Le Carlo Alberto, le trois-mâts à vapeur que Victor-Emmanuel II, le roi de Piémont-Sardaigne, a mis à la disposition d’Alexandra Feodorovna, l’impératrice de Russie (1798-1860), née Frédérique-Louise-Charlotte-Wilhelmine de Hohenzollern (ici par Franz Krüger), vient de jeter l’ancre dans la baie de Villefranche en 1856.
Admirable courtoisie, si on se souvient que Victor-Emmanuel, pour s’attirer les bonnes grâces de Napoleon III, avait envoyé un corps expéditionnaire de quinze mille hommes se battre aux côtés des Français et des Anglais qui avait débarqué en Crimée pour une guerre sanglante à laquelle le traité de Paris vient de mettre fin depuis moins de six mois.
Mais le passé est le passé et le roi de Piémont a d’importants projets d’avenir. Quant à l’auguste visiteuse qu’il reçoit dans ses Etats, elle ne vient pas seulement pour tenter de restaurer une santé délabrée. La politique gouverne le monde.
Victor-Emmanuel de Savoie (1820-1878), Roi de Piémont-Sardaigne, premier roi d’Italie
Alexandra Feodorovna sort de sa cabine. Sa silhouette étique, sombre vêtue de noir vient s’accouder au bastingage. Elle respire tout doucement l’air embaumé de ce tiède mois d’octobre. C’est donc ça, la Riviera ? Ce village d’ocre rose tapi sous une immense muraille que n’ombragent que de maigres buissons ? Il n’importe, c’est bien cette rade immense qui est à la base de ses préoccupations. Il sera temps d’en parler quand Victor-Emmanuel viendra lui rendre visite, ce qui ne saurait tarder.
Alexandra peinte par Winterhalter en 1856 (Musée de l’Ermitage)
Pour l’instant, sur le pont, les marins s’ emploient à ouvrir le sabord permettant aux passagers de gagner les chaloupes fleuries arborant les drapeaux à la croix de Savoie et aux aigles impériales qui vont les conduire vers le terre-plein réalisé en quelques jours à l’occasion de cette visite et sur lequel attendent les calèches qui conduiront les illustres hivernants vers leurs demeures niçoises.
L’annonce que l’impératrice douairière de Russie viendrait passer l’hiver à Nice avait bouleversé la quiétude des édiles de la vieille ville. Où la loger dignement et que faire des opposants tsaristes si nombreux à Nice ?
Heureusement, Alexandre Herzen, ce dangereux révolutionnaire, vient de quitter la baie des Anges après avoir publie en 1851 « Des idées révolutionnaires en Russie », la bible du nihilisme.
Et comment assurer la sécurité de l’impératrice si elle décide de loger dans le vétuste palais royal aux peintures défraichies, aux meubles branlants et qui, en fait de jardins fleuris, ne s’ouvre que sur le poussiéreux cours Saleya ?
Mais conseillée par les membres de la colonie russe résidant à Nice, l’impératrice a choisi de s’installer sur la promenade des Anglais, dans la luxueuse villa du banquier Septime Avigdor, le plus éminent représentant de la communauté juive de la ville et farouche partisan du rattachement de Nice à la France, tandis que l’innombrable suite impériale logera dans les villas Guiglia et Lavitt, toutes proches.
Villa Avigdor
La Villa Guiglia, aujourd’hui le Centre Universitaire Méditerranéen
La tsarine a finalement mis pied à terre entourée par les nobles de sa cour, tout excités à l’idée de découvrir cette Côte dont on leur a tant vanté les charmes et la douceur du climat.
L’impératrice sait qu’elle va décevoir les autorités en grande tenue et la comtesse d’Agile que le roi de Piémont a déléguée auprès de celle-ci pour lui servir de dame d’honneur, mais elle est épuisée. Elle ne supportera pas les discours.
Tant pis pour le protocole, sa dame de compagnie rappelle l’état de santé de la souveraine et le caractère prive de son séjour. Elle accepte cependant de prendre place dans une calèche découverte pour ne pas désappointer les innombrables badauds qui sont venus se masser sur le parcours du cortège.
