Au Parlement à Stockholm, la reine Silvia et la princesse héritière Victoria de Suède ont dévoilé un buste du comte Folke Bernadotte (1895-1948), parrain du roi Carl Gustav et diplomate qui fut assassiné en 1948.Il était marié à Estelle Mainville décédée en 1984. Le comte Folke est inhumé au cimetière royal de Haga. (Copyright photo : Cour royale de Suède)
DSilvî
30 mai 2018 @ 07:43
Robe rouge pour Victoria……une tenue faisant encore vieillotte…,et toujours cette même coiffure……néanmoins. Elle reste une princesse naturelle, souriante, affable
Bon mercredi?
monica
31 mai 2018 @ 08:54
C est de son épouse que vient le prénom de la fille de Victoria
JAY
30 mai 2018 @ 07:57
A t il eu des héritiers ? personne sur cette photo .?
Ludovina
30 mai 2018 @ 12:20
Ils ont eu 4 garçons dont 2 avec descendance.
Olivier Kell
30 mai 2018 @ 15:10
Il a eu 4 fils dont deux décédés très jeunes et plusieurs petits-enfants
Caroline
30 mai 2018 @ 20:28
Olivier Kell,
En plus une fille avec une actrice avant son mariage avec la mère de ses quatre fils !
Caroline
30 mai 2018 @ 19:44
Je crois que la plupart de ses héritiers n’habitent plus en Suède. C’est un hommage fort tardif au comte Folke Bernadotte ayant mené sa carrière de diplomate!
COLETTE C.
30 mai 2018 @ 15:11
A quelle occasion a-t-il été assassiné ?
Caroline
30 mai 2018 @ 20:30
Colette C. ,
Passez cette soirée chez Tonton Google !
Leonor
31 mai 2018 @ 11:49
Pas gentil, ce que vous écrivez là, Caroline.
Bien sûr, on peut utiliser les tontons en tout genre.
Mais c’est très sympathique de faire appel aux connaissances des uns et des autres sur ce site, à leurs commentaires, etc. C’est beaucoup plus personnalisé, et surtout, beaucoup plus amical. Enfin, d’habitude.
Guy Coquille
31 mai 2018 @ 08:07
Il a été assassiné par le groupe Stern, qui l’avait menacé de mort dès juillet 1948 dans les termes suivants : « Nous avons l’intention de tuer Bernadotte et tout autre observateur des Nations unies en uniforme qui viendra à Jérusalem, parce que leur organisation était déterminée à ce que Jérusalem soit sous l’autorité de l’État d’Israël et qu’elle ne permettrait pas d’interférence de la part d’une organisation nationale ou internationale ». Cette menace fut répétée en août: par Israël Eldad: » Nous emploierons contre les représentants d’un pouvoir étranger les mêmes méthodes que nous avons employées contre les Britanniques ». Le triumvirat directeur du Stern décide alors son assassinat.
En fait ce que Stern reprochait à Bernadotte était sa fermeté sur le retour des réfugiés sur leur terre, dont ils avaient été chassés par la violence. Citons ses paroles: « Ce serait offenser les principes élémentaires que d’empêcher ces innocentes victimes du conflit de retourner à leur foyer, alors que les immigrants juifs affluent en Palestine et de plus menacent de façon permanente de remplacer les réfugiés arabes enracinés dans cette terre depuis des siècles ». Il ose parler de « pillage sioniste à grande échelle et la destruction de villages sans nécessité militaire apparente. » Cela ne lui fut pas pardonné.
Zettler fut chargé de préparer le meurtre. Les exécutants, Cohen, Ben Moshe, Makover et Zinger. C’est lors d’une visite de Jérusalem que les voitures, arborant les pavillons de la croix rouge, et dont aucun des occupants n’était armé, furent arrosées de balles, après un check-point de l’armée israélienne qui leur avait ouvert les barrières, dans les circonstances suivantes: après une centaine de mètres, les voitures furent bloquées par une jeep tandis que les occupants revêtus de l’uniforme isarélien, en sortaient et tirèrent six rafales de pistolet mitrailleur Schmeisser. Bernadotte et le colonel français Sérot furent tués sur le coup. Le gouvernement israélien simula de lourdes co ndamnations contre les responsables et les exécutants, qui furent libérés et amnistiés 15 jours plus tard. Deux des chefs du Stern Yalin Mor et Mattiyahu Shmulovitz, furent ainsi condamnés, puis élus à la Knesset en janvier 1949 et le tireur Yeoshua Cohen fut promu garde du corps personnel de Ben Gourion de 1951 à 1959. Yitzhak Shamir, autre chef du Stern, deviendra deux fois premier ministre d’Israël. Malgré un arrêt de la Cour internationale de justice, l’ONU ne reçut jamais réparation par l’Etat israélien de cet acte de terrorisme.
