Vendredi dernier 6 avril 2018, le Saint Père a reçu en audience privée, dans sa bibliothèque du Vatican, Henryane de Chaponay et ses proches. Agée de 94 ans et descendante du roi Louis-Philippe, des rois des Belges et de Bavière, Madame de Chaponay n’a cessé de consacrer sa vie à lutter contre les inégalités et pour la décolonisation.
Celle que l’on surnomme « La comtesse rouge » a notamment fondé le CEDAL : Centre d’Etude du Développement en Amérique Latine. Très chaleureusement honorée et remerciée par le Pape François pour son action, Madame de Chaponay a offert au Saint Père la relique de Saint Henri II (973-1024), empereur du Saint Empire romain germanique, couronné par le pape Benoît VIII en 1014, il fut canonisé en 1146 et on le fête le 13 juillet.
Présent parmi les proches d’Henryane de Chaponay, l’expert Xavier Dufestel a remis au Pape la relique et les documents historiques l’authentifiant, ce dernier l’ayant retrouvée lors d’un inventaire des archives de la duchesse de Vendôme, née princesse Henriette de Belgique et grand-mère de Madame de Chaponay. (Merci à Laurent)
Une réception fut ensuite donnée à la villa Bonaparte par l’Ambassadeur de France près le Saint Siège, M. Zeller.
Jean Pierre
11 avril 2018 @ 08:07
Une nièce de l’ami Bourbon Siciles d’Actarus.
Le rôle des parents cette dame dans la scandaleuse « affaire » de l’exil de Mohamed V est bien décrit par Jean Lacouture dans sa biographie de François Mauriac. Ils ont fait partie de ceux qui sauvèrent l’honneur de la France à ce moment là.
monica
15 avril 2018 @ 16:32
Arrière petite fille de Sophie de Wittelsbach
Silvîa
11 avril 2018 @ 08:09
Une femme au grand coeur
Bon mercredi
Actarus
11 avril 2018 @ 08:29
On ne reprochera pas à Philippe Zeller d’avoir fait du zèle. ;-)
De quelle relique s’agit-il et comment se fait-il que la relique d’un saint du XIe siècle soit en possession de particuliers (même à particule) ?
Kalistéa
11 avril 2018 @ 15:32
c’est que les reliques ce fut très cher jadis , seuls de riches particuliers pouvaient se les offrir .Ils les donnaient généralement à des églises ou des pèlerinages (pour le bien de tous car ces reliques étaient supposées apporter une guérison) mais certaines des familles les ont conservées .
Margaux
12 avril 2018 @ 15:27
Les riches familles, possédant ses reliques (achetées), les confiaient aux églises, pèlerinages, etc. Elles en demeuraient propriétaires et dans le cas de pertes ou de vol, les propriétaires faisaient tout un foin, pouvant aller jusqu’à l’expédition armée. En tout cas, c’est ainsi qu’à partir du XVIIIème siècle et tout au long des deux suivants, des reliques réapparurent régulièrement, entre les mains de particuliers, héritiers de ces familles ; et pour les sauver de ventes privées (enchères, brocantes, etc), donc de la perte sûre et certaine, l’Eglise s’est livrée à une vaste spéculation, mâtinée de chantages et pressions. Ce fut bénéfique car les curés en ont récupéré une large partie ; une autre part est entre les mains des protestants ; enfin l’infime restant est toujours possédé par des particuliers qui les ressortent de temps en temps, soit pour les montrer, soit pour les vendre, soit pour les offrir à l’Eglise (comme c’est ici le cas).
Valerielabelle?
11 avril 2018 @ 08:54
Henryane, quel beau prénom que je découvre.
Quelle grande dame que je découvre également.
Quel beau cadeau.
Belle rencontre !
Kalistéa
11 avril 2018 @ 09:33
Quel beau prénom peu usité! (formé probablement des deux prénoms de ses parents , ou de ses parrain-marraine ) .je préfère cela à Suellen ou à Meghan quand on est FRançaise !
Suzanne
11 avril 2018 @ 11:26
Tellement d’accord avec vous Kalistéa !