Charlotte de Prusse, devenue Alexandra Feodorovna après son mariage à dix-neuf ans avec Nicolas Ier, n’a jamais été une beauté.
Portrait de l’impératrice Alexandra Fedorovna, jeune mariée, par Christina Robertson, Musée de l’Ermitage
A l’approche de la soixantaine, son visage émacié, hiératique, n’ offre guère de ressemblance avec les joues bien en chair et colorées des femmes du peuple qui agitent leur mouchoir de batiste en poussant des bravos et des hourras.
L’impératrice laisse apparaitre un léger sourire et agite sa main si fine aux doigts presque translucides. Le convoi s’ est ébranlé, précédé d’une escorte de carabiniers: dix-sept voitures dans lesquelles sont entassées les autorités locales et la suite de l’impératrice. Les chariots de bagages suivent cahin-caha sur le chemin fraichement aménagé entre le petit port de Villefranche et celui de Nice. Sur la promenade des Anglais, l’accueil est triomphal, comme si nul ne se souvenait de la sanglante guerre de Crimée de 1854. La fatigue, la mauvaise humeur de l’impératrice se sont dissipées.
Panorama de Nice à la fin du XVIIIe
Devant les grilles de la villa elle écoute avec plaisir l’aubade de la fanfare niçoise. Une tête couronnée se doit de répondre à ses obligations. A peine arrivée, elle reçoit une délégation de dames de la halle qui lui offrent un énorme bouquet.
Costumes niçois
L’impératrice semble touchée, elle s’adresse – en français – aux visiteuses, les interroge sur leur métier, leur parle du bonheur d’être grand-mère, s’inquiète de la situation économique de la ville. Elle tient à choisir elle-même les vases qui vont accueilli les fleurs, de roses et des œillets.. En quelques minutes elle a conquis son auditoire : Nice vient d’ adopter « son impératrice”
Nice à l’époque de l’arrivée d’Alexandra, le début de la Promenade des Anglais
Alexandra n’a que cinquante-huit ans mais elle en parait dix de plus. La vie a été lourde pour cette princesse prussienne qui avait épousé un grand-duc que rien ne prédisposait à devenir le lointain successeur d’Ivan le Terrible. Nicolas, qui n’ avait que deux ans de plus qu’elle, était un romantique qui lisait Goethe et jouait du piano avec un certain talent.
Qu’il semble loin le temps de sa jeunesse ! L’idylle des jeunes gens avait réjoui les deux nations, un peu de joie venait égayer une noblesse épuisée par les guerres napoléoniennes. Elle savait qu’elle avait eu cette chance qui n’échoit pas souvent dans les cours européennes, de faire un vrai mariage d’amour. Sans doute était-elle trop fragile pour ce géant voué a une insatiable activité.
Nicolas Ier en 1855 -Musée de l’Ermitage
Mais comment rester une jeune femme avenante après sept grossesses successives ? Le marquis Astolphe de Custine écrit dans ses « Lettres de Russie » : “Il veille sur elle, prépare les boissons, les lui fait avaler comme un garde-malade; dès qu’elle est sur pied, il la tue à nouveau à force d’agitations, de fêtes, de voyages, d’ amour.”
Sa vie avait réellement changé quand son mari était devenu tsar. Une responsabilité que son caractère, empreint de rigueur prussienne, avait su affronter avec détermination. Le règne avait mal commencé avec la sanglante révolte des « Décembristes » et les partisans de son frère ainé Constantin qui avait renoncé au trône. Cette mutinerie les avait profondément marqués.
« La révolution ne pénètrera pas en Russie », avait affirmé Nicolas. Elle l’avait soutenu de toutes ses faibles forces. Ils avaient en commun ce sens aigu du devoir et, en dépit de ses nombreuses incartades conjugales, il l’avait rendue heureuse. Il lui avait d’ailleurs écrit peu de temps avant sa mort en 1855: « Si je suis parfois exigeant, c’est parce que je cherche tout en toi: bonheur, joie, repos.. . J’aurais voulu te rendre cent fois plus heureuse… »
A présent c’est son fils aîné Alexandre qui est tsar. II aborde un règne difficile après cette désastreuse guerre de Crimée, dont la Russie est sortie si affaiblie, et devant les difficultés économiques et sociales de cet immense empire.