Leonor
31 mai 2018 @ 11:51
Cela valait d’être dit .
Largement.
HRC
2 juin 2018 @ 11:32
eh oui
COLETTE C.
31 mai 2018 @ 13:15
Merci, GUY COQUILLE, pour ces explications très complètes.
Marcel
31 mai 2018 @ 17:04
Folke Bernadotte est un diplomate suédois, né le 2 janvier 1895 à Stockholm. Il est connu pour avoir négocié la libération de 15 000 prisonniers des camps de concentration durant la Seconde Guerre mondiale. Il est mort assassiné le 17 septembre 1948 à Jérusalem, par des membres du groupe terroriste juif sioniste Lehi.
Folke Bernadotte, comte de Wisborg, était le petit-fils d’Oscar II de Suède, qui fut roi de Suède et de Norvège, et le neveu de Gustave V de Suède.
Son père était Oscar Bernadotte 1859-1953, prince de Suède, comte de Wisborg. Sa mère était Ebba Munck af Fulkila 1858-1946. Ses parents se sont mariés en 1888.
Diplomate pendant la Seconde Guerre mondiale
Avant la guerre il avait joué un rôle important dans le scoutisme suédois.
En 1945, alors vice-président de la Croix-rouge suédoise, Bernadotte essaya de négocier un armistice entre l’Allemagne et les Alliés. À la toute fin de la guerre, il reçut l’offre faite par Heinrich Himmler d’une reddition complète de l’Allemagne vis-à-vis de la Grande-Bretagne et des États-Unis, à la condition que l’Allemagne soit autorisée à poursuivre la résistance contre l’Union soviétique. Cette offre fut transmise à Winston Churchill et Harry S. Truman.
Peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, Bernadotte organisa l’opération de sauvetage Bus blancs pour évacuer des déportés, notamment norvégiens et danois, dans des hôpitaux suédois, ainsi que des déportés francophones du Cap Arcona. Il libéra ainsi 15 000 personnes de l’enfer des camps de concentration, et acquit une immense popularité.
Cependant, des travaux historiques récents indiquent que cette opération avait un coût moral, longtemps occulté : pour permettre la libération des prisonniers scandinaves, quelque 2 000 autres prisonniers, malades ou mourants, « principalement français, mais aussi russes et polonais », furent sortis du camp nazi de Neuengamme et transférés vers d’autres camps nazis. Le transfert fut effectué dans les mêmes « bus blancs », conduits par des chauffeurs suédois, qui servirent à l’évacuation des Scandinaves.
Médiateur de l’ONU
Plan de partage de la Palestine de 1947.
À la suite du plan de partage de la Palestine de 1947, des affrontements éclatent entre juifs et Arabes en Palestine. Bernadotte est nommé médiateur des Nations unies en Palestine le 20 mai 19482. Il est ainsi le premier médiateur officiel de l’histoire de l’organisation. Sa mission est alors immense : faire cesser les combats et superviser la mise en application d’un partage territorial entre Israël et les États arabes.
Contexte de l’assassinat
Le 27 juin, le comte propose un premier plan, avec un État juif sur 20 % de la Palestine, au lieu des 55 % prévus, qui plus est confédéré avec la Transjordanie. L’État arabe disparaît et son territoire est attribué à la Transjordanie. Ce plan est rejeté par toutes les parties, y compris arabes. « Bernadotte devient la cible, en Israël, d’une virulente campagne de presse .
Fin juillet, le Lehi (ou en anglais Stern) menace Bernadotte de mort, à la suite d’une rencontre qu’il avait eue avec deux de ses membres le 24 juillet : « Nous avons l’intention de tuer Bernadotte et tout autre observateur des Nations unies en uniforme qui viendra à Jérusalem ». Lorsqu’il leur demanda pourquoi, ils répondirent « que leur organisation était déterminée à ce que Jérusalem soit sous l’autorité de l’État d’Israël et qu’elle ne permettrait pas d’interférence de la part d’une organisation nationale ou internationale
Le 1er août, Israël Eldad, un des trois dirigeants du Lehi, déclare, lors d’une assemblée publique à Jérusalem : « Les combattants pour la liberté d’Israël adressent une mise en garde aux observateurs des Nations unies [et] aux généraux de Bernadotte […]. Nous emploierons contre les représentants d’un pouvoir étranger les mêmes méthodes que nous avons employées contre les Britanniques »6.
