Son nom vient de « Dauphine » à savoir l’épouse du « Dauphin » titre porté depuis le futur roi Charles V par les héritiers au trône de France.
La base de cette étymologie est le Dauphiné. C’est en 1349 que Humbert II, seigneur du Dauphiné Viennois vendit ses terres au roi Philippe VI à la condition expresse que désormais l’héritier soit appelé « Dauphin ».
Ce titre relevait d’une grande importance à la Cour de Versailles en raison du rang de celui qui le portait. Être au service de Madame la Dauphine ou de Monsieur le Dauphin, consistait à être dans le cercle de ceux qui seraient un jour amenés à devenir reine et roi.
Marie Anna de Bavière (1660-1690) fut l’une des dauphines, en épousant le prince Louis dit le Grand Dauphin, fils du roi Louis XIV. Elle ne fut jamais reine, mourant à l’âge de 29 ans à Versailles des suites de la tuberculose qui emporta également son époux.
En 1770, Marie-Antoinette fut Dauphine de France pendant quatre années.
Cette recette à connotation royale est encore servie de nos jours en accompagnement d’un plat de viande et de poulet.
Ingrédients pour 4 personnes
- 300 g de pommes de terre
- 300 g de pâte à choux
- 4 œufs
- 125 g de farine
- 100 g de beurre
- 75 cl d’eau
- Huile de friture
- Sel et poivre
Préparation :
Commencer par cuire les pommes de terre dans une casserole d’eau. Dans une autre casserole, verser de l’eau avec un morceau de beurre et ajouter du sel. Attendre que le beurre fonde. Verser la farine et remuer avec une cuillère en bois à feu doux jusqu’à obtenir une pâte. Laisser refroidir. Casser successivement les oeufs sur la pâte et mélanger après chaque œuf. La pâte doit être consistante. Sorter les pommes de terre de la casserole et transformer-les en purée. Ajouter un morceau de beurre. Mélanger dans un grand saladier la pâte à choux et la purée. Faire des boules à mettre dans l’huile de la friteuse. Surveiller le temps de cuisson en regardant la couleur de la boule qui doit devenir dorée.
Laurent F
7 avril 2020 @ 07:30
Un délice quand elles sont fraîches.
Robespierre
7 avril 2020 @ 07:48
Exactement ce qu’il nous faut en période de confinement pour engraisser comme des oies, de l huile de friture, du beurre, de la farine et sans doute comme dessert un dessert de la Reine mère avec des fruits confits, de la crème et du sucre. Mais avant, les oeufs pochés pleins de sauce qu’on nous a montrés avant. Allons, allons, les amis, on est bien partis, engraissons tous en choeur. Et je ne parle même pas de boissons…
ciboulette
7 avril 2020 @ 11:24
A propos de boissons , justement , le ministère de la Santé met en garde les Français : ils ont pris l’habitude , depuis le confinement , de partager des apéritifs avec leurs amis en vidéoconférence .
J’adore votre humour , Robespierre ! Vous êtes un homme , c’est injuste mais c’est ainsi , c’est nous , pauvres femmes , qui allons grossir . ..Il suffit que je regarde un morceau de chocolat pour prendre un kilo !
Autre conséquence de ce régime délicieux et calamiteux que vous évoquez : bonjour le cholestérol . . .
Louise.k
7 avril 2020 @ 12:39
Oh la la Robespierre, qu’est ce que vous êtes rabat joie! Ne savez-vous pas que nous sortirons tous de ce confinement, cuisiniers/ boulangers/ pâtissiers/ sportifs de haut niveau? Nous pouvons donc manger, le sport nous tiendra en forme.
Menthe
7 avril 2020 @ 13:07
Sans oublier les côtés d’agneau de Madame de Maintenon🤢
Muscate-Valeska de Lisabé
7 avril 2020 @ 17:14
Arrête,tu me donnes faim😉😘
Kamila
8 avril 2020 @ 09:19
@Robespierre: ajoutez à cela des cheveux dans un état improbable, et vous aurez le look « confinement printemps-été 2020 »!
racyma
7 avril 2020 @ 08:42
dimanche je ferais des pommes dauphine ,j aime bien votre recette
Pierre-Yves
7 avril 2020 @ 09:37
Bien avant le mets et le titre donné à la future reine de France, Dauphine m’évoque surtout une petite voiture Renault, très populaire dans ma prime enfance. Je la revois comme si c’était hier, à l’instar de l’Ami 6 et de la Simca 1000 qui, elles, n’ont jamais prétendu se faire déguster.
Cosmo
7 avril 2020 @ 18:13
Un sandwich à la Simca 1000? Why not.