Lorenz
11 avril 2018 @ 10:45
Bien sûr, elle n’est pas responsable des horreurs coloniales de ses familles d’origine (Belgique et Orléans), mais peut-être en a-t-elle hérité des fruits matériels?
Je ne connais pas bien le personnage, mais « comtesse rouge » doit sûrement signifier qu’elle a renoncé à tout héritage et n’a vécu que de son salaire.
Damien B.
11 avril 2018 @ 11:33
Lorenz, comme je viens de l’écrire, Henryane de Chaponay ne descend que du roi Léopold Ier et n’a donc évidemment pas hérité de Léopold II le roi colonisateur lequel n’était que son arrière-grand-oncle …
Quant aux Orléans, leur fortune était déjà très solide avant que Louis-Philippe ne devienne roi des Français.
Philibert
12 avril 2018 @ 19:58
Ce qu’écrit notre érudit Damien est parfaitement exact.
Pour mieux situer la princesse Henriette à ceux qui ne sont pas familiers de la généalogie de la famille royale belge, je dirai qu’elle est la sœur du roi Albert Ier (1875-1934).
Gérard
11 avril 2018 @ 11:43
Si le roi Louis-Philippe a poursuivi la conquête de Charles X en Algérie, poursuivie après lui par Napoléon III et confortée par la république, il faut naturellement se placer dans le contexte du temps car l’horreur coloniale n’apparaissait à personne pratiquement à l’époque considérée. Il était toujours question pour les Français d’oeuvre de pacification et de civilisation.
On a évoqué la corruption de certains ministres de Charles X et une enquête a été ouverte à propos des richesses non pas de l’Algérie car elles étaient faibles mais du dey d’Alger, il semblerait à certains historiens en définitive que Louis-Philippe ait bénéficié du trésor d’Alger mais ceci n’a pu servir véritablement car les biens des Orléans ont été confisqués par Louis-Napoléon et sont entrés dans le trésor de
l’État.
Gérard
11 avril 2018 @ 17:46
Ce n’est pas elle qui a demandé à être appelée comtesse rouge mais je ne suis pas certain qu’elle ait reçu des salaires. Quoiqu’il en soit on a connu beaucoup de rouges fort riches ou fort enrichis même si certains ont mal fini.
Philibert
12 avril 2018 @ 20:01
C’est vrai que je me demande à quel titre elle aurait perçu un salaire, et de qui…
Elle a dû vivre de ses rentes, tout simplement, comme c’était habituel à l’époque pour la haute aristocratie.
Laurent
11 avril 2018 @ 17:13
J’en doute
Laure-Marie Sabre
11 avril 2018 @ 19:19
Les Chaponay se sont installés au Maroc où ils ont vécu très simplement. Son frère unique était engagé dans la Résistance et est mort pendant la Deuxième Guerre mondiale. Elle-même a milité pour la fin du Protectorat et les droits des Marocains. Elle est venue inaugurer une exposition sur sa famille à la Bibliothèque Natonale de Rabat en 2014 : une femme impressionnante.
Damien B.
11 avril 2018 @ 11:05
Juste une rectification : Henryane de Chaponay descend d’un seul roi des Belges : Léopold Ier.
Edwige
11 avril 2018 @ 12:53
Et Léopold II me semble-t-il. La princesse Henriette étant sa fille.
Edwige
11 avril 2018 @ 13:50
Non, je me trompe: c’était sa nièce !
James
11 avril 2018 @ 14:07
C’est vrai !
Mais le pluriel de « rois » est ici employé pour les rois de deux pays : rois des Belges et de Bavière.
Donc le pluriel se justifie parfaitement même si Madame de Chaponay descend du 1er roi des Belges, Léopold Ier.
Gibbs
11 avril 2018 @ 11:10
Histoires ordinaires.fr
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0ahUKEwiGuNWf_bHaAhVNsBQKHcHgDSYQFggnMAA&url=https%3A%2F%2Fwww.histoiresordinaires.fr%2FHenryane-de-Chaponay-une-altermondialiste-royale_a1057.html&usg=AOvVaw00S-TCQARgHV9qE34ULZoh
antonia
12 avril 2018 @ 07:41
merci Gibbs, tres attachante personalite.