D’après Israël Eldad, la décision de tuer Bernadotte est prise en août par les trois dirigeants du Lehi.
Le 16 septembre, Folke Bernadotte propose un nouveau plan de partage de la Palestine, dans lequel la Transjordanie annexerait le Néguev, la Judée et la Samarie. La confédération entre Israël et la Transjordanie disparaît. Ce plan prévoit également un État juif sur la Galilée, le passage de Jérusalem sous contrôle international et le rapatriement (ou dédommagement) des réfugiés. Concernant ce dernier sujet, le comte Bernadotte écrivait : « Ce serait offenser les principes élémentaires que d’empêcher ces innocentes victimes du conflit de retourner à leur foyer, alors que les immigrants juifs affluent en Palestine et de plus menacent de façon permanente de remplacer les réfugiés arabes enracinés dans cette terre depuis des siècles ». Il critique « le pillage sioniste à grande échelle et la destruction de villages sans nécessité militaire apparente.
Ce second plan est de nouveau refusé par les Israéliens et les pays arabes (la Transjordanie, grande gagnante du projet de Bernadotte, n’ose pas accepter, compte tenu de l’État de guerre contre Israël et des soupçons de collaboration qui pèsent sur lui).
Assassinat de Bernadotte
On sait aujourd’hui que « le meurtre a été planifié par Zettler, le commandant de la section de Jérusalem (la dernière en activité et la plus dure), qu’il a été décidé en août au plus haut niveau par les trois responsables du centre et que l’exécution en a été confiée à un vétéran du Lehi, Yehoshua Cohen . Les deux autres tireurs étaient Yitzhak Ben-Moshe et « Gingi » Zinger, et le conducteur de la jeep s’appelait Meshulam Makover.
Après avoir rencontré les observateurs de la trêve et visité quelques emplacements possibles pour le bâtiment du quartier général, le convoi de Bernadotte, composé de trois voitures, entra dans le quartier Katamon de Jérusalem. Chaque voiture arborait les drapeaux des Nations unies et de la Croix Rouge, et personne, dans ce convoi, n’était armé. Bernadotte, quant à lui, avait refusé à plusieurs reprises le gilet pare-balles qu’on lui proposait.
Dans la voiture du médiateur, sur la banquette arrière, avaient pris place : Bernadotte, le colonel français André Sérot, chef des observateurs des Nations unies à Jérusalem, et le général suédois Åge Lundström, chef de la supervision de la trêve en Palestine, et représentant personnel de Bernadotte.
Peu après avoir franchi un checkpoint de l’armée israélienne, le convoi est arrêté par une jeep qui lui barre le passage. Trois hommes armés, revêtus de l’uniforme de l’armée israélienne, surgissent de cette jeep tandis que le conducteur reste au volant. Les trois voitures sont arrosées de balles. Bernadotte, ainsi que Sérot, sont abattus à bout portant de 6 rafales de mitraillette « Schmeisser ».
Conséquences de l’assassinat
L’assassinat de Bernadotte suscita une condamnation unanime. Le Lehi est immédiatement suspecté. En 24 heures, plus de 250 membres du Lehi sont interpellés dans tout le pays. Le gouvernement en profite pour dissoudre les unités de l’IZL à Jérusalem, bien qu’il sache qu’elles n’ont pas été mêlées au crime. Le surlendemain, le Lehi est officiellement dissous au titre d’une loi « pour la prévention du terrorisme. Zettler affirmera avoir reçu une promesse explicite du ministre de l’intérieur Yitzhak Grünbaum : « vous serez condamnés pour satisfaire l’opinion mondiale. Après quoi, vous serez amnistiés ». De fait, Yalin Mor et son adjoint Mattiyahu Shmulovitz, condamnés le 2 février 1949 à plusieurs années de prison, non pour meurtre mais pour appartenance à une organisation terroriste, seront relâchés deux semaines après […] tous les autres détenus du Lehi bénéficieront d’une amnistie générale.
Nathan Yalin Mor fut élu à la Knesset en janvier 1949 et le tireur Yeoshua Cohen devint le garde du corps personnel de Ben Gourion dans les années 1950. Yitzhak Shamir, le chef des opérations du Lehi, deviendra quant à lui premier ministre d’Israël à deux reprises.