Alexandre II ( 1818-1881) en 1856 par Yegor Botkin
Sans doute Alexandra venait-elle sur ce littoral ensoleillé pour restaurer une santé compromise, mais sous ce prétexte, d’ ailleurs fort réel, se cachait une mission diplomatique dont l’importance était vitale pour sa patrie. II s’agissait d’obtenir du roi de Piémont-Sardaigne, l’adversaire d’hier, la concession d’une base navale qui permettrait à la flotte russe,, à laquelle était interdite la traversée des détroits de la Mer Noire, en vertu des clauses du traite de Paris, de continuer d’ assurer sa présence en Méditerranée.
Mais cela, c’est pour plus tard. La diplomatie est affaire de patience et d’opportunité. Ce premier contact avec la population niçoise est prometteur.
L’impératrice a eu droit aux égards dûs à son rang, adoucis par une gentillesse réelle. Pour cette arrivée impériale, toute la ville est illuminée et l’orchestre du Théâtre royal vient jouer un poème symphonique dans son jardin.
La Promenade en 1863
La présence d’une impératrice est le grand évènement de la saison : les journaux relatent le moindre geste de l’ auguste visiteuse, citent les noms des membres du Gotha qui viennent lui présenter leurs hommages.
Alexandra se plait sur cette côte. Elle aime à se promener sur la route littorale armée d’une ombrelle noire et blanche qui la préserve du pâle soleil d’automne mais pas des indiscrets. Quelques jeunes gens, bien hardis, viennent presque sous son nez, vérifier à quoi ressemble une impératrice. La curiosité populaire est telle que la municipalité doit promulguer un arrêté interdisant d’importuner l’impériale hivernante.
Cette ordonnance n’ a pas été prise à la demande de l’impératrice : loin du climat tendu de Saint-Petersbourg, elle jouit à Nice d’une telle assurance de sécurité que les petits désagréments de la popularité lui semblent insignifiants.
Grande-duchesse Marie (1819-1876) duchesse de Leuchtenberg
puis comtesse Stroganoff en 1857 par Winterhalter ( Musée de l’Ermitage)
Elle est presque heureuse, entourée de ses enfants, de quelques petits-enfants, de sa belle-sœur, la grande-duchesse Hélène, qu’elle aime beaucoup en dépit de ses idées progressistes et qui a également loué une villa au quartier Saint-Etienne. Elles visitent ensemble les campagnes, les villages de l’arrière-pays.
Elles sont même montées sur la colline de Cimiez où à côté des ruines romaines, se dresse un monastère franciscain riche en retables moyen-âgeux dont la spiritualité profondément chrétienne s’ accorde avec leur foi orthodoxe.
Un autre jour, éprises d’aventure, elles ont embarqué sur un léger bateau de la marine sarde pour traverser la baie de Villefranche et aborder la plage de Passable d’où elles ont gagné à pied l’oratoire de Saint-Hospice.
Un agriculteur leur a raconte les raids sauvages menés il n’y a pas si longtemps par les Barbaresques et combien de marins ont été sauves par l’intervention de la Madone du cap Ferrat. Au retour, cette Méditerranée imprévisible s’était déchainée, et il avait fallu rebrousser chemin le long de la cote et attendre, au village de Saint-Jean, l’arrivée d’une voiture.
Grande-duchesse Olga, reine de Wurtemberg (1822-1892)
par Winterhalter en 1856
Une autre fois, ce sont les grandes-duchesses, les filles de l’impératrice, qui défraient la chronique: « Les princesses et demoiselles d’ honneur se rendirent aux iles de Lérins, après une visite de la ville de Cannes, elles prirent deux bateaux et montèrent au fort de l’ile Sainte-Marguerite pour distribuer des provisions et du tabac aux Arabes faits prisonniers par les troupes françaises en Algérie pendant la conquête de ce pays. Au départ des représentants de la cour impériale une douzaine d’Arabes reçurent leur grâce, la tsarine ayant obtenu leur libération. Tout le monde loua son humanité. »
Attirées par l’exemple impérial, de nombreuses personnalités viennent à leur tour rejoindre les membres de la colonie russe installés depuis quelques années le long de cette baie des Anges, déjà appréciée par Gogol qui y séjourna en 1842.
