L’Ecole des Arts joailliers a été fondée en 2012 grâce au soutien de la Maison Van Cleef & Arpels. Elle a tout d’abord occupé l’Hôtel d’Evreux sur la place Vendôme.
Elle offrait dès ses débuts une programmation de cours et des conférences sur le monde de la joaillerie.
Déménagement en 2014 à quelques mètres de la place Vendôme en l’hôtel de Ségur rue Casanova. Le lieu accueille des expositions temporaires gratuites toujours d’une très grande qualité. Un livret est toujours offert au visiteur.
Pendant la pandémie, des conférences en ligne ont vu le jour sur des sujets très passionnants comme le devenir de certains bijoux de la Couronne de France.
En octobre prochain, l’Ecole ouvrira ses portes dans un nouvel écrin l’Hôtel de Mercy-Argenteau au n°16, Boulevard de Montmartre. Il s’agit de l’une des plus anciennes demeures privées sur les Grands boulevards de Paris.
La demeure a été construite en 1778 par l’architecte Firmin Perlin. Son premier occupant est Jean Joseph de Laborde, un banquier. Mais c’est son deuxième locataire le comte Florimond-Claude de Mercy-Argenteau qui en avait l’usufruit qui lui donna son nom.
Le comte était un personnage influent de son époque. Ambassadeur de Marie Thérèse d’Autriche, c’est lui qui est chargé d’arranger le mariage entre sa fille Marie-Antoinette et le roi Louis XVI. Il fut son confident lors de sa vie au château de Versailles.
Au moment de la Révolution et lors de la tentative de fuite de la famille royale à Varennes, c’est au comte de Mercy-Argenteau qu’elle confie sa cassette de bijoux.
Un ouvrage consacré à l’Hôtel paraîtra en décembre prochain sous la plume de Léonard Pouy. Un des chapitres sera consacré à l’affaire du collier de Marie-Antoinette.
La première exposition présentée dans ce nouveau et bien plus vaste cadre de l’Ecole des Arts joailliers aura pour thème « Bijoux de scène de la Comédie-française ».
Autre nouveauté, la présence d’une bibliothèque entièrement consacrée au monde du bijou. Installée dans trois pièces à l’étage noble de l’Hôtel, elle réunit près de 6.000 documents avec des catalogues de ventes, des revues,…
L’entrée se fait sur rendez-vous du mardi au vendredi.
D’ici la fin de l’année, l’Ecole propose un ambitieux programme de conférences en présentiel. A noter le 31 octobre, une conférence sur « Le goût de Marie-Antoinette : mode, bijoux et meubles précieux ». Le 30 novembre, les cabinets de curiosité et le 5 décembre la création de l’élégance sous le règne de Louis XV.
En outre, l’Ecole qui forme à la gemmologie, inaugurera après ses antennes de Paris et de Hong Kong deux nouveaux campus à Shangai et Dubaï.
Pour toutes les informations sur les activités de l’Ecole des Arts joailliers – 16, Boulevard de Montmartre – 75009 Paris – consultez : https://www.lecolevancleefarpels.com/fr
A lire en décembre : « L’Hôtel de Mercy-Argenteau, un écrin pour l’Histoire », Léonard Pouy, Editions Parigramme & Ecole des Arts joailliers, 2023, 128 p., 17,90 €
PataClems
25 septembre 2023 @ 07:00
Avant que la question ne se pose : Jean-Joseph de Laborde (né Laborde sans particule) n’est pas apparenté à Henri de Laborde de Monpezat, olim prince Henrik de Danemark. Les deux familles sont originaire du sud-ouest mais elles sont distinctes.
La famille de Laborde de notre article est éteinte en ligne agnatique mais une descendance féminine subsiste en Espagne, et qui a relevé le nom : les Muñoz de Laborde.
J’invite chacun à faire une recherche sur Jean-Joseph de Laborde. C’est un personnage.
Passiflore
25 septembre 2023 @ 08:21
La recherche a été faite, il y a un certain temps.
