Un hêtre remarquable de 40 mètres de haut planté en 1588 dans le parc du château d’Eu va être abattu ce mardi 7 février. Cet arbre que l’on nomme Guisard en raison du nom des constructeurs du château Henri de Guise dit Le Balafré et son épouse Catherine de Cleves fait partie intégrante de l’histoire du château d’Eu depuis des siècles puisque l’on dit que les Guise tenaient conseil sous ses ombrages, que la Grande Mademoiselle y attendait son amant Lauzun ou encore que cet arbre assista à la venue de la Reine Victoria en 1843.
Hélas une grosse fissure, sur deux mètres de haut, a été découverte le jeudi 2 février en soirée, le constat de l’office national des forêts est sans appel, face à la dangerosité qu’il représente le Guisard doit être abattu au plus vite. L’abattage de l’arbre historique, prévue ce 7 février à partir de 10 heures, sera précédé par une petite cérémonie. (Merci à Charles – Copyright photo : DR)
Gérard St-Louis
7 février 2017 @ 04:25
On se sent comme Idéfix….
Caroline
7 février 2017 @ 22:21
Gérard St-Louis,
Houhouho, nous pleurons pour chaque arbre abattu !!!
Une astérixophile et [une tintinophile]
Gérard St-Louis
8 février 2017 @ 13:33
Je me demande si cet arbre n’est pas atteint de la même maladie que la famille d’Orléans??? On parle de parasitose, de pourriture par l’intérieur et de branches qui ne cessent de casser…. en tout cas le sol pauvre n’a pas du aider de même que la coupe profonde des racines…
Sylvie-Laure
7 février 2017 @ 04:58
Un vétéran cet arbre, il était bien entretenu, et faisait la fierté du domaine. Si sa force est menacée, et qu’il porte danger, alors c’en est fini de lui. J’aime les grands arbres, solides, qui agrémentent les parcs, et les semi-forets. Celui ci laissera son histoire, et sa fin reste héroïque. Ce n’est pas une maladie qui l’emporte, mais un grand coup d’épée.
Berthold
7 février 2017 @ 06:50
Plus facile d’abattre que de trouver une solution alternative! Pour les batiment historique, jamais ça n’aurait été autorisé, mais un arbre, c’est pas grave!
J.B.
Christian
8 février 2017 @ 01:06
Il s’agit probablement d’une parasitose. Alors, quelle solution ?
Berthold
8 février 2017 @ 13:26
D’une parasitose???
C’est pas un humain un arbre!
De parasites je veux bien ?
C’est à cause d’une fissure pas d’une maladie!
J.B.
Christian
13 février 2017 @ 20:32
Le terme s’applique aussi pour les végétaux. C’est le caractère vivant de l’être qui détermine la terminaison en -ose. ☺
Damien B.
7 février 2017 @ 07:55
Je ne sais si la lézarde du Guisard est due à un agent pathogène, mais les hêtres sont – comme de nombreuses espèces – sujets à la colonisation d’insectes ravageurs au nom vaguement poétique : cochenille, puceron laineux, bombyx disparate, orchestre rouge et cicadelle du hêtre …
Toujours est-il que cet abattage nécessaire reste regrettable.
Muscate-Valeska de Lisabé
7 février 2017 @ 08:43
C’est un crime.
Il y avait sûrement une autre solution.
Pour moi,tous les arbres sont sacrés.
Cette nouvelle gâche ma journée.
Berthold
8 février 2017 @ 09:38
Ouai!!! Il y en avait même plusieurs de solutions!
J.B.
Muscate-Valeska de Lisabé
8 février 2017 @ 14:47
Bien sûr,Berthold!. ..ils ont choisi la facilité,comme dans le passé le curé de ma paroisse qui avait fait abattre un cèdre bleu centenaire et magnifique. .. »parce que ça faisait trop d’ombre au presbytère »…Chrétienne ou pas,je ne lui ai jamais pardonné. J’espère que là-haut,on lui demandera d’en répondre. ..il a quitté notre paroisse pour prendre sa retraite…un mois après le massacre!!..À croire qu’il s’était vengé sur l’arbre avant d’être déplacé. …Honteux.
