Voici un gros plan sur Elisabeth, reine des Belges par Martine Gasquet et illustrations de Patrick Germain, issu de son livre « Les oubliées de la victoire« . Parler d’Élisabeth de Belgique est une gageure. Véritable icône de son vivant, elle est une des plus grandes figures de l’histoire belge avec Albert Ier « le roi chevalier ».
Les faits sont têtus : l’examen objectif de ses actions pendant la guerre de 14-18 permet de dire que, au-delà de la légende, il y a bien une femme à l’intelligence et au courage hors du commun.
Possenhofen
Comme dans une de ces histoires médiévales qu’elle écoute inlassablement, elle connaît une enfance heureuse et libre. Née en 1876 à Possenhofen, elle porte le prénom de sa tante, l’impératrice Élisabeth d’Autriche. Son père, Charles-Théodore (1839-1909) , duc en Bavière, aime la musique et la nature.
Les parents d’Elisabeth
D’esprit libéral, l’éducation qu’il donne à ses enfants est loin du protocole austère de la cour de Vienne qu’impose sa tante Sophie. Troisième de ses filles – il aura six enfants –, Élisabeth reçoit un enseignement peu commun pour une jeune fille de son époque. Sa mère, la duchesse Marie-Josèphe, née de Bragance (1857-1943), qui compte parmi ses ancêtres le roi du Portugal devenu empereur du Brésil, descend par sa mère en droite ligne de Louis XIV.
Elisabeth en 1888
Élisabeth est à la hauteur de ses ancêtres. Violoniste de talent, elle parle anglais et français en plus de sa langue maternelle et étudie les sciences et l’histoire. Dans ces grands espaces bavarois, elle s’adonne à l’équitation et devient une excellente cavalière à l’image de tous ses frères et sœurs.
Elisabeth en famille
Une passion partagée unit le couple heureux de ses parents : la médecine ! Charles-Théodore a détesté l’armée, parcours obligatoire d’un aristocrate. Tardivement, après avoir suivi consciencieusement les cours de la faculté, il devient médecin. Gynécologue, il accouche de nombreuses mères étonnées de voir le duc en Bavière à leur chevet. Mais sa réelle vocation est l’ophtalmologie : à plus de cinquante ans, il reprend des études et se spécialise. Généreux et humaniste, il crée des dispensaires pour soigner les yeux des indigents. Marie-Josèphe assiste son mari comme infirmière et amène ses filles dès que leur âge le leur permet pour accompagner les malades et parfois suivre des opérations.
Le bonheur n’est jamais sans nuages, le sort des Wittelsbach est de vivre avec la tragédie pour compagne. Élisabeth a treize ans quand son cousin Rodolphe meurt à Mayerling, l’empire austro-hongrois n’a plus d’héritier. Elle comprend vite les conséquences politiques de ce drame familial.
Tante Elisabeth d’Autriche (1837-1898)
Elle voyage, parfois avec sa tante, l’impératrice d’Autriche-Hongrie, dont elle cerne mal la personnalité et désapprouve la désinvolture avec laquelle elle traite ses obligations officielles. Pour la jeune Élisabeth, une reine, une impératrice, doit faire son devoir quoi qu’il arrive.
Tante Sophie d’Alençon (1847-1897)
Son autre tante, Sophie d’Alençon, connaît un sort dramatique. Sur place lors du terrible incendie du Bazar de la Charité à Paris en mai 1897, elle prend tout de suite part aux secours et ne ménage pas sa peine pour sauver le plus de monde possible dans la fournaise et l’affolement.
Quand, à son tour, elle veut quitter les lieux, il est trop tard. Élisabeth est envoyée à Paris pour représenter sa famille aux obsèques de la duchesse. Au milieu des larmes, des toilettes noires, de la foule silencieuse qui vient rendre un dernier hommage au courage de Sophie d’Alençon, elle aperçoit un jeune homme de son âge qui retient toute son attention. C’est un cousin par alliance.
Léopold II (1835-1909)
Albert est l’héritier du trône de Belgique : Léopold II n’a pas d’héritier mâle, c’est donc son neveu qui lui succédera. Dès le premier instant, leur attirance est réciproque. Malgré leur très jeune âge, les regards échangés comme leurs efforts pour se croiser à chaque occasion mondaine qui suit obligatoirement un tel enterrement ne trompent personne et encore moins eux-mêmes. Ils découvrent ensemble les premiers émois de l’amour.
Les cousins de Parme, Zita est assise à droite
Vienne et Bruxelles, en harmonie sur le plan politique, sont moins chanceux quand il s’agit d’affaires familiales. La seconde fille de Léopold II de Belgique, Stéphanie, a épousé Rodolphe, le fils unique de Sissi. L’aînée, Louise, épouse Philippe de Cobourg, son oncle du côté de son père et son cousin germain par sa mère !
