La Princesse Françoise Louise Caroline d’Orléans, 5ème enfant de Louis-Philippe et de Marie-Amélie alors Duc et Duchesse d’Orléans, a vu le jour le 28 mars 1816 à Orléans House la résidence anglaise de Louis-Philippe à Twickenham. Le bébé est fragile car Marie-Amelie a accouché avec un bon mois d’avance.
La Princesse Françoise, titrée Mademoiselle de Montpensier, a été baptisée dans la chapelle d’Orléans House le 20 juillet 1816. L’empereur François Ier d’Autriche, Parrain de la Princesse Françoise, est représentée par son chambellan le Prince Paul-Antoine Esterhazy. La Duchesse d’Orléans, d’abord très inquiète par la santé fragile de sa fille se prend à croire qu’elle est tirée d’affaire.
Après leur retour en France, la santé de la petite Princesse devient plus préoccupante. En avril 1818, la Princesse Françoise est fiévreuse, elle tousse et maigrit. Marie-Amélie et sa fille s’installent au château de Neuilly pour un changement d’air. Les médecins ne donnent guère d’espoir aux parents qui veulent pourtant y croire. Une chambre est même installée dans l’étable aux vaches du château afin de sauver l’enfant princier. L’enfant se porte mieux mais décède tout de même le 20 mai 1818 ou le 21 d’après d’autres sources.
Le corps de Mademoiselle de Montpensier est transportée au Palais-Royal à Paris, la résidence officielle du Duc et de la Duchesse d’Orléans, où elle est déposée dans la chapelle. Monsieur et ses enfants le Duc et la Duchesse d’Angoulême viennent réconforter leurs cousins en deuil de leur petit ange.
La Princesse Françoise d’Orléans est inhumée en la chapelle Royale Saint-Louis Louis de Dreux alors en construction. D’abord inhumée provisoirement dans la crypte centrale de la chapelle, le corps de l’enfant princier est déplacé dans le déambulatoire côté sud de l’édifice le 23 avril 1844. Le gisant réalisé par James Pradier est mis en place définitivement en 1847. (Merci à Charles – Copyright photos DR)
Actarus
20 mai 2018 @ 04:38
Quelle étonnante ressemblance avec Louise-Marie d’Orléans.
framboiz 07
20 mai 2018 @ 04:51
Chambre dans l’étable aux vaches , pourquoi, donc ?
Jolis yeux bleus …
Baboula
20 mai 2018 @ 06:22
Plusieurs hypothèses ,la chaleur, le lait frais. On ne connaissait pas encore les microbes.
Robespierre
20 mai 2018 @ 15:05
Si ça se trouve, c’est l’étable qui a achevé la pauvre petite.
framboiz 07
20 mai 2018 @ 15:55
Merci, Baboula fleurie !
Baboula
21 mai 2018 @ 10:44
Je vous offre les premières roses.
Charlotte
22 mai 2018 @ 14:07
Jolies roses, Baboula, les nôtres commencent à fleurir, de façon magique, on se croirait dans un dessin animé : hier, rien ! ce matin, une explosion !
Hélas, l’orage gronde et j’ai peur pour nos pivoines, chaque année, c’est pareil,elles s’ouvrent, l’orage arrive et… à terre.
Dommage, j’aime les pivoines et… les roses bien évidemment, mais ces dernières se relèvent, les pivoines, non !
Charles
20 mai 2018 @ 11:56
Selon les médecins de l’époque, la proximité des vaches a la réputation d’opérer des cures salvatrices chez certains malades des poumons. Une sorte de cure médiévale avec ambiance de crèche garantie !
Charlotte
22 mai 2018 @ 14:04
Oui, comme on pensait également un peu plus tard que le soleil était le remède idéal pour les tuberculeux !
DSilvî
20 mai 2018 @ 05:44
Merci charles
Gérard
20 mai 2018 @ 14:50
http://www.noblesseetroyautes.com/charles-dorleans-un-prince-meconnu/
Les médecins pensaient à l’époque que le contact des vaches pouvait améliorer la situation pulmonaire et la petite princesse était trop faible pour pouvoir aller en altitude au loin. Le traitement parut d’abord faire un certain effet même si les Orléans considéraient cette pratique médiévale comme un peu empreinte de superstition.
En fait on a depuis longtemps vérifié que les microbes qui se développent au contact des vaches dans les fermes protègent les petits enfants de l’asthme comme d’ailleurs ceux qui se développent chez les chats.
Un développement dans un milieu point trop hygiénique favorise dans une certaine mesure la réaction de l’organisme face à une agression.
Mais nous étions alors dans une époque où le traitement de la tuberculose par exemple était encore très empirique et incertain.
Baboula
21 mai 2018 @ 10:47
Époque où les superstitions tuaient,plus encore que les médecins. Pardon Corsica.