Actarus
8 février 2017 @ 15:59
Ça va faire une belle flambée dans la cheminée du château, comme au Moyen-Âge ! ^^
https://www.youtube.com/watch?v=J9JYeA2G-O4
Muscate-Valeska de Lisabé
9 février 2017 @ 18:43
Vous m’échauffez,bel Actarus! ^^
celia72
7 février 2017 @ 08:49
Merci Charles. Je pense que vous serez présent lors de la cérémonie. Chez nous, un châtaîgnier du même âge a été abattu par le paysan possédant le champ. Il était mort depuis quelques années mais son squelette était une merveille reconnaissable entre toutes. Mon grand’père l’avait toujours connu et il était « notre » paysage. C’est toujours une douleur pour moi de ne plus le voir. Un arbre peut être un ami plus proche que certains. Bonne journée à tous.
Marie-Françoise
7 février 2017 @ 09:00
On aurait pu combler la fissure et poser des renforts comme je l’ais déjà vu faire sur des arbres classé « exceptionnel » plutôt que de sacrifier cette merveille de la nature !
framboiz 07
7 février 2017 @ 22:09
Enervant et on nous prévient la veille, que faire ?
Je me permets de vous signaler les faux de Verzy, tortillards , dans la Marne, en plein vignoble, jolie promenade , très originale ! Faites-là, déjà , sur Wiki , ça vous étonnera, je n’en dis pas plus …Historique , biologique et…Viticole !
Muscate-Valeska de Lisabé
9 février 2017 @ 18:47
Je connais bien,ma Mie Framboiz…des branches tortueuses,c’est superbe! ♡♡♡
Christian
8 février 2017 @ 01:10
S’il s’agit d’une parasitose, l’arbre était condamné à s’émietter et il y avait un risque important de chutes de grosses branches. Dans ce cas, c’est mieux d’abattre même si c’est triste.
Berthold
8 février 2017 @ 09:41
Entre autre Marie-Françoise.
Mais bon…
J.B.
Baboula
7 février 2017 @ 09:10
C’est extrêmement triste,est-ce inéluctable ?Je sais qu’il y a des arbres qui vivent après avoir été cerclés pour éviter qu’ils se fendent .C’est arbre un mais aussi un être qui vit et a été témoin de tant de choses .Le parc va changer d’aspect.
Christian
13 février 2017 @ 20:34
Le cerclage est utile contre la fendaison. Là, il semble que l’arbre était en passe de s’émietter.
Ghislaine
7 février 2017 @ 09:50
Quel dommage car les hêtres se font de plus en plus rares , mis à part la Hêtraie d’Iraty (64) dernier vestige d’une forêt originelle , la plus grande d’Europe – 17500 hectares il n’existe plus de grande forêt de hêtres – ce spécimen est remarquable .
Annmaule
8 février 2017 @ 07:40
Chere ghislaine
La hetraie d iraty ,la plus grande d europe et la, je vous suis….serait fi nalement une foret plantee dans des temps tres anciens par des populations de pasteurs qui ont laisses leurs traces a travers tombes ou cromlechs aujourd hui repertories..
Mais cela n enleve rien a la beaute de ces arbres et de ces paysages.
Tres bonne journee.
Charles
7 février 2017 @ 10:20
Avec l’abattage du Guisard, c’est une page de l’histoire du château d’Eu qui se tourne aujourd’hui. La défunte Comtesse de Paris aimait évoquer l’histoire extraordinaire de cet arbre qui fut témoin de sa jeunesse et de tant de faits historiques. Une rondelle prélevée sur l’arbre jumeau du Guisard tombé lors d’une tempête en 1977 permis de dater ces deux arbres avec certitude par le centre technique du bois. La Princesse s’était réjoui des conclusions des experts qui confirmait ainsi la tradition familiale quant à l’âge du fameux Guisard.
Caroline
7 février 2017 @ 22:26
Charles,
Espérons qu’on installe une plaque-souvenir de l’arbre historique au moment de la plantation d’un bel arbre ‘ Le Guisard bis ‘ au chateau d’Eu !
Danielle
7 février 2017 @ 10:28
Un bel arbre, dommage qu’il soit obligatoire de l’abattre.
patricio
7 février 2017 @ 11:30
Quel dommage !!!
mais si c’est une question de sécurité, je comprends même si je trouve cela triste.
amitiés
patricio
Gibbs ?
7 février 2017 @ 11:37
Compte tenu de la proximité du château, il me semble que la décision est sage.
cisca1
7 février 2017 @ 12:09
Quelle tristesse ! Va-t-on replanter un autre arbre de la meme espèce ?