Olivier d'Abington
12 avril 2018 @ 10:40
Merci chère Gibbs pour ce lien passionnant!
Cette femme résume à elle seule tout ce que représente la vraie noblesse: naissance, âme, coeur!
Gibbs
12 avril 2018 @ 13:03
C’est aussi ce que j’ai ressenti.
Merci à vous deux.
Trianon
11 avril 2018 @ 11:41
la Comtesse Rouge…bien trouvé en effet.!
Leonor
11 avril 2018 @ 13:12
Moi, je trouve que le blanc, c’est salissant.
Comme ça, à première vue.
Mais je n’ai pas encore lu l’article. Je l’aime bien, le nommé François. Je l’aime même carrément beaucoup.
Gérard St-Louis
11 avril 2018 @ 14:14
J’ai eu l’honneur de dîner avec elle, il y a quelques années à Paris avec une amie canadienne. Elle habite un appartement au RDC d’une cour intérieure dont l’immeuble a été construit avant la fondation de Québec, ce qui m’avait impressionné. Il y a avait des livres partout. La « comtesse rouge » est une femme qui est dans le moment présent et qui s’intéresse à tout. Le passé n’est pas « sa tasse de thé » comme disent les anglais. Au cour du même voyage, j’ai eu l’occasion de visiter le château d’Eu où elle passa une partie de son enfance.
COLETTE C.
11 avril 2018 @ 14:21
J’aimerais connaître ses ascendants .
aggie
11 avril 2018 @ 14:58
Henryanne de Chaponay serait née le 8 mai 1926 auquel cas elle aura 92 ans prochainement et non 94
Gibbs
12 avril 2018 @ 13:04
Le lien que j’ai posté date de 2013 et précise qu’elle a 89 ans soit 94 en 2018.
Ludovina
11 avril 2018 @ 15:33
Elle aura 94 ans le 01 mai prochain.
Gibbs
12 avril 2018 @ 13:04
Merci Ludovina.
Alinéas
11 avril 2018 @ 15:55
C’est une grande dame au grand cœur que nous découvrons..!
Gérard
11 avril 2018 @ 17:43
La Croix écrit sous la plume de son correspondant romain Nicolas Senèze : « Le pape François a reçu vendredi 6 avril la comtesse Henryanne de Chaponay, figure de l’altermondialisme.
Le pape François rendu un chaleureux hommage, vendredi 6 avril, à la Française Henryanne de Chaponnay, fondatrice du Centre d’étude du développement en Amérique latine (Cédal) et grande figure de l’altermondialisme dont il a salué « l’engagement au service de la paix, de la défense des droits humains, de la protection de notre terre et du soutien à l’émergence d’une société plus humaine et fraternelle ».
Fille du marquis Antoine de Chaponay et de la princesse Geneviève d’Orléans, cousine du comte de Paris mais aussi du roi des Belges et liée à nombre de familles royales européennes, Henryanne de Chaponay, 93 ans, est surtout une grande figure de l’altermondialisme.
Engagée dans la Résistance à 19 ans, et active militante, avec ses parents, de la lutte pour l’indépendance du Maroc, elle a dédié sa vie à la lutte contre les inégalités et à la promotion du dialogue, notamment en Amérique latine où les services secrets de la dictature brésilienne l’avaient surnommée la « comtesse rouge ».
Proche de Patrick Viveret, Edgar Morin ou encore Stéphane Hessel, elle a aussi contribué au lancement du Forum social mondial de Porte Alegre.
« Votre inlassable créativité a porté des fruits à travers Dialogues en humanité, dont les rencontres visent à recentrer les politiques sur l’humanité pour construire une citoyenneté qui protège notre “maison commune” », a relevé le pape dans son discours, expliquant qu’« il convient de susciter un art de vivre ensemble simple, bienveillant, fraternel, ainsi que d’éduquer à la culture du respect et de la rencontre, seule capable de construire un avenir à la hauteur de l’idéal de l’homme ».
