En août 2015 a été lancé un appel d’offres pour la concession d’un espace de 2.800 m² pour une durée de 50 ans en vue d’exploiter un hôtel de luxe sur le domaine du château de Versailles. Au final, c’est le groupement LOV Hotel Collection qui l’a remporté. Il ‘agit d’une association entre l’homme d’affaires Stéphane Courbit et Alain Ducasse Entreprise.
L’hôtel comptera une vingtaine de chambres à la décoration 18ème siècle et un restaurant gastronomique. Il sera implanté dans les bâtiments du Grand Contrôle, du Petit Contrôle et du pavillon des premières cent marches à côté du château de Versailles. (Merci à Anne)
Elise
5 avril 2016 @ 07:23
Avec la permission de Régine , d’autres précisions :
http://www.exponaute.com/magazine/2015/09/16/chateau-de-versailles-une-vingtaine-de-projets-pour-transformer-trois-batiments-en-hotel/
beji
5 avril 2016 @ 07:31
Faire un hôtel dans le domaine de Versailles du grand n’importe quoi!
annie
5 avril 2016 @ 08:24
belle idée , dommage les prix seront sans doute ………
Martin
5 avril 2016 @ 08:30
Quel malheur !
C’est déplorable !
Tout ça pour une question spéculatrice uniquement ! Maintenant le château peut être loué et ils décident à present d’y ouvrir un hôtel !
Il serait peut être temps, où l’on parle de l’incompétence à recevoir de la présidence de la République, à réorganiser les réceptions officielles au château de Versailles, réceptions qui faisaient toujours grandes impressions sur les hôtes, et pas des moindres. Je crois savoir que Sa Majesté feu le Shah d’Iran à même dormi dans la chambre du roi.
Cosmo
5 avril 2016 @ 17:06
Personne n’a dormi dans la chambre du roi depuis Louis XVI. Qui aurait osé ? Même le tout puissant Napoléon ne s’y est pas aventuré.
Le Shah d’Iran a été reçu au Grand Trianon qui avait été rénové, du temps du Général de Gaulle, pour servir de résidence de prestige aux hôtes de la France, comme le château de Champs. Et maintenant l’hôtel de Marigny, à Paris où l’on permit à un dictateur de dresser sa tente…
DIBS
5 avril 2016 @ 20:19
Il ne faut pas exagérer, on ne profane pas les appartements royaux tout de meme ! L’hotel en question ne se trouve pas dans le chateau mais dans les batiments du Grand et Petit Controle qui sont des pavillons éloignés situés (en état de délabrement total) rue de l’Indépendance Américaine donc meme pas dans une des cours du chateau.
Ces pavillons étant une des dépendances utilisées sous les Rois pour loger des courtisans pas vraiment de premier ordre, je trouve logique de les utiliser pour héberger les « courtisans » touristes d’aujourd’hui, au moins le domaine se réveille un peu meme dans ses parties éloignées.
Pour l’anecdote que vous rapportez sur le Shah qui aurait dormi dans la chambre du Roi, je pense qu’elle est heureusement fausse. Contrairement à vous je trouve que CELA aurait été une vraie faute de gout. Le Shah a du plutot dormir au Grand Trianon dans la chambre réservée aux chefs d’Etat étrangers, cela me semble bien suffisant.
PS: je m’excuse mais mon clavier étranger ne me permet pas de respecter les accents circonflexes français
Sarita
6 avril 2016 @ 21:22
Merci Dibs pour cette mise au point, incroyable comme tous les prétextes sont bons pour regretter le passé ou pour taper sur le gouvernement.
Gérard
7 avril 2016 @ 15:57
Figurez-vous Dibs que Mme Vallaud-Belkacem a le même clavier que vous.
framboiz07
5 avril 2016 @ 22:59
N’était-ce pas au Trianon? Mais les temps ont changé .Les invités préfèrent loger à Paris -centre ! Versailles , c’est loin avec les embouteillages .Les voyages officiels ont évolué .
Par contre, j’ai été étonnée de voir que les monarques des Pays-Bas ne logeaient pas à Marigny.( où Nicolas Hulot avait des bureaux, quelque temps avant ).Qui pourrait nous expliquer, pourquoi ils étaient dans un hôtel ?
