Le 29 avril 2017 à Paris, le prince Michel, comte d’Evreux épousait la baronne Barbara de Posch-Pastor. Le lendemain soir, Leurs Altesses Sérénissimes le prince et la princesse d’Arenberg recevaient à dîner les nouveaux mariés, leurs familles et leurs proches au château de Menetou-Salon. La princesse d’Arenberg, née Castellane est une nièce de la nouvelle comtesse d’Evreux.
Pour l’occasion, le prince d’Arenberg avait commandé un armorial orné des blasons des invités qui avant le dîner signèrent tous sous leurs armes respectives .
Ces peintures réalisées à tempera par Hyacinthe de Keranrouë reçurent un bel accueil, pour l’occasion les grandes armes du nouveau couple princier furent présentées pour la première fois. Cette seule réalisation nécessita une centaine d’heure de travail.
A côté des armoiries du comte d’Evreux, sous la couronne de prince à l’abri du large manteau princier se tiennent désormais les armes de sa nouvelle épouse combinant les armes écartelées de son grand-père paternel Erich, Edler von Posch, 1886+1965 : (Coupé: au 1, parti: a. de sable à un griffon d’or, tenant dans ses pattes un sapin arraché de sinople; b. parti d’argent et de gueules, à un homme, habillé de l’un en l’autre, posé sur un tertre de sinople et tenant un bâton de commandement d’or en pal; au 2, fascé d’argent et de gueules.) et de sa grand-mère paternelle Marie Pia von Pastor, Freifrau von Camperfelden, née en 1892 : (Coupé: au 1, d’or à l’aigle éployée de sable, becquée et languée de gueules; au 2, de gueules au trèfle de sinople.)
Milena K
22 mai 2017 @ 02:40
On peut donc en déduire que le vulgus pecum,c est à dire la populace si chére au neveu du jeune marié n avait pas sa place dans ces agapes…?
Gérard
22 mai 2017 @ 11:32
En France chacun peut porter les armoiries de sa famille au à défaut en créer ou en faire créer, à condition bien sûr de respecter les règles de l’héraldique et de ne pas prendre des armoiries qui appartiennent à quelqu’un d’autre. Louis XIV avait voulu d’ailleurs étendre le système pour des raisons fiscales mais aujourd’hui le fisc ne s’y intéresse plus (pour l’instant). Bref tous les roturiers peuvent porter des armoiries.
frambroiz 07
22 mai 2017 @ 17:38
Les communes s’en font faire .
PDV précisait que l’hôte de la soirée fêtait un anniversaire rond , donc fête partagée …J’espère que le marié a quand même régalé ses invités , à Paris !
FILOSIN
22 mai 2017 @ 16:34
Milena, c’est juste l’inverse: vulgum pecus. Bon.
Milena K
22 mai 2017 @ 20:32
Jouer les donneurs de leçons sur ce site ,c est votre raison d être ? Cela étant je reconnais mon « érreur ».
Gérard
22 mai 2017 @ 03:48
Très jolie réalisation encore que le griffon me paraisse avoir un peu trop bien mangé pour pouvoir un jour s’envoler.
Gérard
22 mai 2017 @ 03:56
Quant aux anges ils ne cautionnent pas le fait que l’union ne soit que civile, mais, ce sont des anges…
DEB
22 mai 2017 @ 11:55
Vous m’avez bien faire rire !
Bonne remarque ?!
Gérard
23 mai 2017 @ 03:07
?
Mary
22 mai 2017 @ 04:16
Plus la noblesse est petite,plus le blason semble compliqué…
Et les armes de la princesse Béatrice,la première comtesse d’ Evreux,que deviennent-elles ?
Gérard
22 mai 2017 @ 11:34
Elle les conserve bien sûr comme la duchesse de Montpensier a conservé ses armes de Dauphine.
Mary
22 mai 2017 @ 12:41
Merci Gérard,
J’ai vu aussi votre jolie réponse sur » messe en mémoire de l’infante Alice » et j’y ai répondu itou.
À bientôt le plaisir de vous lire.
Gérard
23 mai 2017 @ 03:07
?
jul
22 mai 2017 @ 05:33
Magnifique travail. Je ne savais pas que le Prince d’Arenberg était amateur mais je ne suis pas étonné que lui et ses hôtes y attachent de l’importance et apprécie le geste.
Valide si on reconnait au père du prince Michel d’Orléans le droit d’avoir enlever le lambel d’argent de ses armes et d’en attribuer de nouvelles à ses fils…
Mais le mariage a-t-il été religieux?
Et comment va faire Béatrice Pasquier de Franclieu? Utilisera-t-elle toujours le titre de Comtesse d’Evreux ?
Elle avait mis du temps à informer son beau-frère et les médias comme PdV , Hola, et Noblesse et Royautés de son divorce.
