Anastasia Mikhaïlovna, grande-duchesse de Russie (1860-1922)
grande-duchesse consort de Mecklembourg-Schwerin. Le soleil commence déjà à se lever et permet à Anastasia de découvrir les contours du golfe de La Napoule et de l île Sainte-Marguerite qui ferment l’horizon de Cannes.
Elle respire profondément l’air marin, elle s’étire comme une chatte, un peu lasse quand même: la nuit a été si longue ! Lentement elle commence à se déshabiller. Elle n’a pas appelé sa chambrière, non pas par respect pour sa domestique, quelle pensée ridicule ! Les domestiques sont faits pour ça. Elle gourmande bien assez ses amis russes pour leurs idées progressistes ! Non. Ce qu’elle veut c’est ne pas réveiller son mari , le grand-duc régnant de Mecklembourg-Schwerin.
Frédéric-François III, grand duc souverain de Mecklembourg-Schwerin (1851-1897)
Le duc est toujours malade, le moindre effort l’épuise. Les roses “Maréchal Niel ” du parc distillent leurs effluves embaumés et Frédéric-François est allergique aux pollens. Et pas qu’à ceux des roses : tout est prétexte à déclencher son asthme.
Rose Maréchal Niel
Anastasia a tenu bon. A quoi ressemblerait la propriété sans fleurs ? Pauvre prince, si conciliant, qui lui laisse vivre sa jeunesse avec mélancolie. Elle est très attentive à sa santé. Personne ne pourra dire qu’elle ne s’occupe pas de son époux; dans la journée du moins… Elle lui fait la lecture tous les midis, le change de lieu, de salon, au gré de son humeur.
Elle a le choix, la villa Wenden possède quarante cinq pièces ! Certains la trouvent un peu trop fastueuse pour une maison d’hiver et donc secondaire. Comme si pour Anastasia le petit pouvait exister !
La Villa Wenden à Cannes
Elle aime la vie, l’extrême, le frisson. La nuit dernière, elle a encore joué gros à Monte-Carlo. Il va falloir le cacher à Frédéric-François qui supporte de plus en plus mal ses extravagances.
Salle de jeu au casino de Monte-Carlo
Qu’aurait-il dit s’il l’avait vue, au bal, passer de bras en bras la fois disponible et arrogante ? La soirée avait commencé par un spectacle donné à l’Opéra Italien de Nice, où chantait la Patti, la divine ! Anastasia s’était vite assoupie puis, réveillée par les applaudissements, elle avait décidé que l’on prendrait le train pour aller à Monaco.
La fête sur la Côte d’Azur
Pas le sien. Le train impérial est en gare de triage et le grand-duc ne veut pas que l’on s’en serve pour de petits trajets. Dommage, elle aime tant l’ambiance feutrée du wagon qui lui est réservé.
Il y avait là son entourage habituel et des amis rencontrés à la sortie du spectacle qui tous connaissaient son appétit de vivre. Une nuit avec la grande-duchesse était toujours joyeuse et animée. Oui, elle avait joué. Ah ! quel bonheur d’être riche, elle pouvait recommencer sans cesse à jeter les dés, savourer cette minute qui ressemble à l’éternité, l’attente, puis le drame ou la réussite. Elle venait de lire « Le joueur » de Dostoievski. L’avait-il écrit pour elle? En tous cas, elle avait aimé cette écriture slave, si proche de ses origines. Frédéric-François n’aimait que la littérature allemande ou anglaise. Il préférait la sensiblerie à l’originalité. Tant pis pour lui !
Elle s’est glissée dans la chambre à coucher, située au premier étage. Les stores sont à peine tirés et elle perçoit la faible respiration de son mari. Ils avaient d’un commun accord décidé de faire chambre commune, choix rare dans leur milieu. Le grand-duc se ressourçait au contact de cette peau si jeune, de ce corps svelte qui se serrait contre lui dans la nuit. Elle s’abandonnait en songeant surtout à se faire pardonner ses sorties de plus en plus nombreuses, et puis elle l’aimait, quoi qu’en disent les racontars.
Le grand-duc et la grande-duchesse de Mecklembourg- Schwerin en 1880
Il y avait dix ans maintenant qu’ils étaient mariés. Elle se souvient de leurs fiançailles. C’était en 1878, elle avait dix huit ans. Son père, le grand-duc Michel était le frère du Tsar Alexandre II et Anastasia n’oubliait jamais qu’elle était la petite-fille de Nicolas Ier.
Seule fille entourée de six frères, elle avait connu une enfance exceptionnelle. Son père, gouverneur du Caucase, lui avait donné le prénom inusité d’Anastasia, celui de la femme d’Ivan le Terrible !
Son père le grand-duc Michel Nikolaïevitch (1832-1909)
A peine savait-elle marcher que son père la mettait à cheval, lui laissait partager les jeux de ses frères, pratiquant même l’escrime.
Sa mère la grande-duchesse Olga Feodorovna, née Cécile de Bade (1839-1891) par Winterhalter
Son éducation n’était pas négligée pour autant, elle parlait cinq langues, connaissait parfaitement l’histoire de la Russie et de ses peuples. Son père recevait souvent quarante personnes aux déjeuners du Palais dont on ne comptait plus les pièces.
Le palais Michel à Saint-Petersbourg
Ouzbecks, Tatars,Tchétchènes (Tolstoï n’écrit-il pas un livre sur eux ?), étaient conviés à partager le repas du grand-duc. Les enfants avaient leur place à table comme les adultes. Ils ne devaient pas parler, mais s’ils étaient interrogés, ils devaient répondre dans la langue de leur interlocuteur. Anastasia était, comme il est facile de l’imaginer, la préférée de son père. Il avait fait construire pour elle un tennis, ce nouveau sport à la mode dans l’aristocratie européenne. Elle y avait vite excellé. Ci-après la fratrie d’Anastasia
Grand-duc Nicolas de Russie (1859-1919) Frère aîné
Grand-duc Michel de Russie (1861-1929)
Grand-duc Georges de Russie (1863–1919)
Grand-duc Alexandre de Russie (1866-1933)
Grand-duc Serge de Russie (1869-1918)
Grand-duc Alexis de Russie (1875-1895) le benjamin
Frédéric François III, le mari
Lors de leur première rencontre, elle avait été séduite par la douceur, la retenue de Frédéric-François, un grand, blond à la moustache soignée et aux yeux bleus et froids comme la Baltique.