Élisabeth d’Autriche n’aime pas Stéphanie, elle la trouve laide et la surnomme méchamment « le chameau ». La belle Sissi ne lui facilite en rien ses premiers pas à Vienne, elle qui pourtant avait souffert du changement radical que le mariage avait apporté dans sa vie.
Stéphanie accouche d’une fille sans avoir aucun espoir d’avoir d’autres enfants. La succession n’est en effet plus assurée car Rodolphe mène joyeuse vie et lui a transmis la syphilis, la rendant stérile. C’est avec Philippe, le mari de Louise, qu’il court les guinguettes et les filles faciles. Loin de plaindre ces jeunes femmes, la cour de Vienne les surnomme avec sarcasme « les deux paysannes belges ».
Louise va être chassée de la cour pour adultère, ce que l’on permet au mari n’est pas possible pour une femme. Après dix ans de veuvage, Stéphanie épouse un Hongrois, le comte de Lonyay, avec l’accord de son beau-père, l’empereur François-Joseph, qui lui a toujours témoigné une grande affection. Mais pour leur père, c’en est trop, elles perdent leur rang impérial ! Léopold II renie ses deux filles, il ne voudra même pas qu’elles viennent le voir sur son lit de mort tant sa rancune est tenace.
Les fiançailles en 1900
Malgré ce passif, le mariage entre Albert et Élisabeth reçoit les approbations des deux familles. L’union a lieu à Munich en décembre 1900. Le couple suscite l’admiration. Albert est grand, blond, il porte avec fierté l’uniforme de grenadier. Élisabeth apparaît à ses côtés plus fluette et fragile qu’elle ne l’est en réalité. Ses immenses yeux bleus embués par l’émotion mangent son visage. Les photos parues dans la presse renvoient l’image d’un couple de rêve. Le voyage de noces en Italie leur permet, loin du protocole, de s’apprécier et de s’aimer sincèrement.
L’hôtel van der Noot d’Assche où résident Élisabeth et Albert de 1901 à 1909.
Le retour à Bruxelles est difficile pour celle qui ne connaissait que la liberté des forêts bavaroises. Ses trois grossesses successives l’épuisent. Elle étouffe dans l’atmosphère confinée de la capitale. Albert à ses côtés est souvent angoissé par la tâche qui l’attend. « Serai-je à la hauteur ? » est la question lancinante qu’il se pose.
Avec ses enfants Léopold, Charles-Théodore et Marie-José, Élisabeth vient se reposer à Saint-Raphaël, sur la Riviera. Albert rejoint sa famille, toujours tenaillé par l’inquiétude à l’idée de devenir roi : il ne partage pas l’autoritarisme de Léopold II ni ses convictions colonialistes.
Que devra-t-il faire une fois souverain ? Après ces quelques jours passés au bord de la Méditerranée, il part se lancer à l’assaut des sommets dans les Alpes. L’alpinisme et les courses automobiles sont ses sports préférés. Le risque physique lui permet d’oublier un instant ses tourments.
La famille royale
À Bruxelles, que petit à petit Élisabeth apprécie, elle reçoit des artistes, peintres et écrivains. Sa passion est la musique. Elle fait découvrir à Albert Richard Wagner, son compositeur préféré, dont elle connaît par cœur les principaux airs d’opéra, elle aime le romantisme des sombres légendes allemandes.
Albert se prépare à son futur métier de roi. Il est favorable au suffrage universel, encore un sujet de discorde avec son oncle Léopold II. Il veut tout mettre en œuvre pour que les couches populaires bénéficient de l’extraordinaire développement du pays auquel s’ajoutent les richesses du Congo.
Lors d’un séjour à Ostende, il découvre la misère des pêcheurs : il crée « l’Œuvre royale de l’Ibis ». C’est son premier acte autonome, déjà un signe de son empathie avec son peuple.
Le 23 décembre 1909, à la mort du roi Léopold, la couronne lui échoit. Albert Ier et Élisabeth deviennent roi et reine des Belges. Plus unis que jamais, ils affrontent ensemble les doutes d’Albert. Leur premier voyage officiel les conduit à Berlin, le kaiser est un Hohenzollern, comme la mère du roi, et Élisabeth est bavaroise.
Cela suffit à accréditer la rumeur que font circuler les milieux allemands.
Guillaume II en 1910
En cas de conflit, la Belgique soutiendra l’empereur Guillaume. Albert Ier, Saxe-Cobourg depuis des générations, n’est pas dupe du jeu de « leur cousin ». Quand le kaiser rend la politesse en venant en visite d’État à Bruxelles, le mot d’ordre de la cour est « pas de drapeaux allemands ! Il ne faut pas qu’en étant chez nous il se croie chez lui ». La position royale est claire.