Le prétendant orléaniste aurait peut-être dû lui laisser à elle le titre, en tant que mère des enfants, pour la loyauté dont elle a toujours fait preuve envers la famille d’Orléans. Et plutôt donner un autre titre à la nouvelle épouse civile de son frère Michel.
Ou alors faire comme son père avait agi envers Marie-Thérèse de Wurtemberg.
Gérard
22 mai 2017 @ 11:37
Le comte de Paris a précisé qu’elle resterait son altesse royale la princesse Béatrice d’Orléans et que le titre de comtesse d’Évreux serait porté par la nouvelle épouse.
Licorne
22 mai 2017 @ 06:25
Je me demande pourquoi la nouvelle comtesse d’Evreux écartèle ses armes de celles de sa grand-mère paternelle..
On porte normalement les armes pleines paternelles, ou bien on écartèle ses armes de celles de son conjoint.
Gérard
22 mai 2017 @ 11:36
Cette famille a adopté ce nom composé après ce mariage et c’est pourquoi on écartèle Posch et Pastor, mais évidemment c’est un peu chargé.
Gérard
23 mai 2017 @ 11:48
Comme notre ami Dominique Charenton nous le rappelait le 26 octobre 2016 ici même la nouvelle comtesse est fille d’Erich, noble (anoblissement à Vienne le 28 janvier 1795) Posch devenu Posch Pastor par décision de l’administration du Tyrol du 5 mai 1937 par l’adjonction du nom de sa mère à celui de son père. Cet homme fut aide-de-camp du général von Choltitz mais il aida les Alliés, il empêcha la déportation d’une juive française, il fut résistant et après la guerre fut décoré de la médaille de la Résistance. Il est mort le 10 mars 1945 dans le Cher.
Il avait en particulier aidé Raoul Nordling, le célèbre consul de Suède, pour sauver par un accord les prisonniers politiques de la région parisienne. Mais son rôle dans la résistance autrichienne à Hitler remonte au moins à 1943 avec ses contacts avec Eisenhower. Les deux mariages du prince Michel ramènent à un beau-père mort jeune au milieu des tempêtes.
amaia
22 mai 2017 @ 17:04
Les armoiries transmissent par les femmes, je rigole, je rigole ! Cela c’est quand on en a pas !!!
Margaux ?
29 mai 2017 @ 10:20
Les armoiries se transmettent comme le nom de famille, donc par les femmes s’il en est besoin. ?
clementine1
22 mai 2017 @ 07:04
j’ai toujours, toujours été admirative du travail réalisé par les peintres héraldistes, de pures merveilles !
Baia
22 mai 2017 @ 07:15
Pas beau …
Gérard
22 mai 2017 @ 11:39
Le style est très XVIIè en l’espèce. Les fleurs de lis sont très réussies.
Leonor
22 mai 2017 @ 08:24
Chacun son truc, on s’amuse comme on peut.
Mais ils vivent dans quel monde, ces gens-là ?
Gérard
22 mai 2017 @ 11:45
Leonor, il y a des gens qui aiment pêcher, chasser, escalader, peindre, il y a des gens qui aiment bridger, faire du golf ou des mots croisés, jouer à la pétanque, au foot, lire ou écrire des poèmes, chanter, jouer de la guitare, cultiver son jardin, il y a des gens qui aiment l’héraldique et tout ça c’est bien légitime, on peut même tout arriver à faire au moins successivement.
J’ajoute que l’héraldique est très populaire dans bien des pays.
La France est la patrie de l’héraldique même si elle y a été travestie par la Révolution et ses suites.
jul
23 mai 2017 @ 07:14
Vous avez raison Gérard.
Kalistéa
22 mai 2017 @ 18:30
Exact Gérard, et j’ajoute qu’ils ne s’en privent pas!
Germain
22 mai 2017 @ 08:33
« un armorial orné des blasons des invités qui avant le dîner signèrent tous sous leurs armes respectives »… et si je m’appelle Josiane Boudu, je fais comment ?
Gérard
22 mai 2017 @ 11:48
Vous regardez d’abord s’il existe des armes Boudu et si vous avez un lien avec ceux qui les ont portées, sinon vous demandez à quelqu’un qui s’y connaît, amateur ou professionnel, d’en créer pour vous. C’est par exemple ce que font les anoblis en Belgique ou en Angleterre mais là il faut qu’elle soit approuvées par lettres patentes.
Gérard
22 mai 2017 @ 15:22
Il paraît que le nom de Boudu viendrait de deux racines germaniques qui évoquent un messager et un loup, on pourrait donc envisager un loup portant un parchemin ou le tenant dans sa gueule par exemple.
Le loup pourrait même être issant des ondes avec son parchemin et il aurait été alors sauvé des eaux.