« Par l’encyclique Laudato si’, par différents messages, en convoquant le prochain Synode des évêques sur l’Amazonie, mon souhait est que notre histoire humaine puisse se convertir en un déploiement de libération, de croissance, de salut et d’amour », a ajouté François. »
Gérard
11 avril 2018 @ 17:48
Le salut du pape :
https://w2.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2018/april/documents/papa-francesco_20180406_signora-de-chaponay.html
Calou
11 avril 2018 @ 18:15
Elle est restée célibataire, et son unique frère est mort pour la France en 1943 dans le golfe de Mexique, au large de la Nouvelle – Orléans. Elle aura toutefois su consacrer sa vie à de grandes causes, une femme de conviction. Sa famille la plus proche, ce sont des cousins Bourbon-Siciles, descendant du prince Philippe de B.-S., époux de Louise de Vendôme – Orléans, soeur de sa mère, Geneviève, marquise Antoine de Chaponay.
framboiz 07
11 avril 2018 @ 22:33
Voilà une personne à interviewer , Régine …
Quant à la relique, il y a , à Reims, une basilique -Sainte Clotilde -créée pour les 1400 ans du baptême de Clovis- qui a les reliques du pays, dommage que celle -ci soit partie au Vatican ,où le Pape n’en manque pas …
« Comtesse rouge » , elle me fait penser à la « Duchesse rouge » ,qui luttait contre Juan Carlos …
HRC
12 avril 2018 @ 15:56
diable, il me semble que c’était contre Franco ! elle avait cette réputation avant 1975 !
Gérard
13 avril 2018 @ 20:14
Oui je ne vois pas pourquoi elle aurait lutté contre le roi.
framboiz 07
13 avril 2018 @ 23:27
Oui, mais elle se méfiait de Juan Carlos, qui était auprès de Franco …
Gérard
14 avril 2018 @ 10:47
Tout le monde s’est méfié quelques semaines de JC et il a vite rassuré tout le monde.
Clément II
15 avril 2018 @ 13:42
Quelques semaines ? Il a toujours suscité de la méfiance, tout au long de son règne et à juste titre.
Philibert
12 avril 2018 @ 20:09
Il a aussi existé l’archiduchesse rouge, dont un grand-père était Léopold II de Belgique et l’autre était l’empereur François-Joseph d’Autriche.
Cette archiduchesse rouge ne faisant pas les choses à moitié, elle est même devenue députée communiste. Heureusement que ses deux grands-pères étaient déjà décédés à ce moment-là : ils en seraient morts d’apoplexie…
Clément II
15 avril 2018 @ 14:23
Il s’agit d’Elisabeth-Marie d’Autriche, l’unique enfant de Rodolphe d’Autriche (Mayerling) et Stéphanie de Belgique.
Je ne voudrais surtout pas vexer vos convictions issues des romans et films de Sissi mais il convient que vous sachiez que l’empereur François-Joseph aimait beaucoup sa petite-fille, au point de lui céder bien des caprices comme le droit d’épouser Otto de Windisch-Graetz, un prince mais de rang inférieur, cependant que les arrangeurs matrimoniaux la destinaient à son cousin, le prince héritier Albert de Belgique. Le vieil empereur versera une dot puis une rente dont les montants étaient impressionnants, et surtout il lui conservera son rang au sein de la maison impériale, en contradiction avec les lois de celle-ci.
Otto et Elisabeth-Marie font vite ménage à part, avec des relations adultérines bien consommées de part et d’autre. La princesse blessera une des maîtresse du prince, d’un coup de revolver…
Le couple se sépare de biens et de corps le 26 mars 1924, mais il ne divorcera qu’en février 1948, empêché de le faire jusqu’alors pour des motifs législatifs et politiques. Elisabeth-Marie épousera alors Léopold Petznek, un professeur et politicien social-démocrate rencontré courant 1919. Léopold deviendra député en 1921 puis en 1929, Elisabeth-Marie s’installera avec lui dans une petite villa du quartier de Hütteldorf, à Vienne.
Une fois encore, au risque de contredire vos convictions, Elisabeth-Marie ne fut jamais députée sociale-démocrate, encore moins communiste. Cependant, elle soutint le parti social-démocrate autrichien, auquel appartenait aussi Petznek ; ce qui lui vaut une procédure de mise sous curatelle, initiée par Otto et son fils aîné, François-Joseph – lequel se ravisera ensuite, entraînant l’annulation de la démarche mais aussi une brouille définitive entre mère et enfants.