J’espère qu’il n’y aura pas d’incendie pendant les travaux :Mon obsession depuis Lunéville, Windsor, Hampton Court ou l’Hôtel Lambert …
Gérard
9 avril 2016 @ 11:09
L’hôtel de Marigny depuis le passage de Muammar al-Kadhafi, avec sa tente et ses amazones, a perdu de son prestige et a pu sembler porter malheur, on se souvient de la fin précipitée de l’hôte de Marigny, déjà depuis plusieurs années en outre certains préféraient un palace parisien discret et moins pesant ou la sécurité encore renforcée de son ambassade pour Obama. Néanmoins on y vit Hua Guofeng sous Giscard, Fidel Castro, l’empereur et l’impératrice du Japon, Béatrix et Claus des Pays-Bas sous Mitterrand, le roi Juan Carlos, le roi Hassan II, Boris Eltsine, Shimon Perez, Saddam Hussein, lui aussi prématurément enlevé à l’affection des siens, et bien sûr en 2004 Élisabeth II et le prince Philip.
Les appartements à l’entresol n’étaient semble-t-il pas désagréables avec la chambre du monarque, celle de son conjoint, le bureau et le salon corail, aussi appelé rouge, des petits déjeuners, mais aussi le grand salon de réception ou salon jaune donnant sur le jardin et son bassin. Le rez-de-chaussée dispose également d’une grande salle à manger. Un peu partout les lettres R et F semblent évoquer la République française alors qu’elles signifient Rothschild Frères.
On se souvient aussi d’un conseiller qui faisait ici cirer ses chaussures.
C’est le 15 juin 1869 que le baron Gustave de Rothschild (1829-1911) acquit de la duchesse de Bauffremont, pour 2 700 000 francs, deux hôtels 21 avenue Marigny et 14 rue du Cirque, le tout d’une superficie de 3 555 m² environ.
La duchesse douairière de Bauffremont était Catherine Moncada de Paterno, princesse de Materna (1795-1878) veuve d’Alphonse (1792-1860) deuxième duc de Bauffremont et veuve en premières noces de son cousin le comte d’Aderno.
En 1872, Gustave de Rothschild ayant réuni les deux propriétés, détruisit les deux hôtels de la duchesse, puis acheta en 1879 l’hôtel du numéro 13 avenue Marigny. À partir de 1873 il fit édifier une nouvelle construction par son architecte, Alfred-Philibert Aldrophe. L’hôtel fut terminé vers 1885.
L’hôtel de style Louis XV se compose d’un corps de logis principal et d’un autre en retour à deux niveaux au-dessus d’un vaste soubassement.
La porte d’accès au vestibule est surmontée de quatre colonnes corinthiennes provenant de l’hôtel de Choiseul, encadrant une baie et deux niches supportant un entablement et un fronton sculpté de la même provenance. Le heurtoir du portail représente le Juif errant.
La façade sur jardin se compose d’un avant-corps au centre et de deux pavillons latéraux coiffés d’un toit à quatre pentes.
En 1928, l’architecte Jean-Charles Moreux réaménagea le vaste jardin qui s’étend le long de l’avenue Marigny.
Gustave de Rothschild avait souvent reçu dans son hôtel son ami le roi Édouard VII.
Pauline
5 avril 2016 @ 10:00
Faisant partie des Amis du Château de Versailles, ce projet ne me plaît pas trop, le luxe, l’argent à outrance, le bling-bling, bah… cela gâche le prestige de cette splendeur.
warwick
5 avril 2016 @ 15:56
Je partage votre avis. Rappelons que des associations comme la vôtre et celle des American Friends of Versailles ont, dans le respect du patrimoine historique français, grâce à des campagnes de soulèvement de fonds participé généreusement à l’entretien et la restauration (notamment le bosquet des trois fontaines) du château de Versailles. Jamais Gérald van der Kemp n’aurait laissé faire ce genre de business bling-bling ni d’ailleurs ces expositions d’art contemporain branché qui ne font pas l’unanimité.
L’Etablissement public du château de Versailles qui autorise ce projet au Groupement LOV Hotel Collection (appartenant aux hommes d’affaires S. Gourbit et Alain Ducasse) relève directement du ministère français de la culture.
Ce projet n’est pas nouveau mais il semblerait qu’il soit aujourd’hui mieux reçu qu’en 2011.
Cela ouvre bien des portes, que diriez-vous d’une brasserie dans la sacristie de Notre Dame?
Le prestige français fond autrement plus vite que la calotte glaciaire.