Au niveau du droit international, les Nations unies ont demandé l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice pour savoir si elles pouvaient agir en justice afin de réclamer à l’État responsable réparation des dommages subis. La réponse du 11 avril 1949 a consacré la personnalité juridique en droit international d’une organisation internationale.
Ses propositions pour la paix
Trois jours après son décès, fut publié un rapport décrivant les efforts proposés par Bernadotte pour aboutir à la paix. Il contenait les propositions suivantes :
Transformer la première accalmie dans les combats en une paix permanente, ou au moins en un cessez-le-feu, et déterminer les frontières définitives des États juif et arabe en Palestine ;
Accorder le désert du Néguev à l’État arabe et la Galilée à l’État juif ;
Internationaliser Jérusalem ;
Donner le contrôle des parties arabes de la Palestine aux États arabes (en fait à la Transjordanie) ;
S’assurer que le port d’Haïfa et l’aéroport de Lod desservent à la fois les parties arabes et juives de la région, ainsi que les États arabes du voisinage ;
Organiser le rapatriement des réfugiés palestiniens ou, à défaut, leur dédommagement ;
Établir un comité de réconciliation, première étape devant mener à une paix durable dans la région.
Le gouvernement israélien rejette ces propositions. Après la mort de Bernadotte, son successeur comme médiateur, le diplomate américain Ralph Bunche, négocie finalement un cessez-le-feu signé sur l’île grecque de Rhodes. Il recevra en 1950 le prix Nobel de la paix pour sa médiation en Palestine, devenant ainsi la première personne de couleur à être honorée dans l’histoire de ce prix.
HRC
2 juin 2018 @ 11:36
effectivement, il y avait des points très intéressants dans le projet. Le statut de Jérusalem, Haïfa et Lod en particulier.
Dommage
JAusten
31 mai 2018 @ 21:31
la petite Estelle porte le prénom de son épouse
Gérard
2 juin 2018 @ 15:26
Au Parlement le 29 mai pour la Journée des vétérans, de gauche à droite sur la photographie nous trouvons : Folke Bernadotte, chef de cette branche, Jill Bernadotte, Bertil Bernadotte, époux de Jill et frère cadet de Folke, la reine, la princesse héritière, l’artiste Solveyg W Schafferer-Sigerus, le président du Parlement Urban Ahlin, Sven-Eric Söder, directeur général de l’Académie Folke Bernadotte et Torbjorn Larsson, chef du Centre des anciens combattants.
La cérémonie a été accompagnée par l’interprétation musicale de Josefin Ansved.
Le comte Folke Bernadotte af Wisborg (1895-1948) avait épousé en 1928 l’héritière américaine Estelle Romaine Manville (1904-1984). – Estelle Bernadotte se remaria en 1973 avec Carl Erik Sixten Ekstrand (1910-1988).
Ils eurent 4 fils :
1) comte Gustaf Eduard Bernadotte af Wisborg (1930-1936)
2) comte Folke Bernadotte af Wisborg (1931) x 1955 Christine Glahns (1932), d’où 4 enfants :
a) comtesse Anne Christine Bernadotte af Wisborg (1956) x 1989 Per Larsen (1953), d’où 2 enfants :
• Sofia Annika Larsen (1990)
• Simon Folke Larsen (1992)
b) comte Carl Folke Bernadotte af Wisborg (1958) x 2000 Birgitta Elisabeth Larsson (1959), d’où deux fils :
• comte Carl Folke Bernadotte af Wisborg (1998)
• comte William Erik Bernadotte af Wisborg (2002)
c) comtesse Maria Estelle Bernadotte af Wisborg (1962) x 1983 le siennois Umberto Ganfini (1955), d’où 2 enfants :
• Luisa Maria Cristina Ganfini (1988)
• Giulio Folke Luciano Ganfini (1990)
d) comte Gunnar Fredrik Bernadotte af Wisborg (1963) x 1990 Karin Lindsten (1963), d’où 2 enfants :
• comte Folke (Ockie) Klas Vilhem Bernadotte af Wisborg (1996)
• comtesse Astrid Ruth Estelle Bernadotte af Wisborg (1999)
3) comte Fredrik Oscar Bernadotte af Wisborg (1934-1944)
4) comte Bertil Oscar Bernadotte af Wisborg (1935) x 1/ 1966 la danoise Rose-Marie Heering (1942-1967), 2/ 1981 l’anglaise Jill Georgina Rhodes-Maddox (1947), d’où 3 enfants :
a) comte Oscar Alexander Bernadotte af Wisborg (1982)
b) comte Edward Gustav Bernadotte af Wisborg (1983) x 2011 Nathalie Frediani, d’où deux enfants :
• comte Leonardo Folke Bernadotte af Wisborg (2013)
• comtesse Sienna Désirée Bernadotte af Wisborg (2015)
c) comtesse Astrid Desirée Estelle Bernadotte af Wisborg (1987) x 8 juillet 2017 Filippo des marquis Bruti Liberati (1986).