La princesse Stéphanie de Belgique, la fille de Léopold II et la mère d’Elisabeth-Marie apporta son appui à Otto. Il faut savoir sur ce point que la mère et la fille étaient brouillées de longue date, Elisabeth-Marie reprochant à Stéphanie les conditions dans lesquelles le drame de Mayerling s’est noué. Pour Stéphanie, Elisabeth-Marie était folle.
Léopold Petznek mourut en 1956, d’une crise cardiaque. Après cela, Elisabeth-Marie (qui se déplaçait en fauteuil roulant) se consacrera à l’élevage de bergers allemands, sur le domaine de Hütteldorf. Elle décédera le 16 mars 1963 à l’âge de 80 ans. Les deux enfants survivants n’assisteront pas à ses obsèques et ne pourront pénétrer dans le domicile de leur mère que plusieurs années après le décès, à la faveur de la décision d’un juge – cassant une partie du testament laissé par Elisabeth-Marie – et en présence des forces de l’ordre. La famille Windisch-Graetz ne récupérera aucun rien, se contentant de contresigner l’inventaire des biens qui ont ensuite été dispersés.
Pour bien comprendre la personnalité d’Elisabeth-Marie de Habsbourg-Lorraine, il convient de savoir qu’elle a souhaité reposer dans une tombe anonyme dans le cimetière de Hütteldorf ; même si cette tombe est aujourd’hui répertoriée, elle ne comporte aucune inscription, comme l’a voulu l’archiduchesse. La mairie de Vienne et quelques particuliers viennent la fleurir.
De même, il est utile de savoir qu’elle a souhaité que ses chiens soient euthanasiés après son décès, ne concevant pour eux d’autre maître qu’elle. Cette volonté fut également respectée.
Au final, c’était une femme hautaine et assez désagréable, dont le souvenir au sein des familles Habsbourg-Lorraine, Windisch-Graetz et leurs descendances demeure toujours explosif.
Clément II
15 avril 2018 @ 14:24
Ceci dit, il n’y a aucun lien commun entre les rouges respectifs d’Elisabeth-Marie de H-L et d’Henryane de Chaponay, pas plus qu’avec celui de la nièce de Franco.
Kalistéa
13 avril 2018 @ 08:53
Framboise , et peut-être aussi à « la nièce rouge » qui , fille d’une sœur très aimée de Franco , luttait contre son oncle à Barcelone .Elle fit de la prison malgré l’affection du général pour sa sœur restée veuve tôt .
Caroline
11 avril 2018 @ 23:16
Gibbs,
Merci pour votre lien intéressant ! Sa famille s’éteindra-t-elle avec elle car son frère est décédé jeune sans descendance ?
Guy Coquille
12 avril 2018 @ 07:59
Le pape Bergoglio montre bien par cette réception quels sont les gens qu’il aime. Henryane de Chaponay est agnostique (elle le déclare très franchement au micro) MAIS elle est tiers-mondiste, féministe, favorable aux migrations, et enfin elle ne perd pas une occasion de souligner la culpabilité de l’Europe. Tout ceci compense largement cela. Bref, comme le disait François Mauriac à propos de Pie X: « ce saint n’est pas de ma paroisse ». Cette vieille dame non plus d’ailleurs, fût-elle même la fille cachée de Henri V!
Gérard
13 avril 2018 @ 21:02
Je ne pense pas que Madame de Chaponay soit favorable aux migrations qui déracinent les individus, séparent les familles et appauvrissent les pays d’origine, mais elle est sûrement favorable aux migrants comme tout chrétien doit l’être puisque les migrants sont des étrangers, des personnes souvent en difficulté et peu considérées. Ce qui ne signifie pas non plus que l’on puisse accueillir toute la misère du monde et spécialement que l’on puisse accueillir des criminels en puissance.
La phrase de Mauriac faisait référence à la condamnation par Saint Pie X du Sillon de Marc Sangnier après une longue réflexion du pape.