Eglise Saints Nicolas et Alexandra au XIXème siècle
Cette présence inspire un grand projet à Alexandra. Il faut que Nice ait son église orthodoxe. Avec l’accord de la municipalité, l’impératrice achète un terrain à l’intérieur de la ville sur la rue Longchamp et fait entreprendre les travaux sous la direction d’un architecte moscovite. Le pope qui l’accompagnait et servait la messe clans une chambre de la villa Avigdor vient bénir les fondations de la nouvelle église. Sa longue barbe mal peignée, sa terrible moustache et l’immense toque noire qui le couronne, lui donnent un aspect féroce qui terrifie les enfants.
Cependant, le dessein secret des dirigeants russes prend corps. Le 1er mars 1857, le grand-duc Constantin, amiral en chef de la flotte, arrive à Villefranche à la tête d’une petite escadre. Comme par hasard, Victor-Emmanuel survient à propos pour rendre hommage à l’impératrice. La rencontre est fructueuse : Victor-Emmanuel, dont la préoccupation majeure était de réaliser l’unité de l’Italie, voulait s’ assurer de la neutralité de la Russie dans les affrontements qu’il prévoyait avec l’Autriche-Hongrie.
Il offre au grand-duc Constantin d’utiliser pour ses mouillages de la rade de Villefranche et d’occuper les bâtiments de l’ancien bagne, aujourd’hui désaffectés, pour en faire un entrepôt de matériel et de charbon. Les équipages russes stupéfièrent la population villefranchoise par leur stature de géants et leur soif d’ alcool inextinguible qui entrainait souvent des rixes violentes. A l’étonnement succéda l’indignation quand on repêcha dans la darse le corps d’un soldat qui avait succombé à une punition corporelle. Une délégation se rendit auprès de l’impératrice qui en référa à son fils. La réponse fut rapide : par oukase, Alexandre II décidait de supprimer tout châtiment corporel dans les armées. Les Niçois se réjouirent de savoir leur intervention couronnée de succès.
L’impératrice n’en laissa rien paraitre, mais elle n’était pas sûre que son fils ait pris la bonne décision : Nicolas Ier n’aurait jamais accepté que le désordre ne soit pas réprimé.
Grand-duc Constantin (1827-1892)
Le printemps et le premières chaleurs vinrent surprendre la cour impériale. La grande-duchesse Hélène fit part de son intention de prendre des.. . bains de mer ! Elle fit construire des cabines en bois reliées par des draps qui permettaient aux dames de s’aventurer dans l’eau pratiquement habillées de la tête aux pieds. Les Niçois qui n’aimaient guère la mer, s’ étonnèrent de cette excentricité mais la municipalité, plus avisée, vit dans cette nouveauté une possibilité d’ attire les visiteurs pendant la morte saison.
Costume de bains de mer à l’époque
L’avenir devait lui donner raison. L’impératrice repartit pour la Russie le cœur gros : sa santé s’était en effet améliorée, ses enfants avaient été merveilleusement heureux pendant ces vacances ensoleillées et sa mission avait été couronnée de succès. Elle se promit de revenir.
Alexandra Feodorovna put tenir parole deux ans plus tard, en 1859, quand le navire à vapeur Svetlana, arrivant de Marseille jeta l’ancre à Villefranche qu’une route, en partie réalisée avec une donation de l’impératrice, reliait désormais à Nice.
Arrivée de l’impératrice en 1859
La situation politique avait changé : elle savait que Victor-Emmanuel envisageait de céder le comté de Nice à la France en échange de l’aide que Napoleon III avait apporté à l’unification italienne. En ce cas, qu’allait devenir l’escale russe de Villefranche ? La fille d’ Alexandra, Marie de Leuchtenberg, pensait qu’il fallait soutenir les Niçois hostiles à l’annexion et son activisme militant ne laissa pas d’irriter les autorités municipales, favorables au rattachement.