Elle aussi avait du sang allemand dans ses veines, sa grand-mère était Charlotte de Prusse, la sœur de Guillaume 1er, premier empereur allemand. Le grand-duc avait été séduit par son petit nez si droit, sa chevelure brune qui encadrait un visage à l’ovale parfait, ses yeux en amande pétillants de vie.
Elle avait dû se convertir, non sans réticence, à la religion protestante, si dépourvue d’apparat, si austère, mais son pensum ne faisait que commencer.
Château de Schwerin en 1850
Château de Schwerin aujourd’hui
Le grand-duché lui paraissait tellement exigu en comparaison avec l’immensité russe et il ne comptait que 600 000 habitants, moins que Saint-Petersbourg ! Elle avait cru qu’une vie familiale, chaleureuse, compenserait le manque d’éclat de la Cour. C’était compter sans la présence de la princesse de Prusse, la grand-mère de son mari à l’autoritarisme célèbre dans toutes les familles princières d’Europe, qui menait son entourage d’une main de fer. La liberté dont avait joui jusque là Anastasia ne tarda pas à se heurter à un mur de puritanisme et de rigidité. Marie, l’épouse du grand-duc régnant, n’était pas la mère de Frédéric-François mais la troisième femme de son père et elle ne tarda pas à se révéler à son tour une belle-mère acariâtre.
Grande-duchesse Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin (1879-1952), Reine de Danemark (1912-1947)
Heureusement il y avait eu rapidement les naissances d’Alexandrine, puis celle de Frédéric-François et enfin de Cécilie, la petite dernière. Anastasia avait découvert l’amour maternel et par bonheur, cette femme si peu casanière adorait s’occuper de ses enfants.
Grand-duc Frédéric François IV ( 1882-1945), dernier souverain de Mecklembourg-Schwerin
Grande-duchesse Cecilie de Mecklemburg-Schwerin (1886-1954), princesse héritière de l’empire allemand
La maladie de Frédéric-François avait rendu nécessaires des séjours sous des cieux plus cléments. la découverte de Cannes les avait enchantés et ils avaient immédiatement fait construire une villa, dans le style italien naturellement, puisqu’on était dans le Midi.
Anastasia avait insisté pour que le grand-duc suive le conseil des médecins et même après l’accession au trône de son mari, elle avait tenu à passer les hivers sur la Riviera. A Cannes, le duc souffrait moins de ses problèmes respiratoires et cardiaques et pour sa part, Anastasia se sentait revivre loin de la Cour ennuyeuse et sévère du grand-duché.
Un tennis avait été construit dans le parc et Anastasia jouait tous les matins, quelle qu’ait pu être l’heure de son coucher. Elle participait à de nombreux tournois et ne ratait jamais celui de l’hôtel Beau-Site, le plus réputé de la Côte d’Azur.
Tennis à l’Hôtel Beau-Site à Cannes
Quand son mari ne se trouvait pas contraint à garder la chambre par quelque refroidissement, il aimait participer aux Régates de Cannes sur son yacht l’Aranella. Il y affrontait le prince de Galles, dont Anastasia était la cousine par alliance, et elle ne manquait jamais l’occasion, dans les manifestations mondaines dont elle raffolait, de rappeler son rang de grande-duchesse de Russie, infiniment plus noble à ses yeux que celui d’altesse royale du petit Mecklembourg.
Yachting sur l’Aranella. Peintures d’Albert Lynch
Elle s’est rendue il y a une semaine au thé organisé par le prince Constantin Radziwill en l’honneur de l’impératrice Eugénie qui séjourne sur la Côte d’Azur. Frédéric-François est trop fatigué pour supporter l’organisation de grandes soirée, mais Anastasia se rend volontiers aux invitations de la « gentry ” cannoise. A la villa, seuls quelques intimes viennent dîner, notamment l’aide de camp de son mari, le richissime comte Henckel Donnersmark. Elle peut le recevoir, depuis que veuf, il s’est remarié dans le milieu aristocratique, car en premières noces, il avait épousé, scandale ! La Païva, une grande cocotte d’origine russe qui avait régné sur le Paris du Second Empire.
Guido Henckel von Donnersmarck (1830-1916)
Parfois le comte von Bulow, ministre des Affaires Etrangères du Grand-Duché, s’invitait au dîner familial après une journée de travail qui laissait le grand-duc exténué.
Salon de la Villa Wenden
Anastasia est allée à Nice, rendre visite à la reine Victoria qui séjourne à l’hôtel Regina. Les deux souveraines sont plusieurs fois parentes par alliance de par leur généalogie allemande.
L’impératrice des Indes était entourée de ses deux filles, Hélène et Béatrice, et Anastasia, qui avait été impressionnée par les serviteurs Bengali de la reine, a promis de revenir faire un tennis avec les princesses.
D’ailleurs, Anastasia s’est prise d’affection pour l’ambiance britannique. Elle a engagé pour ses enfants des nurses anglaises et veillé à ce qu’ils parlent couramment leur langue. Et voila qu’on lui reproche d’abandonner sa progéniture à leurs gouvernantes quand elle voyage !
Mais pourrait-elle les amener en Russie, sa terre natale qu’elle aime revoir régulièrement, où pas plus que dans l’Allemagne des villes d’eaux, la vie n’est faite pour les enfants? Cécilie seule réclame encore sa présence, les aînés sont grands et il va falloir songer à les marier. Bien sûr, son mari lui reproche timidement ses absences. Comme si elle pouvait mener une existence bourgeoise !
Famille et amis à la Villa Wenden
La Pâque russe est un autre moment important de sa villégiature. Bien qu’elle se soit nécessairement convertie lors de son mariage, la religion orthodoxe reste sa foi profonde. Anastasia a été invitée à venir trouver sa tante, l’impératrice douairière Maria Alexandrovna, la veuve d’Alexandre III, qui organise la Pâque sur son navire en rade de Villefranche. Maria veut lui faire part de son projet : réaliser à Nice une grande église russe, l’actuelle de la rue Lonchamp se révélant trop petite.
Elle n’ignore pas qu’Anastasia subventionne déjà la construction de la nouvelle église russe à Cannes, avenue des Pins, dont l’initiative a été prise par le consul de France à Moscou, Tripet, qui a épousé une princesse russe.
Eglise orthodoxe russe de Cannes
Anastasia était heureuse de voir le projet avancer, son frère, le grand-duc Michel, ayant généreusement financé l’entreprise.L’installation toute récente de son frère à Cannes avait été une grande joie pour Anastasia. Le mariage avait été la raison de son exil : Michel avait voulu épouser la petite fille de Pouchkine, Sophie de Meremberg, que le Tsar et son père n’avaient pas trouvée suffisamment titrée pour s’unir à un membre de la famille impériale.