Jul
20 mai 2018 @ 07:09
Très joli ! Merci Charles.
JAusten
20 mai 2018 @ 08:38
De qui est le troisième tableau (en partant du haut) ?
Charles
21 mai 2018 @ 10:04
C’est Hippolyte Lecomte qui a réalisé en 1823 le tableau représentant le château de Neuilly.
JAusten
23 mai 2018 @ 11:57
merci Charles
Gérard
21 mai 2018 @ 12:20
La troisième peinture est d’Hippolyte Lecomte et est intitulée Le château de Neuilly sur Seine en 1823, elle est conservée au château de Sceaux, Musée du Domaine départemental de Sceaux. Elle a servi pour une carte de vœux en particulier.
Les dimensions de cette huile sur toile hors cadre sont : 650/820. Hippolyte Lecomte (1781-1857) est un peintre d’histoire, fils d’Hippolyte, seigneur des fiefs de Moncharville, de Montillet et autres lieux, et il était le gendre du peintre Carle Vernet.
L’œuvre est signée en bas à droite. Il s’agit d’une Vue de la façade du château de Neuilly du côté Nord, prise devant le pavillon de Mademoiselle comme il est écrit au dos avec la couronne et le chiffre de Louis-Philippe. Passée de la collection de Louis-Philippe à celle de son altesse royale mgr le duc de Vendôme, elle a été acquise par le Musée Carnavalet lors de la vente de sa succession le 4 décembre 1931.
Rappelons que c’était en 1814 que le domaine de Neuilly avait fait retour à la Couronne et qu’il fut proposé au duc d’Angoulême qui lui préféra le château de Villiers voisin. En 1818 le duc d’Orléans acquit les deux châteaux par échange avec les écuries de Chartres rue Saint-Thomas du Louvre qui étaient occupées par les écuries de la Couronne depuis 1801.
JAusten
22 mai 2018 @ 11:50
Merci Gérard, je peux toujours compter sur vous. J’aime bien ce tableau.
Gérard
22 mai 2018 @ 19:45
Il est magnifique ce tableau en effet et il est très joyeux et il semble que Louis-Philippe est en train de parler à son jardinier.
Damien B.
20 mai 2018 @ 08:40
Belle évocation laquelle permet aussi de mesurer combien la vie était encore bien fragile à cette époque; même si huit des dix enfants du roi Louis-Philippe sont parvenus à l’âge adulte.
Les gravures représentant Twickenham sont superbes !
clementine1
20 mai 2018 @ 10:20
beau reportage bien illustré, merci Charles.
COLETTE C.
20 mai 2018 @ 14:39
Emouvant !
Carolus
20 mai 2018 @ 15:01
C’est bien triste, cette petite fille décédée à deux ans.
J’ai résidé un certain nombre d’années boulevard du Château à Neuilly sans connaître cette histoire.
Merci Charles.
Anny
20 mai 2018 @ 17:40
Ce deuil fut certainement un coup dur pour Louis-Philippe et son épouse.
Fande
20 mai 2018 @ 19:54
Merci beaucoup pour ce bel article.
Mary
21 mai 2018 @ 02:02
Tuberculose ?
Charles
21 mai 2018 @ 09:04
Le jour des obsèques du Prince François j’ai été immobilisé un bon moment dans la longue file d’attente des condoléances devant le tombeau de cet enfant, je me suis alors rendu compte qu’il s’agissant d’une fille de Louis-Philippe.
Il y a quelques jours en feuilletant le livre de la Comtesse de Paris concernant la Reine Marie-Amélie je me suis aperçu que la jeune Princesse était décédée il y a juste 200 ans, c’est pourquoi j’ai proposé ce sujet à Regine.
Mary
21 mai 2018 @ 17:44
Vous avez bien fait,nous étions certainement nombreux à ignorer qu’elle avait existé.
framboiz 07
21 mai 2018 @ 21:32
Merci, Charles, ça devait être émouvant , François, cette tombe,le lieu , l’Histoire , qui se réveille ,la maman, je suis sure que ceux qui étaient près de Vous , n’ont pas remarqué ;Vous êtes un sensible , c’est émouvant …Une belle personnalité !
brigitte et christian
21 mai 2018 @ 13:25
bonjour à tous
Merci à Charles pour cet émouvant reportage sur une petite princesse que seuls les généalogistes et les visiteurs de la chapelle royale connaissent . Nous lisons avec toujours beaucoup de plaisir les reportages proposés par Charles et si un long silence a eu lieu de notre part, nous étions fidèles au site.
Amitiés du sud ouest sous le soleil
Charles
22 mai 2018 @ 11:39
Je suis très heureux de vous retrouver ici.
Bien amicalement
Charles