Voilà une recette qui a vu le jour en raison de la rivalité entre deux favorites du roi Louis XIV. Mesdames de Maintenon et de Champvallon voulaient s’attirer exclusivement les bonnes grâces du souverain. Ce fut donc d’une certaine manière la guerre des cheffes.
Le Roi-Soleil était réputé pour être bonne fourchette. Parmi les plats qu’il affectionnait particulièrement, on trouvait des côtelettes de mouton. Madame de Maintenon les lui faisait préparer cuites sur une face, nappées à moitié de sauce béchamel et pour l’autre moitié de sauce Soubise.
Les côtelettes étaient recouvertes de chapelure avant de les mettre en papillote avec du beurre fondu et de passer le tout au four. Le plat était assez riche car elle y additionnait des champignons.
Madame de Champvallon désireuse d’épater le souverain, se lança dans une préparation en fait très simple : dorer sur les deux faces les côtelettes puis les servir sur plat avec des oignons et pommes de terre, le tout nappé de sauce.
Il semble que le roi Louis XIV s’en délecta. Cependant si Madame de Champvallon a laissé à la postérité cette recette, elle ne resta guère longtemps dans le cœur du souverain qui épousa en 1683 Madame de Maintenon. Une union qui se termina par le décès du roi en 1715.
Ingrédients (pour 2 personnes):
- 4 côtelettes d’agneau
- 500 g de pommes de terre
- 100 g d’oignons
- 20 cl de bouillon
- 80 g de beurre
- 1 gousse d’ail
- 1 branche de thym
- Sel, poivre
Préparation :
Eplucher et hacher l’oignon et la gousse d’ail. Eplucher les pommes de terre et les couper en rondelles. Prendre les côtelettes et les saisir des deux côtés dans 20 g de beurre. Les réserver. Faire fondre 20 g de beurre dans une casserole et ajouter l’oignon haché puis réserver. Prendre un plat pour le four. Faire fondre à nouveau 20 g de beurre dans une casserole. Beurrer et saupoudrer de la gousse d’ail hachée le fond du plat. Disposer l’oignon fondu dans le beurre. Déposer les côtelettes dans le plat et les assaisonner de sel, poivre et de thym émietté. Verser 10 cl du bouillon et 20g de beurre fondu. Cuire au four à couvert pendant 20 min à 240°C. Sortir la préparation du four. Disposer les pommes de terre en rondelle sur les côtelettes et assaisonner-les. Verser le reste du bouillon et encore 20 g de beurre fondu. Remettre au four sans couvercle pendant 20 min. Veiller à arroser du jus de cuisson les côtelettes pendant la cuisson.
Nicolette
3 avril 2020 @ 07:57
Le tableau reprėsente Mme de Montespan pas Mme de Maintenon.
Gilan
3 avril 2020 @ 15:23
Vous voulez parler de la côtelette rôtie ?
Jean Pierre
3 avril 2020 @ 08:25
L’agneau bouilli c’est pas trop mon truc.
Gilan
3 avril 2020 @ 15:41
C’est un ragoût avec une surcharge de beurre et des pommes de terre dessus.
Cosmo
3 avril 2020 @ 08:43
Ces côtes d’agneau semblent trop cuites pour moi, qui les aime rosées.
Mayg
4 avril 2020 @ 18:19
Pour ils sont parfaits, je préfère la cuisson à point.
Mayg
4 avril 2020 @ 18:28
* pour moi
CatherineA
3 avril 2020 @ 09:28
En temps normal je n’aime pas l’agneau mais cette photo me fait envie .
L’effet confinement sûrement.
Robespierre
3 avril 2020 @ 13:09
On pourrait faire une chronique sur le confinement et ses effets délétères, notamment sur l’appétit. On en arrive en effet à désirer des choses qu’on ne recherche pas normalement.
Gilan
3 avril 2020 @ 15:21
Doux Jésus, vous n’aimez pas l’agneau, vos confidences sont bouleversantes …
Robespierre
5 avril 2020 @ 13:20
Peut-être pas bouleversantes, mais intéressants,oui. Si d’aventure j’invite Catherine à déjeuner, je ne proposerai pas de l’agneau.