Mary
9 avril 2020 @ 21:38
Je ne peux plus entendre « »Simca 1000′ » sans penser aux Chevaliers du fiel :-)))
Laurent
7 avril 2020 @ 21:23
Chacun a ses évocations
Pour moi Dauphine est liée à l’épouse du Dauphin de France héritier de la couronne
May Plas
7 avril 2020 @ 22:23
Oh Pierre-Yves rappelez vous également de la 4CV qui se posait un peu en rivale de la chère Dauphine. Souvenirs, souvenirs..
Carolus
8 avril 2020 @ 07:32
Mêmes souvenirs, avec un peu d’avance pour les Simca Aronde produites entre 1951 et 1963.
J’avais oublié que Simca était une filiale Fiat (extrait wiki) :
« La Simca Aronde est une berline familiale, fabriquée de 1951 à 1963 par le constructeur automobile français Simca, firme fondée à la fin de l’année 1934 par Fiat comme filiale française, pour échapper aux exorbitants droits de douane de l’époque, en vigueur avant l’instauration du Marché commun de 1957.
Le mot « Aronde » signifie en ancien français « hirondelle », ce qui était le symbole de la marque Simca.
En 1956, l’Aronde est la voiture la plus vendue en France ».
Ces modèles qui ne prétendaient pas « se faire déguster », avaient des couleurs de sorbets.
ciboulette
8 avril 2020 @ 16:42
Mêmes souvenirs aussi ! Mes parents possédaient une Dauphine , qui avait le gros inconvénient d’être instable à la conduite , il fallait lester le coffre avant .
Il y a eu aussi l’Ondine , les Aronde . . .et , cerise sur le gâteau , une drôle de voiture à 3 roues qui s’ouvrait par devant et qui s’appelait Isotta ou Isetta . Vous en souvenez-vous ?
Gilan
9 avril 2020 @ 15:31
Je crois qu’il s’agit plutôt de l’avolette … https://en.wikipedia.org/wiki/Avolette
Ghislaine-Perrynn
7 avril 2020 @ 12:03
Pierre-Yves j’ai les zygomatiques en pointe . Notre première voiture que nous avions choisie bleu-ciel et marine sur le toit ce qui fait que lors de la revente nous avons eu des difficultés car les garagistes pensaient qu’elle s’était retournée dans un virage et que nous avions refait le toit . C’est nous qui avons dégusté avant de trouver un acquéreur intéressé.
Autre chose , je ne sais si nous avons dégusté trop de pommes dauphine mais j’en ai revu il y a peu un exemplaire et l’habitacle avant m’a semblé avoir retréci furieusement !(Rire)
Pour en revenir à la recette , je vais m’y employer , je la trouve très bien expliquée .
Gilan
9 avril 2020 @ 16:15
J’ai perdu le fil, on parle de cuisine, de mécanique, de garage automobile ou d’aventures diverses avec des « zygomatiques en pointe ».
Danielle
7 avril 2020 @ 13:08
J’aime bien les pommes dauphine mais les achète toutes préparées.
Gilan
9 avril 2020 @ 16:57
Moi aussi ah ah ! C’est de la cuisine de ménage qui a fait son effet dans un train en retard, (je crois que c’était le Paris-Orléans avec Louis Philippe, dedans)
Robespierre
10 avril 2020 @ 18:16
Bcp de recettes de la cuisine française sont nées d’une erreur. Les pommes soufflées, et par ex le canard à l’orange. Me rappelle plus le nom de la grande dame, contemporaine de Louis XIII ou XIV qui convoitait une charge de cornette dans l’armée pour son fils et avait invité un haut personnage militaire. Un marmiton a mis par erreur la compote d’oranges sur le canard et l’invité a trouvé ça tellement bon que le jeune homme a eu son poste. Se non è vero… De toute façon, Gerard aura les détails et dira tout mieux que moi?
Geoffroy
7 avril 2020 @ 13:23
La question n’est pas de nous expliquer ce qu’est un dauphin à la cour, sur ce forum, tout le monde le sait, mais pourquoi appelle-t-on ça des pommes dauphine alors qu’elles n’apparatraient que vers 1850, quand il n’y plus de dauphin en France…
Gilan
9 avril 2020 @ 17:20
Il n’y a aucune raison, pas plus que d’appeler des fromages « Les délices de nos fermes et de nos bergerie ».
Juliette d
7 avril 2020 @ 14:40
Je crois que Régine le fait exprès dans ses propositions de recettes engraissantes afin d’attiser un peu les commentaires. Je me trompe ou pas? Il fait quand même s’amuser en cette période de confinement.