Olivier d'Abington
22 mai 2017 @ 14:45
Cher Germain,
Et bien Josiane Boudu peut signer sous ses armoiries, si celle-ci s’en est fait faire (ou en a hérité de sa famille)!
Comme dit plus haut, n’importe qui a le droit de se faire faire des armoiries! Ceci n’a jamais été un signe de noblesse!
Licorne
22 mai 2017 @ 16:34
Qui vous dit que les Boudu ne portent pas d’armes?
Souhaitons seulement pour Josiane que ses armes ne soient pas « parlantes »…^^
Goélette
22 mai 2017 @ 18:33
Je me fais instatanément des armes,mon cher Germain , avec (allusion au film « Boudu sauvé des eux » afin qu’elles soient « parlantes » et je signe fièrement dessous. MDR.
AnneLise
22 mai 2017 @ 18:43
Ou vous n’êtes pas invité ce qui simplifie le problème, ou vous laissez libre cours à votre imagination et vous inventez sur le champ un blason…
Vous connaissez le film « Ridicule » ?
Cosmo
22 mai 2017 @ 09:27
Quelle simplicité !
Gérard
22 mai 2017 @ 11:50
On aurait pu faire plus en effet. Mais une fois encadré ce soit être agréable à regarder le soir au coin du feu.
Mary
22 mai 2017 @ 12:42
Cosmo,
On ne saurait mieux dire !
gone
22 mai 2017 @ 12:17
Le vrai prince Pierre d’Arenberg faux duc d’Arenberg a trouvé là un bon moyen de faire sa cour et notre cher Gérard approuve, bien qu’en même temps, comme dirait qui nous savons, il ne soit pas enthousiaste.
Il n’en reste pas moins que pour la deuxième fois le prince Michel d’Orléans épouse en dessous de sa condition et en dehors des règles de sa Maison, puisque civilement, ce à quoi son aîné ne pouvait guère s’opposer lui qui a connu cette situation pendant plusieurs années. Leur mère en aurait été quitte pour un petit pèlerinage à Lourdes si elle était encore en vie.
Avant qu’on me demande dans quel monde je vis je précise que de telles pratiques ne me dérangent pas et que mon propos ne me paraît pas déplacé sur ce blog où tant de béats pardonnent beaucoup aux princes même lorsqu’ils ne sont plus que des citoyens.
Gérard
23 mai 2017 @ 11:14
En ce qui concerne le duc d’Arenberg effectivement, comme l’écrivait le cher président Jean- Dominique Alzuyeta connu pour ses connaissances nobiliaires, son amabilité et son sens de l’humour s’ajoutant aux vertus d’un grand magistrat (Les ducs français en 1977, Centre généalogique de l’Ouest, Nantes) :
« On peut répéter pour les Arenberg ce qui a été dit pour les Croy ; famille d’antique noblesse, internationale par ses titres, ses biens, ses services, placée dans la deuxième partie du gotha, presque à l’égal des Maisons Souveraines ; depuis la décision de l’Empereur Ferdinand III en 1644, tous les Arenberg sont ducs et princes du Saint-Empire ; depuis 1825 et 1832, tous les Arenberg sont Altesses Sérénissimes (décrets de la diète germanique).
Au début du XIXe siècle, le duc et prince Pierre d’Arenberg (1790-1877) s’établit en France, épousa une Talleyrand, et fonda la branche française de la famille, représentée à l’heure actuelle [1977] par son arrière-petit-fils le duc et prince Armand, ses enfants, et son neveu.
Le 5 novembre 1827, le duc et prince Pierre fut « appelé à la Pairie au titre de duc » ; le 24 mai 1828, il fut autorisé à fonder le majorat de Duc-Pair. Tout ceci par ordonnances.
Les événements de 1830 l’empêchèrent de fonder son majorat. Mais ceci resta sans effet sur son titre ducal français, puisque la loi de 1835 le libéra de l’obligation du majorat.
Arenberg est un cas identique à Rauzan. En effet, il n’y eut jamais de lettres patentes investissant le duc Pierre. Celui-ci, en vertu des ordonnances précitées, fut un duc français non héréditaire. Le titre s’éteignit avec lui en 1877.
Son fils et ses descendants ont porté et portent normalement leurs titres de duc de création étrangère. »
Pierre-Frédérick Henri Charles Bernard William est le fils de Charles-Auguste Armand, duc d’Arenberg (1905-1967) et de Margaret Wright Bedford (1932-1977).
gone
23 mai 2017 @ 13:14
Si j’avais ignoré votre humour votre premier paragraphe comblerait cette ignorance. Voila un petit chef d’œuvre que j’apprécie !!! Sa lecture suffira-t-elle à me donner les vertus du président Alzuyeta ? Sans vos prières je n’y parviendrai pas.