Menthe
3 avril 2020 @ 10:04
Ah oui, c’est l’ajout de champignons qui fait la richesse de la recette de Mme de Maintenon !! 😂😂
Corsica
3 avril 2020 @ 21:51
Ah non ma chère Menthe, c’était pour respecter les cinq fruits et légumes par jour ! 😄 En tout cas, pour moi, sauce béchamel et Soubise sur côtelettes de mouton, c’est carrément rédhibitoire.🤢
Pascal
3 avril 2020 @ 10:23
Je pense que j’aurais et de loin préférė les côtelettes de Mme de Champvallon et peut-être pas seulement les côtelettes…
Tous nos Bourbons prénommés Louis étaient me semble-t’il beaucoup moins frivoles qu’on ne veut le faire croire .
La faveur éphémère de la très belle Madame de Fontanges,récemment évoquée, semble en témoigner et les favorites du bien aimé n’avaient rien des hétaïres que certains imaginaient (à par peut-être cette anglaise qu’il connut sur le tard).
C’étaient sans doute le besoin d’une relation « hygiénique » et surtout d’une intimité confortable et sans protocole qui les guidaient ,d’autant plus qu’ils ne choisissaient pas plus leur épouse qu’elles ne les choisissaient .
On songe aussi aux comtesses « hygiéniques » choisie pour Francois-Joseph par sa mère puis à Catherine Schratt plus ou moins placée par l’impératrice Elisabeth pour combler ses absences .
Robespierre
3 avril 2020 @ 13:15
Mademoiselle de Fontanges aurait régné longtemps sur le coeur, et le reste, du roi, si elle n’était pas tombée opportunément malade. On pense à un bouillon de onze heures. Il était facile de soudoyer sa femme de chambre ou sa cuisinière. Après la mort de cette jeune fille aux dents longues, très exigeante question statut et argent, le roi,peut-être impressionné tomba dans les griffes de Madame de Maintenon, ou de Maintenant comme disaient les courtisans. Elle parvint à ses fins en exploitant à fond la peur de l’Enfer et le désir de salut, qui sommeillait au fond du coeur royal. Mais je suis convaincu que le poison si poison il y eut, ce fut l’oeuvre de Madame de Montespan. Elle était très active dans ce secteur et le roi fut bon prince de jeter un voile sur le dossier accablant pour son ancienne maîtresse. Elle était après tout la mère des Légitimés.
Mayg
4 avril 2020 @ 18:23
« Aux comtesses hygiéniques”? Eh…?
Pascal
5 avril 2020 @ 11:09
C’est le terme consacré par l’usage , j’ignore qui en est l’inventeur .
Ombeline
3 avril 2020 @ 11:14
J’aime la viande cuite, très cuite même, mais pour des côtelettes 40 minutes de cuisson c’est trop pour moi, et la recette est un peu trop riche.
Philippe Gain d'Enquin
3 avril 2020 @ 11:20
Dans le genre il y aurait eu un navet à la Chateauvallon, consommé, dit-on par bon nombre, enfin ce me semble. N’ayant pas la « télé », je me fie au « on dit que… »
Ludovina
3 avril 2020 @ 12:39
Je n’apprécie pas l’agneau et le meilleur oignon selon moi est celui des Cévennes.
En parlant d’oignon, voici un intermède médical dont le titre est « green onions », c’est la sonnerie de mon téléphone, qui me donne envie de « swinguer ».
https://www.youtube.com/watch?v=0oox9bJaGJ8
Ludovina
4 avril 2020 @ 09:39
Oh le lapsus révélateur : musical et non médical !
Mary
4 avril 2020 @ 13:14
Merci Ludvina,
Je ne connaissais pas…
Essayez aussi Unsquare dance sur youtube : j’adore !
Ludovina
5 avril 2020 @ 10:49
Merci Mary, je connais, le piano est un des instruments que j’affectionne, surtout pour le blues .
Cordialement.
Juliette d
3 avril 2020 @ 14:11
Ce que je préfère sur cette photo, c’est l’oignon. Cette grosse pièce de viande qui git dans une assiette ne m’attire pas du tout, bien au contraire.
Eric
16 mars 2023 @ 09:29
1/ la pomme de terre n’a été importée en France que plus d’un siècle après cette histoire
2/ les côtelettes d’agneau perdent tout leur moelleux après une cuisson aussi longue, il faut utiliser du plat de côte
3/ il est difficile d’empêcher que ça attaché un peu au fond de la cocotte. La viande brûlée c’est pas bon, par contre les patates un peu cramers c’est excellent. Donc mettre les patates au fond, et la viande par dessus (et faire ça en plusieurs couches)
4/ la recette indiqué du beurre, du beurre et encore du beurre. Et rien pour mouiller la sauce ? Il faut bien entendu ajouter du vin blanc et du bouillon de viande !