Clémentine de Saxe-Cobourg-Gotha (1872-1955), studieuse princesse de Belgique. Des Fées de glace se penchent sur le berceau du bébé. Le palais de Laeken est silencieux. Pas un éclat de joie ne vient briser l’immense silence qui étreint l’atmosphère.
La naissance tant attendue d’un fils n’est plus qu’un rêve amer : la reine Marie- Henriette se remet lentement de son accouchement, le bébé est une fille, une de plus ! Le roi Léopold II de Belgique est désespéré.
Ses parents en 1864, Marie-Henriette de Habsbourg-Lorraine, archiduchesse d’Autriche (1836-1902) et Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, roi des Belges (1835-1909)
La chambre de la reine à Laeken
Ses deux filles aînées, Louise et Stéphanie ne sont pas autorisées à se réjouir. La mort à dix ans du petit Léopold , héritier du trône, a marqué durablement leurs parents.
Princesse Louise de Belgique (1858-1924), Princesse Philippe de Saxe-Cobourg-Gotha
Princesse Stéphanie de Belgique (1864-1945), Archiduchesse d’Autriche,
Princesse de Lónyay de Nagy-Lónya et Vásáros-Namény
Le couple s’est brisé avec ce drame, ce dernier enfant, au bout de vingt ans de mariage, était l’espérance de la monarchie. Pas de sourire pour accueillir Clémentine en ce mois de juillet 1872.
La reine Marie-Henriette et son fils, Léopold (1859-1869), photo de 1864
Marie-Henriette s’inquiète de ses relevailles, elle a bientôt une compétition équestre à honorer. Léopold II pense à aller au Congo, chasser le lion et asseoir son pouvoir sur une contrée qu’il conquiert personnellement.
La reine Marie-Henriette en 1870, deux ans avant la naissance de Clémentine
Caricature de Léopold II et son Congo
Clémentine est seule, une nourrice lui caresse timidement sa petite main, l’amour de sa famille ne veille pas sur elle. Toute sa vie il lui faudra conquérir l’affection des siens, sa vie de femme sera une lutte incessante pour faire triompher ses inclinaisons.
Palais de Laeken
Dans le triste palais belge, ses sœurs sont ses seules amies. De dix ans et plus, elles jouent avec elle, presque en cachette. Leur mère se refuse à s’intéresser à cette enfant qu’elle n’a accepté d’avoir que pour des raisons dynastiques. Elle s’adonne à sa seule passion le cheval, mettant largement au second plan ses obligations royales et maternelles.
La vie devient irrespirable pour la fillette, avec le mariage de ses sœurs. Elles quittent la Belgique pour l’Autriche, sa sœur Stéphanie a fait un mariage qui réjouit leurs parents, elle vient d’épouser Rodolphe, l’héritier du trône d’Autriche- Hongrie, le pays le plus puissant d’Europe.
Une enfilade de tristesse
Les couloirs sans fin de Laeken voient Clémentine errer seule, elle vient d’avoir neuf ans, son père toujours absent et sa mère qui n’est jamais satisfaite de sa fille. Pourtant Clémentine fait tout pour avoir quelques miettes d’attention, elle accompagne sa mère aux écuries, apprend à se tenir au salon, ses études pour l’instant n’intéresse personne : elle est passionné d’histoire, d’héraldique et de géographie. Elle vient de chercher dans son atlas le Mexique, de la triste aventure de sa tante Charlotte et son oncle Maximilien d’Autriche.
Les cousins Flandre, Henriette, Albert, Baudouin et Joséphine, en 1878
Elle joue parfois avec ses cousines Henriette et Joséphine, les filles de Philippe de Flandre, son oncle. Devant son enthousiasme, sa mère la gourmande, il ne manquerait plus qu’elle soit heureuse ! Ces instants d’enfance, de courtes durée, sont comme un soleil qui la réchauffe, elle apprend à ne pas se dévoiler de peur d’être blessée. Elle met peu à peu de la distance dans ses relations pour se protéger, combien seront trompés ceux qui ne voient en elle qu’une enfant réservée et solitaire, le feu sous la glace, mais dompté par son entourage comme par elle- même.
La reine Marie-Henriette et
Léopold II, roi des Belges vers 1880, des parents indifférents
Le malheur s’abat sur sa famille : Rodolphe se suicide à Mayerling, Stéphanie qui ne lui a donné qu’une fille est quasiment rendue responsable de la mort de son mari dans les bras de sa maîtresse ! Elle écrit à Clémentine les affronts de la Cour impériale. C’est donc cela le mariage, l’amour ? Pour Clémentine l’apprentissage est précoce.
Princesse Louise, Princesse Clémentine, Reine Marie-Henriette,
Archiduchesse Stéphanie en 1889 après Mayerling
L’empereur François-Joseph témoigne une grande compassion à la jeune Stéphanie, sa belle- fille, il met à sa disposition le palais de Miramar, à Trieste, construit par Maximilien d’Autriche, ses sœurs Louise et Clémentine viennent la rejoindre : Clémentine découvre avec enchantement le soleil, les palmiers, et la mer bleue si différente de la mer du Nord, où elle allait jusqu’à présent passer ses vacances, à Ostende.
