De bonnes chaussures aux pieds, au diable l’élégance, Eugénie, ombre noire sur les rochers du Cap Martin, à quelques encablures de Monaco, se promène entourée de jeunes gens.
Elle a toujours un port de tête altier, les passants la reconnaissent malgré sa mise discrète et son désir d’anonymat. Vêtue d’une capeline noire, serrée autour du visage d’un ruban de satin noir «ses yeux conservent un bleu céleste, mais le regard est délavé». Sa jupe, noire elle aussi, est étroite, elle a renoncé à l’ampleur des robes de sa jeunesse.
Ci-dessus, María Eugenia Ignacia Agustina de Palafox y Kirkpatrick, 19ème comtesse Teba, Impératrice des Français (1826-1920) par Winterhalter
Avant la promenade au Cap Martin
Le long de la mer au Cap Martin
Elle trébuche, des mains robustes se précipitent pour la rassurer. Qu’elle les aime ces jeunes gens ! Ils sont beaux, parfois exagérément élégants comme son préféré, Lucien, le fils d’Alphonse Daudet, écrivain dont elle raffole. Ses Contes ont enchanté ses soirées à Farnborough en Angleterre où elle s’est réfugiée avec l’empereur après Sedan. Elle a ri de Tartarin, elle a aimé la Provence a travers lui. Aujourd’hui c’est son fils Lucien qui l’accompagne dans ses hivers sur la Riviera, en compagnie de ses neveux espagnols, les Albe .
Lucien Daudet (1878-1946)
Elle ne se lasse pas de leurs potins sur la vie parisienne, ici, ils croquent avec saveur les têtes royales qui viennent de toute la Riviera, saluer l’impératrice avec déférence. Rien n’échappe à leurs yeux rieurs. Cette ambiance de gaieté étonne toujours le visiteur. Paradoxalement sa tristesse infinie d’avoir perdu les deux êtres les plus chers à son cœur s’accommode de la verdeur de la jeunesse.
Une vieille dame distinguée
Elle incline la tête comme pour demander au visiteur d’excuser ces éclats, elle joue de son éventail décoré de violettes, la fleur de sa splendeur, elle cache négligemment son visage ravagé de rides. « Il a gardé sa délicate forme. Il semble qu’une jeune femme malheureuse a trop enfoui son visage dans ses mains et qu’à la longue les lignes de ses mains ont laissé des empreintes. » ainsi Jean Cocteau la décrit-elle alors qu’il lui rend visite avec sa mère.
Portrait de Jean Cocteau (entre 1910 et 1912) par Federico de Madrazo y Ochoa
Si la jeunesse est présent, elle réunit aussi, autour d’elle, les vigies du passé : la comtesse de Pourtalès qui a connu tous les régimes du XIX° siècle ou presque, l’inévitable Pietri, ancien préfet impérial, qui veille sur elle et toute cette jeunesse.
L’impératrice et Jean-Baptiste Franceschini-Pietri (1834-1915)
Aux uns elle confie avec la voix qui se brise parfois, les temps heureux où elle était entourée de l’empereur et de son «petit». Mère éplorée elle n’en veut pas à ceux dont la vigueur éclatante pourrait la narguer. Sa gentillesse est inépuisable.
Elle est toujours étonnée d’attirer cette cour, elle qui ne peut donner comme décoration que quelques fleurs à la boutonnière. A eux elle réserve la description de la vie sous le Second Empire, le souci de l’empereur pour la classe ouvrière, l’embellissement de Paris que l’on mettra au crédit de l’Empire, elle en est sûre, l’Histoire ne peut résumer vingt ans d’un règne heureux pour tous les Français à cette catastrophe qui se nomme Sedan, les yeux se voilent sous le coup de l’émotion, les ans ne font rien à l’affaire, la blessure est intacte.
En majesté au temps de la splendeur impériale
Lucien se prend pour le Grand Chambellan de cette cour improvisée : il demande encore et encore des détails sur cette vie joyeuse et fastueuse du Second Empire, la République est si ennuyeuse !
Il fait taire les bavards quand il croise le regard qui s’embue, un mot vient de rappeler les deuils douloureux. Au malheur de la défaite, fait écho la perte des deux êtres les plus chers à son coeur, son époux et son fils. Elle sait combien la vie est injuste et les couronnes royales ne sont pas épargnées par le destin.
Napoléon III et son fils en exil à Londres
Elle pense à son amie indéfectible la reine Victoria qui ne s’est jamais remise de la mort de son mari, Albert le prince consort.
Elle vient de perdre, à Cannes, un de ses fils, le duc d’Albany. Elle pense à sa voisine du Cap Martin, l’impératrice d’Autriche qui lui confie sa peine et les secrets entourant la mort de l’héritier Rodolphe à Mayerling.
La reine Victoria à Nice ( Photo Gilletta)
Une étrange rencontre que la leur. Durant le Second Empire, les liens de la France et de l’Autriche-Hongrie étaient uniquement diplomatiques, peu d’affinité entre les deux empereurs, l’un héritier d’une jeune dynastie établie sur des coups d’Etat et l’autre, héritier de siècles de combats, se partageant entre impérialisme et bureaucratie. Pourtant la rencontre des deux femmes dépassent la courtoisie. Entre ses deux femmes vêtues de noir, à l’énergie farouche se crée une alchimie amicale, une rencontre rare entre deux destins hors du commun.