Pendant ce temps, Élisabeth continue de découvrir la richesse artistique de la Belgique. Les écrivains comme Émile Verhaeren, un socialiste, mais surtout des musiciens sont reçus à la cour. Camille Saint-Saëns devient un ami fidèle. Élisabeth joue elle-même du violon avec talent et le grand Eugène Ysaye lui donne quelques leçons.
La reine Élisabeth donne une leçon de violon au prince Léopold vers 1909.
Elle se tient au courant de toutes les expositions qui ont lieu dans le pays et encourage les sociétés de peinture et les cercles musicaux. Elle noue une autre amitié surprenante avec l’excentrique Pierre Loti qui saura être à ses côtés dans les pires moments de la guerre.
Émile Verhaeren (1855-1916)
Pierre Loti en 1917
Albert Ier, soucieux de bien faire son métier de roi, lit beaucoup et consulte encore plus. Il sait que l’Allemagne se prépare à la guerre. Le kaiser va jusqu’à lui faire une sorte de chantage : pour sauver la Belgique, il doit rejoindre son camp, « celui du plus fort ! » s’écrie- t-il. Albert Ier, avec calme, répond à son cousin : « Je suis Saxe- Cobourg, je suis aussi Orléans, mais je ne saurais oublier que je suis surtout belge. »
Le roi tient plus que tout à sauvegarder la neutralité du pays en cas de conflit. Lucide, il laisse son gouvernement décider de réorganiser l’armée belge après avoir mis en place le service militaire obligatoire. La Belgique est plus prudente que d’autres nations. Attentif, Albert suit de près la réunion à Bruxelles de la IIe Internationale socialiste. Il se fait rapporter les propos de Jaurès et de Rosa Luxemburg qui pensent encore que la guerre n’est pas inéluctable. Peut-il croire à cet élan pacifiste ?
La famille royale pendant la guerre
Mais après Sarajevo, la guerre apparaît de plus en plus probable. Avant les autres capitales, Albert décrète la mobilisation générale. Élisabeth lui traduit les journaux allemands. Il écrit au kaiser pour tenter de le ramener à la raison et d’éviter le pire qui se rapproche car il pressent que la Belgique sera en première ligne.
La reine s’assure auprès de la princesse de Merode, présidente de la Croix-Rouge belge, que tout sera mis en place en cas de conflit. Elle décide que le Palais royal servira d’hôpital : les meubles et les lustres sont retirés, l’espace est libéré pour recevoir les lits et le matériel sanitaire. Elle veut donner l’exemple, tous ceux qui ont la chance d’avoir de grandes maisons doivent se préparer à accueillir des blessés en cas de guerre.
Lettre de la reine aux femmes de la Croix-Rouge belge
Août 1914 : la Belgique est envahie. Les troupes allemandes affrontent l’armée belge dont le courage est grand et la capacité de résistance remarquable. Les Belges retardent l’avancée des « Boches », permettant ainsi à la France de se préparer sur ce front qui n’était pas prévu. C’est un déferlement d’hommes, de troupes, d’artillerie. La mitraille pleut, le petit pays est à feu et à sang dans le bruit et la fureur. La Belgique sait se montrer efficace et héroïque même si elle finit par s’incliner.
Le roi et la reine ne veulent pas partir à l’étranger – ce serait fuir. Ils quittent Bruxelles et s’installent à Anvers. Ils ne suivront donc pas le gouvernement belge réfugié près du Havre. Les enfants royaux sont envoyés à l’abri en Angleterre chez lord Curzon. L’ensemble des nations, en particulier la France, est étonné par cette volonté de résister.
La Belgique est un pays neutre et les souverains sont d’ascendance allemande, le roi aurait pu choisir de laisser passer les troupes allemandes sans coup férir. La Belgique ne capitule pas, ne signe pas de traité de paix séparé, elle résiste.
Bien que sa famille soit autrichienne, Élisabeth se sent belge jusqu’au bout des ongles. Elle est triste en pensant aux siens, mais sans concessions. Son propre frère commande un régiment à Ypres à quelques kilomètres contre l’armée belge !
Elle écrit à ses fils : « Les Allemands se conduisent de plus en plus comme des sauvages, des fous furieux. Il paraît qu’il y a aussi beaucoup d’Autrichiens maintenant en Belgique. » Elle parle comme la reine des Belges. Sa patrie, c’est la Belgique.