En apprenant la nouvelle de ce mariage, leur mère avait succombé à une attaque. La colère de son père avait été terrible et Michel avait dû quitter la Russie. Avec sa jeune femme, qui avait pris le nom de comtesse de Torby, Michel menait grande vie sur la Côte d’Azur.
Grand-duc et grande-duchesse Michel de Russie. Une partie de leur descendance est actuellement Mountbatten-Milford-Haven
Villa Kazbek résidence à Cannes du grand-duc et grande- duchesse Michel de Russie
Cependant, la santé de Frédéric-François décline. Bientôt il ne quitte plus sa chaise roulante. Un soir, alors qu’Anastasia était dans sa villa, contrairement à ce qu’assureront les médisances, et qu’elle s’était éloignée quelques instants, elle l’avait trouvé dans le jardin, étendu sur le sol et sans vie, comme si dans un dernier effort il avait voulu aller dans le parc pour enfin respirer.
Le maire de Cannes, Hibert, avait suivi en tous points les recommandations d’Anastasia et personne ne fit allusion aux circonstances de l’accident. Les obsèques d’un prince germanique pouvaient choquer dans un Midi déchiré par l’affaire Dreyfus et qui n’avait pas accepté la perte de l’Alsace et de la Lorraine, et en cette année 1897, c’était le premier enterrement depuis 1870 d’une personnalité allemande.
Vingt-sept altesses et de nombreux aristocrates suivirent le corbillard. Dans la foule se formulaient des interrogations, certains parlaient même du mystère non élucidé de cette mort et les journalistes se livrèrent à quelques suppositions. On parlait à mots couverts de suicide, on laissait entendre que la grande-duchesse en savait peut-être plus qu’elle n’avait voulu le dire. L’autorité et le rang de la veuve, quelques dons aux bonnes œuvres cannoises eurent raison des rumeurs.
Il fallut se préoccuper de l’avenir. A quinze ans, son fils était trop jeune pour régner et la veuve, jugée d’ailleurs trop russophile, était écartée du pouvoir au nom de la loi salique. Anastasia dut se contenter de devenir grande-duchesse douairière. De toute façon elle décida de ne rester « que” grande-duchesse de Russie. L’affaire d’importance était maintenant le mariage de ses enfants.
Alexandrine avait rencontré l’amour et un destin royal en se fiançant avec Christian de Danemark, héritier du trône. Le mariage eut lieu en avril 1898 à Cannes, devenue le rendez-vous des altesses royales du monde entier.
Les futurs souverains danois, Christian et Alexandrine et
leur fils Frédéric en 1900, père de l’actuelle reine de Danemark
Puis la jeune Cécilie succomba au charme du jeune Konzprinz Guillaume, elle deviendrait donc impératrice d’Allemagne, pensait sa mère en ce début de siècle dont les souverains étaient encore bien loin de se douter des révolutions qui allaient découler de la première grande guerre mondiale.
Cécilie princesse héritière d’Allemagne en 1908 par Lazslo
Enfin, à sa majorité, Frédéric-François accéda au trône du Mecklembourg et épousa la fille du duc de Cumberland.
Alexandra, princesse de Grande-Bretagne (1882-1863), Grande-duchesse de Mecklembourg-Schwerin
Anastasia pensait non sans raison que ses enfants étaient sa plus belle réussite. Son bonheur fut à son comble quand elle fut grand-mère à trente neuf ans ! Anastasia ne pouvait plus vivre loin du soleil. Elle revint se fixer sur la Côte, à Eze, sur un minuscule îlot relié à la terre par une seule passerelle. Puis elle fit construire tout près une nouvelle villa séparée de la mer par le chemin de fer, mais proche d’une plage de sable fin où elle aimait marcher, pieds nus, retroussant le bas de sa robe, pataugeant en riant dans le ressac.
Villa Fantasia aujourd’hui
Sa vie n’était plus que plaisirs, tournois de tennis acharnés, réceptions endiablées. Tout ce qui lui rappelait sa patrie avait son aval : elle s’enthousiasma pour les ballets russes Diaghilev à Monaco, mena une nouvelle vie amoureuse, imposant à tous le fils naturel qui en résulta. Elle suivit attentivement la gestion de la Maison Russe de Menton, dotant généreusement le sanatorium.
Alexis Louis de Wenden (1902-1976) son fils naturel
avec Vladimir Alexandrovich Paltov
La guerre de 1914-1918 vit s’effondrer le monde des aristocrates et avec les révolutions, les rêves de grandeur d’Anastasia. La Russie impériale s’écroula comme un château de cartes, son fils abdiqua, tout comme son gendre, seule Alexandrine devint reine de Danemark. Anastasia ne survécut pas longtemps à ces cataclysmes qui scellaient la fin d’une époque. La grande-duchesse de Mecklembourg-Schwerin et de Russie devait s’éteindre à Eze, sur cette côte qu’elle aimait tant, à l’âge de soixante-deux ans.
Une mère et ses enfants au temps du bonheur : Cécilie, Alexandrine, Frédéric-François, Anastasia, avant que la guerre ne divise la famille en deux sans altérer leur affection mutuelle.
Ce portrait est extrait du livre “Impératrices, artistes et cocottes” par Martine Gasquet avec l’aimable collaboration de Patrick Germain pour les illustrations.
Régine ⋅ Actualité 2021, Mecklenburg, Portraits, Russie 63 Comments
Philibert
8 mars 2021 @ 04:00
Merci pour cette histoire intéressante et élégamment écrite.
Maintenant, il reste à distinguer la part du roman de l’absolue vérité…
Hebert
8 mars 2021 @ 05:06
Merci pour cette page d histoire.
La recherche du bonheur à tout prix…
Benoite
8 mars 2021 @ 06:14
Un article très soigné, et bien illustré avec des photos inédites, et portraits. Je lis enfin ici, l’histoire de l’arrière grand mère maternelle de la reine Margrethe et de ses soeurs.
Je découvre la vie de cette grande duchesse de Russie, que je savais flambeuse, et noceuse.. Ses enfants, nés de l’union légitime aimaient leurs parents, et Alexandrine qui épousa le futur roi de Danemark resta fidèle à cette Cote d’Azur.
J’ai retrouvé sur NR, un article de 2010 http://www.noblesseetroyautes.com/portrait-alexandrine-de-danemark/ où je relatais l’histoire de cette princesse.