Cette rencontre avec le monde méditerranéen est déterminante, toute sa vie elle viendra sur ses rivages chercher la paix, voire le bonheur, toujours la consolation.
Miramar, photogravure fin XIXe.
C’est à Saint-Raphaël qu’elle se réfugie pour panser les plaies de son grand chagrin d’amour. Elle a seize ans; ses débuts dans la vie de princesse, elle les accomplie avec ses cousines et bientôt elle ne distingue plus dans la foule des mondanités que son cousin, Baudouin, leur frère. Il est jeune et beau, il a dix huit ans et Léopold II le considère comme son héritier. Les deux jeunes gens se voient souvent, il lui témoigne tant de gentillesse. Elle s’enflamme, elle l’aime, elle veut l’épouser. Il est timide, il tient à cette liberté qui ne va pas durer si il monte sur le trône de son oncle. Stéphanie ne voit pas cette tiédeur qui répond à son ardeur.
Prince Baudouin de Belgique (1869-1891)
Son père casse son rêve sans précaution aucune : au futur roi il faut une épouse, de sang royal, qui assoira par le jeu des alliances la stabilité de la jeune monarchie belge. Elle souffre mais ne capitule pas, elle est de sang royal et elle est sûre qu’il l’aime. Elle continue à rêver. Son père qui a découvert la Côte d’Azur l’éloigne de Bruxelles et l’envoie se distraire le temps d’un hiver à Saint-Raphaël.
Son esprit s’emballe, elle écrit à ses sœurs, Louise qui a un amant, doit comprendre sa passion, non elle est trop absorbée par ses démêlés conjugaux, Stéphanie la met en garde, elle connaît le poids des alliances politiques qui ne tiennent pas compte des sentiments personnels. Le pire est à venir : Baudouin meurt subitement. La Cour de Belgique perd un charmant jeune homme et surtout le seul héritier mâle de la famille.
Son chagrin est terrible, c’est sûr, elle n’aimera plus jamais.
Une reine et sa fille mal-aimée en 1900
Marie-Henriette loin de la consoler supporte mal sa présence. Un incident grave décide de leur relation. A Baden-Baden, sa mère prend les eaux, elle l’accompagne; ombre triste.
Devant un nombre important d’invités, sa mère énervée, lui cravache le visage. C’en est trop, elle rentre à Bruxelles. Pour une fois son père compatit. Il a lui-même souffert de la dureté de sa femme et de son intérêt exclusif pour les animaux, chevaux et chiens, eux seuls attendrissent la reine. Il l’amène avec lui dans leur belle maison d’Ostende.
La villa royale à Ostende
Une étrange complicité se noue entre ses deux êtres, froids et distants. Léopold trouve en sa fille Clémentine douceur et obéissance. Elle supporte sans broncher le caractère autoritaire et fantasque de son père sans broncher. Léopold découvre un jeune fille qui sait se faire aimer de son entourage, du peuple belge. Elle est aimante et docile, pas comme ses filles aînées, dont les vies conjugales et amoureuses nourrissent les potins des cours royales d’Europe.
Le père et la fille
Clémentine, une princesse sans grâce
Peu à peu Clémentine prend la place de sa mère dans les cérémonies publiques et son rôle devient officiel à la mort de celle-ci. Léopold II lui fait une généreuse dotation, elle s’habille chez les meilleurs couturiers, elle raffole de Worth, elle aime porter de belles toilettes, seule futilité qu’elle s’autorise.
Robe d’après-midi en 1889
Robe de soirée en 1894
Robe de bal en 1898
Elle s’occupe infatigable, des pauvres, des orphelins. Les Belges l’aiment et sont fiers de leur princesse. Léopold II ne peut plus se passer d’elle, aussi les âmes bien intentionnées qui veulent marier sa dernière fille se heurtent au mur de l’égoïsme du roi. Clémentine se pense heureuse, elle est utile à son père, à son pays. Les lettres qu’elle échange avec Stéphanie, sa grande confidente, lui renvoie l’image négative des amours codifiées et l’impossibilité pour une princesse de laisser parler son cœur.
Un couple presque mythique, un peu moqué
Sa vie est réglée sur celle de son père qui vient de découvrir la Riviera. Tout est enchantement même si son père la tyrannise toujours, il se moque que se soit en public, elle baisse la tête, elle sourit, cela n’est pas grave. Nice est pour elle synonyme de vacances.
Les obligations sont réduites. Elle retrouve les gens qu’elle aime et notamment sa tante, la reine Victoria, qui lui démontre une vive affection, Clémentine, l’enfant sans mère, est touchée par son attention affectueuse Victoria « la grand-mère de l’Europe » tente de lui présenter, princes ou grands ducs qui hivernent sur la Côte.
Elle en parle à son fils, l’incorrigible charmeur, le prince de Galles que Clémentine apprécie. Mais à toutes ces tentatives, elle répond que son cœur s’est à jamais fermé à l’amour à la mort de son cousin Baudouin. Quand on évoque à demi-mot la nouvelle vie de son père, elle répond qu’elle se doit au royaume belge avec encore plus d’assiduité.