Jean-Joseph de Laborde (1724-1794) avait offert deux frégates à la France lors de la guerre d’indépendance. En 1784, il acquiert le château de Méréville, près d’Etampes.
Il eut plusieurs enfants dont Edouard et Ange, membres de l’expédition de Lapérouse, disparus en Alaska en 1786 (à 24 et 20 ans), Alexandre et Nathalie.
Alexandre, parolier de la reine Hortense, fut nommé par Lucien Bonaparte attaché d’ambassade à Madrid en 1800. Il publia “L’Itinéraire descriptif de l’Espagne” et “Le Voyage pittoresque et historique en Espagne” qui engloutirent ce qui restait de l’immense fortune de son père, guillotiné en 1794. Il accompagna à Vienne Berthier qui allait demander officiellement la main de l’archiduchesse Marie-Louise. Il compte parmi ses descendants Ernest-Antoine Seillière et ses sœurs Andrée Jaigu, Aimée Balsan et Anne de Lattre par le mariage d’Aimé Seillière avec Marie de Laborde, petite-fille d’Alexandre et arrière grand’mère des Seillière. Il me semble avoir lu que, parfois, EAS signe : Seillière de Laborde.
Nathalie, mariée à Charles de Noailles, duc de Mouchy, fut une des muses de Chateaubriand.
alobo
25 septembre 2023 @ 10:00
Jean Joseph a été anoblit (fait marquis je crois), les Monpezat n’ont jamais aquis la noblesse
Cosmo
25 septembre 2023 @ 14:37
En effet, la descendance Laborde se retrouve dans la nébuleuse familiale Wendel.
Baboula.
25 septembre 2023 @ 07:47
Facile d’accès, métro Montmartre ou Richelieu- Drouot .
Hervé J. VOLTO
25 septembre 2023 @ 11:56
Pour tout savoir sur l’Hôtel de Mercy-Argenteau
https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_de_Mercy-Argenteau
Site de L’ÉCOLE DES ARTS JOAILLIERS
https://www.lecolevancleefarpels.com/fr/fr
Hervé J. VOLTO
25 septembre 2023 @ 12:01
La particularité de l’Hôtel de Mercy-Argenteau vient que, sous la Restauration, de 1827 à 1829, le principal corps de logis, qui avait déjà été augmenté d’ailes en retour le long des mitoyens, fut surélevé de trois étages, transformant l’hôtel en un immeuble de rapport de six étages. Pour ne pas rompre l’enfilade des salons de l’étage noble, alors occupé par un cercle mondain, LE GRAND CERCLE
https://lecafedelaregence.blogspot.com/2021/05/le-grand-cercle-et-cercle-des-echecs.html
la distribution des étages supérieurs se fit par deux escaliers situés aux extrémités de la parcelle, reliés à chaque étage par de longues coursives éclairées zénithalement par des puits de lumière. Cette distribution originale enjambant le bel étage a permis de créer dans les étages supérieurs des appartements de tailles très différentes.
Hervé J. VOLTO
25 septembre 2023 @ 12:04
Et puisqu’on a parlé du Caffé de la Régence
Un peu de pub pour un endroit plaisant à Paris
https://www.cafedelaregence.fr/
Danielle
25 septembre 2023 @ 12:06
Superbe lieu et après promenade dans les passages qui sont tout près.
Baboula
25 septembre 2023 @ 12:26
Excellente idée .
Danielle
26 septembre 2023 @ 18:00
Baboula, avec un arrêt à « l’arbre à la cannelle » au beau décor…
Baboula.
27 septembre 2023 @ 15:49
Il a été un des premiers petits restaurants à ouvrir dans les passages, de salon de thé devenant restaurant .
Marinella
25 septembre 2023 @ 12:19
Je connaissais les locaux de le rue Danielle Casanova et y ai vu des expositions toujours belles et intéressantes ( la dernière sur les ornements chinois ) , je vous les recommande .
Merci pour cet article , j’ irai sûrement à cette nouvelle adresse qui a l’ air splendide .