Jean Anthelme Brillat-Savarin est né le 1er avril 1755 à Belley située aujourd’hui en Auvergne-Rhône-Alpe. Il est le fils du seigneur du Pugieu. Il reçoit une éducation bourgeoise, faisant de lui un polyglotte.
Maire de Belley, au moment de la Révolution française, il est contraint de se cacher car il fait partie des Girondins et craint les représailles des Montagnards. Après un passage en Suisse, il gagne Londres puis Amsterdam d’où il part en exil vers les Etats-Unis en 1794.
Il ne revient en France qu’en 1796. Il poursuit alors son ascension au sein de la magistrature.
Lorsqu’il siégea dans la Constituante, Brillat-Savarin avait déjà attiré les regards par sa belle prestance. On parle de lui comme d’un vrai épicurien. Il appréciait les bonnes tables et avait la conversation agréable et érudite.
Fin gourmet, il est l’auteur en 1826 d’un ouvrage qui a connu un très grand succès « Physiologie du goût ». Hélas, il n’en profita point. En effet, le 21 janvier 1826, il assiste en la basilique Saint-Denis à une messe en mémoire du roi Louis XVI. Il prend froid et meurt quelques jours plus tard des suites d’une pneumonie.
Son ouvrage, dit-on, suscita la jalousie du célèbre chef Carême. Il livrait ses observations sur la préparation de certains mets comme le pot-au-feu ou les préparations de volaille. Pour Brillat-Savarin, l’art culinaire n’était autre qu’une science.
Il est resté très populaire dans sa localité de Belley qui en a fait un attrait touristique. Il a donné son nom dans les années 1930 à un fromage mais aussi à un gâteau moelleux imbibé de kirsch se présentant sous la forme d’une couronne.
Ingrédients pour 4-6 personnes :
- 1 bocal de cerises dénoyautées
- 250 g de farine
- 200 g de sucre semoule
- 100 g de beurre
- 4 œufs
- 25 cl d’eau
- 10 cl de kirsch
- 1 sachet de levure en poudre
Préparation :
Pendant 1 h faire macérer les cerises dans le kirsch avec 3 cuillerées à soupe de sucre semoule. Préparer pendant ce temps votre pâte. Casser les œufs. Mélanger la farine, le reste du sucre semoule et les œufs. Battre jusqu’à obtenir une pâte lisse. Faire fondre le beurre dans une petite casserole. L’ajouter à la pâte avec la moitié des cerises (égouttées) et la levure. Verser la préparation dans un moule à couronne ou à brioche jusqu’au 2/3 (la pâte va gonfler). Mettre 40 min dans un four préchauffé à 180 °C. Dans une casserole porter l’eau à ébullition et verser 125 g de sucre semoule. Additionner le kirsch. Démouler. Verser le sirop chaud sur le gâteau pour bien l’imbiber. Garnir du reste des cerises égouttées. Saupoudrer légèrement de sucre semoule.
Benoite
31 mai 2022 @ 06:24
Après les articles de ce matin, celui là me fait découvrir l’homme qui a donné son nom à ce gâteau, il faut reconnaitre que notre pays est le serviteur connu et reconnu de la Gastronomie Française.
Lyon capitale des Gaules, et célèbre pour sa Cuisine, ses « bouchons Lyonnais », la Bresse n’est pas loin, les cochonnailles non plus.. Bocuse s’est installé à Collonges-au-Mont-d’Or,
nos régions sont appréciées pour leurs patrimoines en tous genre, dont le bien manger, et bien boire font partie intégrale du bien vivre à la Française.
La recette ici donnée n’est pas si difficile à réaliser, je vais voir…
JAusten
31 mai 2022 @ 09:07
miam ! (sauf les confits sur le top, heureusement on n’est pas obligés de les mettre)
Beque
31 mai 2022 @ 09:37
A New-York, Brillat-Savarin gagne sa vie comme violoniste dans un théâtre et en donnant des leçons de Français. Il découvre le dindon, le welsh rarebit et le korn beef (boeuf mi-sel) et enseigne l’art des oeufs brouillés à un chef français, Jean Baptiste Payplat, ancien cuisinier de l’archevêque de Bordeaux, Mgr de Cheverus, installé à Boston. « Convier quelqu’un, c’est se charger de son bonheur pendant tout le temps qu’il est sous votre toit », déclarait Brillat. L’épidémie de fièvre jaune le fait partir pour Boston où il arrive en octobre 1795, menant une vie mondaine et rentre à New York, en février 1796. Il embarque pour la France grâce à un prêt du Consul Général, le 17 juin, et arrive à Cherbourg, le 24 août. A Paris, il s’installe provisoirement chez les Récamier, fréquentant le salon de sa cousine par alliance Juliette.
Créé par les frères Julien, célèbres pâtissiers parisiens du Second Empire, le gâteau « Brillat-Savarin » fut ainsi nommé en hommage à celui qui aurait livré à Auguste Julien le secret de la composition du sirop de trempage du gâteau.
