Hypocras au vin blanc ? Après tout pourquoi pas !
Ma recette à moi : ajouter de la muscade râpée (1/8 de càc par bouteille de vin) et surtout de l’eau-de-vie (10cl/bouteille).
Et surtout laisser reposer 3 semaines au minimum, et ne filtrer qu’au bout de ces 3 semaines, le résultat sera bien plus parfumé :-)
Dans le temps, un ami m’a raconté une histoire épouvantable. Il connaissait un bonhomme qui avait dans sa cave des vins de grande valeur , une cave de connaisseur, et il en était très fier, et ses amis envieux. Sa femme n’aimait que les vins liquoreux et s’en fichait des grands crus de son mari. Il meurt. Dès qu’il fut enterré, sa veuve fit cuire bouteille par bouteille le vin avec du sucre.
Cet hypocras m’a rappelé cette histoire. Ca se passait en Belgique.
Le galanga est un rhizome comme le gingembre mais son goût est un peu différent. J’en utilise avec des feuilles de citron Kaffir et de l’anis étoilé pour parfumer mes soupes phos. Vous les trouverez frais ou congelés et pour pas cher dans les épiceries asiatiques sinon la Grande Épicerie du Bon Marché en vend aussi mais les prix sont nettement plus élevés… Quant à la maniguette, c’est une sorte de poivre qui donne du piquant. On le trouve dans les magasins spécialisés d’épices. Je ne l’ai jamais utilisée car je reste fidèle à mes poivres préférés : celui de Voastsiperifery , mon préféré malgré son nom imprononçable et qui vient de Madagascar, le poivre noir de Kampot produit au Cambodge et le poivre Timut du Népal. Au cas où vous voudriez goûter de nouveaux arômes.
Oui, du sucre de canne pour être précis. Tout les hypocras qu’on a dans les manuscrits sont avec du sucre de canne. Il y aussi a des recettes pour malade et des pâtisseries avec du sucre de canne.
Du sucre au moyen-âge …
N’importe quoi, qu’il soit de canne ou de betterave, celui-ci est arrivé beaucoup plus tard.
Non, c’est du miel qu’il faut mettre
Liquide, jusqu’au XVe siècle le sucre de canne est un médicament et un condiment rare qui assure la prospérité des apothicaires. Les communes taxeront son commerce dès le XIIe siècle. En témoignage de puissance, le calife d’Egypte en offrira un quintal à Charles VII.
Venise et Bruges sont des plaques tournantes des échanges sucriers.
Nostradamus, Olivier de Serres « confiturent à tour de chaudrons » …
Si les sujets gourmands vous intéressent je me permettrais de vous conseiller : À table ! la fête gastronomique par Anthony Rowley (Découvertes Gallimard) et également le passionnant : Histoires des peurs alimentaires du Moyen Àge à l’aube du XXe siècle (seuil) de Madeleine Ferrières.
Piapias
Liquide, l’utilisation et production industrielles sont arrivées plus tard, mais la connaissance du produit s’est faite bien au Moyen Âge…je vous accorde qu’on utilisait le miel.
En effet, le sucre n’existait pas au Moyen-âge. En ces temps reculés, les hommes utilisaient du miel. A mon sens, c’était meilleur et c’est d’ailleurs pour cela que je sucre souvent ma pâtisserie et même mon chocolat chaud au miel (du vrai et pas de la crotte en tube).
L’hypocras chauffe plus qu’il ne désaltère. C’est un « mélange pour gaillard partant en guerre », comme disait ma grand-mère !
Je fais souvent de l’hypocras pour l’apéritif, en été. Servi frais, c’est délicieux (et cela passe mieux et donc peut enivrer – « le vin hypocrite »)
Il y a autant de recettes que possible. A chacun de chercher la sienne.
Je recommande de mettre moins de sucre, mais plutôt du miel.
Je mets de la cardamone, des clous de girofle, de la cannelle en poudre et en bâton, que je fais infuser avec une boule à thé (mais pas trop longtemps sinon le goût est beaucoup trop fort).
Laisser reposer 3 semaines : non ! A moins de vouloir obtenir un bouillon infâme.
12 à 24 h suffisent.
Valérie R.
8 mai 2020 @ 10:00
Hypocras au vin blanc ? Après tout pourquoi pas !
Ma recette à moi : ajouter de la muscade râpée (1/8 de càc par bouteille de vin) et surtout de l’eau-de-vie (10cl/bouteille).
Et surtout laisser reposer 3 semaines au minimum, et ne filtrer qu’au bout de ces 3 semaines, le résultat sera bien plus parfumé :-)
L'Européen
8 mai 2020 @ 10:41
Dans le temps, un ami m’a raconté une histoire épouvantable. Il connaissait un bonhomme qui avait dans sa cave des vins de grande valeur , une cave de connaisseur, et il en était très fier, et ses amis envieux. Sa femme n’aimait que les vins liquoreux et s’en fichait des grands crus de son mari. Il meurt. Dès qu’il fut enterré, sa veuve fit cuire bouteille par bouteille le vin avec du sucre.
Cet hypocras m’a rappelé cette histoire. Ca se passait en Belgique.
Leonor
8 mai 2020 @ 18:05
Eh bé …. Cet homme savait mieux choisir ses vins que sa femme !
Muscate-Valeska de Lisabé
8 mai 2020 @ 19:14
J’adore votre expression : »Une histoire épouvantable « :On sent l’amoureux des bonnes choses qui se rebelle devant tant de gâchis !😁😄🍷
Karabakh
9 mai 2020 @ 22:40
Elle devait avoir froid aux neurones, cette dame…
ciboulette
8 mai 2020 @ 10:52
Je goûterai un peu , avec circonspection .