La villa Wenden, où vivait la famille Mecklenburg à l’époque du couple princier, je ne sais trop si ce n’est pas l’actuelle médiathèque de Cannes, la villa Noailles. Je pense que je me trompe…
Cet article m’a intéressé , il se passe dans ma région très proche, et touche à la famille de la reine de Danemark. J’étais allée m’enquérir à l’état civil de Cannes, de l’acte de mariage de la princesse Alexandrine et du prince héritier Christian de Danemark, les signatures étaient évidemment, prestigieuses.
J’ai toujours de l’étonnement, pour des femmes nées de sang princier ou plus, de les voir devenir folles du jeu, des salles enfumées, et pires, bref perdre la tête pour des caprices… et des drogues infernales. Je ne comprends pas toujours. La vie ne doit pas être faciles pour les membres de la famille.. Au décès de cette princesse, les filles revinrent à la villa Wenden, (qui a surement dû changer de nom) vider le contenu, et mettre en vente. C’est beau de lire ici, que cette grande duchesse « marginale » a quand même aimé son époux, et ses enfants.. et les a respecté. malgré un autre fils.
Finalement, je pense que cette Anastasia, a eu la vie qu’elle voulait mener, à sa guise, et jusqu’au bout.
Gérard
9 mars 2021 @ 04:17
La villa est aujourd’hui appelée Le Rouve.
Pistounette
8 mars 2021 @ 06:19
Un seul mot : passionnant !
Merci 😍😊
Benoite
8 mars 2021 @ 06:23
Et je remercie encore, les intervenants à l’origine de cet article, pour les magnifiques photos de cette principauté de Meclenburg-Schwerin, photos magnifiques des propriétés.
Jean Pierre
8 mars 2021 @ 18:57
Photos prises à Schwerin un jour où il ne pleuvait pas. Ce qui est très rare.
Phil de Sarthe
8 mars 2021 @ 07:05
Merci pour ce portrait si richement illustré, qui est la découverte d’une charmante égoïste….
Val
8 mars 2021 @ 07:12
Superbement écrit ! Tres vivante lecture
Ciboulette
8 mars 2021 @ 19:27
Merci pour ce récit passionnant et ces photographies si intéressantes . Je ne connaissais pratiquement cette branche cadette , sauf l’histoire du Grand – Duc Michel , marié avec la petite-fille de Pouchkine .
L’asthme est une maladie difficile à vivre . Anastasia a mené la vie qu’elle voulait !
Charlotte (de Brie)
8 mars 2021 @ 08:04
A voir ses portraits, ses photos on n’a pourtant pas l’impression d’une femme aussi gourmande des plaisirs de la vie !
Son fils naturel eut-il une descendance ? pour les trois enfants issus de son mariage avec le grand-duc il est facile de savoir.
Merci beaucoup pour ce portrait d’une grande-duchesse dont j’ignorais, personnellement, tout ! notamment qu’elle fût l’arrière-grand-mère de la reine de Danemark.
Lionel
8 mars 2021 @ 14:01
La descendance Wenden est ici : https://gw.geneanet.org/frebault?lang=fr&pz=henri&nz=frebault&m=D&p=alexis&n=louis+de+wenden&siblings=on¬es=on&t=T&v=6&image=on&marriage=on&full=on
Charlotte (de Brie)
8 mars 2021 @ 17:43
Merci Lionel !
Lionel
9 mars 2021 @ 17:15
Avec plaisir, Charlotte. Je ne connais pas ces gens mais si, comme moi, vous faites quelques petites recherches sur le net, vous constaterez notamment qu’un arrière-petit-fils d’Alexis de Wenden, Dimitri de Wenden, est mannequin. C’est également l’activité à laquelle se livre un arrière-arrière-petit-fils de la reine Alexandrine (la demi-sœur d’Alexis), je veux parler bien évidemment du prince Nicolai de Danemark. Comme quoi, descendant légitime ou illégitime, le monde contemporain a ramené tout le monde au même niveau !
.
Philibert
10 mars 2021 @ 12:23
Dans cette descendance, on voit que la deuxième fille d’Alexis de Wenden a eu elle aussi un fils naturel, en suivant les mauvaises traces de sa grand-mère…
i
10 mars 2021 @ 12:56
« Les mauvaises traces de sa grand-mère ». Waouh ! Vous êtes resté bloqué au 19e siècle ? Il serait peut-être temps d’accepter que les femmes font ce qu’elles veulent de leur vie et de leur corps même si je n’ai aucune idée de la raison pour laquelle la seconde Anastasia de Wenden a eu un enfant sans être marié. Mais vous non plus et votre remarque est tout aussi déplacée que pathétique.
Philibert
12 mars 2021 @ 10:24
Un enfant ne sera jamais plus heureux qu’avec un père et une mère mariés.
Tout le reste n’est qu’idéologie malsaine.
Leonor
8 mars 2021 @ 09:30
Mes neurones ne sont jamais en bon ordre de marche le matin. Cette réalité me force à reconnaître que je n’ai encore rien lu de ce texte probablement fort intéressant. Mais par contre, après réparation de mes lunettes qui battaient de la branche, mes mirettes éblouies ont parcouru toutes les illustrations, et d’image en image, se sont écarquillées toujours davantage.
Bravo pour ce formidable travail d’illustration, Patrick Germain ( et cher C. ) , et merci pour le beau réveil ! ;-)
NB :
A propos de neurones matinaux ou vespéraux, donc de lève-tôt et d’oiseaux de nuit, l’existence de ces deux espèces est dûment confirmée par neuronologues et chronobiologistes .
Robespierre
8 mars 2021 @ 13:18
Avec les illustrations de Cosmo où s’y retrouve bcp mieux. La jeune fille était très jolie.
Ciboulette
8 mars 2021 @ 19:30
Léonor , à qui le dites-vous , je suis comme vous .
Robespierre : je ne trouve pas la jeune fille très jolie , en tout cas ce n’est pas l’idée que je me faisais d’une femme , disons , amoureuse des plaisirs .
Robespierre
9 mars 2021 @ 18:56
L’appétit vient en mangeant.
Pastelin
8 mars 2021 @ 09:49
Ces dames s’etourdissaient délicieusement sur la Côte d’Azur….
Ciboulette
8 mars 2021 @ 19:30
Les messieurs aussi , je pense .
Olivier Kell
8 mars 2021 @ 10:05
Si j’ai bien suivi c’est l’arrière grand-mère de la Reine Margrethe
Schwerin est effectivement un confetti :-)
JAY
8 mars 2021 @ 10:08
Son fils naturel a t il une descendance ?
Zdenko
6 mars 2022 @ 10:41
Oui bien sur, une descendance Française.