La résidence du roi et de la reine à La Panne
Les Allemands continuent d’envahir le pays. Comme dans un cauchemar, il faut quitter Anvers qui capitule le 10 octobre 1914. C’est à La Panne qu’ils passeront la guerre. Ni Albert ni Élisabeth ne se découragent. Ils doivent montrer l’exemple. Le roi est le chef des armées, il assume pleinement ses responsabilités. Oui, il veut aller sur le front, il commande en vrai chef de guerre et inquiète son entourage par les risques qu’il prend pour lui et la royauté. Quand il n’est pas au front, il défend pied à pied le principe – violé – de la neutralité belge : il ne veut donc pas mettre ses régiments sous l’autorité des Alliés. Pour le moment, il n’y a qu’un chef militaire, il est belge et c’est le roi.
La reine Élisabeth s’inquiète des nombreux blessés. Elle multiplie les ambulances (petits hôpitaux), donne de l’argent sur sa cassette personnelle pour les équiper. Elle visite les soldats, les félicite pour leur courage et se préoccupe du sort de leur famille. Elle constitue un formidable réseau de solidarité. Fille de médecin, mieux que les responsables sanitaires, elle saisit les enjeux dans leur globalité.
Élisabeth tient à la création d’une salle de chirurgie près du front. Elle a entendu parler d’un médecin qui a amélioré les conditions des amputations. Elle va le chercher à Calais où il a ouvert un hôpital.
Le docteur Antoine Depage (1862-1925), pilier de la Croix-Rouge dans le premier quart du XXe siècle
Le Dr Depage a exercé durant la guerre des Balkans et a l’expérience des champs de bataille. Elle le ramène avec elle et réussit à créer des salles chirurgicales sur le front pour que les opérations aient lieu sur place, le transport des blessés les tuant aussi sûrement que les balles. Le diagnostic doit être rapide, il faut savoir qui garder et qui évacuer.
Marie Curie (1867-1934)
Élisabeth demande à Marie Curie de bien vouloir venir sur le front belge à l’occasion d’une de ses visites dans la zone occupée française pour lui faire une démonstration de radiographie. Ces deux femmes vont se comprendre immédiatement, unies par leur simplicité et leur volonté de sauver les blessés.
Le Prix Nobel a mis en place avec sa fille Irène des ambulances permettant de pratiquer des radiographies, les fameuses « petites Curie ». Dans un souci d’efficacité, la reine demande au Dr Depage de former à la chirurgie de guerre les médecins qui arrivent à l’hôpital, et à Marie Curie de former des infirmières à la manipulation des appareils de radiothérapie. Pour tout, elle veut le meilleur. Sa vive intelligence lui fait saisir avant les autres comment organiser les soins. Elle va faire du nouvel « hôpital de l’Océan », un établissement aux techniques ultramodernes.
La reine-infirmière
La Reine assistant le chirurgien Antoine Depage durant une opération à l’Ambulance de l’Océan pendant la Première Guerre mondiale. Toile de Fernand Allard l’Olivier.
Il faut trouver de l’argent, Élisabeth ne veut pas quitter la Belgique. L’épouse du Dr Depage, Marie, se propose d’aller à sa place aux États-Unis plaider la cause des blessés. De conférence en conférence, les dons affluent ; en effet le couple royal belge est très populaire en Amérique. Mais la tragédie rôde : la réussite de cette tournée est endeuillée par la mort de Marie ; la malheureuse avait embarqué sur le Lusitania qui va être coulé par les sous- marins allemands. Étreinte par un cruel sentiment de culpabilité, Élisabeth est inconsolable, mais elle continue à orchestrer les secours en Belgique. C’est le moins qu’elle puisse faire pour que le sacrifice de Marie ne soit pas vain. Typhus, choléra, pas plus que les bombes ou le canon, ne la dissuadent de rester près des malades.
Au chevet d’un malade
Élisabeth s’inquiète car son fils Léopold, qui a à peine treize ans, veut s’engager. Bravement, elle s’incline devant son sens des responsabilités. Albert pense qu’un futur roi se doit de vivre les moments difficiles avec son peuple. Léopold part, sans son père, sur le front. Une expérience dure et courageuse qu’il vivra dans une grande solitude affective et qui le marquera à jamais.
Les enfants orphelins ou abandonnés attirent l’attention de la reine. Elle met en place un orphelinat de trois cents enfants où elle vient en personne leur apporter le goûter le plus souvent possible. Son ami Pierre Loti racontera plus tard ces retrouvailles joyeuses avec cette jeunesse à qui la guerre avait tout pris. La reine dispense une infinie tendresse, sans aucune raideur protocolaire. Ses relations sont franches et naturelles.