Cosmo
5 avril 2016 @ 17:03
Versailles n’est-il pas le symbole même du luxe, du bling-bling, de l’argent à outrance…Du moins c’est ainsi qu’il fut conçu par son créateur. Il fallait en mettre plein la vue. Et ce fut réussi. Le plus souvent, le prestige s’accompagne de beaucoup d’argent. La prestigieuse reine d’Angleterre ne respire pas la misère.
Marnie
6 avril 2016 @ 08:25
Non, c’est le symbole de la puissance d’un pays, du savoir-faire de ses meilleurs artistes, de la qualité hors-pair de ses artisans, de ses manufactures, au service d’un roi certes, mais au service d’un pays à travers lui. Frapper les esprits par la richesse, certes, mais employée pour produire des chef-d’oeuvres de qualité, par pour briller en tournant à vide. Le concept de luxe actuel ne peut être utilisé définir les productions royales du passé, c’était plus profond et plus compliqué que ça.
Leonor
9 avril 2016 @ 22:11
Marnie, Versailles a été voulu par Louis XIV d’abord pour y rassembler toute la noblesse , sous ses yeux, sous sa surveillance, dans ce vrai ghetto à aristo friqués.
Pour les y maintenir, il fallait les éblouir, les distraire, les occuper à des rivalités entre eux et à des fadaises qui les neutraliseraient à force de divertissement ( sens pascalien) .
Pour S’Y maintenir sans déchoir et sans honte, les concernés étaient , eux, contraints de » dépenser des sommes colossales en dépenses de façade ; ce qui, certes, allait alimenter le commerce du luxe – bravo, bien pensé, Colbert – , mais surtout, allait appauvrir les nobliaux et ducs de tout poil, donc leur éviter la tentation de financer de nouvelles frondes ou Frondes.
dradomir_très_en_colère
5 avril 2016 @ 10:39
Scandaleux !
Muscate
5 avril 2016 @ 11:03
Je n’approuve pas.
JAY
5 avril 2016 @ 11:06
Quelle bonne idée !
un peu de dynamisme économique enfin dans le giron de l’Etat !
Mélusine
5 avril 2016 @ 16:56
Opérations financière et publicitaire surtout profitables aux escarcelles de messieurs Ducasse et Courbit, Jay.
JAY
6 avril 2016 @ 10:46
Oui et bien tant mieux si des hommes d affaires courageux ont des idées et investissent ! Il en va du rayonnement du Patrimoine.
Francois
5 avril 2016 @ 12:54
Un jour on va le vendre démonte au Quatar
Pour renflouer les caisses de la sécu…………
Décidément pauvre chateau
Démeuble sois la révolution
Loue maintenant
On en est là
Marnie
6 avril 2016 @ 08:27
Largement remeublé, peu à peu, notamment grâce aux amis américains qui aident beaucoup au retour des meubles du château dispersés, ou du moins au retour de meubles provenant du garde-meuble royal.
Francois
6 avril 2016 @ 12:24
Oui 10% des meubles sont revenus
JAY
6 avril 2016 @ 10:47
oui car la France n’a plus d’argent du tout…. c’est ce qui arrive à ceux qui dépensent à tout va… Un moment il faut vendre au plus offrant
Mayg
5 avril 2016 @ 13:09
Je n’aime pas trop cette idée…
Jacqueline
5 avril 2016 @ 13:13
Pour avoir visité le château hors circuits touristiques majeurs, j’ai pu constater l’ahurissant délabrement des lieux. La réalité est qu’il y a un énorme besoin d’argent et que l’Etat, les mécènes, la billetterie et autres sources de revenus n’y suffisent plus (et depuis bien longtemps).
Alors oui, on peut toujours regretter qu’un hôtel de luxe vienne « dénaturer » les lieux comme s’en plaignent certains, encore que les bâtiments en question sont dans un coin de l’Orangerie. Maintenant, je préfère mille fois ça au dépérissement imposé par l’idéologie.
Leonor
9 avril 2016 @ 22:13
Bravo.
Permettez-moi d’acquiescer mille fois, Jacqueline.
Carole 007
5 avril 2016 @ 14:16
Si on ne peut pas dormir dans la chambre du Roi, c’est pas la peine.
Jil
5 avril 2016 @ 14:45
Impatiente et fan
Cosmo
5 avril 2016 @ 17:00
Cela ne semble pas très dérangeant dans la mesure où les chambres à louer ne sont pas celles du roi, de la reine, de la dauphine, de mesdames etc…Le bâtiment, apparemment une annexe du château, sera rénové et entretenu aux frais d’une société privée. Il rapportera de l’argent. Alors si certains ont envie et peuvent s’offrir une nuit à Versailles, pourquoi pas ? Il y a bien l’exemple du Trianon Palace, en bordure du parc, voire dans le parc, qui ne désemplit pas malgré ses tarifs.