BEQUE
8 mars 2021 @ 10:12
La rose jaune « Maréchal Niel » créée en 1864 ne plaisait pas à Proust qui écrivait : « Je suis assez sensible aux noms ; et dès qu’une rose est un peu belle, on apprend qu’elle s’appelle la Baronne de Rothschild ou la Maréchale Niel, ce qui jette un froid. »
Ciboulette
8 mars 2021 @ 19:32
Si c’est une rose française , elle peut se nommer ainsi en France , mais autrement à l’étranger . Proust n’a pas tort , c’est un hommage , mais pas très poétique .
Menthe
8 mars 2021 @ 10:55
Que cette chronique du lundi est agréable et facile à lire. Je ne connaissais pas du tout cette grande duchesse qui a croqué la vie à belles dents. Elle était donc l’arrière -grand-mère de la reine Margrethe du Danemark.
Merci à Mme Gasquet et à Cosmo.
Dominique Charenton
8 mars 2021 @ 11:05
» ….la soeur de mon futur beau père, la grande duchesse Anastasie Mikhailovna, grande duchesse de Mecklembourg Schwerin était alors à Paris encore pleine d’allant, bien qu’elle eût largement dépassé la quarantaine, elle était, par ailleurs, bonne et affectueuse mais son caractère fantasque, indépendant et despotique la
rendait redoutable . Quand elle sut que j’allais bientôt épouser sa
nièce, elle me prit en main. Dès lors ma vie ne m’appartint plus.
Toujours levée de bonne heure, dès 8 heures elle me téléphonait.
Parfois elle arrivait à l’hôtel du Rhin où j’habitais et s’installait dans ma chambre en lisant son journal pendant que je faisais ma toilette. Si j’étais sorti elle envoyait ses
domestiques à ma recherche dans tout Paris, et prenait elle même
sa voiture pour se mettre à ma poursuite.
Je n’avais plus un instant de répit. Il me fallait déjeuner, diner, aller au théâtre, et souper avec elle presque chaque jour.
Au spectacle, elle s’endormait habituellement dès le premier jour acte, puis elle se réveillait brusquemement, déclarait que la pièce était « embêtante » et qu’elle voulait aller ailleurs. Il nous arrivait fréquemment de changer deux ou trois fois de théâtre dans
la même soirée. Comme elle éatait frileuse, elle installait son valet
de pied sur une chaise, à la porte de sa loge, avec une petite
valise remplie de châles, écharpes et fourrures. Tous ces objets
étaient numérotés. Quand par hasard elle ne dormait pas , si elle sentait le moindre courant d’air, elle se penchait vers moi, et me demandait de lui apporter tel ou tel numéro. Tout ceci n’aurait été rien . Le pire était qu’elle adorait la
danse . Passé minuit, complétement réveillée elle pouvait danser jusqu’à l’aube.
…. »
Félix Youssoupoff ; Avant l’exil 1953 p 170
Dominique Charenton
8 mars 2021 @ 11:06
11 octobre 1916
….Il est impossible de raconter une histoire de Cocteau, surtout moi, qui n’arrive jamais à
me faire entendre avec ma voix sourde et qui contracte tellement les histoires, par ennui
de m’écouter moi-même, que personne ne comprend. Après Cocteau, ses yeux en vrille,
ses mains qui parlent, sa mimique, les gestes des autres semblent pesants; le lendemain,on ne se rappelle rien. La grande-duchesse Anastasie disait : « » Il est impayable ce jeune M.Cocteau; malheureusement j’oublie tout ce qu’il dit : je vais acheter un petit carnet « » »
in Paul Morand, Journal d’un attaché d’ambassade, 1916-1917,1963, page 32
Pascal
8 mars 2021 @ 11:09
Je serais intéressé de savoir d’où Martine Gasquet tire cette information sur la présence de rosiers maréchal Niel dans le parc de la résidence cannoise de la grande duchesse .
Il est très célèbre (sans doute parce que les roses jaunes ont longtemps été rares) et réputé frileux donc tout cela est fort plausible mais en général ce genre de précisions est rare dans la littérature.
Jean Pierre
8 mars 2021 @ 11:10
Elle joua sa vie à la roulette…russe.
Dominique Charenton
8 mars 2021 @ 11:17
Une biographie très » ad usum delphini’ est parue en 2002
https://livre.fnac.com/a1369706/Marie-Agnes-Domin-Anastasia-Mikhailovna-Romanova :
RÉSUMÉ
Anastasia Mikhaïlovna Romanova grande-duchesse de Russie – Une princesse en avance sur son temps
Petite-fille du tsar Nicolas Ier, épouse du grand-duc Frédéric-François IV, la grande-duchesse Anastasia Mikhaïlovna Romanova (1860-1922) fut une personnalité marquante de la famille impériale russe. Son caractère affirmé et son mode de vie libéral lui valurent bien des critiques.
Alors que le couple s’installe en 1889 à Cannes, la grande-duchesse devient le point de mire de la Riviera où se côtoient toutes les cours européennes. Face à sa manière de vivre résolument moderne, certains l’adulent, d’autres la haïssent et la jalousent. Son époux décède à Cannes en 1897 et les rumeurs vont bon train, on parle d’une mort mystérieuse…
Cette biographie, fruit d’une dizaine d’années d’investigations, s’appuie sur des documents historiques et authentiques confiés par les descendants à l’auteur.
LA DÉDICACE DE L’AUTEUR :
Partir à la rencontre de la grande-duchesse Anastasia Mikhaïlovna Romanova – personnalité marquante de la famille impériale russe – est un appel à un voyage insolite et incessant au travers de l’Europe, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Anastasia conte sa propre histoire et nous invite à la suivre depuis le Caucase de son enfance pour nous emmener tour à tour : à Saint-Pétersbourg participer aux fêtes fastueuses de la cour du tsar – dont celle de son mariage au palais d’Hiver -, en Allemagne dans le grand-duché de Mecklembourg – patrie de son époux -, en France dans ce Paris qu’elle aime tant, puis à Cannes, son lieu de prédilection, où elle vécut de nombreuses années dans la splendide villa « Wenden ». Elle y retrouve sa parenté russe et tous les « grands » des cours européennes qui séjournent sur la Riviera. Nous la côtoyons dans sa vie mondaine, mais aussi dans son intimité familiale avec son époux et ses enfants. Ces derniers feront de grands mariages : sa fille aînée deviendra reine de Danemark et la cadette Kronprinzessin de Prusse. Charmante et cultivée, la grande-duchesse, dont la personnalité originale en attire plus d’un, a aussi ses détracteurs qui la jalousent et la détestent. On la dit « en avance sur son temps ». Son mode de vie libéral – elle ose jouer au tennis ouvertement, or ce sport est réservé aux hommes -, son aversion pour le protocole et les coutumes désuètes lui valent bien des critiques. Mais comme l’a dit l’une de ses fidèles amies après sa disparition : « C’était une femme qui savait aimer et adorait vivre. »
Auteur : Marie-Agnès Domin
Une passion pour l’histoire et plus particulièrement pour la Russie impériale a mené Marie-Agnès Domin sur les traces de cette princesse hors du commun.