Le couple royal en 1917
Les derniers mois de la guerre, en septembre 1918, Albert Ier commande personnellement les armées alliées belge, française et anglaise sur le front des Flandres. Le roi se défait de tous ses titres allemands, ni celui de duc de Saxe, ni celui de prince de Saxe-Cobourg-Gotha n’apparaîtront plus dans les titres officiels. Le retour des souverains à Bruxelles, la guerre enfin gagnée, est un véritable triomphe.
Retour à Bruxelles le 22 novembre 1918
Une foule enthousiaste et affectueuse les acclame dans la rue. Ils entrent dans la légende, lui, « le roi chevalier », comme dans un opéra de Wagner. La reine est la consolante, la bien-aimée de tout un peuple reconnaissant qui lui voue une adoration que rien ne viendra ternir.
La princesse Maria-Pia de Savoie, la reine d’Italie, Marie-José, la reine des Belges, Élisabeth et la duchesse en Bavière, Marie-Josèphe de Bragance vers 1939.
Une reine chez les Soviets en 1956
Extraits du livre « Les oubliées de la victoire » par Martine Gasquet – Editions Gilletta – 2015
Régine ⋅ Actualité 2021, Bavière, Belgique, Portraits 63 Comments
Mary
8 février 2021 @ 05:24
Quelle magnifique personnalité, intelligente et généreuse !
En revanche, selon le documentaire très récent diffusé à la télé, on disait qu’elle aimait le violon, mais qu’elle en jouait mal , ce qui n’est qu’un détail amusant. Elle était aussi sculptrice,il me semble.
Pascal🍄
8 février 2021 @ 06:48
’’Sa sœur Sophie ” ? (troisième paragraphe).
En effet une femme hors du commun .
Merci en particulier pour ce très beau portrait de l’impératrice Elisabeth et où l’on voit que dans la célèbre série des SIssi le château de Possenhofen est peut être ce qu’il y a de plus ressemblant.
gabrielle
8 février 2021 @ 13:57
plutôt sa grand-tante je pense.
Germain
8 février 2021 @ 20:45
Le château que l’on voit dans les films Sissi est le château de Berg qui se trouve de l’autre côté du lac de Starnberg, à vue d’œil du château de Possenhofen.
Cosmo
9 février 2021 @ 12:52
Je pencherais pour le Schloss Fuschl près de Salzbourg, converti aujourd’hui en hôtel de luxe.
Germain
9 février 2021 @ 18:49
Vous avez raison Cosmo! Et pourtant je croyais savoir. 🙈
Phil de Sarthe
8 février 2021 @ 07:07
Je ne reviendrai pas sur mon précédent commentaire de « Secrets d’Histoire »
Une Femme au parcours remarquable!
Une question futile…sur l’avant dernière photo la Reine Marie Josée semble….Brune ! ???
DEB
8 février 2021 @ 07:51
Une reine qui avait su faire corps avec son pays.
Bravo !
Baboula
9 février 2021 @ 14:58
Belle histoire que celle de Félix qui a eu la chance de vous trouver.
Benoite
8 février 2021 @ 08:11
Une princesse Alice de Hesse (fille de la reine Victoria et du prince Albert) à la Bavaroise, telle me parait cette reine « courage » Elisabeth de Belgique. Une femme portée par le souci de la Santé, qui se devait d’évoluer. Ce qu’elle a fait. Un beau recit, comme l’était l’émission de Stéphane Bern.
Ludovina
8 février 2021 @ 08:47
Personnalité hors du commun, belle personne, couple royal exemplaire.
Merci pour ce récit.
Pascalavecunchampignon
8 février 2021 @ 09:10
« Sa sœur » Sophie ? n’était-ce pas plutôt sa tante ? (troisième paragraphe) .
Menthe
8 février 2021 @ 13:25
Le paragraphe en question parle du père d’Élisabeth, Charles-Théodore, donc » sa sœur Sophie » se rapporte à Charles-Théodore.
Menthe
8 février 2021 @ 13:55
Excusez- moi Pascal ! Je pensais que vous parliez d’Elisabeth, et je m’emmêle les idées. Vous avez raison de poser la question, Sophie était la sœur de Ludovica, la mère de Charles-Théodore, il y a bien erreur dans l’intitulé.
Karabakh
9 février 2021 @ 18:08
Cela a quand même été corrigé, faisant perdre tout son sens à ce paragraphe.
Roxane
8 février 2021 @ 13:31
Oui, sa tante : la sœur de sa mère Ludovica.
Jean Pierre
8 février 2021 @ 09:34
La Panne était pour elle, ce que fût Gaète pour sa tante la reine des Deux Siciles.
Le côté passionaria en moins.
