A Nice où il vit le jour en 1758, André Masséna, Maréchal d’Empire sous le règne de Napoléon I, titré duc de Rivoli et prince d’Essling, a laissé des empreintes avec des places, statues et un musée.
C’est en référence à ce grand stratège politique et militaire qui fut longtemps proche de l’empereur Napoléon I jusqu’à leur brouille et la disgrâce de Masséna en 1811 après l’échec cuisant de la Campagne du Portugal, que cette préparation à base d‘œufs pochés s’appelle « à la Masséna ».
Les œufs pochés ou mollets sont servis sur des fonds d’artichauts que l’on nappe de sauce béarnaise. Des variantes de cette recette incluent des morceaux de truffe ou de la moelle de bœuf.
Issu d’un milieu modeste, Masséna était à la fin de sa vie à la tête d’une très importante fortune qui comprenait le château de Rueil et l’hôtel de Bertheim rue Saint-Dominique à Paris, où il aimait résider en plus de ses séjours ponctuels à Nice.
Lors du retour de Napoléon de l’île d’Elbe, Masséna resta fidèle au roi Louis XVIII qui lui octroya la nationalité française lorsque Nice se retrouva en territoire sarde.
De son lointain exil à Sainte-Hélène, l’Empereur se souvenait des exploits militaires de son maréchal qu’il qualifia de meilleur de ses soldats.
Il se dit que Wellington qui combattit face à Masséna, avait un respect pour son sens tactique et ne dormait jamais rassuré sur un champ de bataille où l’adversaire était le duc de Rivoli. Il s’est éteint à Paris en 1817.
Ingrédients pour 2 personnes
- 2 artichauts
- 2 œufs
- 2 cuillerées à soupe de vinaigre
- 4 copeaux de truffe
- Sauce béarnaise
Préparation :
Couper la queue des artichauts. Parer les feuilles du haut. Puis répéter l’opération pour retirer la plus grande partie des feuilles au couteau de manière à garder une petite sphère. Veiller à maintenir quelques feuilles à la base de l’artichaut pour la cuisson et laisser le foin. Cuire les fonds d’artichauts dans une eau citronnée pendant 20-30 min. Pour s’assurer de la bonne cuisson, piquer au entre avec un couteau. Sortir de l’eau et laisser tiédir un peu avant d’enlever les dernières feuilles et le foin. Préparer une casserole d’eau frémissante salée. Ajouter le vinaigre. Casser vos œufs et laisser cuire 3 min. Les sortir avec une écumoire et les égoutter. Déposer vos fonds d’artichauts dans une assiette, napper de sauce béarnaise chaude, poser délicatement l’œuf poché et dessus les copeaux de truffe.
Régine ⋅ Actualité 2022, France, Gastronomie, Napoléon 22 Comments
Pascal Hervé 🍄
6 juin 2022 @ 05:59
C’est tentant et assez simple , on est pas obligé de mettre les truffes ,reste à confectionner la sauce béarnaise…
Je ne me doutais pas que Napoléon avait tant apporté à notre cuisine !
Baboula
7 juin 2022 @ 04:06
Les soldats russes laisseront moins de bons souvenirs en Ukraine .
Pascal Hervé 🍄
7 juin 2022 @ 20:12
J’ai entendu des choses assez terribles sur ce qui se passerait dans l’armée russe , je ne sais pas si tout est vrai mais cela expliquerait bien des choses .
Le gamin qu’on a jugé avec grand relais des médias occidentaux me fait autant pitié que les civils ukrainiens .
Mais quel rapport avec les œufs à la Massena ?
Fleur
8 juin 2022 @ 21:35
Oui j’ai également pitié du gamin jugé et condamné à perpet, alors qu’un supérieur lui aurait donné l’ordre de tirer et qu’il n’a fait que s’exécuter.
Qu’on le condamne soit, mais à vie, ça non. Il ne l’a pas mérité et il semblait sincèrement repentant.
Carole 007 - Carolus
7 juin 2022 @ 07:15
J’apprécie la sauce béarnaise, mais sur un œuf poché ou mollet…
Beque
7 juin 2022 @ 08:01
Pascal et Carole 007, je ne connaissais pas cette recette mais c’est la sauce Aurore que je mets sur les oeufs pochés et c’est délicieux.
Charlotte (de Brie)
7 juin 2022 @ 07:16
C’est très bon et sur la photo c’est assez réussi, l’oeuf poché a une jolie forme bien calé dans son fond d’artichaut, pas un filament de blanc ne dépasse et le jaune est onctueusement coulant.
Mais en ce qui concerne la préparation de l’artichaut pourquoi se compliquer la vie à parer les feuilles quasiment une par une ? on cuit l’artichaut à la vapeur, on le déshabille et on garde le fond, en outre on peut ainsi manger la chair des feuilles, bon je dis ça, je dis rien, mais j’ai horreur du gâchis alimentaire.
En ce qui concerne l’ajout de truffes à une sauce béarnaise je ne vois pas l’intérêt d’autant que l’échalote et le vinaigre ont une saveur puissante qui tue celle de la truffe. Réservons la truffe à la sauce Périgueux qui agrémente le tournedos Masséna, toujours sur fond d’artichaut, non il n’y a pas que Rossini…
Je reviendrai plus tard parler du potage Windsor.
Louise.k
7 juin 2022 @ 08:55
Charlotte, vous semblez être une fine cuisinière. Bisous.