Elisabeth d’Autriche
Eugénie était en train de construire sa nouvelle demeure et durant les travaux logeait à l’Hôtel du Cap où venait de se réfugier la belle Elisabeth. Eugénie parle avec enthousiasme, presque avec fébrilité, de cette idée de vivre l’hiver sur la Côte.
Grand Hôtel du Cap Martin
Déjà, à Paris von Moltke remarquait « elle parle beaucoup et déploie plus de vivacité qu’il n’est coutumier pour une personne d’un si haut rang». Elle a noyé sa compagne des détails de sa décision.
La Villa Cyrnos au Cap Martin
Elle vient d’acheter à Laetitia Bonaparte devenue duchesse d’Aoste, le terrain contigu au parc de l’hôtel. La vue est panoramique, par beau temps elle voit la Corse si chère à l’empereur; elle donne à sa villa son nom grec : Cyrnos.
Elle a dessiné elle-même les plans de sa maison blanche avec une grande terrasse où en ces mois de janvier si chauds on dresse une table pour boire le café après le déjeuner, une ombrelle blanche, seule couleur qu’elle s’autorise, la préserve du soleil, de l’autre main une jumelle ou une lorgnette, elle cherche de vue son yacht le Thistle, nommé ainsi, le chardon, en souvenir de ses origines écossaises.
Elle en a fait l’honneur à Elisabeth qui, comme elle, aime la mer.
Elles ont échangé des conseils architecturaux, à Corfou, l’impératrice d’Autriche a construit une retraite ensoleillée l’Achilleion. Eugénie ne tarit pas d’éloges sur « son » architecte, Hans Tiersling, un Suédois, qui construit dans un esprit néoclassique.
Elle a changé nombre de ses propositions, elle veut une maison avec un côté presque italien. Tiersling est d’une patience infinie, comment en vouloir à cette femme dont l’emballement est surprenant à son âge, et puis elle vante tant ses mérites que de nombreux voisins du Cap lui demandent à présent de leur construire une maison comme l’impératrice, même, les d’Essling, le prince descend d’André Masséna, maréchal de Premier Empire et enfant du pays, c’est ainsi qu’il construira à Nice la fameuse Villa Masséna.
L’impératrice Eugénie, l’impératrice Elisabeth, l’empereur François-Joseph
Bien des choses rapprochent les deux impératrices. Toutes deux aiment marcher. Couvertes de leurs voiles de deuils, les habitants du Cap les voient dès l’aurore escalader les sentiers escarpés le respectueux Pietri parle de « l’humeur capricante » d’Eugénie que ne dément pas le rythme sportif d’Elisabeth. Pour son amie, Eugénie a crée une porte qui relie les jardins de l’hôtel à sa propriété afin de faciliter les promenades de celle-ci.
Elisabeth a d’abord pris un bain d’eau de mer que l’on a chauffé, bu juste une tasse de thé, tout le monde connaît son aversion de la nourriture qui lui a permis de garder, malgré quatre grossesses, une taille de jeune fille. Elle ne compte pas les heures à sautiller plus qu’à marcher à travers la montagne qui tombe en abrupt sur la mer, éreintant sa demoiselle d’honneur et presque son garde du corps.
L’impératrice Élisabeth d’Autriche (sous l’ombrelle blanche) et sa dame d’honneur, la comtesse Irma Sztáray lors d’une promenade avec l’impératrice Eugénie (avec un chapeau) vers 1896 dans le jardin de la villa Cyrnos
Au retour elle s’arrête à Cyrnos où une autre tasse de thé l’attend. Elle plonge alors dans le passé. Eugénie a négligé la mode contemporaine : dans sa nouvelle maison tout rappelle l’Empire. Les tapisseries aux fleurs vives sur fond noir, les petites chaises cannelés noires aussi, il règne une atmosphère qui ressemble à celle des Tuileries, aux rideaux, rouge impérial, il ne manque qu’une couronne de laurier. Des portraits de l’empereur et de leur fils voisinent, à l’anglaise, sur le piano, avec celle de la reine Victoria son amie si chère. Eugénie et Elisabeth sont bien décidées à aller lui rendre visite au Régina à Nice où elle passe l’hiver.
Hotel Regina Nice
La mort de leurs proches les unit dans une tristesse infinie, elles peuvent se confier mutuellement ce goût morbide qui les étreint dans leur solitude affective. Combien leurs vies impériales, que tant d’innocents leur envient, leur sont un supplice de tous les instants.
Elle a confié à Elisabeth les raisons de sa retraite sur la Côte d’Azur, elle qui fut des années durant l’hôte assidue de la côte basque, ne pensant qu’à Biarritz si proche de l’Espagne. C’est à l’Histoire qu’elle doit son choix.
Elle n’oublie pas les grandes heures de l’Empire, certes on a perdu l’Alsace et la Lorraine mais se souvient-on de l’année 1860 où grâce au travail diplomatique de Napoléon III, la France s’agrandissait de la Savoie et du Comté de Nice abandonnés par le roi d’Italie en remerciement de l’aide apportée à l’unité italienne ?
“L’Aigle” le yacht impérial
C’était un mois de septembre à la chaleur encore estivale. Les bateaux de l’armée, la Reine Hortense, le Vauban, l’Eylau et la Gloire escortaient l’Aigle où elle avait pris place aux côtés de l’Empereur, de Toulon à Villefranche, le port de Nice était trop petit pour accueillir tous les bâtiments.
