Il ne coopéra pas , la famille refusa , et il fut réexpédié dans son camp où il mourut de privations et de mauvais traitements .
Mary
22 septembre 2016 @ 22:12
Une belle brochette d’ados !
jo de st vic
23 septembre 2016 @ 12:10
beaucoup de resistants alsaciens et lorrains ont été tués ou internés a Auschwitz….chacun se souvient bien sur de la brigade Alsace Lorraine et du commandant Berger….