Gérard
13 avril 2018 @ 21:22
La foi ne se décrète pas et nous n’avons pas à nous immiscer dans ce problème interne mais Henryane a toujours rendu hommage à l’Église catholique et au Protestantisme pour leurs activités en faveur des plus déshérités notamment en Amérique latine et elle a toujours collaboré avec des organismes caritatifs catholiques.
Gérard
14 avril 2018 @ 17:52
Henryane qualifie Jésus de fils de Dieu et fils des hommes et je crois que ce n’est pas hérétique.
Gérard
14 avril 2018 @ 17:58
Henryane qualifie Jésus de fils de Dieu et de fils des hommes, cela ne me paraît pas hérétique.
Clément II
15 avril 2018 @ 14:30
C’est ici que votre inculture et votre stupidité brillent. Henryane est agnostique, ce qui ne l’empêche nullement d’aimer son prochain et de lui apporter son secours lorsque besoin se fait sentir. Elle est favorable aux migrations autant qu’aux migrants, ne vous en déplaise. Elle pense comme nombre d’autres gens, que ces flux humains favorisent les brassages culturels, historiques et ethniques ; elle dit que cela enrichit l’espèce humaine.
Vous devriez essayer.
Guy Coquille
16 avril 2018 @ 07:51
Je ne critique nullement cette dame de ne pas avoir la foi. Ce que je remarque, c’est qu’elle est reçue par le pape à cause de ses options « no border ». Sur l’analyse que vous faites de l’attitude du chrétien – et du pape actuel, je voudrais mettre en garde contre une équivoque qui me paraît criticable. Vous avez parfaitement raison de dire que l’accueil du pauvre est une exigence de la foi. Mais elle s’adresse aux personnes et non aux Etats. Venir en aide à un homme persécuté ne peut être condamné par la religion chrétienne, mais l’Etat, même chrétien, a parfaitement le droit de condamner au temporel celui qui l’aura fait, et ceux qui auront exécuté cette condamnation n’auront rien fait de mal pour autant. C’est toute la différence entre l’éthique et la politique, qui ont chacune leurs propres règles. Donc si le pape se contente de bénir ceux qui donnent à manger aux pauvres, rien à dire. En revanche, s’il se permet de montrer du doigt ceux qui « construisent des murs » ou « rejettent l’autre », je commence à froncer les sourcils. Car quand les pauvres étrangers arrivent par millions, comment doit-on appeler ce phénomène? Et quand le pape dit qu’un chrétien ne peut vouloir « conserver sa culture conforme à ses origines », là je me sens vraiment visé. Et vous aussi, cher Gérard, vous devriez l’être, puisque nous partageons la même fidélité dynastique. Car si les peuples sombrent dans un magma cosmopolite, pourquoi auraient-ils encore besoin de rois?
Muscate-Valeska de Lisabé
12 avril 2018 @ 09:21
Ça ne m’aurait pas plu,Pape,comme boulot.
mariejeanne
12 avril 2018 @ 14:09
Pourquoi, Muscate ? quels « boulots » vous plaisent ?
Muscate-Valeska de Lisabé
13 avril 2018 @ 17:38
Le mien…celui que j’exerce actuellement. ..;-)).
bernadette
12 avril 2018 @ 14:09
C’est vrai… en général il y en a peu qui sautent de joie ! lui en particulier, puisqu’il avait donné ses voix au Cardinal Ratzinger en 2005.
Valerielabelle?
12 avril 2018 @ 23:06
?
Kalistéa
13 avril 2018 @ 08:55
papesse ? A moi non plus Muscate ! D’ailleurs nous ne nous appelons pas Jeanne .
Muscate-Valeska de Lisabé
13 avril 2018 @ 17:40
On laisse la place à MarieJEANNE,alors? ;-))
Clément II
15 avril 2018 @ 14:32
Bah oui, Marie-Jeanne est faite pour cela !! ???
framboiz 07
13 avril 2018 @ 23:28
Muscate, vous êtes unique !Le meilleur boulot : retraitée !
Catoneo
12 avril 2018 @ 16:39
Quand dans l’article de La Croix, on relève les noms de Stéphane Hessel et Edgar Morin, on a tout compris.