COLETTE C.
8 mai 2020 @ 10:56
ça devait être bon,je le verrais bien en vin chaud !
Arielle de T
8 mai 2020 @ 11:35
Du sucre en poudre au moyen-âge ?
Actarus
8 mai 2020 @ 12:19
Comment faisaient-ils pour le mettre au frais quelques jours ? Les frigos n’existaient pas ! ^^
A vous de jouer. ;-)
Edwige
9 mai 2020 @ 15:40
A la cave comme nos grands parents faisaient pour leurs provisions.
ML
9 mai 2020 @ 21:48
Je crois que vous êtes trop jeune pour avoir connu les pains de glace . :-)
Nuage Pâle
10 mai 2020 @ 14:35
Enveloppez la bouteille dans un linge humide, pour la rafraîchir avant le repas .
Alinéas
8 mai 2020 @ 15:29
Il suffit de goûter !
Cosmo
8 mai 2020 @ 22:08
Où trouver de la maniguette et du galanga ? C’est la première fois que j’en entends parler.
Lili.M
9 mai 2020 @ 07:08
Le galanga ressemble au gingembre avec les mêmes propriétés !
Cosmo
10 mai 2020 @ 08:46
Merci pour ce renseignement.
Corsica
12 mai 2020 @ 18:30
Mon cher Cosmo,
Le galanga est un rhizome comme le gingembre mais son goût est un peu différent. J’en utilise avec des feuilles de citron Kaffir et de l’anis étoilé pour parfumer mes soupes phos. Vous les trouverez frais ou congelés et pour pas cher dans les épiceries asiatiques sinon la Grande Épicerie du Bon Marché en vend aussi mais les prix sont nettement plus élevés… Quant à la maniguette, c’est une sorte de poivre qui donne du piquant. On le trouve dans les magasins spécialisés d’épices. Je ne l’ai jamais utilisée car je reste fidèle à mes poivres préférés : celui de Voastsiperifery , mon préféré malgré son nom imprononçable et qui vient de Madagascar, le poivre noir de Kampot produit au Cambodge et le poivre Timut du Népal. Au cas où vous voudriez goûter de nouveaux arômes.
Cordialement
Corsica
Arnault
8 mai 2020 @ 22:14
Oui, du sucre de canne pour être précis. Tout les hypocras qu’on a dans les manuscrits sont avec du sucre de canne. Il y aussi a des recettes pour malade et des pâtisseries avec du sucre de canne.
Marlene64
8 mai 2020 @ 23:36
Le sucre était connu au moyen âge, grâce aux Croisades. Il fût considéré une denrée rate et précieuse réservée aux nobles et aux apothicaires…
Francoise
9 mai 2020 @ 04:07
Délicieux et chaud le vin aux épices…..mais traitre traître………
Liquide
9 mai 2020 @ 06:13
Du sucre au moyen-âge …
N’importe quoi, qu’il soit de canne ou de betterave, celui-ci est arrivé beaucoup plus tard.
Non, c’est du miel qu’il faut mettre
Piapias
10 mai 2020 @ 08:08
Liquide, jusqu’au XVe siècle le sucre de canne est un médicament et un condiment rare qui assure la prospérité des apothicaires. Les communes taxeront son commerce dès le XIIe siècle. En témoignage de puissance, le calife d’Egypte en offrira un quintal à Charles VII.
Venise et Bruges sont des plaques tournantes des échanges sucriers.
Nostradamus, Olivier de Serres « confiturent à tour de chaudrons » …
Si les sujets gourmands vous intéressent je me permettrais de vous conseiller : À table ! la fête gastronomique par Anthony Rowley (Découvertes Gallimard) et également le passionnant : Histoires des peurs alimentaires du Moyen Àge à l’aube du XXe siècle (seuil) de Madeleine Ferrières.
Piapias
Marlene64
9 mai 2020 @ 08:24
Liquide, l’utilisation et production industrielles sont arrivées plus tard, mais la connaissance du produit s’est faite bien au Moyen Âge…je vous accorde qu’on utilisait le miel.
Karabakh
9 mai 2020 @ 22:44
En effet, le sucre n’existait pas au Moyen-âge. En ces temps reculés, les hommes utilisaient du miel. A mon sens, c’était meilleur et c’est d’ailleurs pour cela que je sucre souvent ma pâtisserie et même mon chocolat chaud au miel (du vrai et pas de la crotte en tube).
L’hypocras chauffe plus qu’il ne désaltère. C’est un « mélange pour gaillard partant en guerre », comme disait ma grand-mère !
ML
11 mai 2020 @ 12:51
Le miel dans le chocolat chaud , je n’ai jamais essayé . Je vais tenter pour mon goûter .
Karabakh
14 mai 2020 @ 18:18
Je vous vois bien prendre votre goûter. 🙃
(je vous taquine)
Nuage Pâle
10 mai 2020 @ 14:42
Enveloppez la bouteille dans un linge humide, pour la rafraîchir avant le repas .
Comte de Saint-Germain
20 mai 2020 @ 15:50
Je fais souvent de l’hypocras pour l’apéritif, en été. Servi frais, c’est délicieux (et cela passe mieux et donc peut enivrer – « le vin hypocrite »)
Il y a autant de recettes que possible. A chacun de chercher la sienne.
Je recommande de mettre moins de sucre, mais plutôt du miel.
Je mets de la cardamone, des clous de girofle, de la cannelle en poudre et en bâton, que je fais infuser avec une boule à thé (mais pas trop longtemps sinon le goût est beaucoup trop fort).
Laisser reposer 3 semaines : non ! A moins de vouloir obtenir un bouillon infâme.
12 à 24 h suffisent.