En 1830, le roi Charles X, son fils le duc d’Angoulême et sa belle-fille la duchesse d’Angoulême, née Madame Royale ainsi que son autre belle-fille la duchesse de Berry et ses enfants dont le duc de Bordeaux prennent la route de l’exil vers l’Angleterre.
Ensuite, le roi Charles X qui prend le titre de comte de Ponthieu, son fils et sa belle-fille le comte et la comtesse de Marnes (anciennement duc et duchesse d’Angoulême) et son petit-fils Henri V (fils du duc de Berry), comte de Chambord, s’établissent à Prague.
En 1836, à la mort de l’empereur François I d’Autriche, ils sont priés de quitter le palais de Hradschin pour le laisser à son fils Ferdinand I qui va être couronné roi de Bohême. Le choix se porte alors sur Goritz entre l’Allemagne et l’Italie où le climat semble meilleur également.
On nomme alors la ville la petite Nice autrichienne. La famille royale s’installe au palais de Strassoldo. Après la mort de Charles X et de son fils Louis XIX, Madame Royale quittera le palais.
Il est aujourd’hui situé en Italie et a été transformé en hôtel 4 étoiles nommé « Grand Hôtel Entourage »
Margaux ?
15 janvier 2018 @ 02:53
C’est un lieu qui a été profondément réhabilité, modernisé dans la seconde moitié du XXème siècle. Ça n’a plus rien à voir avec le palais où vécurent les derniers Bourbons, même si les souvenirs restent, naturellement.
Jul
15 janvier 2018 @ 06:11
Merci pour cette belle communication.
Thibaut le Chartrain
15 janvier 2018 @ 09:20
Cet hôtel est-il ouvert depuis longtemps ?
Je suis allé à Göritz (ou Gorizia) il y a un peu plus de 30 ans et je n’ai pas souvenir que ce fut un tel établissement.
Margaux ?
16 janvier 2018 @ 03:13
L’hôtel en lui-même est effectivement récent, ça date des années 90.
Le palais a été restructuré une première fois au XVIIème siècle, puis la façade a été refaite au XVIIIème. Cet aspect extérieur est inchangé depuis, même si la devanture a été ravalée lorsque l’hôtel s’est ouvert.
L’intérieur avait été réhabilité dans les années 70 ; puis ce fut réaménagé au moment de l’ouverture. Aujourd’hui, il y a tout le confort et ça attire surtout les riches touristes, beaucoup de Russes et de ressortissants du Moyen-Orient, puis une clientèle récente d’asiatiques.
Je veux bien croire que l’endroit vous est passé inaperçu dans les années 80. C’est resté longtemps fermé et laissé en désuétude, quoique ce fut toujours entretenu. Avant de devenir un hôtel, ce n’était pas fréquenté par les touristes ; il y avait des soirées de temps à autre, et pour le reste, c’était un lieu privé de villégiature.
Thibaut le Chartrain
16 janvier 2018 @ 13:54
Merci de votre réponse.
Jacqueline
16 janvier 2018 @ 18:52
J’allais écrire la même chose Margaux.
Je n’apprécie pas cette transformation. La bâtisse est belle extérieurement mais l’intérieur a été presque intégralement dépouillé de son lustre d’antan. Dommage mais banal de nos jours.
Margaux ?
17 janvier 2018 @ 16:15
C’est effectivement très moche.
Philippe Gain d'Enquin
15 janvier 2018 @ 12:22
Au moins, et « légitimistement » acceptable, l’on sait quelle boisson sera privilégiée au bar de cet hôtel : du « Bourbon » so God bless América à défaut de l’avoir fait pour ses ultimes lieutenants sur la terre de France !
framboiz 07
15 janvier 2018 @ 14:25
Si vous venez à Reims , les objets du sacre – le dernier – de Charles X , au Palais du Tau sont très intéressants .Le palais est adjacent à la cathédrale , vous traversez la rue et vous êtes au musée, où l’on peut admirer de superbes Cranach et Corot , entre autres comme Renoir, Monet, Foujita , etc …
Foujita a peint une chapelle très intéressante et sa veuve a laissé au musée de nombreux tableaux .
COLETTE C.
15 janvier 2018 @ 17:55
Je pense qu’ils sont inhumés en Slovénie (frontière avec l’Italie) ?
Margaux ?
17 janvier 2018 @ 16:26
Oui, ils sont inhumés au monastère de Kostanjevica, dans la partie slovène de Gorizia (appelée Nova Gorica). La ville de Gorizia (Gorica en slovène, Gurize en frioulan, Göritz/Görz en allemand) a été scindée après la seconde guerre mondiale, afin de donner un nouveau centre administratif à la partie restée en territoire slovène ; l’autre partie de la ville demeurant en terre italienne. À ce moment, la colline de Kostanjevica et son monastère sont « tombés » dans la partie slovène. Ceci n’empêche que les deux villes sont jumelées (et cela prend ici tout son sens), et qu’il existe beaucoup de communautés d’intérêts entre les habitants de l’une et l’autre.
Daina Guiliana
15 janvier 2018 @ 22:44
Hôtel noble exceptionnel. Les bâtiments historiques ont été restaurés tout en respectant leur structure majestueuse. En plus des prix abordables, vous ne pouvez vous y ennuyer. A quelques mètres, le château, le palais, le musée…C’est fou j’ai l’impression d’en faire la publicité? J’en suis bien fière, c’est tout de même chez moi. Merci Régine ?
Margaux ?
17 janvier 2018 @ 16:28
Nous n’avons pas la même conception de la majesté. L’intérieur est moderne et, même si les objets anciens ont été réintégrés à la déco, ça n’a plus rien à voir avec le palais où vécurent Charles et sa famille. Tout est fait pour attirer le touriste friqué.
Marine2
16 janvier 2018 @ 09:44
Un peu en marge du sujet, on peut lire l’intéressant témoignage de Chateaubriand sur la vie de Charles X et de son entourage lors de leur exil à Prague ( Mémoires d’outre-tombe, quatrième partie, Livre IV)
« Chateaubriand, qui s’opposait à la monarchie libérale de Louis-Philippe, rendit deux fois visite (en 1833) au roi Charles X, exilé à Prague au château du Hradschin avec son fils et son petit-fils, que l’écrivain espérait voir monter sur le trône un jour. En retrouvant le monarque détrôné, entouré de vieux courtisans obéissant toujours à l’étiquette de l’Ancien Régime, Chateaubriand finit par comprendre que la monarchie et les idéaux qu’il défend font désormais irrémédiablement partie du passé.
http://gallica.bnf.fr/essentiels/chateaubriand/memoires-outre-tombe/visite-roi-charles-x