Léopold II et les “Petites Femmes”
En effet son père, à la mort de Marie-Henriette s’est diverti à Paris. Il a fréquenté comme de nombreuses autres têtes royales ces courtisanes belles et cultivées au charme tarifé. La belle Otéro a su susciter sa générosité, il lui offre bijoux et attelages.
La Belle Otéro, la femme aux bijoux sans nombre, Une des nombreuses “ Passages des Princes”
Clémentine, bien que scandalisée, pense que c’est là un comportement masculin, son cousin Edouard d’Angleterre en fait autant, les grands- ducs russes animent de leurs frasques les nuits parisiennes. Voilà qu’à Nice elle retrouve toute cette atmosphère avec les mêmes acteurs. C’est la vie.
Villa Les Cèdres à St Jean Cap Ferrat, première Villa de Léopold II
Son père a décidé de construire une grande maison à Saint- Jean Cap Ferrat, elle est bientôt intriguée par la petite villa qu’il rejoint par un pont. Il n’a pas répondu à ces questions, il a décidé de la laisser vivre à l’hôtel, le plus beau bien sûr, elle serait gênée par les travaux.
Deuxième villa “La Léopolda” à Villefranche sur Mer à 2 km de la première
Mais à Nice point de secret et au Cercle de la Méditerranée où elle est allée entendre chanter la belle Vicomtesse Vigier, les allusions se font plus précises: Léopold II est tombé amoureux d’une jeune personne de quarante huit ans sa cadette !
Blanche Delacroix a la vertu légère mais qu’importe, Léopold pense que justement son âge lui permet de vivre ses folies, immensément riche, il compte donner à la Belgique le Congo qui est sa propriété personnelle, sa popularité est grande, la succession sera assurée par son neveu Albert : personne ne lui gâtera les dernières années de sa vie.
Il est fâché avec ses filles aînées, Louise a des liaisons, Stéphanie a épousé un Hongrois de petite noblesse, et sa petite-fille , Elisabeth, la fille de Rodolphe d’Autriche aime de trop près les jeunes officiers . Qui pourrait lui faire la leçon ?
“La Très belle” de Léopold II, Blanche Delacroix (1883-1948)
future baronne Vaughan. (Peinte par Gabriel Hervé en 1900 – Collection privée)
Clémentine mène à Blanche une guerre d’usure perdue d’avance face à l’entêtement paternel.
Carte postale du couple
Heureusement, à Bruxelles comme à Nice, elle a tous les honneurs que l’on réserve à une reine, elle aime ce rôle.
Chez la reine Victoria, elle a rencontré l’ex-impératrice des Français. Eugénie lui a parlé de son neveu et filleul qui vient de s’exiler à Bruxelles chassé de France par la loi de 1886 qui interdit le sol français à tous les prétendants monarchistes ou impériaux.
Elle en parle avec émotion, il a été élevé avec le prince impérial aux Tuileries, il est le fils du prince Napoléon Joseph et de Marie-Clotilde de Savoie. Quand elle le rencontre, son cœur se serre à l’évocation des jours heureux de l’Empire.
Prince Victor Napoléon ( 1862-1926), Chef de la Maison Impériale
Clémentine croise dans les soirées mondaines ce grand homme à l’allure militaire. Elle lui fait les honneurs de Laeken. Rien que des rencontres anodines.
A la mort de son père, Victor Napoléon devient l’héritier impérial, et Clémentine le croise au Cap Martin où il vient saluer sa tante. Eugénie adore la jeunesse.
Victor parle Histoire avec Clémentine, il l’admire quand elle s’élance sur ses patins au Skating Ring de la Promenade des Anglais. Il aime le sérieux avec lequel elle accomplit ses obligations officielles souriante et d’une rare élégance. Elle le trouve grave et sérieux, triste de ne plus vivre en France toute l’année. Elle aime les destins contrariés.
Peu à peu se tisse une relation privilégiée. Clémentine qui croyait son cœur à jamais endormi, ressent une émotion vive quand il entre dans une pièce dans son costume d’officier. Elle rosit comme une toute jeune fille quand on prononce son nom. Elle se surprend à scruter la liste des invités, sera-t-il là ce soir ? Elle lit tous les journaux venant de France, elle veut pouvoir parler de choses sérieuses avec lui. Leur inclinaison réciproque étonne leur entourage, Victor s’enhardit et de demande la main de Clémentine.
Clémentine, éternelle fiancée
Léopold II répond sec et autoritaire qu’il n’en est pas question. La Belgique entretient les meilleures relations avec la France républicaine, il n’est pas question de risquer de mécontenter la sourcilleuse voisine. Et puis qu’est ce que cette histoire soi-disant d’amour, sa fille a plus de trente ans et le prince dix de plus !
Les amies de Clémentine tente de la consoler, Béatrice de Battenberg tente d’intervenir auprès du roi, mal lui en prend, la colère de Léopold II est terrible. Clémentine se réfugie sur la Côte d’Azur.
L’impératrice Eugénie tente de lui redonner confiance. Rien n’y fait, le désespoir la broie. Cette fois, elle rejoint Saint-Raphaël, à la villa Notre-Dame, laissant Nice et ses environs à son père et à sa maîtresse dont il a eu des enfants qu’il veut légitimer !