Erato
7 février 2017 @ 12:58
Quel dommage, même si on comprend les raisons.Comme si un témoin de notre histoire disparaissait.
CAROLINE VM
7 février 2017 @ 14:55
Dommage , c’est un si beau spécimen …mais c’est ainsi .
Nul doute qu’un autre soit replanté aussitôt…
AnneLise
7 février 2017 @ 14:58
Quel dommage, j’ai eu la chance de le voir à Eu, et de le photographier.
Il m’en restera donc le souvenir.
Peut-être pourra-t-on garder son bois.
plume
7 février 2017 @ 16:49
C’est bien dommage mais la sécurité passe avant tout.
ciboulette
7 février 2017 @ 19:32
C’est triste d ‘ assister à la mort d’un si bel arbre , chargé de tant de souvenirs , mais le danger est bien réel , surtout avec les tempêtes que nous avons essuyées ces dernières années . Bien dommage !
Caroline
7 février 2017 @ 20:38
C’ est une pure coincidence que c’est arrivé hier avec l’arbre de neuf mètres de haut déraciné dans le jardin de ma fille! Il vacillait dangereusement depuis un certain temps et il s’est avéré que l’arbre était rongé par des parasites. C’était heureusement un arbre planté depuis une dizaine d’années.
C’est très dommage pour cet arbre historique plusieurs fois centenaire! Quel genre de cérémonie a-t-on pu organiser? Pas avec le chien Idéfix, le compagnon d’Obélix contre l’abattage des arbres ?
Charles
8 février 2017 @ 10:16
Caroline
Avant son abattage, le Maire de la ville d’Eu et de nombreux Eudois ont souhaité se réunir afin de rendre hommage à cet arbre illustre qui faisait partie intégrante de la vie locale depuis plus de quatre siècles. Une petite cérémonie avec remise de gerbes fut même organisée.
Baia
8 février 2017 @ 13:45
Mais non ! Une cérémonie avec remise de gerbes ??? Tout de même, là je suis sidérée …
Caroline
8 février 2017 @ 21:48
Charles et Marie1,
Merci pour vos explications complémentaires!
Laurent F
9 février 2017 @ 08:57
Remise de gerbe à qui ? à l’arbre ? c’est d’un ridicule, comment employer efficacement les deniers publics !
Muscate-Valeska de Lisabé
9 février 2017 @ 18:45
Oh que oui,Laurent…et même ridiculement hypocrite…dingue!
Gérard
11 février 2017 @ 16:33
Une gerbe tous les 400 ans ne devrait trop affecter le budget communal.
Henri III
7 février 2017 @ 21:31
Un arbre planté certainement pour préparer l’arrivée sur le trône des Guise… ;)
Hélas, cet arbre planté fut l’annonciateur qu’un autre « être » allait s’en aller: Henri de Guise bien entendu.
Hommage donc à cette année 1588 qui changea le destin tragique qui attendait la France sans un coup de génie un 23 décembre 1588.
Leonor
8 février 2017 @ 00:14
Je comprends ceux qui voudraient sauver cet arbre.
J’aime les plantes, les arbres.
Oui, ils doivent être respectés , entretenus et soignés autant que possible.
Mais ce sont des organismes vivants, donc mortels.
Et il arrive qu’il n’y ait plus rien à faire pour eux.
Les laisser alors en place, dans un endroit public, serait irresponsable.
On a maintenant des méthodes et des professionnels très performants pour établir un diagnostic détaillé de l’état d’un arbre.
Les campagnes d’inspection et donc de prévention en la matière se sont avec raison multipliées depuis les grandes tempêtes de fin décembre 1999 , et des catastrophes comme celle du parc de Pourtalès à Strasbourg en juillet 2001 ( 13 morts ).
J’adore les arbres, presque au sens païen du terme.
Mais quand leur état les rend dangereux, la décision de les abattre s’impose.
J’ai dû un jour , en situation professionnelle, prendre cette décision, concernant des centaines d’arbres de l' »espace public » . Un crève-coeur. A divers égards .
Mais, être responsable, c’est ça. C’est prendre sur soi.