Ces débordements verbaux furent mis sur le compte de son tempérament slave et les Niçois ne lui en tinrent pas rigueur. D’ailleurs, avec les fêtes du carnaval, auxquelles les membres de la colonie russe participèrent en nombre, la politique fut mise de cote.« [. ..] Les Russes surtout y ont pris une part très active et y ont mis beaucoup d’entrain, et comme la grande duchesse Marie de Russie, fille de l’impératrice de Russie, était sur la terrasse Visconti, ils lui ont prodigue les fleurs, les confettis, les haricots bleus et surtout la farine dont on fait grande consommation” écrit le chevalier Paccard.
Villa Orestis deuxième résidence de l’impératrice à Nice
Après le vote qui entérinait l’entrée du comté de Nice dans la France de Napoléon III, l’impératrice dut régler un problème de protocole avec la nouvelle administration française.
Le départ des troupes piémontaises dans le cadre du rattachement privait l’impératrice de la garde rapprochée qui assurait sa sécurité.
Le maire de Nice, François Malaussena, lui proposa la garde municipale. L’impératrice refusa tout net, pas assez noble à ses yeux. Par l’entremise de son aide de camp, Napoleon III lui offrit une compagnie de zouaves dont les pantalons garance séduisirent l’auguste hivernante. Le problème diplomatique était réglé. Cependant la construction de l’église orthodoxe de Nice était terminée.
Alexandra Feodorovna pouvait considérer qu’elle avait accompli son vœu. L’inauguration fut un grand moment dans la vie de la Riviera : les Russes de la Côte s’étaient rendus rue Longchamp en si grand nombre qu’ils ne purent tous entrer clans la chapelle. Le peintre niçois Hercule Trachel réalisa des croquis de cette manifestation qui furent publies dans le journal français L’Illustration.
Toujours en proie à une fatigue permanente, l’impératrice n’avait pu assister à la cérémonie. Elle sentait ses forces l’abandonner dramatiquement, et son entourage décida de la reconduire à Moscou.
Entrevue entre Alexandre II et Napoléon III à Nice en 1863 confirmant la présence de l’escadre russe
Elle quitta Nice non sans avoir généreusement doté la Caisse d’Epargne et les nécessiteux de la ville, distribué de précieuses tabatières aux notables locaux et assure l’avenir de l’église orthodoxe. Son séjour niçois aura donne une impulsion nouvelle au tourisme et à l’économie en attirant le long de la baie des Anges une nombreuse colonie russe mais aussi des princes allemands qui sauront, par la suite, se souvenir des rivages fleuris de la Riviera.
Alexandra Feodorovna, impératrice douairière de Russie en 1860 peu avant sa mort
Un boulevard porte son nom à Villefranche sur Mer
Ce portrait est extrait du livre « Impératrices, artistes et cocottes » par Martine Gasquet avec l’aimable collaboration de Patrick Germain pour les illustrations.
Régine ⋅ Actualité 2021, Portraits, Prusse, Russie 40 Comments
Arlette-Aglaé
15 février 2021 @ 03:43
Mais où est donc passé la rubrique concernant les 50 ans d’Actarus? 🎁🎈🍾🎉🎤
La Dame est habillée et bijoutée divinement…
Menthe
15 février 2021 @ 14:26
😂😂😂
Adélaïde de B.
16 février 2021 @ 00:58
Actarus…
Happy Birthday.🎀🌺🛍
Actarus
16 février 2021 @ 15:41
Merci à vous deux, mesdames.
Ludovina
16 février 2021 @ 19:23
Ludovina
14 FÉVRIER 2021 @ 20:35
Actarus, cher Actarus, lorsque vous lirez ce message, nous serons le 15 février, jour de votre anniversaire que je vous souhaite agréable, en compagnie de ceux que vous chérissez.