Lutter contre le protectorat français au Maroc qui a pacifié un royaume dévasté par des combats intérieurs dévoilant la faiblesse des sultans, est une posture. Les Marocains savaient ce qu’ils devaient au maréchal Lyautey, et le sultan pouvait enfin jouir de son royaume, ce dont Hassan II ne se privera pas, qui le mettra en coupe réglée au bénéfice de sa maison.
La France est donc coupable d’avoir vaincu l’anarchie tribale meurtrière, comme en bien d’autres endroits, mais la décolonisation ouvre tellement de portes qu’on peut comprendre qu’elle s’y soit abandonnée.
Gérard
13 avril 2018 @ 20:57
Comme le comte de Paris sa cousine trouvait injuste le traitement fait à Mohamed V.
Clément II
13 avril 2018 @ 10:22
Henryane de Chaponay (avec un seul -n contrairement à la ville qui servit de berceau à la famille) est la fille d’Antoine de Chaponay et Geneviève d’Orléans ; cette dernière est elle-même la fille d’Emmanuel d’Orléans (fils de Ferdinand) et Henriette de Belgique (fille de Philippe de Belgique, comte de Flandre et lui-même fils du roi Léopold Ier).
Henryane est donc l’arrière-arrière-petite-fille du roi Léopold Ier.
Les ramifications familiale sont assez complexes ; sur les relations récentes, il convient de retenir qu’Henryane est la petite-nièce du roi des Belges Albert Ier, la nièce de Charles-Philippe d’Orléans, « duc de Nemours » et l’arrière-petite-nièce de l’impératrice (consort) Elisabeth d’Autriche.
C’est une petite cousine d’Henri d’Orléans, feu le « comte de Paris ».
COLETTE C.
13 avril 2018 @ 13:58
Merci, CLEMENT II, me voici renseignée !
Gérard
14 avril 2018 @ 17:39
On peut peut-être supprimer ces guillemets wikipédiens et tendancieux. Les titres de Nemours et Paris sont réguliers. Nemours a été confirmé par le roi de France au deuxième fils du duc d’Orléans.
Clément II
15 avril 2018 @ 15:18
Le titre de comte de Paris (sans les guillemets) est régulier en la personne de Philippe d’Orléans (1838-1894), fils de Ferdinand-Philippe d’Orléans (1810-1842) et à ce titre, petit-fils du roi Louis-Philippe qui l’a conféré. Philippe d’Orléans (1869-1926) n’a pas relevé le titre (qui aurait alors été légitime) et puisque décédé sans enfant, ne l’a pas transmis. Les suivants se le sont attribués tous seuls, hors de tout acte souverain…
Les guillemets demeureront pour celui-ci.
Par contre, je veux bien vous accorder qu’ils sont discutables à l’égard du titre de duc de Nemours, qui fut conféré par Louis-Philippe à son fils, Louis qui l’a transmis ensuite jusqu’à son arrière-petit-fils, Charles-Philippe, le dernier à en avoir fait usage. Il convient toutefois de souligner que ce titre légitime à la base, n’en était pas moins courtois en République et sans valeur réelle en l’absence (de fait) du régime politique permettant d’en exercer les prérogatives et en tirer les avantages prévus initialement. Pour certaines sources mais aussi pour la précaution élémentaire, cela justifie les guillemets lorsqu’il s’agit de parler de Charles-Philippe – ce qui ne se justifierait pas s’il était question de Louis, son arrière-grand-père. Tout reste discutable mais parfois, certains consensus doivent être adoptés et c’est ce que je fais pour ce titre.
Les seuls légitimes, en regard de leur filiation, à se titrer « ducs de Nemours » (consensus) sont les actuels Orléans-Bragance : mais nous connaissons le statut de cette branche de la maison d’Orléans et son impossibilité à user de titres français, tout légitimes soit-ils mais dont les règles de dévolution font obstacle à ce qu’ils soient portés par des princes devenus étrangers.
Gérard
13 avril 2018 @ 21:25
Coup de chapeau aussi à Xavier Dufestel pour tout le travail qu’il fait sur les archives et les souvenirs des Orléans et tout ce qu’il fait pour le château d’Eu.