L’hôtel Bristol à Varsovie était au début des années 1900, un lieu où la noblesse polonaise et de Courlande se pressait. On y trouvait des membres des familles Plater-Syberg, Zamoyski, Wielopolski mais aussi les comtes hongrois Apponyi ou le prince de Montenuovo, comme le narre si bien le comte Alexandre de Plater-Syberg dans ses mémoires. (Source : « Orages d’Europe. Souvenirs 1899-1950 », Comte Alexandre de Plater-Syberg, Lacurne, réédition de 2016, p.48)
Philippe Gain d'Enquin
15 septembre 2017 @ 06:48
Les mémoires du comte de Platter-Syberg dont je viens d’achever la lecture sont passionnants et à votre suite je conseille à nos amis de les lire, ajoutant la complémentaire précision, le prix de l’ouvrage :26 euros.
Philippe Gain d'Enquin
15 septembre 2017 @ 06:48
erreur de frappe, il n’y a qu’un seul l à Plater.
ciboulette
15 septembre 2017 @ 18:43
Merci , Philippe !
JAY
15 septembre 2017 @ 07:40
Il semble avoir été bien restauré ….
JAY
15 septembre 2017 @ 07:42
Vers la fin du XIXème, à l’emplacement actuel de l’hôtel, se trouvait le Palais de la famille Tarnowski qui abritait des institutions publiques. Le bâtiment fut racheté par Ignacy Paderewski, Stanisław Roszkowki et Edmund Zaręba, qui lancèrent en 1898 l’initiative d’y construire l’hôtel.
Le projet de style Sécession, fut réalisé par Tadeusz Stryjeński et Franciszek Mączyński après avoir été modifié par Władysław Marconi. Ce dernier fit les façades dans le style de la néo-renaissance et mit en évidence le caractère monumental du bâtiment. Le décor intérieur dans le style Sécession fut réalisé par Otton Wagner fils. L’hôtel, qui ouvrit ses portes en novembre 1901, était muni de plusieurs commodités: une centrale électrique, le chauffage central, une double ventilation et des ascenseurs. Les hôtes avaient à leur disposition 200 chambres réparties sur quatre étages. Le bâtiment Bristol influença l’aspect visuel de la rue Krakowskie Przedmieście et accéléra le réaménagement de la rue Karowa.
Après le recouvrement de la liberté, l’hôtel devint le lieu de débats politiques. C’est ici que Józef Piłsudski déclara en 1923 qu’il se retirait de la vie politique. Au début de la Seconde Guerre mondiale, l’hôtel hébergeait un hôpital destiné exclusivement aux Allemands. Il fut légèrement endommagé lors de l’Insurrection de Varsovie. Au terme de la Guerre, il fut repris par la Banque du Sucre, ensuite par Orbis. Faute de réalisateur des travaux prévus pour 1973, Bristol demeura pendant un certain moment un hôtel de deuxième catégorie. Ce n’est qu’après sa fermeture en 1981 que l’on put entamer des travaux de fond qui prirent de longues années. C’est Margaret Thatcher qui le rouvrit solennellement en 1993.
Tout au long de son histoire, l’hôtel avait abrité l’atelier de Wojciech Kossak, Jan Kiepura avait chanté sur un de ses balcons. Il avait également hébergé Józef Piłsudski, John F. Kennedy, Richard Nixon, et plus récemment, Tina Turner, Jose Carreras et Woody Allen.
ciboulette
15 septembre 2017 @ 18:45
Merci , Jay , pour ces précisions intéressantes .
Gérard
16 septembre 2017 @ 21:19
Oui merci Jay.
Cosmo
15 septembre 2017 @ 08:44
Il serait intéressant de savoir pourquoi il y a tant d’hôtels Bristol de par le monde, Varsovie, Vienne, Paris et bien d’autres villes. Certains sont des hôtels de grand luxe.
Philippe Gain d'Enquin
15 septembre 2017 @ 17:15
Remarquez cher Cosmo, qu’à chaque fois que l’on parle de Bristol, l’on fait un carton…
Cosmo
16 septembre 2017 @ 08:10
Excellent, cher ami !
Corsica
16 septembre 2017 @ 17:08
Mon cher Cosmo,
D’après Wiki, celui de Paris a été nommé « Bristol » en hommage à Frederick Hervey, 4e comte de Bristol, voyageur britannique épris de luxe. C’est peut-être le cas pour les autres et notamment celui-ci, ouvert 25 ans avant l’hôtel de la place de la Concorde
Amicalement
Corsica
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Frederick_Hervey,_4th_Earl_of_Bristol
Lars de Winter
15 septembre 2017 @ 09:10
Tres elegant hotel!
COLETTE C.
15 septembre 2017 @ 11:46
A-t-il été détruit pendant la dernière guerre et reconstruit à l’identique, comme beaucoup de monuments à Varsovie ?
Marguerite
15 septembre 2017 @ 22:58
Non, l’Hôtel a été très peu détruit pendant la guerre, principalement au cours de la Résurrection de Varsovie en automne 1944 et plus tard, au mois de janvier, pendant l’offensive de l’Armée soviétique où une petite partie de l’hôtel a brulée dans des incendies.
Au début de la guerre, en 1939 l’Hôtel a abrité un hôpital. Pendant les années de l’Occupation, il était résérvé uniquement aux Allemands comme tant d’autres bâtiments prestigieux de la ville ce qui explique en partie le fait qu’il fut épargné.
Il a été réouvert en 1945.
Marguerite
16 septembre 2017 @ 01:13
L’INSURRECTION de Varsovie, évidemment. Car j’ai pensé aussi à l’immortalité et à la spectaculaire résurrection de la ville après la guerre.