Si ma mémoire ne me trahit pas, vous avez annoncé un demi siècle, soit 20 années de moins que moi dans 55 jours.
Cordialement.
Juliette d
15 février 2021 @ 04:22
Merci Régine pour ce dossier très intéressant que j’ai lu avec grand intérêt.
Mary
15 février 2021 @ 05:42
La rue Logchamp est un goulet d’étranglement aujourd’hui pour un automobiliste… On a tout le temps de regarder l’église russe toute modeste comparée à la grande, l’église St-Nicolas,construite plus tard, en l’honneur d’un petit-fils de l’impératrice.
Mary
15 février 2021 @ 05:43
Longchamp…
miloumilou
15 février 2021 @ 07:04
Intéressant et agréable lecture que ces portraits « femmes » !
Merci!
Superbe la première peinture!
Val
15 février 2021 @ 08:04
Merci pour ce récit de plusieurs décennies impériales !
Phil de Sarthe
15 février 2021 @ 08:07
La dimension des pierres sur le portrait est …..Hallucinante!
Belle et triste histoire. Nice lui doit beaucoup finalement 😎
La similitude des noms de baptême a induit la confusion dans la présentation du sujet: en effet, associer Alix de Hesse et diplomatie était un peu surprenant.
Gatienne
15 février 2021 @ 20:16
Nice est un peu oublieuse, vous savez, de même que Villefranche car le fameux boulevard qui lui est dédié mesure à peu près 100 mètres de long !
Pour tout vous dire, seuls les vrais amateurs d’histoire, les curieux de passage et les lecteurs de ce site, maintenant, vont connaître la généreuse hivernante.
Malaussena, Trachel, en revanche, sont des noms familiers à tous les niçois. Les artères qui leur sont consacrées sont très longues !
Iankal21
15 février 2021 @ 20:30
L’ Impératrice porte des bijoux ornés d’ Alexandrites, pierre nommée ainsi à l’honneur du futur Alexandre II, car découverte en Oural le jour de son anniversaire. Sa couleur change celon la lumière, du violet au bleu-vert. On peut voir cette différentiation de couleurs dans le tableau.
Phil de Sarthe
16 février 2021 @ 17:50
Merci de cette précision Lankal…😊
Kalistéa
16 février 2021 @ 19:40
Merci cher(e)Lankal 21, j’ai appris pourquoi cette pierre s’appelle comme ça . En espagnol on la nomme Alejandrina (Alexandrine) . j’avais une amie Cubaine qui s’appelait Alejandrina . Son mari lui avait offert une magnifique parure sertie de cette pierre qui n’est pas ruineuse : collier , boucles d’oreilles et bague . Moi même j’avais une belle bague . Généralement la pierre est violette comme une améthyste. Lorsque nous sortions avec nos bijoux , Alejandrina et moi , dans l’ascenseur nous étions parées d’émeraudes… Un jour je fus à Washington avec ma bague et dans un car , elle se transforma en un superbe rubis: Je ne l’avais jamais vue comme ça!
Baboula
17 février 2021 @ 18:52
Ah Kalistea est de retour !
Kalistéa
19 février 2021 @ 22:05
Mais chère Baboula , je ne vous ai jamais quittés! J’étais juste allée faire un tour à sainte-Hélène pour vous parler des quatre corses qui entourèrent là – ba s leur prodigieux compatriote .
Ludovina
15 février 2021 @ 08:27
Merci pour ce récit et l’évocation de lieux et bâtiments qui s’attachent à ma ville d’adoption.
Gatienne saura mieux l’évoquer que moi-même.
Gatienne
15 février 2021 @ 20:33
Pas vraiment mieux, Ludovina , parce que le passage de l’impératrice, même s’il ne m’était pas inconnu, n’a pas réellement marqué mon esprit , mais j’ai remédié à ce manque en lisant ce passionnant article.
Les livres des éditions Gilletta portent haut les couleurs du patrimoine niçois, ils sont toujours extrêmement bien faits et richement illustrés. Celui-ci n’est pas dans ma bibliothèque: l’occasion de le commander.