Charlotte (de Brie)
7 juin 2022 @ 19:50
Oh chère Louise.k je me sers de l’expérience de mes deux grands-mères et de ma mère et j’adapte. Et à présent avec ma belle-mère; Alors du côté paternel Brive la Gaillarde, bon ce n’est pas le Périgord, mais si proche ! du côté maternel, on trouve tout et surtout des recettes écrites à la main, des recettes du temps des « disettes » l’omelette à la farine, ça cale et ça coûte pas cher, avec une belle salade verte et combien d’autres.
Je suis plutôt côté salé, je ne mange pratiquement pas de gâteaux, mais j’en fais pour mes quatre gourmands, un peu gourmets aussi.
Heureuse de vous avoir lue, Louise.K, une pièce montée de bisous.
Cosmo
7 juin 2022 @ 12:09
Charlotte,
Je partage votre commentaire.
La truffe ? Simplement parce que c’est cher…ça fait donc plus riche. 🤣
Bonne semaine
Cosmo
Charlotte (de Brie)
7 juin 2022 @ 19:56
Et ça n’apporte rien à cette recette qui se suffit à elle-même.
En revanche une belle truffe sous la cendre comme faisait ma grand-mère, ou une brouillade aux truffes… hum !
Bonne semaine à vous également, Cosmo.
Beque
7 juin 2022 @ 09:36
A la mort de Richelieu, sa nièce hérita du château de Rueil. Devenu bien national, il fut vendu et acheté par le maréchal Massena, en 1801. Il s’y était retiré après 1810. Sa famille vend le domaine, en 1832, à des financiers qui démolissent le château et lotissent le terrain pour la vente.
L’hôtel Bentheim était sis au n° 92 de la rue Saint Dominique (VII°). Il semble que Massena ait été propriétaire d’une maison de campagne, encore visible au 23, rue Jean Dolent dans le XIV° arrondissement. Il mourra dans l’hôtel de Mortier qu’il avait loué.
Claudia
7 juin 2022 @ 11:14
Ce jaune d’oeuf coulant n’est pas très appétissant.
Charlotte (de Brie)
7 juin 2022 @ 20:02
Claudia, vous n’avez jamais trempé une « mouillette » dans un jaune d’oeuf bien coulant, onctueux ? c’est pas le paradis, mais, ça peut y ressembler.
Bonne semaine
Fleur
8 juin 2022 @ 21:38
Moi j’adore un oeuf avec le jaune bien liquide, soit à la coque ou au plat ou poché, mais toujours sans sel.
berton
8 juin 2022 @ 22:10
A vous lire maintenant j’ai faim ! et ils est 23h ……
Aristocrate
7 juin 2022 @ 15:11
Délicieux.
Camille
7 juin 2022 @ 17:13
Avec du saumon fumé à la place de la sauce c’est encore meilleur. Une entrée très raffinée et qui fait l’unanimité.
berton
8 juin 2022 @ 22:12
Exact, c’est ce que ma mère faisait c’est délicieux !
Charlotte (de Brie)
7 juin 2022 @ 20:28
Allez j’avais parlé du potage Windsor, nous venons de terminer les festivités du jubilé de platine.
Mais avant il y avait eu le jubilé de diamant et à cette occasion était paru un livre : « A table avec la reine d’Angleterre » Frédérique Jacquemin et Michel Giorgis-Comte Edition Agnès Vienot paru donc en 2012. Trois chapitres : A la table d’Elizabeth, Les reines historiques et les reines de légendes.
A la table d’Elizabeth on peut déguster les crackers du prince Philip ou encore les cerises du Jubilé des Beatles et d’Escoffier , les reines historiques, tout un programme entre les rognons à la diable d’Anne Boleyn.. ou le cocktail velours noir de Victoria, les reines de légendes nous font découvrir la terrine de canard de frère Tuck ou le gigot d’agneau sauce menthe de lady Marian.
Mais nous en étions au potage Windsor, ici appelé « consommé Windsor » alors pas de confusion, il ne s’agit pas ici du nom de la dynastie actuelle, non, non, mais du château de Windsor, époque victorienne; Il parait que la reine le consommait même le matin et le faisait suivre d’églefin ( haddock)
Bon pour 4 VIP ( Victorian Important Persons)
125 de viande à braiser, 125 g de tranche de gigot d’agneau, 2 cuillers à soupe de farine, 40 g de beurre, 1 litre de bouillon de viande de boeuf, les rouelles d’un oignon moyen, les rondelles d’une carotte épluchée ( précision importante) 1 bouquet garni, 1 pincée de piment en poudre, une demi tasse de riz cuit, sel et poivre du moulin.
Fariner la viande coupée en dés et faire fondre le beurre sans le laisser brûler ( ça va de soi, quoi que …) rissoler la viande 3 mn ( important ) puis ajouter la farine, colorer une minute jusqu’à obtention d’un brun doré.
Ajouter les légumes, le bouillon, assaisonner, mettre le bouquet garni, couvrir, et laisser mijoter une heure ,mixer, ajouter le riz cuit mélanger et servir aussitôt.
Comme Victoria une fois sur la table, tourner dans le bouillon une cuiller à soupe de madère.
Cette recette très appréciée de « Cher Albert » est suivie de :’ La soupe d’orge écossaise de John Brown’
Honni soit qui mal y pense !
Fleur
8 juin 2022 @ 21:44
Toujours intéressant de lire ces recettes.
Fleur
8 juin 2022 @ 21:42
Je ne voudrais pas être obligée, comme les membres de la famille royale, de me passer de fruits de mer, coquillages ou d’ail, que j’adore et qui à mon sens, font partie d’une alimentation saine.
Ce genre de restrictions suffiraient à me faire passer l’envie de résider à la cour d’Angleterre. Et je crois que j’y dérogerais en douce, au nez et à la barbe de Granny.