Elle avait pu admirer une côte sauvage, aux roches rouges se jetant dans une mer indigo, l’ampleur de la Baie des Anges l’avait surprise, elle avait offert son visage à la brise marine sans crainte aucune pour son teint de porcelaine, elle avait savouré le soleil, la mer et la gloire presque goulûment.
A bord de L’Aigle
A peine à terre, cela n’avait été qu’ovations et bravos. Des colonies de paysans descendaient de la montagne toujours si proche, ils défilaient dans leurs habits de fête, derrière la bannière qu’un curé brandissait fièrement. Ils avaient accompagné le landau impérial le long de cette route du bord de mer qui portait le nom de l’impératrice douairière de Russie.
Nice en 1860
L’arrivée au port niçois, puis sur la place Victor était orchestrée par les autorités consulaires, un arc de triomphe fait de palmes et de branches d’olivier les avait un temps abrité du soleil. L’empereur avait reçu symboliquement les clés de la ville.
Le canon du Château, une colline sans aucun édifice mais dont le nom parlait de la splendeur passée, avait tonné alors que carillonnaient toutes les cloches de la ville.
Au palais Sarde, elle avait reçu les jeunes filles de l’aristocratie locale, Mathilde de Cessole, Clémence Roissard de Bellet, Clotilde Acchiardi et bien d’autres. Il lui suffirait de consulter ses carnets. Elle avait étonné ses convives par la connaissance précise qu’elle avait des situations de famille, des exploits héroïques.
Son secret ? Un petit carnet où prévoyante elle notait toutes les informations concernant ses hôtes, elle avait d’abord interrogé le chargé du Protocole et les services de police. « Quelle satisfaction pour les interpellés lorsque Sa Majesté avec sa bonne grâce habituelle trouvaient l’occasion recherchée(…)que de conquêtes l’impératrice a dues à un moyen si simple » lui rappelait le Général Fleury.
Le Palais Sarde à Nice, devenu la préfecture après l’annexion
Oui, elle avait été séduite par la spontanéité et la gaieté de la population. Elle se souvient avec acuité de son départ, où passant le phare du port de Nice, un niçois lui avait crié à plein poumon « revenez-nous bientôt » elle avait répondu sans y penser « oui, oui , oui ».
L’Empereur avait souri et lissé sa moustache pour cacher son émotion.
Elle avait tenu parole, même si le temps s’était longuement écoulé. Le tableau du Rattachement de Nice à la France gardait pour elle les peintures vives des temps heureux.
Mais Eugénie ne se laisse pas enfermer dans le passé. Elle lit tous les journaux, le matin elle se précipite pour lire les nouvelles de l’Eclaireur. Lucien Daudet le raconte dans ses lettres « …Nous faisons quelques pas au soleil, cependant que Sa Majesté, assise au rond-point d’où l’on domine la mer, et finissant de lire dans son missel, venait d’ouvrir le journal. Nous l’entendons pousser un léger cri. Nous nous précipitons et elle nous montre l’Eclaireur : l’assassinat du roi de Grèce à Salonique ! Quelle horreur dit l’impératrice et quelle bêtise aussi puisque nous voilà une nouveau roi et que rien n’est changé ! »
Un autre jour elle commente le sort terrible des passagers du Titanic. Jean Cocteau venu lui rendre visite à la demande de Lucien se voit submerger de questions « sur la danse, Isadora Duncan, le Ballet russe. Elle me raconte un feu d’artifice tiré la veille au Cap d’Ail. Elle s’arrête et parfois éclate de rire. (d’une ) voix qui se casse et la projette en arrière … »
Le prince impérial en 1878
Lucien Daudet est son confident, elle commente avec lui l’actualité et répond sans relâche à sa soif de l’histoire de l’Empire. Il est toujours étonné de son indulgence pour ceux qui l’ont trahie, elle que l’on a connu sévère et intransigeante au temps de sa splendeur.
La mort du prince impérial en 1879
« Un grand calme s’était fait en elle après bien des désillusions, des souffrances et des révoltes : elle avait enfin acquis la paix de l’âme. »
Parfois elle se laissait aller à quelques futilités. Elle prenait le train à Menton dans un wagon de la République , elle qui avait eu son propre train à ses armes. Elle goûtait le paysage, les nouvelles constructions, la nature exotique. Elle arrivait à Nice, allait déjeuner au London House, sur le quai du Midi, le long du nouveau jardin.
Elle scrutait sans trop se cacher les robes des belles hivernantes. Loin de se scandaliser des audaces de la nouvelle mode lancée par Paul Poiret, le corset relâché, la taille toujours fine, la jupe près du corps, elle qui avait régné sur des crinolines qui demandaient parfois vingt trois mètres de tissu, des cerceaux de fer, rendant impossible le moindre de déplacement. Elle s’amusait du passé et ne critiquait pas cette jeune mode. Tout ravissait son insatiable curiosité.
La London House à Nice en 1904
Curieuse de tout – ici avec un aviateur en Angleterre avant la guerre
Ce qui la rendait si proche des jeunes gens était son incorrigible sentimentalité. Aucun chagrin d’amour qu’elle ne voulût consoler. Les amoureux pouvaient compter sur elle. Ainsi, elle s’entremit, sans grand succès à son grand désespoir, auprès de Léopold II qui interdisait à sa fille d’épouser son propre filleul, le prince Victor-Napoléon.
