En la Basilique San Francesco à Naples, le duc de Castro et sa sœur la princesse Beatrice de Bourbon-Deux-Siciles ont assisté à une cérémonie d’hommage au roi Ferdinand II des Deux-Siciles. (Copyright photo : page Facebook du duc de Castro)
En la Basilique San Francesco à Naples, le duc de Castro et sa sœur la princesse Beatrice de Bourbon-Deux-Siciles ont assisté à une cérémonie d’hommage au roi Ferdinand II des Deux-Siciles. (Copyright photo : page Facebook du duc de Castro)
ABER
6 juin 2019 @ 10:05
Oh la là, ça va commenter..
Muscate-Valeska de Lisabé
6 juin 2019 @ 13:42
Même pas.Tout à déjà été dit…plus,ce serait trop d’honneurs😉.
Dominique Charenton
6 juin 2019 @ 11:25
Sur Ferdinand II
» Gaëte 11 08 1851
…………….Au dîner figura une partie de la suite, composée des physionomies des plus étranges. La cuisine, exclusivement italienne, était peu de mon goût;
le mets le plus intéressant pour moi était encore l’éternel macaroni : riches et pauvres en font ici la nourriture de chaque jour : je n’ai pu toutefois constater si les habitants du beau royaume avaient dans le pater noster substitué cet aliment au pain quotidien.
Après le repas, le roi, à ma très grande surprise, demanda des cigares et nous força, malgré toute notre résistance, à fumer devant la reine.
Supposez qu’il y a un demi-siècle, quelque prophète, ou même quelque bohémien diseur de bonne aventure, se fût glissé à l’orgueilleuse cour de
Naples et eût murmuré à l’oreille des Bourbons : » Malheur à toi, race antique ! un jour viendra ou les fils de Capet inviteront l’étranger des lointains pays à fumer la feuille prohibée aux rives de l’antique mer, et devant la fille des Habsbourgs ! » Ils se fussent écriées tout tremblants : » Grande ,sept fois grande est notre faute, car notre race a été frappée d’aveuglement » O temps, ô moeurs ! Les vieux pères ne sont plus : ils ont disparu dans la tombe avec le vieux temps. Leurs fils ont levé la défense, et sur ces mêmes trônes d’où était partie naguère l’excommunication contre la nicotine, on voit fumer aujourd’hui les monarques du siècle nouveau. C’est ainsi que va le monde ! »
in Souvenirs de ma vie, Mémoires de Maximilien ( alors futur empereur du Mexique ) , 1868
Lisa L.
7 juin 2019 @ 13:19
Merci pour ce commentaire.
Dominique Charenton
6 juin 2019 @ 11:34
Gaëte, 11 08 1851
… Nous étions entré dans le port, mais mes yeux ne pouvaient découvrir la demeure du roi. Je cherchais une villa au moins assez jolie : Aquila me montra enfin deux maisonnettes adossées l’une à l’autre, derrière et tout contre le mur de fortification au dessus duquel on apercevait plusieurs fenêtres près des toits. Tel est le palais où habite le roi Ferdinand. Le maître de Naples demeure, au sein d’un pays aride, dans deux petites maisons écrasées derrière un bastion tout hérissé de canons, et à peine assez grande pour contenir sa nombreuse famille
.. un petit chemin assez sale nous conduit à l’entrée de la résidence : l’escalier était raide et étroit. Au second étage, nous vîmes venir devant nous un homme grand et fort, cheveux et barbe coupés courts, grand cordon sur l’épaule et tricorne galonné. Mon bon génie me souffla que c’était le roi, et je crois vraiment que ce devait être une inspiration d’en haut, car je m’étais figuré le roi Ferdinand tout autre. J’avais encore vaguement devant les yeux le jeune homme de vingt-six ans qu’on avait vu à Vienne en 1836. Maintenant sans doute, il en avait quarante et un, mais on lui en eût donné beaucoup plus de cinquante : c’est ‘effet du climat et aussi de la révolution qui d’après tout ce qu’on peut voir a fort éprouvé le roi. Lorsque j’eus plus tard l’occasion de le considérer à loisir, je retrouvai bien les principaux traits d’autrefois, mais sa belle chevelure noire était devenue grise et son visage était sillonné de rides. Il portait l’uniforme assez simple d’un de ses régiments de grenadiers qu’il préfère, dit-on, à tous les autres depuis les jours de la révolution ; à son épaule était suspendu l’ordre autrichien de St Etienne.