Ludovina
15 février 2021 @ 09:40
Friederike Luise Charlotte Wilhelmine, était la 4ème des 10 enfants de Friedrich Wilhelm III., roi de Prusse et de sa 1ère épouse, Luise Augusta, duchesse de Mecklembourg-Strelitz.
Comme sa mère, elle a eu 10 enfants, dont 3 mort-nés : une fille le 22/07/1820, un garçon le 23/10/1823 et une fille le 05/10/1829.
Outre son fils aîné le tsar Alexandre II, sa fille Maria fut la mère des 4ème, 5ème et 6ème ducs de Leuchtenberg.
Sa fille Olga a épousé le futur roi du Wurtemberg, Karl I., le couple n’a pas eu de postérité.
Sa fille Alexandra s’est unie à Friedrich Wilhelm, landgrave de Hesse-Kassel : elle mourra en mettant au monde son fils unique Wilhelm, décédé le jour de sa naissance le 10/08/1844.
Son fils Constantin a épousé la princesse Alexandra de Saxe-Altenbourg, Olga la cadette de leurs 5 enfants s’est unie au futur roi George I de Grèce.
Les 2 garçons de son fils Nicholas et de son épouse la duchesse Alexandra d’Oldenbourg ont épousé les sœurs Militza et Anastasia, filles de Nicolas I, roi du Monténégro.
Le benjamin, Michel, a eu 7 enfants avec son épouse la princesse Cäcilie Auguste de Bade : leur unique fille Anastasia a épousé Friedrich Franz III, grand-duc de Mecklembourg-Schwerin : leur fille aînée Alexandrine sera reine de Danemark.
Lionel
15 février 2021 @ 18:01
Georges 1er était déjà roi de Grèce quand il a épousé la grande-duchesse Olga Constantinovna. Le mariage devait servir à resserrer les liens entre la fragile Grèce indépendante et la Russie impériale.
Robespierre
15 février 2021 @ 10:20
Mon intérêt pour les impératrices russes est très limité, mais c’est bien écrit et j’ai lu jusqu’au bout. J’ai été très intéressé par les photos, les lieux, qui ont tellement changé.
On ne dit pas de quoi souffrait l’impératrice.
DEB
15 février 2021 @ 14:25
Elle était tuberculeuse, Robespierre.
Leonor
15 février 2021 @ 11:05
A lire pendant la semaine. LEN – TE – MENT. ;-)
BEQUE
15 février 2021 @ 12:07
Pour Jean des Cars, l’Impératrice fut une beauté : « L’impératrice a un charme fou, elle est grande, majestueuse, svelte, romantique. Sa beauté est telle que l’on répète qu’elle est « un petit oiseau exotique enfermé dans une cage en or et qui se nourrit de son mari ». L’empereur est très heureux avec sa femme, née princesse de Prusse en 1798. Entre les deux jeunes gens, il y avait eu un véritable coup de foudre. Dans la famille, on ne cesse de rappeler combien Napoléon a eu tort de la négliger à Tilsitt… C’est en l’honneur d’Alexandra que Nicolas 1er fait aménager près de Peterhof le Parc Alexandra avec une maison à l’anglaise « Le Cottage », construite entre 1826 et 1829. Nicolas 1er meurt le 18 février 1855.
Pascal
15 février 2021 @ 12:22
Cela dépasse largement ce qu’on pouvait espérer ou craindre dans une « histoire des impératrices et des cocottes « !
Je ne savais pas que Nicolas Ier était romantique , ce n’est pas l’image qu’on en fait communément .
Je crois que l’impératrice a aussi offert des palmiers , parmi les premiers à être plantés sur la côte d’Azur .
ciboulette
15 février 2021 @ 15:14
Merci pour ce portrait fort intéressant d’une impératrice que je connaissais peu . Elle a contribué à l’expansion et à la célébrité de la Riviera !
Mayg
15 février 2021 @ 13:39
Merci pour ce portrait.
Jean Pierre
15 février 2021 @ 13:46
Cette dame se déplaçant sûrement en grand attirail, elle devait avoir une suite et une escorte impressionnantes. Je me demande où logeaient ces (ses) gens.