Inlassablement, elle encouragea Clémentine de Belgique à se battre, à ne pas se décourager avec le temps, Eugénie était sûre de la décision de Victor, un géant qu’elle appelait toujours « son petit », comme elle le faisait pour son fils.
Prince Victor Napoléon
Princesse Clémentine de Belgique, princesse Napoléon
Quand au bout de sept ans ils purent se marier, ils lui témoignèrent une reconnaissance affectueuse, elle fut choisie comme marraine pour leur première née, Marie-Clotilde. Ils vinrent souvent à Farnhouse passer de longs séjours. Elle regrettait la stupide loi française qui interdisait aux prétendants monarchistes ou impériaux de vivre en France, Clémentine aimait tant les rivages méditerranéens.
Farnborough Hill, résidence de l’impératrice en Angleterre
Elle était d’une fidélité sans faille à ses amis. Parfois, ses comportements surprenaient son entourage. Malgré Sedan, la perte de l’Alsace-Lorraine, elle recevait toujours la sœur de Bismarck ! Elle si puritaine, accueillait le docteur Hugen Schmidt, un fils naturel de Napoléon III, il faut dire qu’il en était le parfait sosie, elle balayait toutes les remarques, il lui rappelait les aimés disparus.
Ne craignant pas des contradictions religieuses, sa peine l’amenait de temps à autre à convier quelque spirite pour faire tourner les tables et entrer en relation avec les disparus. Il faut dire que tout le monde, royaux ou bourgeois, s’adonnait sans retenue à ce nouveau jeu de société.
Un salon à Farnborough Hill
Quelque fois, prenant toujours le train, elle se rendait jusqu’à Cannes pour s’incliner sur la tombe de son ami Mérimée, qui fut ministre auprès de l’Empereur. Il lui avait toujours vanté les mérites de la Riviera, qu’il comparait à la Corse si lointaine.
Les ombres du passé l’accompagnaient dans sa vie retirée des mondanités. Inlassablement, elle marchait le long du sentier côtier, elle avait banni les fleurs de son jardin, elle aimait ses plantes marines qui s’accrochaient aux rochers comme elle à la vie.
Le soutien aux blessés de la guerre
Elle priait Dieu de lui permettre de vivre jusqu’au retour de l’Alsace- Lorraine à la France, il lui semblait que c’était de son devoir d’être le témoin de la réparation de cette injustice qui entachait la période de l’Empire.
La dernière impératrice des Français
Son vœu fut exaucé, elle mourut à quatre-vingt-quatorze ans, en 1920, catastrophée du prix que le pays avait payé, tant de ces jeunes gens qu’elle avait aimés avaient laissé leur vie dans les tranchées. Mais l’honneur de la France était sauf.
Sa Majesté Impériale entourée de ses dames d’honneur en 1855
par Winterhalter
Ce portrait est extrait du livre “Impératrices, artistes et cocottes” par Martine Gasquet avec l’aimable collaboration de Patrick Germain pour les illustrations.
Actarus
1 mars 2021 @ 03:26
« Elle pense à son amie indéfectible la reine Victoria qui ne s’est jamais remise de la mort de son mari, Albert le prince consort.
Elle vient de perdre, à Cannes, un de ses fils, le duc d’Albany. Elle pense à sa voisine du Cap Martin, l’impératrice d’Autriche qui lui confie sa peine et les secrets entourant la mort de l’héritier Rodolphe à Mayerling. »
Résumons : le prince Léopold de Grande-Bretagne, duc d’Albany, est mort à Cannes le 28 mars 1884, tandis que l’archiduc Rodolphe d’Autriche est mort à Mayerling le 30 janvier 1889, et que Lucien Daudet est né en 1878.
J’ai comme l’impression que, dans ce ce récit, le temps est une vue de l’esprit comme dans les soap opéras américains. ;-)
Phil de Sarthe
1 mars 2021 @ 12:29
Je lis que( probablement dans les années 1900) elle raconte ses souvenirs à Lucien Daudet, né en 1878, donc en âge de comprendre et de retranscrire… 😎
ciboulette
1 mars 2021 @ 17:20
Oui , Phil , c’est mon impression aussi .
Cosmo
1 mars 2021 @ 13:04
C’est tout ce que vous avez trouvé comme commentaire ?
kalistéa.
1 mars 2021 @ 19:11
Cet article , fort intelligemment illustré par Cosmo , est une vraie merveille .A lire absolument , vous qui n’avez pas le temps et désirez passer rapidement .
Jean Pierre
1 mars 2021 @ 14:07
C’est ma foi vrai si on pense aussi que la rencontre avec Cocteau se fait en 1911, bien longtemps après les morts de Victoria et Elisabeth.
Cosmo
1 mars 2021 @ 14:59
Un portrait n’est pas forcément chronologique.
ciboulette
1 mars 2021 @ 17:29
Merci Régine , Martine Gasquet et Cosmo . Vous avez là une magnifique collection de photos ! On voit que l’impératrice était restée belle malgré son âge . Le drame de sa vie fut , sans conteste , le décès de son fils dans des circonstances tragiques .
Comme Victor Hugo avant elle , elle s’est tournée vers le spiritisme .