Olivier d'Abington
8 février 2017 @ 01:05
C’est fou la facilité que les gens ont à tronçonner dès qu’il y a un souci au niveau des plantes…
Il est évident qu’une alternative était possible… Il y a toujours une alternative…
C’est un peu le syndrome « il a la rage » (il est dangereux), sans vraiment chercher à résoudre le problème… On élimine…
Très triste d’un point de vue nature, comme du point de vue historique…
Berthold
8 février 2017 @ 18:18
Bien de votre avis.
J.B.
Baia
9 février 2017 @ 14:34
Alternative ? Quelle alternative ?
J’imagine que Jean d’Orléans, en grand sylviculteur qu’il est, a du donner son avis et à du proposer différentes solutions non ?
aggie
8 février 2017 @ 09:32
C’est triste mais ainsi va la vie des arbres comme celle des humains, on naît et puis, un jour, on meurt
Marie1
8 février 2017 @ 10:34
Suivant France info :
« Depuis plusieurs années, un champignon le ronge de l’intérieur. Jusque là rien de grave. Mais le 2 février dernier, des observateurs ont remarqué que son tronc se fissurait : les 35 mètres de haut du Guisard ne devraient pas tarder à s’effondrer.
Trop dangereux pour le maire d’Eu, qui a décidé de prendre les devants et de le faire abattre. Mais c’est la mort dans l’âme qu’il a dû opter pour cette solution. L’abattage commence ce mardi et devrait se poursuivre jusqu’à jeudi. Une cérémonie d’hommage était organisée ce matin en présence de nombreux Eudois et Eudoises. Une gerbe a même été déposée au pied du chêne.
La municipalité envisage la construction d’un mémorial à l’emplacement qui a vu le Guisard prospérer pendant 432 ans. Des morceaux de l’arbre pourraient également être distribués à la population »
Triste mais nécessaire.
j21
8 février 2017 @ 14:02
Encore un politique obnubilé par le principe de précaution!
Leonor
9 février 2017 @ 19:00
Il se trouve quand même que, si le politique n’applique pas ce principe, il se retrouve au tribunal.
J’ai eu l’occasion de discuter de ça un jour avec un Président de Tribunal Administratif …
Mélusine
8 février 2017 @ 15:34
S’il n’existait réellement aucune solution pour sauver cet arbre multicentenaire, il est au moins possible d’en prélever des boutures et de replanter ensuite les plus fortes au même emplacement, afin que « ses bébés » lui survivent.
J’ai fait cela dans la Sarthe, il y a quatre ans, avec un très grand et vieux lilas blanc qu’une tempête avait mis à terre, alors qu’il était couvert de ses fleurs délicieusement parfumées. Il n’avait jamais eu une floraison aussi abondante, c’était spectaculaire ! Depuis, la bouture la plus forte a prospéré et le très jeune lilas mesure déjà environ deux mètres de hauteur, mais il n’a pas encore fleuri. Peut-être au printemps prochain, il faudra que j’aille voir ça.
Christian
13 février 2017 @ 20:37
C’est vrai que ça aurait pu se faire. A moins que tout soit trop « pourri » pour y prélever de quoi bouturer.
Mary
8 février 2017 @ 17:42
Pauvre arbre !
Signé : Idéfix
bianca
8 février 2017 @ 18:22
Je peux comprendre que supprimer un arbre fasse de la peine et c’est une bonne initiative d’organiser une cérémonie pour lui rendre hommage…432ans ce n’est pas rien !!!
AnnieDurThé
8 février 2017 @ 18:58
Que c’est triste de voir mourir ce « Guisard » !!! je suis moi-même une « guisarde », lol (habitante dans la petite ville de Guise en Picardie, aux confins de la Thiérache. Je connaissais cet arbre, j’étaisi émerveillée de savoir qu’il était le témoin de toutes ces générations…. et le suis encore plus aujourd’hui, émue, de savoir que ces jours-ci on assistait à sa fin !
Leonor
9 février 2017 @ 19:02
On ne peut pas remplacer quelqu’un qui meurt. Et un arbre, c’est quelqu’un.
Mais on doit replanter.
Replanter pour nos enfants et nos petits-enfants.
Christian
13 février 2017 @ 20:38
Il faudrait effectivement replanter quelque chose, pour la continuité.
Remise
9 mars 2017 @ 14:47
Dommage qu’il ne puisse pas être préservé, n’y avait-il pas possibilité de le replanter ailleurs?