Les journaux consacrent quelques colonnes à ces nouveaux Roméo et Juliette, mais avec moins de délicatesse que Shakespeare ! Ils affirment que Victor n’en veut qu’à la fortune de la princesse belge, qu’à t-il à faire d’une femme de son âge ? Son cœur est pris par une courtisane dont on dit que les enfants sont de lui ?
Rien n’y fait. Clémentine est sûre de son amour et de celui de Victor. Tous les hommes ont des maîtresses, cette liaison n’est pas grave. Elle se fâche avec la complice de son enfance, Henriette, sa cousine germaine, qui venant d’épouser le duc de Vendôme, pense qu’il n’y a qu’une seule alternative à la République française, la monarchie et non l’Empire.
La baronne Vaughan et ses deux enfants, peut-être du roi
Bruxelles permet aux amoureux de se voir sans trop faire jaser. La princesse Clémentine est aimée de ses sujets, les Belges qui supportent mal la vie bourgeoise que mène dans l’Oise Léopold II avec Blanche, espèrent une issue heureuse à cet amour qui a redonné le sourire à leur princesse triste. Fort opportunément le roi meurt et Albert Ier, son cousin accède au trône : il permet immédiatement les fiançailles, l’amour a gagné.
Le Mariage, célébré le 14 novembre 1910 à Moncalieri
Le Figaro du 16 novembre 1910
Deux enfants vont naître de ce foyer que l’on croyait sans espérances, Marie-Clotilde et Louis Napoléon.
Clémentine, princesse Napoléon et ses deux enfants
La princesse Clotilde Napoléon (1912-1996) comtesse de Witt
Prince Louis Napoléon (1914-1997)
Avec regret, Clémentine a dû abandonner ses villégiatures sur la Riviera où son mari est interdit de séjour, elle revoie l’impératrice Eugénie, en Angleterre, à Farnborough Hill où le couple vit de plus en plus souvent. Ils ont aussi deux résidences en Belgique, le château de Ronchinnes et à Bruxelles, avenue Louise.
Le château de Ronchinnes ( Province de Namur)
L’Avenue Louise à Bruxelles
La guerre, la mort de Victor en 1926, sont de vraies souffrances que l’amour de ses enfants et bientôt de ses petits enfants vient adoucir. Elle reprend ses séjours réguliers sur la Côte d’Azur et en 1955, c’est à Nice, à Cimiez à la villa Clair Vallon qu’elle s’éteint.
Un couple heureux malgré tout
Ce portrait est extrait du livre “Impératrices, artistes et cocottes” par Martine Gasquet avec l’aimable collaboration de Patrick Germain pour les illustrations.
Régine ⋅ Actualité 2021, Belgique, Napoléon, Portraits 137 Comments
Phil de Sarthe
22 mars 2021 @ 08:48
Quel destin! Avoir les Renardière pour parents! Heureusement que la roue a fini par tourner pour elle….
Philippe H.
22 mars 2021 @ 08:51
Excellent portrait d’une princesse méconnue…
Roxane
22 mars 2021 @ 08:55
Une magnifique princesse ! J’ai toujours eu de l’affection pour cette figure de notre dynastie, à l’enfance tellement triste et à la vie conjugale tellement plus heureuse que celle de ses sœurs… Dominique Paoli a écrit une excellente biographie de la Princesse, aux Éditions Racines.
Phil de Sarthe
22 mars 2021 @ 09:02
Les Tenardiers😰
Val
22 mars 2021 @ 09:02
Quand je pense que toutes les petites filles de ma génération rêvaient d’épouser un prince !!
Bambou
22 mars 2021 @ 19:10
Comme Méghan, qui elle l’a fait……!!!😀😀😀😀
Karabakh
22 mars 2021 @ 20:04
Parfois, ce rêve continue d’habiter les grandes filles. 😌
LPJ
22 mars 2021 @ 09:40
Des trois filles de Léopold II, Clémentine est sans doute la moins connue. Mais son destin suivit une trajectoire inattendue. Et il est plaisant de penser que si sa soeur Stéphanie aurait pu être impératrice d’Autriche, Clémentine aurait pu être impératrice des Français.
Des trois filles c’est la seule qui resta en Belgique, eut finalement des relations apaisées avec son père malgré la dureté de celui-ci et se tint loin des scandales au contraire de Louise.
Après la mort de Léopold II, ses filles durent engager des procédures judiciaires pour des questions d’héritage, mais Clémentine adopta une attitude qui lui maintint d’excellentes relations avec la cour belge.
Et on peut noter également que cette princesse sut faire les choix nécessaires afin de préserver l’essentiel de son patrimoine.
Leonor
22 mars 2021 @ 10:09
Quand la naissance d’une fille était perçue comme une malédiction …
Sale époque. Que dis-je ? Pas « époque ». Toute la durée d’une civilisation, la nôtre.
On commence tout juste à en émerger, un tout petit peu. Il y a encore du chemin.
Par ailleurs, c’est encore le cas dans nombre de pays .