Elle est également l’auteur chez Atlantica de « Alexandre Mikhaïlovitch, grand-duc de Russie », frère de la grande-duchesse, qui joua un rôle politique très important auprès des trois derniers tsars de Russie.
Un autre écrit réalisé sur le peintre Nicolas Roerich, humaniste et philosophe, fait l’objet actuellement d’une conférence-diaporama.
A sa sortie l’auteur avait organisé une conférence pour faire présenter son livre par le prince Michel Romanov (1924-2008) qui évoqua de façon plus conforme aux souvenirs familiaux et donc à la réalite, la soeur de son grand-père paternel.
BEQUE
8 mars 2021 @ 11:22
La Païva (Esther Lachmann, épouse du marquis de la Païva) rencontre Guido Henckel von Donnersmark, cousin de Bismarck, ambassadeur de Russie près du Portugal, très riche, qui possède des mines de fer et de charbon en Silésie, et le suit à Berlin. Ils reviennent à Paris et achètent un hôtel particulier 28, place Saint-Georges. Elle y ouvre un salon, au grand dam de la Princesse Mathilde. Elle fait construire, en 1855, un hôtel particulier aux Champs-Elysées (qu’on désigne sous le nom de l’Hotel de la Païva). Le couple acquiert, ensuite, en 1867-68 le château de Pontchartrain en région parisienne. En 1870, Guido rentre en Allemagne. Sa femme se fait appeler Blanche. Lui est nommé préfet de la Lorraine, alors territoire allemand. En août 1871, elle fait annuler son mariage par le Vatican pour l’épouser dans l’église de la Confession d’Augsbourg. Elle quitte Paris, en 1875, pour Neudeck en Allemagne, près de la frontière russe, où ils ont fait bâtir un palais inspiré de Versailles. Elle y meurt le 21 janvier 1884. Guido se remariera en 1887, sera fait prince par l’empereur Guillaume II en 1901, participera à la signature du traité de paix franco-prussien aux côtés de Bismarck. Il fera, alors, partie des intimes reçus par Anastasia à Cannes. Sa seconde épouse détestant l’hôtel de la Païva, celui-ci est revendu à l’ancien cuisinier du tsar qui le transforme en restaurant. A sa faillite, il est repris par le Traveller’s Club.
Mg
8 mars 2021 @ 11:24
Wwwaahhouu !!! Merci pour ce beau reportage
Pierre-Yves
8 mars 2021 @ 11:28
Quelle femme étonnante ! Chaque fois qu’on est, à travers ce portrait, tenté de la trouver antipathique, jouisseuse, orgueilleuse et égocentrée, quelque chose la rattrape et la sauve, la férule intenable d’une vieille grande-duchesse autoritaire, une forme de générosité, l’amour maternel, le goût de la liberté.
Ces portraits tout en contraste sont toujours les plus intéressants.
Ludovina
8 mars 2021 @ 11:55
3 des 6 frères d’Anastasia ont été assassinés : Nicolas et George (époux de la princesse Marie de Grèce, fille de George I roi des Hellènes) en 1919 et Serge en 1918. Le benjamin Alexis est mort à l’âge de 19 ans : il souffrait de tuberculose.
Son frère Alexandre était le père d’Irina, épouse du prince Felix Youssoupov.
Michel, cité dans le récit.
Concernant la fratrie (6 enfants) de son époux, issue du mariage de Friedrich Franz II, grand-duc de Mecklembourg-Schwerin et de sa 1ère épouse Augusta, princesse de Reuss-Köstritz, le cadet Paul Friedrich s’est marié avec Maria, princesse de Windisch-Graetz .
Maria avait épousé le grand-duc Vladimir de Russie, cousin germain d’Anastasia.
Nicolaus est mort à 6 mois.
Johann Albrecht n’a pas eu de postérité de ses 2 épouses les princesses Elisabeth de Saxe-Weimar-Eisenach et Stolberg-Rossla.
Alexander, décédé le jour de sa naissance.
Du 2ème mariage de Friedrich Franz II avec Anna, princesse de Hesse et du Rhin (décédée 9 jours après la naissance de sa fille), il avait une demi-sœur Anna qui mourra 2 mois avant son 17ème anniversaire.
De la 3ème union de son père avec Maria, princesse de Schwarzburg-Rudolstadt, il avait 3 demi-frères et 1 demi-sœur :
Elisabeth, épouse de Friedrich-August, grand-duc d’Oldenbourg.
Friedrich Wilhelm, décédé à l’âge de 26 ans.
Adolf Friedrich sans postérité de ses 2 conjointes : Viktoria, princesse Reuss et Elisabeth, princesse de Solberg-Rossla, veuve de son demi-frère Johann Albrecht, cité plus avant.
Heinrich, époux de la reine Wilhelmine des Pays-Bas.
Jakob van Rijsel
8 mars 2021 @ 14:17
Grand plaisir que de lire cet article. Merci.
aubépine
8 mars 2021 @ 14:25
Histoire très intéressante que j’ai lue avec beaucoup de plaisir !
Comme quoi on peut se cultiver en se divertissant !
Trianon
8 mars 2021 @ 15:21
Très agréable à lire, joliment illustré , bref…mille mercis !!
Danielle
8 mars 2021 @ 17:16
Un récit captivant, comme cette Grande Duchesse qui redoublait d’énergie ; merci ainsi qu’aux autres intervenants pour les compléments d’informations.
Jual
8 mars 2021 @ 17:35
Dans la première photo je trouve qu’elle ressemble à l’actrice Bette Davis. Et le grand-duc Frédéric François IV a un air d’Ethan Hawke quand il était jeune.
Antoine
8 mars 2021 @ 18:24
De tels articles sont un vrai bonheur. Merci beaucoup !
Brigitte Anne
8 mars 2021 @ 18:47
Un vrai régal cet article ! Merci
Ciboulette
8 mars 2021 @ 19:41
Si c’est une rose française , elle peut se nommer ainsi en France , mais autrement à l’étranger . Proust n’a pas tort , c’est un hommage , mais pas très poétique .