C. Savary
5 avril 2016 @ 17:37
Cette affaire est l’arbre qui cache la forêt. Le bâtiment en question n’est pas dans le domaine de Versailles, même si ses fenêtres donnent dessus, comme beaucoup d’autres bâtiments privés de la ville. Il s’agit d’un hôtel de l’ancienne administration royale qui avait été dépouillé par l’armée de ses quelques décors intéressants, en un mot une coquille vide qui coûte cher.
Mais tout le monde s’exclame contre un projet qui pour un fois ne propose pas de vendre mais seulement de louer un bâtiment sans décor remarquable.
Qui pendant ce temps a commenter la destruction officielle de tout l’intérieur de la vieille aile, pour la remplacer par un hall d’hôtel de luxe ? Acte de vandalisme insigne qu’on nous reprochera certainement dans quelques décennies. La première affaire est bien opportune.
Marnie
6 avril 2016 @ 08:36
Je suis assez d’accord avec vous C. Savary. Peu de gens s’offusquent du façadisme qui a été opéré sur le pavillon Dufour… même s’il ne renfermait que les bureaux administratifs et la conservation, je trouve honteux qu’on ait absolument tout cassé à l’intérieur pour un aménagement plus que discutable.
andré
5 avril 2016 @ 18:12
faites comme en Suisse, un centre pour réfugiés …
Gérard
8 avril 2016 @ 17:47
Ils ont Versailles en Suisse ?
Marie de Cessy
5 avril 2016 @ 18:13
Non mais je rêve ????
Ce n’est pas possible !
Francois
6 avril 2016 @ 12:26
Hélas non vous ne rêvez pas
JAusten
5 avril 2016 @ 18:31
comme d’hab ce ne sera pas n’importe qui qui pourrait profiter de la vue sur les jardins et/ou le château de sa chambre ….
Danielle
5 avril 2016 @ 20:18
Et encore du business et du business… moi non plus je n’approuve pas.
LAUS'ANNE
5 avril 2016 @ 21:03
Il s’agit s’une vingtaine de chambres…ce n’est pas une chaîne…à voir pourquoi pas ? mais dans le respect et l’harmonie du château. Ils parlent d’une déco 18ème siècle donc…
Pas comme le « vagin de Marie-Antoinette » en sculpture…
Leonor
5 avril 2016 @ 21:25
Il est des gens qui râlent parce qu’il y aurait trop de monuments historiques.
Il en est d’autres qui mouftent parce que ça coûterait trop cher à entretenir.
D’autres encore qui protestent quand l’Etat le fait, ou au contraire quand l’Etat ne le fait pas.
D’autres enfin qui veulent que l’Etat fasse tout, et le reste.
Pourtant, il n’est pas mauvais qu’un peu d’argent privé entre dans les caisses publiques, et serve à entretenir les biens nationaux. C’est toujours ça de fait.
Pierre-Yves
6 avril 2016 @ 08:45
Je partage, chère Leonor.
D’autant qu’on parle ici de bâtiments annexes en assez mauvais état et qui ne se situent même pas dans l’enceinte du château.
Donc on peut toujours se scandaliser pour le plaisir, c’est une gymnastique comme une autre, mais en réalité, il y a sans doute plus d’avantages que d’inconvénients à cette décision.
framboiz07
6 avril 2016 @ 13:05
J’approuve Léonor , le château de Versailles a changé de statut , avant c’était gratuit pour les élèves , c’est maintenant très cher ,il est loué -très cher- pour les Congrès du Sénat & de l’ Assemblée Nationale .
Le tourisme rapporte , partout , on vend des objets liés au tourisme , des livres d’art , qui ne sont pas directement liés au musée visité : Exemple à Reims au Musée du Tau , près de la cathédrale , on vend des livres sur la Révolution , des châteaux-forts pour enfants !
Doit-on rester hors de la tendance ?Il faut faire de l’argent , créer des emplois & comme l’agriculture & l’industrie, en berne , ne suffisent plus, c’est le tourisme , qui s’y met … Evitons de détruire, néanmoins .
Si les riches étrangers viennent y manger & voir Versailles , on pourra peut-être le réparer …
framboiz07
6 avril 2016 @ 13:08
Jusqu’où faut-il conserver ? Quand j’étais en activité ,j’ai mangé dans les écuries royales , avec les élèves …Ecuries devenues restaurants universitaires ! Fallait-il en faire un musée du cheval ?