C’est une souveraine méconnue . Si on connaît un peu la personne au temps de sa splendeur , il est tout aussi intéressant de la découvrir à la fin de sa vie . Ici , elle égrène ses souvenirs .
Naucratis
2 mars 2021 @ 08:18
Actarus, l’histoire a ses amateurs et ses professionnels. Les deux ont leurs qualités et leur intérêt.
Le problème est que les premiers se prennent volontiers pour les seconds,
Cosmo
2 mars 2021 @ 16:10
Bien que Martine Gasquet soit historienne de formation et ait enseigné, elle ne fait que dresser ici le portrait d’une femme à la fin de sa vie.
Naucratis
3 mars 2021 @ 13:18
Comme je l’ai écrit, ce portrait a son intérêt et ses qualités.
J’aime beaucoup l’impératrice Eugénie et ce texte confirme mon sentiment.
Pascal
3 mars 2021 @ 17:32
En toute justice il est écrit : » elle pense à Victoria , elle pense à Elisabeth … » ce qui ne veut pas dire qu’elle y pense au moment où elle les rencontre physiquement .
Il me semble que c’est plus le portrait d’une femme qui est esquissé qu’une fastidieuse énumération chronologique selon le temps des géomètres qui serait ânonnée , énumération qui pour ma part me parle rarement .
De toute façon , dans l’absolu , le temps n’existe pas !
Baboula
1 mars 2021 @ 07:49
Victoria et Eugénie ,deux veuvages ,mais vécus de façons totalement différentes .
Menthe
1 mars 2021 @ 14:31
Pourtant Eugénie ne portait pratiquement plus que du noir elle aussi.
Menthe
1 mars 2021 @ 14:34
Oh pardon Baboula, j’ai encore mal vu, lisant vêtus au lieu de vécus, décidément 😕🔍
ciboulette
1 mars 2021 @ 17:23
Menthe , laissez vos lentilles et reprenez vos lunettes , ou faites vous opérer , comme moi . Ou alors vous lisez trop vite ?
Menthe
2 mars 2021 @ 17:04
I’ y a un peu de tout ça Ciboulette. Il faut que je m’habitue aux lentilles progressives, je portais des lentilles à bascule jusqu’à présent, mais ça viendra ! 😀
Mini
1 mars 2021 @ 09:02
Eugénie, Impératrice des Français, grande figure de l’Histoire de France, mais souvent critiquée car méconnue… son rôle politique fut important, notamment lors de périodes de régence quand Napoléon III était parti aider les Piémontais à réaliser l’Unité italienne. La biographie de Maxime Michelet: « l’Impératrice Eugénie, une vie politique » montre parfaitement celà.
JAY
1 mars 2021 @ 09:02
Au delà de tout ce qu’on peut lire dans cet article vraiment intéressant de détails, je suis étonné du train de vie de l Impératrice en exil a pu garder.
LPJ
1 mars 2021 @ 12:26
Le 19ème siècle étant riche en bouleversements politiques, révolutions et dépositions de souverain, Napoléon III sut engranger des avoirs pour compléter l’héritage maternel.
Veuve, l’impératrice Eugénie sut non seulement gérer le patrimoine mais ne rien céder à la république qui avait mis sous séquestre certains biens ou s’en était approprié d’autres indûment. L’impératrice fit des procès, qu’elle gagna en général (quitte, en grande dame à faire don ensuite de biens qu’elle avait récupéré !).
Elle vendit également une partie de son écrin afin de financer son train de vie.
Elle fut une bonne gestionnaire puisqu’elle légua à ses neveux Albe et aux Napoléon des biens importants.
JAY
1 mars 2021 @ 13:54
Merci pour ces informations.
Cette femme est en fait beaucoup plus intéressantes que je l imaginais
Francois
2 mars 2021 @ 08:13
Jay , l’impératrice Eugénie et un train de vie très confortable
mais il faut savoir que celui ci etait très en dessous de ses revenus.
elle put faire construire une magnifique villa au cap martin
entretenir un yacht etc .
elle disposait d’une fortune personnelle avec pas mal de biens en Espagne
Elle avait un écrin très conséquent dont elle vendit une partie au moment
de l’exil .
de plus N3 avait mis des sommes considérables à l’abris .
Mais tout au long de son long veuvage elle récupéra la plupart des
biens qui appartenaient en propre à la famille .
il fut très difficile à la république de contester ses avoirs tant
immobiliers que mobiliers car tout au long du règne la difference
entre acquisitions personnelles et l’Etat etait très sticte .
elle récupéra ses biens meubles .
Mais aussi ses immeubles dont le palais du Pharo à Marseille
dont elle fit don à la ville ensuite .
Le Palais de Biarritz , ses propriétes dans les Landes Solferino ;;;
sa gestion tout au long de la belle époque fut extrêmement avertie .
Aidée de son fidèle secrétaire Pietri .
La répartition de ses biens apres son décès fut tres equitable entre tous .
Elle versa au Prince Napoléon une confortable rente durant toute sa vie .
La moitié de ses avoirs financiers etaient placés en France l’autre en Angleterre .
LPJ
2 mars 2021 @ 13:05
Merci François pour ces précisions.
On peut ajouter que l’Impératrice aurait voulu que les biens anglais dont le bénéficiaire était le prince Victor constituent un majorat transmissible aux chefs de famille successifs. La loi ne le permit pas.