Kayleen
8 mars 2021 @ 20:49
Toujours très intéressantes ces histoires, merci
Luigi
8 mars 2021 @ 23:00
Formidable article très complet, de bien belles illustrations, merci pour le temps passé à nous divertir!
Debora12345
8 mars 2021 @ 23:36
Un grand merci !
Mary
9 mars 2021 @ 00:09
Un drôle de pistolet, la dame !
Caroline
9 mars 2021 @ 01:01
Très intéressant à lire, surtout à cette heure tardive au lit !
Ca nous donne une forte envie d’ acheter ce livre passionnant ‘ Impératrices, artistes et cocottes ‘ !
Actarus
9 mars 2021 @ 01:30
Comme il ne s’agissait pas d’une impératrice ni d’une artiste, dois-je en conclure que c’était une cocotte ? ;-)
Cosmo
9 mars 2021 @ 13:43
Elle exerçait sous le pseudonyme de Cocotte du Mecklimbourg, alias Stasia de Petersbourg.
Gérard
9 mars 2021 @ 09:08
Anastasia Mikhailovna eut de son secrétaire Vladimir Alexandrovich Paltov (Saint-Pétersbourg 22 mars 1873-Menton ou Brest 9 septembre 1944) :
le comte Alexis Louis de Wenden (Nice 23 décembre 1902-Paris 7 juillet 1976) époux à Paris le 25 janvier 1929 de Paulette Marie Constance Henriette Félicie Seux (Lyon 3 janvier 1908-Villejuif, Val-de-Marne, 19 novembre 1975), fille de Georges Seux et de Lucile Poulon,
d’où deux filles :
1- Xénia Anastasie Germaine Louis de Wenden (Paris 26 février 1930) épouse à Paris le 31 mai 1952 Alain Brulé, né à Paris le 24 août 1925, fils d’Alexandre et de Marthe Gault, d’où :
a) Christophe Brulé (Paris, 15 avril 1955)
marié à Roussillon le 25 août 2000 avec Victoria Encio (née aux Philippines le 21 décembre 1961) fille de Joachim Encio et de Marguerita Empig,
d’où Philippine Brulé (Paris, 9 juillet 1998),
b) Nicolas Brulé (Paris le 3 novembre 1957)
épouse à Paris le 31 mai 1978 Paris Pascale Chambolle-Tournon (Anvers, septembre 1959) fille de Claude Chambolle-Tournon et de Beatrice Hickson,
d’où :
– Alexia Brulé (Costa Rica 24 novembre 1979),
– Priscilla Brulé (Costa Rica 3 janvier 1982),
épouse le 15 mai 2010 à Santa Domingo de Heredia Eisen Rios (Costa Rica) :
1) Isabella Brulé Rios (Costa Rica 20 septembre 2000),
2) un enfant né en juin 2011,
– Nathalia Brulé (Costa Rica 7 mai 1983-+Costa Rica 4 juin 1985),
c) Cyril Brulé (Paris 2 août 1959) épouse à Paris le 31 mai 1978 Isabelle Moltzer (Boulogne, 1er juillet 1966) fille de Kim-Georges Moltzer et d’Odile de Bailleul, d’où :
Olympia Brulé (°Paris 10 septembre 2002),
d) Gaspard Alexandre Brulé (° Paris 7 avril 1962)
x 19 août 1989 Sophie André (Ambilly, Haute-Savoie, 17 décembre 1963) fille d’Éric André et Monique Chiaro, d’où :
1) Arthur Brulé (Paris 30 août 1990),
2) Alix Brulé (Paris 3 décembre 1992),
3) Joséphine Brulé (Paris 26 octobre 1998),
2- Anastasie Alexandrine Paule Louis de Wenden (Paris 10 janvier 1935-Paris 5 juillet 1995)
d’où :
a) Dominique Louis de Wenden (Sannois, Val d’Oise, 3 mars 1954)
x Isenay, Nièvre, 5 juillet 1997 Isabelle de La Forest d’Armaillé (Paris 11 octobre 1965) fille d’Yves de La Forest, vicomte d’Armaillé, et de Régine Braun,
1) Anastasia Régina Louis de Wenden (Paris 7 mai 1998),
2) Dimitri Yves Alexis Louis de Wenden (Paris 24 ou 23 avril 2003).
La relation de la grande-duchesse avec son secrétaire particulier semble avoir commencé après le mort de son époux qui se serait suicidé. Alexis Louis fut interne en Normandie.
Ses grands-parents paternels étaient Aleksander Paltov et Ekaterina Vorobieva. Son père se maria avec Henriette Jeanne Bruaux.
L’enfant fut d’abord connu comme Alexis Moreau (le nom de l’infirmière) puis le roi Christian IX de Danemark lui aurait donné le nom de von Wenden.
Mais le nom de Wenden venait de celui de la villa de sa mère à Cannes. Il fut en tout cas confirmé par décret du président de la République française du 14 avril 1958 pour Alexis Louis devenu Alexis Louis-De Wenden.
La famille du secrétaire des commandements de la grande-duchesse paraît issue de Youri Palt, colonel au service de la Russie en 1658 dont la descendance fut inscrite dans la sixième partie, celle de la noblesse ancienne, des registres nobiliaire de Kalouga en Russie centrale.
D’après la tradition les premiers Palt, originaires de l’étranger et spécialement d’Allemagne seraient venus en Russie dans les premières années du XVIIe siècle.
Gérard
9 mars 2021 @ 12:34
Le mari de Priscilla est Hernán Baudry.
Jual
9 mars 2021 @ 14:03
Cyril Brulé, né en 1959 ne pouvait se marier en 1978 avec Isabelle Moltzer née en 1966, la mariée aurait eu seulement 12 ans! Je pense que c’est un copié-collé avec la date de mariage de son frère, Nicolas.
Mais ceci est seulement un détail, merci pour toutes les informations.
Gérard
10 mars 2021 @ 15:22
Ma source a été : https://www.angelfire.com/empire/houseofwillis/romanov.html;et il doit y avoir en effet une erreur.
The Peerage ajoute que les époux sont divorcés.
Dans l’arrêté n° 15 du 8 juillet 2010 portant classement au titre des monuments historiques du château de Bailleul à Angerville-Bailleul (Seine-Maritime), on cite l’adhésion au classement de Mme Odile Moltzer en date du 16 septembre 2008 et de Mme Isabelle Moltzer en date du 5 janvier 2010, représentant la SCI propriétaire ;
Mme Odile, Marie, Emmanuelle de Bailleul est née le 5 août 1926 à Paris (7e arrondissement), épouse de M. Kim Moltzer,
– Mme Isabelle, Béatrice, Marie, Madeleine Moltzer,
née le 1er juillet 1966 à Boulogne-Billancourt et épouse de M. Cyril Brulé.