Karabakh
22 mars 2021 @ 20:06
En effet, nous émergeons un tout petit peu. Malgré les apparences, mon père reste toujours un peu chafouin de n’avoir eu que des petites filles. C’est une autre époque.
josaint vic
22 mars 2021 @ 20:31
A moins bien.sur d être Elisabeth (1 et 2,) d’Angleterre, marié Thérèse d’Autriche , Isabelle d Espagne, Victoria, Charlotte de Luxembourg , Catherine de Russie, Juliana etc
Trianon
22 mars 2021 @ 10:11
Quelle vie !! Ça rendrait féministe n’importe quelle femme !
C’est une erreur de juger selon les critères qui sont les nôtres , mais quand même…
Ravie qu’elle ait pu, au final, faire un mariage d’amour .
C’est mon côté midinette …:)
Trianon
22 mars 2021 @ 10:13
Quelle vie !! Ça rendrait féministe n’importe quelle femme !
C’est une erreur de juger selon les critères qui sont les nôtres , mais quand même…
Ravie qu’elle ait pu, au final, faire un mariage d’amour .
C’est mon côté midinette …:)
Merci Régine pour ce portait intéressant , ainsi qu’à Cosmo pour les documents qui ornent agréablement le récit .
Par ailleurs j’étais étonnée de découvrir Victoria sous un jour chaleureux, je la voyais plus froide que ça .
Robespierre
22 mars 2021 @ 12:20
Comme elle avait fait un mariage d’amour, elle souhait la même chose aux membres de sa famille, et de son milieu…
Trianon
22 mars 2021 @ 19:43
Oui, certainement que ça a joué
Karabakh
22 mars 2021 @ 20:10
La reine Victoria pouvait effectivement se montrer chaleureuse, surtout envers la jeunesse en quête d’amour. Un peu duelle quoi.
Trianon
23 mars 2021 @ 12:48
Oui, c’est un côté sympathique de cette grande reine
Pastelin
22 mars 2021 @ 10:39
Questions pour les plus savants que moi sur ce site.
Les souveraines, (ou ici Léopold,veuf), n’avaient-elles pas tendance à vouloir garder auprès d’elles leur dernière fille, comme compagne de leurs vieux jours? Victoria, Élisabeth d’Autriche, sauf erreur de ma part????
N’etait- ce pas la un phénomène assez répandu dans d’autres couches de la société?
LPJ
22 mars 2021 @ 12:50
Finalement le roi Léopold II s’appuya sur cette princesse non désirée et lui octroya pendant les dernières années de son règne une autonomie que peu de princesse ou même de femme avait à l’époque. Il fut certes un tyran domestique mais développa une affection particulière pour cette fille qui sut jusqu’au bout tenir son rang et éviter tout scandale. La Princesse Clémentine comme ses enfants resta proche de la famille royale belge. Cela explique notamment les liens qui perdurèrent entre les Napoléon, la famille royale et la famille grand-ducale de Luxembourg (ainsi c’est à l’anniversaire du Prince félix que l’actuel Prince Napoléon rencontra sa future épouse).
Jean Pierre
22 mars 2021 @ 14:11
Léopold avait trouvait mieux que sa fille Clémentine comme « béquille », la futée Caroline Delacroix qu’il fit baronne de Vaughan et épousa « in articulo mortis » avec la bénédiction papale.
La baronne fit reconnaître ses deux fils par l’ogre Léopold même si nul n’est sûr de la paternité.
Bambou
22 mars 2021 @ 19:01
48 ans d’écart…….c’est beau l’amour…!!!!! 😀😀😀
Karabakh
22 mars 2021 @ 20:14
Hum. Je ne suis pas certain que Léopold II ait reconnu ces deux enfants. Ils sont nés Delacroix (nom de jeune fille de leur mère) et on ensuite le nom de Delacroix-Durieux, après adoption par celui qui était vraisemblablement leur véritable père.
Karabakh
23 mars 2021 @ 19:09
* ont ensuite pris le nom de (etc.)
Robespierre
23 mars 2021 @ 12:53
Le roi n’a pas fait reconnu ces enfants et c’est vrai que Durieux les reconnut. Durieux était l’homme avec qui la jeune femme vivait avant que Leopold l’installe dans ses meubles. Il pourrait être le véritable père du dernier des deux garçons. Car il voyait de temps en temps en temps la Vaughan. Après la mort du roi, celle-ci l’a épousé… pour divorcer quelques années après, parce qu’il avait déjà écorné dans les casinos l’énorme fortune de sa belle.
Robespierre
23 mars 2021 @ 13:13
le roi n’a pas reconnu … quand on se corrige on oublie parfois d’effacer
Phil de Sarthe
22 mars 2021 @ 15:02
Il me semble que c’était aussi le cas dans les milieux modestes, dans les campagnes surtout ! Pour les classes » intermédiaires », je ne sais pas….
Karabakh
23 mars 2021 @ 19:12
Oui. Dans le droit ancien, le fils aîné (ou simplement le fils) héritait du patrimoine fonctionnel de son père ; dans les milieux ruraux et ouvriers, en somme modestes, la ferme ou l’entreprise artisanale. Et je pense que c’était aussi ainsi dans les classes intermédiaires, avec peut-être plus de patrimoine à céder, bien entendu.