A sa filleule la Princesse Clotilde Napoléon revinrent les deux immeubles sis dans le 8ème arrondissement de Paris, rue François 1er. Ses héritiers les possèderaient encore.
A noter que le prince Napoléon dût poursuivre le combat judiciaire pour la propriété de certains tableaux que contestait la République à l’impératrice. Au final la décision fut favorable au Prince Victor et à ses enfants.
Le prince Victor, en conflit avec son père suite au testament dynastique du prince impérial qui mettait Plonplon sur la touche, eut les vivres coupées par son paternel ! L’impératrice lui apporta donc un soutien financier afin qu’il puisse tenir son rang de chef bonapartiste. La haine de Plonplon vis à vis de son fils ainé était telle que par son testament il le déshéritait complètement au profit de son frère cadet. Celui-ci ne tint aucun compte de ces dispositions et un partage équitable fut opéré entre les membres de la fratrie.
BEQUE
3 mars 2021 @ 14:00
LPJ, je lis dans un journal de famille rédigé par un sénateur venu assister aux obsèques du Prince Impérial : « Une réunion de députés de l’Appel au peuple eut lieu, présidée par Rouher. Celui-ci insinuait qu’il serait bon que le prince Napoléon, devenu héritier des droits au trône, passe la main au prince Victor (…) Les sénateurs consultés de 1870 reconnaissaient comme le plébiscite la succession collatérale de Jérôme, dont le prince Napoléon est de droit héritier. Quelques-uns voulaient qu’il soit tenu compte de son peu de popularité et du désir qu’on aurait de voir la candidature du prince Victor. » Je n’ajoute pas grand chose à ce que vous écrivez, mais il en résulte que ledit Plonplon n’était pas très apprécié !
BEQUE
3 mars 2021 @ 14:48
LPJ, J’ai oublié de vous poser des questions à propos des manifestations qui avaient été prévues en Angleterre pour le centenaire du décès de l’Impératrice Eugénie, en 2020.
Puis-je vous demander quel était le programme et qui l’avait organisé : le Souvenir Napoléonien, la Fondation Napoléon ? Le Prince de Monaco était invité parce que le Cap Martin faisait partie de Monaco jusqu’en 1860 ? L’ambassadeur de France à Londres devait-il venir ? Je sais qu’aucun représentant de l’Ambassade n’assiste aux Messes de Requiem à Farnborough mais il est vrai que les dates ne peuvent être respectées pour plusieurs raisons.
aubert
2 mars 2021 @ 15:29
Nous comprenons qu’elle n’était pas une Orléans des dernières générations.
LPJ
3 mars 2021 @ 17:38
Et c’est peut-être la caractéristique qui a différencié jusqu’à nos jours les Napoléon des Orléans !!
Roxane
1 mars 2021 @ 09:16
Ah…… le Second Empire…. toute une époque !
Annie
1 mars 2021 @ 09:34
Magnifique article ! Quand nous habitions Roquebrune-Cap-Martin, la promenade à l’intérieur du Cap, que tous les piétons même non-résidents peuvent emprunter, était notre balade préférée. On passe devant toutes ces maisons superbes, de vrais palais qui font face à l’ouest, la vue sur Monaco… Extraordinaire !
Pastelin
1 mars 2021 @ 09:49
Merci beaucoup pour cet article! La qualité des photos est superbe!!! J’ai toujours tendance à me représenter Eugénie jeune, portraiturée…
Je me souviens avoir vu dans le jardin du palais de feue la duchesse d’Albe, (palais ouvert à la visite après sa disparition par son fils), une grande reproduction photographique d’Eugenie dans ce même jardin. Je crois que l’ancienne impératrice a vécu ses dernières années en ce lieu, chez son neveu. Sa soeur avait en effet épousé un duc d’Albe, l’arriere grand-oncle de la duchesse Cayatena
Jean Pierre
1 mars 2021 @ 14:00
L’arrière grand-père.
Pastelin
1 mars 2021 @ 16:06
Ah oui!!!! Merci!
Pastelin
1 mars 2021 @ 09:50
Son palais à Séville.
Gatienne
1 mars 2021 @ 10:24
À tous ceux qui aimerait avoir une idée plus précise du cadre dans lequel vivait l’impératrice Eugénie au Cap-Martin, un ouvrage est consacré à la villa Cyrnos: « Un jardin pour Eugénie » d’Etienne Chilot.
Sur ce lien vous pourrez trouver un visuel qui vous montre le cadre et la villa telle qu’elle apparaît aujourd’hui, non visitable, car il s’agit d’une propriété privée.
https://www.podcastjournal.net/Un-jardin-pour-Eugenie_a18271.html
Gatienne
1 mars 2021 @ 10:33
*Tous ceux qui aimeraient…
Ludovina
1 mars 2021 @ 13:20
Merci Gatienne.
Bonne semaine.
Gatienne
1 mars 2021 @ 16:23
Merci, Ludovina, tant que le soleil brille !