Leonor
9 avril 2016 @ 22:21
Contente de vous avoir lus, et que nous soyons sur la même longueur d’onde, Framboiz07 et Pierre-Yves.
En cette matière comme en d’autres, il n’est sans doute pas de solution toute noire ou toute blanche.
A moins, évidemment, de faire comme Viollet-le-Duc. Et on obtiendrait Pierrefonds. Pas vraiment mieux…
ciboulette
5 avril 2016 @ 22:08
Je n’approuve pas du tout ! Si c’est un poisson d’avril , c’est raté …
CAROLINE VM
5 avril 2016 @ 22:53
cela n’est pas choquant du moment que ça fait rentrer de l’argent dans les caisses de l’état…et que cela n’entraine aucun gâchis visuel ni aucune restriction pour les visiteurs…je rejoins l’avis de JAY
JAY
6 avril 2016 @ 10:49
On ne parle pas non plus d un corps de bâtiment du Château ni d un lieu actuellement de prestige. Il faut avoir aussi des idées, car l Etat n a plus d argent du tout !
Baboula
6 avril 2016 @ 12:19
Je prends une option s’il ya un gîte à L’Elysée .
Leonor
9 avril 2016 @ 22:22
Il y a déjà un poulailler.
Mary
6 avril 2016 @ 15:17
C’est un poisson d’ Avril?
Gérard
7 avril 2016 @ 18:31
Rappelons que l’hôtel du Grand Contrôle tire son nom du Contrôle général des finances que Louis XV y installa en 1724 après avoir acheté ce bâtiment en 1723.
Le premier contrôleur général dans cet hôtel fut Charles Dodun d’Herbault. Le bâtiment vit passer ensuite notamment Turgot, Calonne, Loménie de Brienne, Necker. L’hôtel (1700 m²) avait été construit en 1681- il a été attribué à tort à Jules Hardouin-Mansart – sur le modèle des pavillons isolés entre cour et jardin, pour Paul de Beauvilliers (1648-1714), duc de Saint-Aignan, premier gentilhomme de la Chambre du roi, ministre d’État, gouverneur du duc de Bourgogne, et qui était le gendre de Colbert. Sa veuve Henriette-Louise Colbert en 1720 le vendit à Antoine Chaumont, seigneur d’Ivry-sur-Seine, conseiller, secrétaire du roi, maison, et couronne de France et de ses finances, qui s’était enrichi par le système de Law. La veuve de Chaumont, Marie-Catherine Barré, ruinée par la chute du financier céda donc l’hôtel au roi.
L’hôtel fut tribunal de commerce sous la Révolution avant d’être la résidence de plusieurs particuliers dont Frédéric Nepveu, architecte du château de Versailles sous Louis-Philippe, qui logeait au rez-de-chaussée.
En 1857 il devint le mess des grenadiers, des zouaves, puis de la garde impériale. Remis au ministère de la guerre en 1872 il devint en 1873 la bibliothèque militaire et le cercle des officiers de la place d’armes.
L’hôtel a été abandonné pendant une douzaine d’années et ne conserve presque rien de ses décors extérieurs à l’exception de quelques belles cheminées et du majestueux escalier avec sa rampe de fer forgé. Le plafond de l’escalier s’était écroulé en 2004. L’hôtel n’a jamais fait partie des circuits de visite.
L’hôtel dispose d’une vue superbe sur l’orangerie (http://www.monumentum.fr/domaine-national-ancien-hotel-grand-controle-pa00087694.html et http://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Un-hotel-va-s-implanter-dans-l-enceinte-du-chateau-de-Versailles-2015-08-19-1345719).
Le principe de la vente avait été adopté en 2010 et le ministre de l’époque Jean-Jacques Aillagon précisait que la solution permettrait de restaurer un monument historique, d’améliorer les abords directs du château et fournirait pendant au moins 30 ans des revenus réguliers supplémentaires au château d’environ 300 000 € par an.
La concession en effet s’étend aussi à l’hôtel du Petit Contrôle qui donne sur la rue et au Pavillon des premières cent marches qui est dans le jardin. Ces deux bâtiments sont également classés. L’ensemble représentera 2800 m² et ne sera pas accessible par l’orangerie.
ML
9 avril 2016 @ 14:18
Aurait-il mieux valu laisser ces bâtiments s’écrouler ? Je ne le pense pas .