Cosmo
8 février 2021 @ 13:17
Difficile de comparer le deux. A La Panne le couple royal résistait à l’envahisseur de leur pays et ils en sortirent vainqueurs. A Gaète, la reine des Deux-Siciles résista, avec bravoure, au vent de l’histoire mais elle fut vaincue.
BEQUE
8 février 2021 @ 10:08
La tombe de Stéphanie de Belgique (veuve de l’archiduc Rodolphe et décédée en 1945), et de son second mari, le comte de Lonyay, se trouve dans la crypte de l’abbaye bénédictine hongroise de Pannonhalma, fondée sur le lieu de naissance de Saint Martin de Tours. Le couple s’y était réfugié peu de temps avant l’arrivée de l’armée soviétique. Le coeur de l’Archiduc Otto de Habsbourg, décédé en 2011, s’y trouve également.
septentrion 🍀 🍀 🍀
8 février 2021 @ 10:48
Je ne parviens pas à dérouler l’article. Cela ne se produit pas avec les autres sujets. Est-ce que cela concerne que moi ?
Robespierre
8 février 2021 @ 10:58
Avec toutes ces photos on dirait qu’on y était. Les enfants ne ressemblent pas toujours aux parents mais ici oui, la Reine a suivi le bel exemple de son père. J’aime bien la photo des fiançailles. La fiancée y apparait plus jolie que ce qu’on dit en général d’elle.
Il y a peu de reine aussi actives et brillantes, avec autant de centres d’intérêt. Un jour en Angleterre il y aura une reine Catherine , et il vaudra mieux ne pas la comparer avec une certaine reine Elisabeth de Belgique.
Robespierre
8 février 2021 @ 12:19
,,,, peu de reineS…
Pierre-Yves
8 février 2021 @ 11:12
Je pense depuis longtemps qu’Elisabeth de Belgique est une des personnalités royales les plus intéressantes, les plus riches et les plus originales du XXème siècle. Ce qui ne veur pas dire qu’elle n’avait pas, comme tout le monde, sa part d’ombre. Mais sa singularité, son esprit de liberté, son anticonformisme la rendent, me semble t-il, vraiment unique, alors même qu’elle a, comme on le voit dans cet article, admirablement accompli sa tâche de reine.
Roxane
8 février 2021 @ 13:38
Élisabeth de Belgique a réussi ce que sa tante et marraine Élisabeth d’Autriche n’avait jamais réussi (peut-être jamais essayé ?) : être libre, originale, anticonformiste, cultivée, excentrique,… tout en étant une merveilleuse et dévouée souveraine de son pays d’adoption.
Baboula
9 février 2021 @ 11:03
Excellente opposition .
Dinora
8 février 2021 @ 11:14
L’histoire de la vie de la reine Elizabeth des Belges est très intéressante. Merci, je ne savais rien de sa vie. Incroyable femme!
Je comprends de plus en plus les difficultés que sa fille, la princesse Maria José, alors reine d’Italie, a rencontrées lorsqu’elle a intégré la famille royale de Savoie. Je connaissais déjà l’éducation très émancipée que celle qui est devenue notre reine avait eu pendant très peu de temps. Sa famille d’origine était très différente de celle qu’il avait acquise lorsqu’il épousa le prince Umberto de Savoie de l’époque.
Debora12345
8 février 2021 @ 12:13
Passionnant, merci !
Claude MARON
8 février 2021 @ 12:13
Je ne pense pas que le père de la reine Elisabeth, l’archiduc Charles-Théodore, soit le frère de l’archiduchesse Sophie, mais plutôt son neveu…
Cosmo
8 février 2021 @ 13:12
En effet, Claude Maron.
gabrielle
8 février 2021 @ 14:01
en effet
Sigismond
8 février 2021 @ 12:33
Qui est la Sophie, sœur de Charles-Théodore, qui « impose le protocole austère de la cour de Vienne », et où l’impose-t-elle ce protocole austère ? S’agit-il de Sophie-Charlotte, la pseudo-« duchesse d’Alençon », ou bien de Marie-Sophie, la reine des Deux-Siciles ? Ce n’est pas clair dans votre texte.
Roxane
8 février 2021 @ 13:40
Non, c’est sa TANTE Sophie, la sœur de sa mère.
Bambou
8 février 2021 @ 13:55
Je pense qu’il s’agit de Sophie, la belle-mère de Sissi et soeur de sa mére Ludovica.
Sigismond
9 février 2021 @ 09:51
Effectivement le texte a été modifié, il est maintenant écrit « sa tante ».
C’est vrai que Sissi et Franz (comme on dit dans les films) étaient cousins germains, comme le comte et la comtesse de Marnes, et comme Christine Boutin et son mari.
Karabakh
9 février 2021 @ 18:13
C’est sa tante mais le passage est étrangement formulé, et la correction n’arrange rien. Bref. Ce n’est pas une critique, juste une observation.