BEQUE
1 mars 2021 @ 10:54
L’impératrice Eugénie acheta Farnbourough Hill, demeure de 23 pièces, en 1881. Elle fit construire, en 1887, l’église Saint Michel de Farnborough pour y abriter les mausolées de Napoléon III, du Prince Impérial, et le sien après sa mort. L’abbaye même sera fondée en 1895, étant l’une des deux abbayes bénédictines d’origine française, l’autre étant celle de Quarr dans l’île de Wight. Eugénie fit d’abord venir des chanoines Prémontrés pour veiller sur les tombeaux mais, comme ils parlaient trop de République, elle demanda aux moines de Solesmes de remplir la même mission. Dans la crypte de l’église on peut voir le prie-Dieu sur lequel s’agenouilla le Prince Impérial pour sa confirmation et le crucifix que lui offrit le Pape Pie IX, son parrain. Deux chaises viennent de Biarritz, un lutrin a été offert par des Anglicans. L’abbaye a reçu plus de visites après la parution de la biographie de Napoléon III par Philippe Seguin. Mais celui-ci, qui n’est jamais venu à Farnborough, parle d’une « humble chapelle d’un village anglais ». Pas vraiment ! La modeste chapelle est donc une église abbatiale et Farnborough est aussi connu que Le Bourget pour son Salon aéronautique. Pour Don Cuthbert Brogan, le très francophile et francophone Père Abbé – qui concélèbre parfois avec l’évêque aux Armées la Messe du 5 mai à Saint Louis des Invalides – il n’est pas question de rapatriement de la dépouille de Napoléon III, puisque c’est une fondation impériale régie suivant les lois anglaises.
LPJ
1 mars 2021 @ 12:34
Farnborough Hill fut léguée par testament au prince Victor Napoléon. L’impératrice Eugénie avait souhaité constituer en majorat le domaine en faveur des chefs de la maison impériale. Malheureusement la législation ne le permit pas !
Le prince Victor en hérita donc. De mémoire, son décès dès 1926, mit, je crois, dans l’obligation sa veuve la princesse Clémentine de s’en séparer compte tenu des droits de succession à payer. Rappelons en effet que la Princesse dans les années 30, s’inquiétant des conditions économiques réduisant ses revenus, avait su prendre des décisions pour y remédier.
ciboulette
1 mars 2021 @ 17:37
La France ne tient pas à rapatrier le corps de Napoléon III et ceux de l’impératrice et du prince impérial pour plusieurs raisons .
Ce n’était pas la volonté des défunts , on peut les comprendre .
Le Royaume-Uni demandait la restitution ( en échange , si l’on peut dire ) de Guillaume de Normandie , Aliénor d’Aquitaine et Richard Coeur de Lion .
Les moines qui s’occupent des sépultures veillent très bien sur elles et perdraient leur raison d’être .
LPJ
2 mars 2021 @ 19:35
Et la famille impériale actuelle s’oppose de toutes façons à un tel retour. C’est une position qui n’a pas changée depuis de nombreuses années. Et je ne vois pas quel argument pourrait amener les princes à en changer.
Cosmo
3 mars 2021 @ 13:26
Il n’y a pas de raison de rapatrier Alienor, Guillaume et Richard…N’ont-ils pas été ensevelis en terre anglaise ?
Pour la famille impériale LPJ a parfaitement répondu. Les autres membres reposent à Ajaccio.
Amicalement
Pascal
3 mars 2021 @ 17:36
Je suis partisan qu’on laisse les gens reposer là où ils l’ont souhaité où là où les circonstances l’ont voulu .
Par exemple je n’approuve pas que l’on ait arraché Maurice Genevois à sa terre solognote (ou presque) pour le « panthéoniser » .
De toute façon les Français ne semblant pas vouloir faire effort pour accepter et comprendre la personnalité compliquée de Napoléon 1er je ne vois pas comment ils pourraient le faire pour celle au moins toute aussi complexe de son neveu.
HRC
1 mars 2021 @ 11:06
J’ai adoré lire et regarder.
Éric Legrand
1 mars 2021 @ 11:22
C’était une grande dame intelligente et plus ouverte d’esprit qu’on ne pourrait penser. Souvent injustement calomniée. Le drame de sa vie : la mort de son fils unique, Louis dit Loulou. Entre autres lectures, je recommande » Dans l’ombre de l’Impératrice Eugénie » de Lucien Daudet
kalistéa.
1 mars 2021 @ 18:47
Oui , cher Eric Legrand, une souveraine aux grandes qualités et trop injustement calomniée. L’empereur ne se trompa pas lorsqu’il la choisit pour régner à ses côtés . »Loulou » était le diminutif affectueux que donnait l’Empereur à son fils lorsqu’il était petit. Mais l’impératrice n’appréciait pas et s’efforçait que ce « surnom » surtout ne lui reste pas…. elle avait peur qu’une presse trop familière ne s’en empare et qu’on ne l’appelle plus que comme ça . ( ce en quoi elle n’avait pas tort: voyez les « lady Di », « Sissi » et coetera …)
Blouin
1 mars 2021 @ 11:27
Merci pour ce document et ces photos passionnants.
Muscate-Valeska de Lisabé
1 mars 2021 @ 11:40
J’ai adoré le portrait de cette dame attachante,surprenante…poignante.
On n’est donc jamais heureux sur cette terre.
Il faudrait y penser avant de donner la Vie.
Merci🙏.
Antoine
1 mars 2021 @ 11:54
Portrait attachant qui ne doit pas faire oublier la part active prise par l’Impératrice pour pousser à la désastreuse guerre de 1870. Une vie avec beaucoup de regrets et sans doute quelques remords.
LPJ
1 mars 2021 @ 12:18
Comme toute vie, elle n’est pas complètement blanche ou noire, mais plutôt grise. C’est cette complexité qui fait la richesse de la vie.