Gérard
24 mai 2017 @ 15:56
Une certaine sagesse au sujet des questions dynastiques françaises m’a toujours plu chez lui, il était le seul magistrat compétent dans ce domaine, l’envoi qu’il me fit de son ouvrage me fut agréable et son humour il l’exerça surtout dans ses attendus comme premier président à Brioude pour nos querelles de clochers auvergnates.
Germain
24 mai 2017 @ 13:47
Je suis surpris dans votre citation, de l’usage que fait M. Alzuyeta de la particule, lui qui devrait en être un spécialiste.
En effet, en France (en Belgique, je ne sais pas), il m’a été appris dès mon jeune âge que la particule « de » ne se prononce pas si elle n’est pas précédé d’un titre, d’un prénom ou de M. ou Mme (exemple : les La Motte). En revanche, elle se prononce dans les cas suivant :
-si le nom ne fait qu’une syllabe (les de Pas, les de Roux etc..)
-si c’est « du » (les du Bellay, les du Pontavice)
-si c’est « des » (les des Courtils)
Ce monsieur écrit « les Croy et les Arenberg »…. ça me pique….comme dirait l’autre :-). Ce bon usage pourrait faire l’objet d’un article dans N&R ?
Gérard
25 mai 2017 @ 14:31
Il me semble que pour les familles illustres on ne dit pas la particule même si le nom n’a qu’une syllabe prononcée et c’est le cas aussi des Broglie.
Margaux ?
29 mai 2017 @ 10:19
Il y a effectivement une exception concernant les familles illustres, quelle que soit la structure du nom. Il est correct de dire « les Croÿ » (famille plus que notable) mais effectivement, on dira « les de Pas ». ?
(et merci pour l’allusion à cette dernière famille)
Alban
22 mai 2017 @ 14:33
Faisons fi des querelles dynastiques pour ne voir que la beauté de l’œuvre et le travail de l’artiste !
hermenegilde
22 mai 2017 @ 14:33
Étonnant la présence d’un « homme » dans ces armoiries??? Il me semble que cela est fort rare? Est-ce quelque chose de typique des familles de l’est de l’Europe? Des armoiries récentes?
Gérard
23 mai 2017 @ 11:17
Les hommes ou les femmes représentés en entier surtout ne sont pas très fréquents en particulier dans l’héraldique françaises mais on les trouve assez souvent dans l’héraldique germanique ou italienne par exemple.
Olivier d'Abington
22 mai 2017 @ 14:46
Personnellement, je préfère les oeuvres de Laurent Granier…
Que l’on peut trouver sur son site ici:
http://www.laurentgranier.com/?lang=fr
Caroline
22 mai 2017 @ 20:52
Olivier d’Abington,
Ce grand blason me parait pompeux, c’est pourquoi je préfère les oeuvres de Laurent Granier plus ‘ classe ‘ !
Merci pour votre lien !
Germain
24 mai 2017 @ 13:49
Un petit coup de pub ne fait jamais de mal :-)
Oscar
23 mai 2017 @ 00:23
Mon Dieu ! Que de tralala… espérons qu’après pareille démonstration héraldique en cette année 2017… les nouveaux mariés ne manqueront pas de faire graver leurs armoiries sur un papier à en-tête digne de ce nom ! Et chez un vrai graveur ! Comme Benneton, boulevard Malesherbes, à Paris 8e… par exemple.
JAusten
23 mai 2017 @ 09:12
c’est joli, mais je trouve pompeux d’en mettre autant. Il n’y a pas de simplification possible dans cette imagerie ?
Gérard
23 mai 2017 @ 13:14
On pourrait se contenter pour la comtesse des armes des Posch et on pourrait ne pas mettre le manteau ni les anges et ne garder que les deux écus sous la couronne.
Gérard
23 mai 2017 @ 13:35
Voir dans le site de la Couronne le travail de Matthias Beaufort :http://www.la-couronne.org/heraldique/armes-de-s-a-r-madame-comtesse-devreux/.
cyril-83
26 mai 2017 @ 08:02
Les armes de la comtesse d’Évreux ne sont pas écartelées sur le dessin de Matthias Beaufort, tandis qu’elles le sont sur celui commandé par le prince d’Arenberg… Quelles sont les bonnes ?
Gérard
27 mai 2017 @ 00:17
Je suppose que le prince Pierre avait consulté les mariés avant mais je n’en suis pas sûr.
Margaux ?
29 mai 2017 @ 10:28
Mathias Beaufort est loin de faire autorité en héraldique.
Ses compétences héraldiques sont parfois discutables.
Quant à ses dessins, ils sont bien mais largement réalisés avec des éléments vectorisés, tels que ceux que l’on retrouve sur Wikipédia (pas forcément les mêmes mais pas loin).
Il est préférable de se référer aux travaux de M. de Keranrouë ou mieux encore, ceux de M. Granier. ?
Alinéas
23 mai 2017 @ 18:26
Très jolie réalisation.!