Karabakh
23 mars 2021 @ 19:15
En fait, j’ai fusionné deux commentaires de base en un seul.
Ceci dit, la réponse est toujours oui. Il était convenu dans toutes les strates de la société, que l’un des enfants, généralement une fille, souvent la plus jeune (ou l’unique fille), prenne la responsabilité de ses parents âgées. Par contre, je ne sais pas d’où vient cette « tradition », qui se perd aujourd’hui (et heureusement quand même).
aubert
22 mars 2021 @ 15:30
Vous avez raison. A ma génération et dans mon milieu c’était la cas. Ces mères une fois veuve d’un mari qui disparaissait vers 70 ans devenaient de vrais potentats autour desquelles tout tournait.
J’en ai connu une qui lorsqu’on était reçu en petit comité en offrant quelques chocolats, les planquaient dans sa chambre au nez de ses filles.
Bien que je ne « connaisse rien aux femmes » comme me l’a gentiment écrit une commentatrice, j’en sais assez pour savoir qu’âgées, elles sont souvent despotiques.
Heureusement, aujourd’hui, les filles célibataires ont pris la poudre d’escampette avant qu’il soit trop tard.
Pastelin
22 mars 2021 @ 20:13
LPJ, Jean-Pierre, Phil,Aubert, merci beaucoup pour toutes vos précisions.
Je retiens que ma remarque sous forme de question, si elle n’est peut – être pas totalement erronée, est à nuancer quelque peu pour cette princesse .Encore merci.
Jackie
22 mars 2021 @ 21:39
Eh bien ! pas toujours Aubert. J’en connais une qui est restée près de sa mère lorsque celle-ci fut veuve mais la mère n’était pas despotique, loin de là. Seule la fille a pris la mauvaise décision de rester. L’histoire s’est mal terminée, la fille est décédée laissant la mère complètement perdue, 33 ans plus tard.
Ciboulette
22 mars 2021 @ 15:42
Pastelin , c’est vrai et ça l’est encore . Ma propre mère , issue d’un milieu de militaires et benjamine de la famille , s’est occupée de sa mère et l’a soignée jusqu’au bout . C’était admis jusque , disons , dans les années 70 .
Je touve inadmissible qu’une princesse doive recevoir l’approbation du roi pour se marier . Léopold II me semble en tous points un homme antipathique .
Heureusement , l’histoire finit bien pour les amoureux . Clémentine ressemble beaucoup à sa soeur Stéphanie .
Pastelin
22 mars 2021 @ 20:20
Pardon Ciboulette! En plaçant ma réponse au mauvais endroit, je vous ai oublié de ma liste!!!! Votre réponse confirme ce que je pensais avoir retenu. Merci!
Leonor
22 mars 2021 @ 20:43
Pastelin et Ciboulette , oui, en effet, les dernières filles considérées comme bâtons de vieillesse, ça existe encore.
Entendu chez … (auto-censuré, c’était quelqu’un de proche ) , s’adressant à sa dernière fille : » Tu n’as pas besoin de te marier. Tu t’occuperas de moi. »
Ces mères abusives , par ces injonctions souvent accompagnées de chantage, détruisent les potentiels de vie de leur enfant.
A moins bien sûr que l’enfant devenant adulte trouve la force de dire non. Mais en ce cas, » on » le lui fera chèrement payer.
La liberté a un prix.
Karabakh
22 mars 2021 @ 20:31
Ma grand-mère maternelle s’est occupée de sa mère jusqu’au dernier souffle ; j’ai adoré mon arrière-grand-mère, femme dotée d’un vif esprit mais j’ai quand même vu ma grand-mère s’user – pour moi qui l’avait connue alerte, cette période fut vraiment difficile à vivre, et plus encore, une fois ma bisaïeule décédée, j’ai eu beaucoup de peine à retrouver la femme qui m’a (réellement) élevé. Dans les dernières années de vie de ma grand-mère, j’ai beaucoup fait en sorte que ma mère n’ait pas à reproduire ce schéma familial ; la réussite fut partielle mais je suis parvenu à faire comprendre dans cette famille que non, rien n’oblige un enfant à s’occuper de ses parents âgés, en tout cas, pas à ce point.
Autre époque.
Bambou
22 mars 2021 @ 10:41
Drôle de destin que celui de cette princesse de Belgique. Je ne savais pas qu’il y avait déjà eu un Baudoin ……
Comment un père ne peut il pas se réjouir de la naissance d’une fille….
Bien content le roi Léopold II sur une des photos de s’appuyer sur le bras de cette fille dont la naissance l’avait déçu….!
Menthe
22 mars 2021 @ 14:07
Et comment une mère peut-elle ainsi maltraiter son enfant, même si elle a dû certainement subir la culpabilité de n’avoir pas donné de garçon !
agnes
22 mars 2021 @ 10:41
Passionnant, merci.
Malthus
22 mars 2021 @ 10:41
« Inclinaison » au lieu d’ « inclination » deux fois… Dommage.
Philibert
22 mars 2021 @ 18:01
Il y a une erreur bien plus grave encore.