En 2008, il se confirma que le comte Folke avait eu, avant son mariage, de l’actrice Lillie Ericson-Udde (1892-1981) une fille :
Jeanne Birgitta Sofia Kristina Matthiessen, née Ericson (1921-1991), adoptée par Carl ou Georg With Matthiessen (1886-1951), armateur et importateur norvégien, au moment de son mariage avec sa mère en 1925 à Paris.
La cour de Suède semble-t-il avait donné une somme d’argent à la mère pour qu’elle garde le silence ce qu’elle fit.
Jeanne épousa un quincailler Gösta Erik Norlander (1914-) puis en 1947 le peintre Gösta Granström (1908-1957) et eut 4 enfants dont Louvise Svea Elisa Norlander et Åke Norlander (1943-1991).
Gösta Granström avait épousé en premières noces Irma Eriksson. Sa femme et ses enfants lui ont notamment servi de modèles et on peut voir ses œuvres au Musée national et au Musée moderne de Stockholm. Restée prématurément veuve Jeanne a travaillé dans des milieux artistiques et a été gardienne au Musée national. Une quinzaine de personnes descendent semble-t-il de Folke et de Lillie.
Le comte Bernadotte a été la victime d’un grand complot destiné à le mettre définitivement hors d’état de nuire monté par des militants sionistes. Celui qui a donné le coup mortel n’a jamais été poursuivi. On ne fut d’ailleurs certain de sa culpabilité qu’après sa mort.
Yehoshua Cohen (1922-1986) était membre de l’organisation Léhi, un groupe militant sioniste, mais son rôle exact n’a été connu que par la confession publique de deux autres conspirateurs en 1988, Yehoshua Zettler et Meshulam Markover.
L’assassinat a été décidé par trois hommes : Yitzhak Yezernitsky (le futur premier ministre israélien Yitzhak Shamir), Nathan Friedmann et Yisrael Eldad. Peut-être Emmanuel Strassberg (Hanegbi) était-il aussi dans le complot.
Quatre hommes devaient tendre une embuscade au cortège à Jérusalem, il s’agissait de Yehoshua Cohen, Yitzhak Ben-Moshe (Markovitz), Avraham Steinberg et Meshulam Markover. Cohen s’est approché de la portière du véhicule de l’ONU et à travers une fenêtre ouverte a tiré sur Bernadotte et sur l’officier français assis près de lui le colonel André Serot.
Le général Åge Lundström, un grand cavalier, proche de la famille royale, était assis à côté du chauffeur qui réussit à dégager le véhicule. Il se retourna, vit que le colonel était mort et demanda au comte s’il était blessé et celui-ci hocha la tête et tomba en arrière. Quand ils arrivèrent à l’hôpital Hadassah le général vit que le comte était blessé au cœur et avait perdu beaucoup de sang et quand le médecin arriva il répondit à sa question qu’il était trop tard.
Cohen devait ensuite fonder un kibboutz, et devenir ami de David Ben Gourion.
Gérard
2 juin 2018 @ 15:41
L’épouse d’André Sérot née Berthe (Betty) Grünfelder (1898-1971) avait été arrêtée le 23 juin 1943 par la Gestapo de Clermont-Ferrand puis déportée en Allemagne à Ravensbrück. Elle sera libérée après une intervention du comte Folke Bernadotte.
Mais elle avait dû subir 24 mois de détention. Après cela elle s’inquiéta pour son mari envoyé donc en Palestine pour porter un message de réconciliation. En juin 1948 il disait “ Je ne reviendrai pas vivant de là-bas. Mais qu’importe. Si vous saviez quelle quiétude m’envahit, lorsque certains soirs je gravis seul le Calvaire et me recueille sur le Mont des Oliviers ”.
Il repose au cimetière de Xertigny, dans les Vosges, au lieu de sa naissance, après des obsèques solennelles à Saint-Louis des Invalides.