Guizmo
8 février 2021 @ 12:44
L’histoire la reine Elizabeth des Belges est très intéressante et passionnante. Une vie hors du commun. Merci beaucoup à Régine et à Patrick Germain
COLLARD
8 février 2021 @ 16:06
Et Isabelle d’Orléans ? C’est elke le oremier amour d’Albert.
Voir article du 13 janvier.
Mayg
8 février 2021 @ 13:09
Je pense que la personnalité de la reine Elisabeth est du beaucoup à l’éducation et à l’exemple que lui ont donné ses parents. Son père ayant étudié la médecine, n’hésitant pas à pratiquer avec l’aide de son épouse.
ciboulette
8 février 2021 @ 14:23
Un article très intéressant , qui vient compléter avec bonheur ce que nous avons vu récemment à la télévision . La reine avait un caractère déterminé et original .
BEQUE
8 février 2021 @ 13:32
J’ai toujours entendu dire que la reine Elisabeth de Belgique avait reçu ce prénom en l’honneur de son ancêtre Sainte Elisabeth de Hongrie (1207-1231), fille du roi de Hongrie et épouse de Louis de Thuringe. Par sa fille Sophie de Brabant et son petit-fils le margrave de Hesse, elle est l’ancêtre des « dynasties » Hesse, Brunswick, etc… Parmi les descendants français, les Montalembert.
Vénérée par les églises catholique, luthérienne et anglicane, son prénom a été porté par Elisabeth-Charlotte de Bavière (la Princesse Palatine), Elisabeth de Wittelsbach (Sissi), Elisabeth de France (soeur de Louis XVI), Elisabeth (actuelle reine d’Angleterre), entre autres.
Lionel
9 février 2021 @ 13:37
J’ai un scoop pour vous : le prénom Elisabeth est très très commun et n’est pas forcément donné en référence à Elisabeth de Hongrie !!
BEQUE
9 février 2021 @ 17:36
C’est, en effet, un prénom très commun mais, dans le cas présent, ce sont des descendants de Sainte Elisabeth de Hongrie, qui m’ont rapporté ce fait que j’ignorais jusque là.
Karabakh
9 février 2021 @ 18:15
La même histoire est donnée concernant Elizabeth en Bavière, impératrice d’Autriche et reine de Hongrie. Alors oui, effectivement, ce prénom est très commun, surtout dans les familles nobles allemandes et leurs descendances, sans pour autant que cela fasse référence à Sainte Elisabeth de Hongrie.
BEQUE
10 février 2021 @ 12:36
Même réponse qu’à « Lionel » : ce sont les descendants de cette sainte qui m’ont cité les noms des souveraines que leurs parents voulaient placer sous le patronage de cette sainte, vénérée dans les monarchies d’Europe, qui plus est leur ancêtre. La vie de cette jeune femme morte à 24 ans est édifiante. Les « Elisabeth » (le prénom ne se donne plus aux petites filles à l’heure actuelle) connaissent en général le « miracle des roses ». A l’époque, on ne risquait pas de donner aux enfants les prénoms des héros des séries télé.
Roxane
8 février 2021 @ 13:41
Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait : REGARDEZ SECRETS D’HISTOIRE !!! L’émission récemment consacrée à la Reine Élisabeth est disponible sur YouTube.
Roxane
8 février 2021 @ 13:43
Quelle excellente idée les souverains actuels ont-ils eue, d’appeler la princesse héritière « Élisabeth », comme son arrière-arrière-grand-mère 😄
Lady Chatturlante
8 février 2021 @ 14:14
C’est très long mais magnifiquement raconté. Dommage qu’on ne voit pas la reine en robe de mariée.
Marie Saintonge
8 février 2021 @ 14:19
Article très intéressant, couple royal magnifique et la photo des fiançailles vraiment attendrissante, ils n’ont pas l’air coincé des photos habituelles à cette époque.
Et je ne connaissais pas l’histoire du Docteur Antoine Depage. Merci le site.
Elisabeth-Louise
8 février 2021 @ 14:59
Absolument passionnant ! et documenté à la perfection, un régal ! le récit est clair avec de nombreuses annotations fines sur les caractères, on a le sentiment de mieux comprendre, et les diverses figures de ces familles aux alliances et généalogie complexes, et les relations entre elles; c’est vivant comme tout et donne un sentiment de proximité ! Quelle époque !!!
J’ai la collection complète du magazine » L’ Illustration » pour la guerre de 14-18, je vais aller feuilleter tout ceci pour voir ce que j’y trouve à ce sujet……UN GRAND MERCI et un grand bravo !!!