L’article dit ; « Baudouin meurt subitement. La Cour de Belgique perd un charmant jeune homme et surtout le seul héritier mâle de la famille. ».
Or il y avait deux héritiers mâles : le prince Philippe, frère cadet du roi Léopold II (mort en 1905), et surtout Albert, le frère cadet de Baudouin, qui avait une quinzaine d’années à l’époque et qui devint roi à la mort de son oncle.
Karabakh
23 mars 2021 @ 19:17
C’est vrai, vous avez raison.
Arielle
22 mars 2021 @ 11:03
Très intéressant. Merci.
Robespierre
22 mars 2021 @ 11:07
Je trouve l’iconographie remarquable mais je n’aime pas trop le style de l’auteur. J’ai lu l’excellente biographie de Clementine par Dominique Paoli. Tout y est dit. Et celle-ci admet que le Prince Napoléon avait une famille parallèle et des enfants. C’est avéré et donc il a eu le courage d’attendre la mort du roi Leopold II, car il ne vivait pas comme un moine et il ne s’agissait aucunement d’une courtisane. Ici l’auteur de l’article est vague et fait penser qu’il s’agit de ragots. Dans ce milieu, on n’épousait pas n’importe qui et le prince N trouvait Clémentine et sa fortune tout à fait adéquates. Celle-ci était sincèrement amoureuse et se maria à 38 ans. Elle eut la chance d’avoir deux enfants et sa vie conjugale fut heureuse. De son point de vue en tout cas. C’est vrai qu’elle était élégante et la correspondance qu’elle échangeait avec sa soeur Stéphanie parle souvent de tenues qu’elle achetait. La guerre 14-18 écorna sa fortune et elle dut réduire son train de vie. Le mari mourut après 16 ans de mariage mais je ne me rappelle plus de quoi. J’ai lu le livre de D.Paoli il y a longtemps.
J’ai été impressionné par les photos dénichées par Patrick Germain. Il a trouvé tous les personnages de cette histoire, dont des photos de la Vaughan que je n’ai jamais trouvée jolie. Même si la première photo fait illusion. Mais la seconde correspond à celles que j’ai vues et j’avoue n’avoir jamais compris le goût du vieux roi.
Je ne sais pas ce que sont devenus les enfants de la main gauche. Les généalogistes distingués de ce site pourraient peut-être le dire.
LPJ
22 mars 2021 @ 12:45
A ce jour la descendance illégitime tant du roi Léopold II que du Prince Victor Napoléon est éteinte.
Roxane
22 mars 2021 @ 16:32
Les enfants de Léopold II et de Blanche Delacroix n’ont pas eu de descendance : Philippe, le cadet, est décédé en bas âge (8-10 ans ?-il avait un handicap à la main, mais je ne sais plus de quoi il est mort) et Lucien, l’aîné, s’est marié à une Française avec qui il a tenu un hôtel au Pays Basque. Ils n’ont pas eu d’enfants. J’ai le souvenir d’une photo d’une lettre que leur avait adressée la Reine Élisabeth pour les remercier d’une visite rendue, et qui commençait par « Chers cousins ». Il est décédé âgé. J’écris tout ceci de mémoire, c’est donc à vérifier ! Il y a longtemps que je n’ai plus lu de biographie de l’un de ces personnages.
Robespierre
22 mars 2021 @ 17:08
Je savais pour la descendance illegitime de Leopold II. Mais pas pour la descendance « de la main gauche » du prince Napoléon. Je me suis mal expliqué.
La Vaughan hérita une grande fortune du roi belge, mais dilapida tout sur les tapis des casinos et de folles dépenses. Son fils se retrouva sans rien et il demanda une pension de l’Etat belge, qui accepta vu que le roi Leopold avait donné le Congo à la Belgique.
Je me demande ce que sont devenus les enfants du prince Napoléon. A-t-il subvenu à leurs besoins ? Ont-ils fait de belle alliances ? Y a-t-il une descendance ?
LPJ
24 mars 2021 @ 11:07
Le Prince Victor eut deux fils de sa liaison avec Marie Biot (1859-1920) ancienne danseuse de l’Opéra de Paris connue sous le nom d’Alice de Beauclerc : Pierre né en 1886 et Eugène né en 1889.
Les deux se marièrent avec des roturières, l’une belge, l’autre française). L’ainé mourut sans enfant et le second n’eut qu’une fille prénommée Antoinette. Celle-ci, née en 1822 et morte en 1880, demeura célibataire. Ave elle s’éteignit la descendance illégitime du prince Victor.
Selon le généalogiste Eddie de Tassigny, le prince n’eut pas d’autres enfants que ceux issus de la Princesse Clémentine et ceux que l’on connut sous le patronyme Biot dit de Beauclerc.
Le Prince avait installé Alice de Beauclerc à Bruxelles et on peut penser qu’il a pourvu aux besoins matériels.
Une rente fut versée par la Princesse Marie Bonaparte (épouse du Prince Georges de Grèce) jusqu’en 1962 (année du décès de la princesse). Puis ce furent la Comtesse de Witt et le Prince Napoléon qui se substituèrent jusqu’en 1990 (année du décès de la veuve d’Eugène Biot dit de Beauclerc et donc année de l’extinction complète de cette descendance). On peut donc affirmer que la famille impériale ne se désintéressa pas du sort de ces deux fils du prince Victor.