Le noble prince me fit l’accueil le plus aimable, et me présenta aussitôt la reine. Elle aussi depuis quinze ans n’avait pas revu notre pays: quand elle quitta la maison paternelle, elle était séduisante de grâce et de jeunesse en 1837 ; aujourd’hui la fille des princes allemands est devenue italienne et mère de neuf enfants; on peut s’imaginer par là le changement qu’elle a dû subir. C’est une petite femme délicate et chétive, et bien qu’elle ait une certaine ressemblance avec son père et ses frères, ce sont cependant les traits des Nassau qui dominent dan sa physionomie ; elle a l’air calme et sérieux, elle ne paraît vivre que pour ses enfants, et manifeste un goût prononcé pour la retraite.
A peine avions-nous échangé les politesse d’usage et la reine m’avait-elle invité à prendre place sur un canapé, que la nombreuse famille du roi apparut par une porte latérale : neuf enfants, dont six fils et trois filles , sont en vie . Le prince royal seul est issu du premier mariage de son père : c’est un jeune homme de quinze ans, tout enfant encore par le costume et les manières, et ressemblant assez à son cousin le duc de Modène ; ses yeux bruns annoncent de la bonté, ses traits ont beaucoup de douceur
. Les autres enfants laissent apercevoir quelque chose de leur ascendance autrichienne, les trois fils aînés surtout qui ont l’air fort éveillé. Les filles ont des physionomies douces et gracieuses mais aucune n’est précisément jolie. Un goût particulier qui ne paraît pas beaucoup plaire à la reine, c’est de faire couper les cheveux presque ras à tous ses enfants. ………«
in Souvenirs de ma vie, Mémoires de Maximilien, 1868
LPJ
6 juin 2019 @ 11:44
Alors que la Princesse Béatrice était à Naples, son fils le Prince Napoléon, lui-même membre de l’Ordre et vice-Président de la Royale députation, assistait en Allemagne au mariage du Prince Casimir de Sayn-Wittgenstein. Il était accompagné de sa fiancée la Comtesse Olympia :
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10217597477344693&set=p.10217597477344693&type=3&theater
Ludovina
7 juin 2019 @ 15:54
Merci LPJ
Le sourire des futurs époux est radieux.
LPJ
8 juin 2019 @ 09:52
Effectivement Ludovica. Couple radieux et tout à fait charmant.
En complément, quelques liens sur la participation récente du Prince et la Comtesse au 150ème anniversaire du Brut impérial, champagne phare de Moët et Chandon créé en 1869 durant le Second Empire en hommage à Napoléon.
Ils figuraient parmi les 120 privilégiés invités à cette célébration. On notait la présence de personnalités internationales telles que Roger Federer, Kate Moss, Natalie Portman et Uma Thurman. Etaient également présents l’oncle du Prince Napoléon, le Duc de Castro ainsi que leur cousin le Prince Charles-Henri de Lobkowicz. L’Orient-Express a conduit les invités au château de Saran dans la Marne pour un dîner de gala. A noter que cette réception de prestige fêtait également la fin de la rénovation de cette belle propriété champenoise.
https://gazzettahedone.mx/2019/05/24/los-150-anos-de-brillo-con-el-icono-del-champagne-por-excelencia/#!jig%5B2%5D/ML/14391
https://www.vogue.com/slideshow/moet-chandon-champange-150th-anniversary-kate-moss-roger-federer-natalie-portman-uma-thurman-gallery#6
https://www.instagram.com/p/Bx2SiL0ihFs/
https://www.youtube.com/watch?v=aWiW7xYlaIs
Clara
6 juin 2019 @ 12:32
Il n’était pas un modèle d’élégance mais ce n’était pas ce que les napolitains lui demandaient..
Jérôme
6 juin 2019 @ 14:31
Merci à Dominique pour cet extrait des souvenirs de l’empereur du Mexique. Cet hommage au Re Bomba est assez surprenant …
Gérard
6 juin 2019 @ 16:11
Merci Cher Dominique. Beaux talents littéraires Maximilien. En français dans le texte je suppose.
monica
6 juin 2019 @ 16:35
Ah maintenant c’ est leur tour 😁😁
Guy Coquille
6 juin 2019 @ 20:29
Rappelons que Ferdinand II fut un roi déterminé et volontaire, qui n’avait d’autre tort que de ne pas savoir à quel point il avait raison. Il mourut des suites de blessures que lui infligea un homme auquel il avait eu la faiblesse de pardonner sa félonie, mais fut sauvé de l’assassinat Francesco de La Tour un officier au nom français: Francesco de La Tour, qui d’ailleurs assista le dernier roi de Naples dans son exil après le siège de Gaète.
IANKAL21
6 juin 2019 @ 21:34
Merci de nous avoir communiqué ce passage, si bien écrit et témoignage d’une mentalité et d’une époque.