Pierre-Yves
15 février 2021 @ 13:56
Merci de ce très intéressant récit et pour l’iconographie qui l’accempagne. Très amusant, entre autres, de voir la Promenade des Anglais presque pas construite.
L’Impératrice douairière est arrivée un peu chafouine, mais apparemment, s’est vite laissée gagner par le douceur du climat, la beauté de l’endroit, et la gentillesse des habitants. C’est mieux que l’inverse, arriver plein d’allégresse et d’envie, puis épourver de la déception à cause du monde, de l’urbanisation excessive, et des gens pas toujours aimables …
Vitabel
15 février 2021 @ 15:26
Beaucoup de plaisir à la lecture de cet article.
Guizmo
15 février 2021 @ 18:04
Merci beaucoup pour ce récit Intéressant et plaisant dès le lundi
LPJ
15 février 2021 @ 18:17
Amusant l’attitude de la Grande-Duchesse Alexandra quant au passage de Nice de l’Italie à la France de Napoléon III quand on sait que son époux le Duc de Leuchtenberg était un Beauharnais, donc d’origine française, et le cousin germain de Napoléon III !
Danielle
15 février 2021 @ 18:44
On retient que cette femme a beaucoup oeuvré pour Nice, mais elle avait un visage peu sympathique.
Gérard
16 février 2021 @ 15:58
L’impératrice Alexandra, Charlotte de Prusse, avait une petite santé. Jeune déjà elle eut des problèmes cardiaques récurrents. Au fil du temps elle devint de plus en plus maigre, ce qui inquiéta beaucoup. Après les événements du 14 décembre 1825 c’est-à-dire la révolte des Décabristes, elle eut des contractions nerveuses et finalement un tremblement convulsif de la tête.
Nicolas Ier son mari mourut de la grippe en février 1855.
Elle prit comme lectrice Barbara Nelidova (1814-1897) qui avait été la maîtresse de son époux. Depuis un certain temps les médecins de l’impératrice lui conseillaient de ne plus avoir de rapports intimes avec son mari compte tenu de son mauvais état de santé. Elle comprenait dès lors que le tsar ait une maîtresse.
Elle souffrait aussi de plus en plus de la toux, elle avait les poumons malades de la tuberculose et il lui fallait le soleil. Pendant un certain temps elle est allée à Nice et après la mort de son mari elle en profita pour y rendre visite à la fille naturelle de celui-ci, Youzia, c’est-à-dire Joséphine, Iossifovna Koberwein (1825-1893) qui était peintre comme son mari Joseph Fricero.
La mère de Joséphine était Marianne Koberwein qui était née de Rutenskiöld, de noblesse suédoise.
L’impératrice aimait le soleil mais elle voulait mourir en Russie. Peu de temps avant sa mort on l’avait entendu dire : « Nicky je viens vers toi ».
L’impératrice mourut dans son sommeil de la tuberculose le 1er novembre 1860 au palais Alexandre.
Caroline
15 février 2021 @ 22:48
J’ ai lu d’ une traite ce mini-livre historique très intéressant sur l’ impératrice russe méconnue , Alexandra Feodorovna de Russie !
HRC
15 février 2021 @ 23:24
La rade de Villefranche, ce sont des navires américains que j’y ai vus encore petite…
Merci à Cosmo comme d’habitude pour ses illustrations, mais je me demande si ce n’est pas lui qui a fait aussi le résumé de ce chapitre. ? il y a des similitudes d’écriture , et c’est agréable à lire.
Cosmo
16 février 2021 @ 17:31
Non HRC, le texte est de Martine Gasquet. Je me suis contenté de l’illustrer.
Comme vous avez pu en juger, il ne s’agit de biographies mais de portraits permettant de saisir un moment de la vie de ces dames.
HRC
17 février 2021 @ 14:26
alors le compliment revient à elle…C’est un rythme qui permet à l’imagination de fonctionner, créant des images en suivant le fil, agréable.
Cosmo
17 février 2021 @ 17:45
Je vous en remercie pour elle et vais lui transmettre votre compliment.