Nuage Pâle
8 avril 2020 @ 13:02
Mon boulanger habituel est fermé, je me console en retrouvant à la Ruche les chaussons aux pommes de mes sorties de classe. Je les réchauffe légèrement, et déguste en disant » c’est ça que le virus n’aura pas ! » Il faut nous dorloter, il y va de notre moral. Pas d’excès mais de menus plaisirs .Et pour-un peu-équilibrer ,pas d’alcool si on ne carbure pas à fond .
Robespierre
9 avril 2020 @ 12:12
Je pense que nous sommes tous, vu les circonstances, devenus à accro’ à quelques aliments. L’ennui, c’est que les menus plaisirs sont légion et s’accumulent. Je pense à une de mes premières leçons d’économie : » Les besoins sont limités et les plaisirs illimités, mais un plaisir souvent satisfait devient un besoin ». Moi ce serait du côté des produits laitiers. Je vais finir par avoir un regard bovin ou vachard.
Nuage Pâle
12 avril 2020 @ 10:45
Les vaches ont de très beaux yeux de velours . Tant que d’autres ornements ne vous poussent pas …
Gérard
7 avril 2020 @ 14:55
Il paraît vraisemblable qu’on parle de pommes dauphine comme on parle d’un plat à la royale. L’expression se retrouve en 1891 sous la forme pommes dauphine (dauphine ne prend jamais de s au pluriel ici) mais on trouve auparavant en 1864 des pommes de terre à la dauphine.
C’est l’explication du Robert qui signale l’expression à la royale qui aurait pu être à l’origine de « à la dauphine » en 1692.
En 1692 le dauphin Louis était notons-le veuf depuis 1690. Nous étions avant Parmentier mais il y avait déjà vers 1660 des pommes de terre au jardin royal de Paris.
L’histoire qui voudrait que le dauphin soit arrivé en retard à un repas et que le cuisinier ait arrêté la cuisson avant de la reprendre à l’arrivée du prince ce qui fit souffler les pommes, paraît toutefois surprenante car pour faire cuire des pommes de terre on attend que le principal invité soit arrivé. Le dauphin ne peut pas être en retard et c’est quand il est là qu’il faut faire cuire les pommes de terre.
Cette histoire rappelle un peu trop d’ailleurs celle des pommes soufflées de la reine Marie- Amélie le 24 août 1837 au restaurant du Débarcadère du Pecq, près de Saint-Germain-en-Laye, de la ligne de chemin de fer Paris à Saint-Germain. Le chef Monsieur Collinet qui était le chef du pavillon Henri IV à Saint-Germain avait dit-on prévu des escalopes grillées et des pommes de terre frites, c’était simple mais il s’agissait non pas de l’inauguration mais d’un repas la veille de l’inauguration. Le train de la reine aurait pris du retard et Collinet aurait retiré les frites mi-cuites avant de les replonger à l’arrivée du train royal ce qui les auraient fait souffler comme des balles. Tout ceci est légendaire.
La halte prévue n’était que d’une demi-heure avant le retour à Paris, on n’avait pas le temps de faire un déjeuner mais il était prévu une collation qui effectivement eut lieu dans la vaisselle d’or et d’argent qui avait été prêtée par le baron James de Rothschild.
Le pavillon Henri IV c’était l’ancien pavillon de l’Oratoire du Château-Neuf de Saint-Germain où naquit Louis XIV. Louis XVI le donna à son frère Artois car le château était délabré et Artois projetait de le restaurer puis vint la Révolution et ce qui était en place fut vendu comme bien d’émigré. Après le retour du roi le pavillon fut restauré et agrandi par Barthélémy Planté et cédé à la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest qui le loua à Jean-Louis-François Collinet lequel en fit donc un restaurant et ce chef inventif aurait aussi trouvé, par hasard, la sauce béarnaise.
On a dit aussi que ces pommes à la dauphine se seraient appelées ainsi du fait de la victoire en 1827 de la flotte française lors des combats d’indépendance de la Grèce. C’est la fameuse bataille navale de Navarin le 20 octobre 1827 qui vit s’opposer à la flotte ottomane les flottes française, anglaise et russe et ce fut la première expédition qualifiée d’humanitaire dans l’histoire.
Certes en 1827 il y avait une dauphine mais la bataille a déjà donné un nom au ragoût d’agneau…

Pour en revenir à Parmentier il aurait testé plus d’une vingtaine de recettes pour le roi Louis XVI et le dauphin en 1787 et notamment des beignets de pommes de terre « à base de roux blanc ».
Sheiley
7 avril 2020 @ 17:42
Eh Robespierre vous oubliez le potage goulasch Windsor.
marianne
8 avril 2020 @ 05:31
Humbert II avait grand besoin de sous …
Merci pour la recette .
Mer déchaînée
9 avril 2020 @ 18:41
J adores les pommes dauphine , mais jamais fait .