Et l’excelsior, fromage créé en 1890, a été rebaptisé « Brillat-Savarin » par Androuët.
Beque
31 mai 2022 @ 13:02
Après son décès, en février 1826, l’inventaire de ses biens révèle une cave riche d’un millier de bouteilles où se côtoient clos-vougeot, madère, xérès blanc, malaga, muscat, jurançon, grenache, pouilly, chablis, condrieu, bordeaux ordinaires, vins des Altesses ou de Seyssel (crus du Bugey), vin de l’Hermitage ou champagne Sillery.
Des visites guidées sont proposées à Belley « sur les pas de Brillat-Savarin » par l’Office de Tourisme. A la fin de la visite, une dégustation de vins du Bugey est (était ?) proposée.
En 1955, une académie Brillat-Savarin siège à la Sorbonne et, en 1999, une académie est fondée aux Etats-Unis.
L’Académie de Gastronomie Brillat-Savarin est composée de de critiques gastronomiques, d’éducateurs, d’écrivains, de scientifiques ainsi que de gastronomes et connaisseurs (amateurs) dédiés à la promotion de l’éducation et du plaisir de la gastronomie.
Menthe
31 mai 2022 @ 09:58
Et pour Carolus on ajoutera une bonne dose de chantilly 😘
Carole 007 - Carolus
2 juin 2022 @ 04:42
Hihihi, j’allais le préciser Menthe. 😜
Pascal HERVE
31 mai 2022 @ 10:24
Quand les ingrédients sont bons le résultat ne peut décevoir…
Il y a peut-être un peu trop de « scientisme » dans son ouvrage mais il reste une référence .
Je ne connaissais pas ces détails sur sa vie , un homme plutôt estimable .
Du dindon il a dit que c’était « le plus beau cadeau que le nouveau Monde avait fait à l’ancien » .
Cosmo
1 juin 2022 @ 07:17
Et la dinde, le pire cadeau que le Poitou ait pu faire à la France.
Pascal Hervé 🍄
2 juin 2022 @ 05:47
Oh ! 🤭🤭🤭
Fleur
31 mai 2022 @ 10:56
J’ai plein de cerises, du schnaps. La recette semble facile. Je vais essayer cette semaine.
Danielle
31 mai 2022 @ 14:30
J’aime bien ce gâteau.
Caroline
31 mai 2022 @ 23:09
Merci pour l’ histoire intéressante sur les origines du gâteau Brillat- Savarin !
cerodo
1 juin 2022 @ 01:30
rien qu’à lire la recette je prends un kilo !
Leonor
1 juin 2022 @ 08:58
Je suis un peu sceptique sur la recette ici donnée.
En principe, le savarin, analogue au baba – au rhum ou à autre chose-, est une pâte levée.
Remarquez bien, on peut imbiber toutes sortes d’autres gâteaux d’un sirop à l’alcool. Mais ils n’auront pas la légèreté et la capacité d’absorption d’une pâte levée.
Pascal Hervé 🍄
2 juin 2022 @ 05:54
Il y a de la levure dans la recette ?
Mais je me disais bien que ça ressemble à un baba au rhum , le délicieux baba au rhum 😋 .
JALINE
1 juin 2022 @ 10:54
au moins avant de vous lamenter sur les kilos éventuels goûtez – vous saurez au moins quel goût il a – et puis vous ferez la diète pendant 2 jours !!!!!!!!!!!!
ce n’est pas une part de gâteau qui fait grossir, laissez moi rire !!!!!!!!!
Agnese
1 juin 2022 @ 11:28
Lyonnaise et gourmande, je vais tenter de faire ce dessert mais sans les fruits confits.
C’est la période des cerises dans nos jardins.
Baboula
1 juin 2022 @ 14:25
En savarin je préfère le baba au rhum que l’on « doit « au roi Stanislas Leszczynski et dont monsieur Brillât s’est un peu inspiré . Je dis ça mais je n’y étais pas .
Mary 🐇
1 juin 2022 @ 15:37
Je n’aime dejà pas les chocolats à la liqueur … il doit monter à la tête ce gâteau !
Baboula
2 juin 2022 @ 02:48
C’est un sirop d’eau et d’alcool dont le résultat est peu alcoolisé .
Fleur
2 juin 2022 @ 15:39
Vos cerises du jardin valent le coup. Le kg est actuellement à 13,99 euros (pourquoi pas 14) au centre LECLERC de mon quartier. Pourtant cette année mon cerisier croule sous les cerises, pourtant dans notre région froide.
Alors pourquoi ce prix excessif ? L’an dernier elles étaient à 10 euros.
Mais si les producteurs touchent un prix plus intéressant, ce prix profiterait au moins à eux qui ont tant de travail pour entretenir leurs vergers, avec les risques climatiques.