L’impératrice Eugénie, par sa longévité, aura eu le temps d’avoir des regrets mais aussi des joies. Elle restera une image féminine marquante d’une époque qui aura connu bien des bouleversements, des révolutions scientifiques et techniques……
Menthe
2 mars 2021 @ 17:10
Qui ne fait pas d’erreurs de jugement dans sa vie ?
Je garderai de l’Impératrice Eugénie l’image d’une féministe-dans le sens positif et modéré du terme-ayant œuvré pour l’avancée des droits des femmes, image souvent méconnue.
CAROLINE VM
1 mars 2021 @ 12:18
Vraiment passionnant ! Merci Régine,!
Robespierre
1 mars 2021 @ 20:20
Encore une fois, iconographie remarquable. J’ignorais que le Prince Imperial fût si beau. Il a aussi les yeux de sa mère.
Francois
1 mars 2021 @ 12:49
La très longue vie de l’impératrice Eugénie est passionnante .
l’année dernière sont sortis plusieurs livres sur sa vie après 1870
Des photos , des documents des témoignages de ses proches .
Sa longue vie suite à l’empire fut très riche et non seule comme on
le dit souvent .
Cette très longue survivance nous montre une femme intelligente
sachant gérer ses biens , sachant s’adresser aux autorités .
Il a été plus simple de la carricaturer en coquete du second empire que
de révéler sa vraie vie .
La mort de son fils eût pu la rendre aigrie et larmoyante
il n’en fut rien .
Heureusement le temps est un maître qui permet de rétablir la vérité .
Val
1 mars 2021 @ 12:56
Elle adorait notre Château de Fontainebleau où jouait son petit loulou sur l’étang aux carpes , ce fût sa dernière visite avant d’aller mourir en Espagne !!!
COLETTE C.
1 mars 2021 @ 17:05
Je ne savais pas qu’elle fréquentait l’impératrice Elisabeth.
Bien triste fin de vie pour Eugénie, on ne se remet jamais de la mort d’un fils.
aggie
1 mars 2021 @ 17:05
Il y a quelques années j’ai découvert avec surprise que l’Impératrice Eugénie était décédée en juillet 1920, soit 4 mois avant la naissance de la soeur ainée de ma mère, qui vient elle même de partir à 4 mois de sa 100e année ; je me rend compte ainsi que des évènements et des personnages historiques qui me paraissaient très éloignée de moi en sont, en fait; tout proches.
Leonor
1 mars 2021 @ 17:40
Voilà qui complète agréablement, illustrations bien choisies aidant, le peu que je savais sur la vie d’Eugénie après la chute de l’Empire .
Mayg
1 mars 2021 @ 18:11
C’est intéressant de pouvoir voir ces photos d’archives.
Par contre je n’ai jamais compris pourquoi Napoléon III qui était pourtant empereur, n’avait épousé qu’une simple comtesse ?
Cosmo
2 mars 2021 @ 15:58
Napoléon III n’était pas considéré comme un bon parti par les cours européennes.
BEQUE
3 mars 2021 @ 14:08
Il a été question d’un mariage entre Carola, fille de Louise de Bade et Gustave de Suède et petite-fille de Stéphanie de Beauharnais, grande-duchesse de Bade, et Napoléon III mais on dit que celui-ci appréciait la fille mais pas la mère. Finalement, Carola épousera le roi Albert de Saxe.
Corsica
2 mars 2021 @ 23:15
Mayg, quand il a rencontré Eugénie, Charles-Louis Napoléon est simplement président de la république, ce n’est qu’après un coup d’état qu’il deviendra empereur, un cursus qui, pour les cours européennes, ne le place pas vraiment en pôle position des bons partis. Et puis, la belle Eugénie, volontairement ou non, a su lui résister pendant plusieurs années ne faisant qu’attiser le désir et l’amour de celui qui deviendra Napoléon III.
Corsica
2 mars 2021 @ 23:32
Louis-Napoléon aurait suffi.
Pascal
1 mars 2021 @ 18:20
Il y a un livre d’Etienne Chilot consacré à son jardin du cap Martin aux éditions Somogy, malheureusement je n’ai jamais pu me le procurer .
galetoun
1 mars 2021 @ 18:34
Merci, portrait plein de vie, formidable lecture.
Caroline
1 mars 2021 @ 23:15
Très intéressant avec de belles illustrations !
Malgré ses épreuves et le décès de son fils unique, la dernière impératrice des Français a su accomplir sa vie .
Fabienne
1 mars 2021 @ 23:19
Belle découverte que cette histoire détaillée. Merci
Corsica
2 mars 2021 @ 23:30
Un grand merci à Régine, Martine Gasquet et Cosmo pour les articles précédents que j’ai seulement lu hier mais aussi pour celui d’aujourd’hui que j’ai trouvé passionnant. J’ai découvert des facettes de la personnalité de l’impératrice que je ne connaissais pas, notamment sa curiosité insatiable qui n’a pas faibli malgré les deuils, notamment celui de son fils unique. Elle aurait pu se désintéresser de tout, ce ne fut pas le cas et elle a eu la chance de vivre à une époque où les découvertes scientifiques et les inventions ouvraient des horizons nouveaux.
Une mention spéciale pour le travail iconographique de Cosmo qui, comme chaque fois, est riche et diversifié.