Bernadette
8 février 2021 @ 15:27
Merci pour cet article passionnant….une reine à la personnalité extraordinaire que j’ai eu plaisir à découvrir dans Secrets d’Histoire…
Le jeune Emmanuel a le même regard que son aïeule sur la photo n°4 ….
Valentine
8 février 2021 @ 18:13
Cet article fourmille d’informations dont certaines inédites pour moi. Il rend justice à cette reine remarquable, merci à ses rédacteurs.
Jakob van Rijsel
8 février 2021 @ 16:41
Très très intéressant. Merci.
Graziella
8 février 2021 @ 16:48
Merci à Martine Gasquet, à Patrick Germain et à Dame Régine de nous proposer un si complet portrait de notre Reine Elisabeth. Albert Ier et Elisabeth ont été de vrais héros de la première guerre mondiale. Je suis en train de lire « Albert et Elisabeth. Mes parents » de Marie-José de Belgique et ceci tombe bien à propos avec beaucoup d’illustations.
Danielle
8 février 2021 @ 17:46
Une femme et une reine admirable, un modèle !!
Merci pour cet article fort intéressant.
Valentine
8 février 2021 @ 18:15
Cet article fourmille d’informations dont certaines inédites pour moi. Il rend justice à cette reine remarquable, merci à ses rédacteurs.
Valentine
8 février 2021 @ 18:16
Post passé 2 fois, désolée
Léa 33
8 février 2021 @ 18:32
Bonjour
Quel bel article sur ce couple de souverains dévoués à leur peuple. Cette reine a marqué l’histoire de la Belgique ainsi que le roi chevalier. Elle a été très réactive durant la première guerre mondiale, alliant les technologies modernes et la force de personnalités scientifiques. Son autorité bienveillante a permis de sauver bien des vies et d’accompagner les conséquences dramatiques de cette guerre.
Leonor
8 février 2021 @ 20:56
Lu tranquillement ce soir. Merci, Cosmo.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la reine Elisabeth n »est pas restée les bras croisés .
Caroline
8 février 2021 @ 23:14
Très intéressant avec beaucoup d’ illustrations !
J’ ai eu le plaisir d’ avoir appris des détails sur la belle personnalité de la reine Elizabeth, reine des Belges. 👍👏
Carolibri
8 février 2021 @ 23:50
Article intéressant mais quelques erreurs en plus de Sophie sa tante . On parle de sa famille qui était autrichienne alors qu’elle était bavaroise, en dehors du mariage de sa tante Elisabeth, et d’un coup de foudre immédiat à l’enterrement de sa tante Sophie d’Alençon, mais si elle eu ce coup de foudre son futur mari lui l’a eu pour une Orléans qu’il ne pu épouser à cause du veto du roi Léopold . Ensuite ils s’aimeront grâce à l’entêtement d’Élisabeth…
Sigismond
9 février 2021 @ 09:42
Cette reine des Belges, alors douairière, avait assisté le 8 mai 1956 en la basilique Saint-Denis, à la cérémonie de remise du nouveau reliquaire de saint Louis, présidée par Monseigneur le duc d’Anjou et de Ségovie, chef de la Maison de France (qui portait pour cette grande occasion le collier de l’ordre du Saint-Esprit, dont il était le souverain grand maître depuis 1941) accompagné par son fils aîné le duc de Bourbon (« de jure » dauphin de France et prince de Viane) et célébrée par le cardinal Feltin, archevêque de Paris :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5702831m/f139
Un inévitable Parmesan avait un peu trop joué les vedettes ce jour-là (pour ne pas changer) et retenu l’attention des journalistes, mais il avait tout de même eu la décence de laisser la préséance protocolaire à l’aîné des Capétiens et des Bourbons. Une de ses proches parentes parmesanes est d’ailleurs qualifiée comme il se doit par Hervé Pinoteau ici (écouter à 1:00:59) pour son comportement « monstrueux » (dixit notre vénéré chancelier lui-même) :
https://www.youtube.com/watch?v=nGs9CTNyM3w
Esquiline
9 février 2021 @ 14:50
Je suis très intriguée par la dernière photo que malheureusement aucun texte n’explique.
Benoite
10 février 2021 @ 09:28
A sa demande , la reine visita et fut invitée par les membres du Kremlin, avec sa fille à voir la Russie. Elle en avait exprimé le désir, le chef du Kremlin lui remit un certain diadème, qui lui était personnel, et qui avait été volé par les Nazis. Elle fut enchantée de ce voyage, comme elle était une personne très volontaire, elle fit aussi le voyage semi-officiel en Chine. Je ne sais plus si sa fille Marie José, qui l’accompagnait l’était pour la Russie ou la Chine, peut être les deux : tant qu’à faire..