Celui-ci dirige une agence de mannequins à Paris et son ex-épouse est designer.
Les parents d’Isabelle se sont mariés le 25 mars 1965. Je suppose donc que le mariage de celle-ci eut lieu en 1998.
Sa mère Mme Kim Moltzer est décédée à Paris le 10 janvier 2019 et le décès fut annoncé par Mme Isabelle Moltzer, le prince Olivier de Croÿ-Roeulx, la princesse Alyette de Croÿ-Roeulx, ses enfants, ses petits-enfants et arrière-petits-enfants et Mme Anne de Robien, sa nièce.
Gérard
9 mars 2021 @ 12:16
Frédéric-François III de Mecklembourg-Schwerin souffrait d’asthme et de graves difficultés respiratoires ainsi que de problème de peau. Le climat de Cannes lui convenait mieux que celui du nord de l’Allemagne. Son épouse vivait en France et lui-même était bisexuel.
Il mourut au soir du 10 avril 1887 à Cannes. Il avait 46 ans. Il serait sorti sur la terrasse de la villa victime d’une crise d’asthme, il se serait appuyé sur la balustrade qui domine la route et serait tombé victime selon le rapport de troubles respiratoires.
Il fut retrouvé, grièvement blessé, allongé contre le mur de soutènement de la terrasse du jardin. L’intendant Gagzow et des employés le transportèrent dans la villa où il mourut peu après en présence de sa famille. Une autopsie réalisée par ses médecins traitants sur place révéla la fracture de la colonne vertébrale, de deux côtes et d’une cheville. Mais ils conclurent que la mort était due à une insuffisance cardiaque. On parla aussi d’une soirée trop arrosée.
La famille s’efforça de dépeindre la chute d’une hauteur de huit mètres comme un accident, mais la rumeur d’un suicide prévalut.
La presse contemporaine – dont le journal du dimanche Wiener Bilder – rapporta que la cause présumée du décès du grand-duc était « la paralysie cardiaque » ou « la rupture d’un ulcère artériel ». En octobre 1897, le prince Max de Bade s’exprima également dans une lettre confidentielle : « Quelle belle mort eut le duc de Mecklembourg. Peu importe combien il a souffert, il a fait son travail. »
La baronne Louise von Reibnitz-Maltzan dame d’honneur de la grande-duchesse et qui était à la villa de Cannes en 1897, parla en 1922 du « suicide du grand-duc ».
C’est à la villa Wenden à Cannes que la duchesse Alexandrine de Mecklembourg-
Schwerin, fille du défunt grand-duc Friedrich Franz III et de la grande-duchesse Anastasia de Russie, se maria avec le prince héritier de Danemark, futur Christian X, en présence des familles régnantes de Russie, de Danemark et d’Allemagne le 26 avril 1898.
Gérard
9 mars 2021 @ 16:54
Anastasia a ramené le corps de son mari au grand-duché où elle fut mal accueillie par sa belle-famille et même soupçonnée de l’avoir tué. Anastasia dit à une dame d’honneur » J’ai perdu mon meilleur ami. »
Anastasia a conservé les propriétés privées de son mari, entre autres la Villa Wenden à Cannes.
Elle n’avait que 36 ans.
Ce n’est que plus tard que commença sa liaison avec Vladimir Paltov. Elle éleva Alexis. Elle hérita de son père une grande fortune.
Elle repose au côté de son mari.
Corsica
10 mars 2021 @ 16:20
Encore une fois un récit et une iconographie passionnants concernant une grande-duchesse qui, grâce à sa naissance et sa fortune, a pu mener sa vie comme elle l’entendait. Le destin qui l’avait d’abord choyée lui a ensuite cruellement laissé le temps de voir son monde s’écrouler et trois de ses frères être assassinés en 18 et 19.
Je ne sais si l’anecdote est avérée ( je viens de la lire dans l’encyclopédie du web) mais elle ravira certainement les nombreux amoureux de félins du site. En 19, le grand-duc Nicolas, l’aîné de la fratrie, qui a été exécuté en même temps que son frère Georges, se serait avancé vers la fosse de l’exécution en tenant son chat dans ses bras avant de le confier à un soldat en lui recommandant d’en prendre soin.
Gérard
11 mars 2021 @ 15:44
En effet Corsica.
Dans Les Derniers Jours du grand-duc Nicolas Mikhaïlovitch, publié à la Revue des Deux Mondes, tome VI, en 1921 par le général Constantin Brummer, celui-ci précise que lorsqu’ils furent extraits de la forteresse les princes n’étaient pas autorisés à prendre des bagages mais notre grand-duc sortit avec un chat qui s’était habitué à lui et ne le quittait pas. Un soldat dit : « Quel honneur pour nous ! Voilà maintenant que nous nous promenons bras dessus bras dessous avec des grands-ducs ! »
Bimbo, comme on appelait le grand-duc Nicolas Mikhaïlovitch l’intellectuel, botaniste, historien, passionné et farceur, avait donc son chat dans les bras qu’il confia à l’un de ses bourreaux en lui demandant de s’en occuper.
Franc-maçon appelé par ses amis Nicolas Égalité en référence à Philippe d’Orléans, il était célibataire n’ayant pu épouser pour consanguinité prohibée par le patriarcat sa cousine germaine Victoria de Bade qu’il aimait (qui fut l’épouse de Gustave V de Suède), il avait une amie la princesse Nelly Bariatynskaïa. Il eut sans doute des enfants naturels.
Mais il demanda la main d’Amélie d’Orléans, fille du comte et de la comtesse de Paris, cependant ceux-ci s’opposèrent à la conversion de leur fille, qui épousera le roi Charles Ier de Portugal.
De tous les Romanov tués alors il est le seul à ne pas avoir été canonisé par l’Église russe. Le 8 juin 2009 le grand-duc Nicolas Mikhaïlovitch fut réhabilité à titre posthume.
On sait où il repose avec son frère et ses cousins dans une fosse commune près de la muraille de la forteresse Pierre-et-Paul, mais les fonds manquent pour les fouilles.
Corsica
14 mars 2021 @ 03:06
Gérard, merci infiniment pour votre réponse extrêmement détaillée, comme toujours.
Gérard
14 mars 2021 @ 18:59
Merci à vous Corsica.