Philibert
2 avril 2021 @ 19:27
Juste ciel !
Comment diable savez-vous tout cela ?
Jef Tegenbos
10 mars 2024 @ 16:57
Connaissez-vous le nom de l’épouse d’Eugène Biot de Beauclerc?
LPJ
22 mars 2021 @ 20:26
Certes sa fortune fut écornée comme celle de beaucoup de contemporains. La Princesse sut je crois réagir et réorganiser, surtout après son veuvage, son patrimoine. Elle se sépara ainsi de la résidence anglaise de l’impératrice Eugénie dont son mari avait hérité et qui représentait des charges de fonctionnement trop importantes. Et surtout elle restreignit son train de vie afin de ne pas « manger » le capital. Beaucoup de familles nobles ou mêmes princières n’eurent pas cette présence d’esprit et se séparèrent peu à peu de leurs biens pour maintenir leur rang. Certaines se sont même ruinées !
Menthe
22 mars 2021 @ 11:16
Ce manque d’humanité de la part de parents est effarant, pauvre petite !
Cette fillette me chagrine, vraiment.
J’espère que son mari l’a aimée, sinon elle aura au moins eu l’amour de ses enfants et petits-enfants.
Sur la 1ère photo elle me fait penser à la princesse Léonore.
Merci aux auteurs pour cette très intéressante rubrique du lundi.
Menthe
22 mars 2021 @ 14:10
Oups, la condition de cette fillette me chagrine…
Philibert
22 mars 2021 @ 18:06
Antres temps, autres moeurs !
La situation de Clémentine était beaucoup plus admise à son époque qu’elle le serait à la nôtre.
Charlotte (de Brie)
23 mars 2021 @ 08:49
Oui, Menthe je crois qu’elle a connu un bonheur tardif, certes, mais réel auprès de son mari à l’inverse de ses soeurs.
La cruauté de ses parents dans ses jeunes années est insupportable, comment peut-on en vouloir à une enfant de ne pas « remplacer » l’irremplaçable ?
Corsica
23 mars 2021 @ 21:38
Menthe, moi aussi la condition de cette fillette me chagrine car ce qu’elle a vécu est purement et simplement de la maltraitance. Ne pas être aimée et être délaissée est déjà une immense souffrance pour une enfant mais se faire cravacher au visage, là c’est une coche au-dessus. Un père égoïste, une mère qui, malgré son éducation d’archiduchesse, n’arrive ni à masquer la monstrueuse sécheresse de son cœur, ni à contenir sa violence, auraient de quoi déboussoler n’importe qui mais il semble que la princesse a eu suffisamment de résilience pour mener une vie équilibrée de célibataire et d’épouse. C’est tout à son honneur.
Encore une fois merci à Régine, à l’auteur et à Cosmo pour la richesse de son iconographie.
Mayg
24 mars 2021 @ 16:01
De la maltraitance vous pouvez le dire Corsica.
luigi
22 mars 2021 @ 11:30
Magnifique article que j’ai dévoré du début à la fin ! Merci !
Bambou
22 mars 2021 @ 11:30
Léopold II….drôle de roi…….
Je reste estomaquée de voir toutes les somptueuses résidences, plus vastes les unes que les autres que possédait le roi des belges…..train de vie grandiose….!!!!
Karabakh
22 mars 2021 @ 20:35
Il y a parmi nous (simples lecteurs compris) quelqu’un qui en parlerait mieux que moi mais, le Congo a rendu Léopold II très riche. Immensément riche.
Robespierre
22 mars 2021 @ 21:18
Il était très riche mais ne voulut pas laisser à ses trois filles plus que ce qu’il hérita de son père Leopold Ier. Not a penny more, not a penny less. Je crois que cet homme avait un fond méchant. Il ne se consola jamais d’avoir perdu son fils unique.
Robespierre
23 mars 2021 @ 12:55
Mais les trois filles purent récupérer d’autres biens, immobiliers, grâce aux tribunaux belges qui tranchèrent en leur faveur. Je ne me rappelle plus les détails, mais finalement elles eurent plus que la somme léguée par Leopold Ier à son fils.
LPJ
23 mars 2021 @ 20:05
Vous avez tout à fait raison Robespierre.
Si on se réfère aux écrits de Jean Stengers en 1972 dans les Bulletins de l’Académie royale de Belgique, on constate que toute sa vie Léopold II a voulu créer un système favorable au maintien des biens au service du roi et de ses successeurs (même si des rentes viagères étaient prévues pour les descendants et notamment les filles), d’où la création de la Donation royale.
Léopold II ne voulait léguer à ses filles que ce que lui-même avait reçu de ses parents (soit 15 millions de francs).
Un premier projet de testament en 1899 prévoyait de léguer 3 750 000 à chaque héritier (ses trois filles et l’Etat Belge). A noter que les Princesses auraient en outre bénéficié d’une rente viagère sur la Donation royale.
Le testament de 1907 donnait 5 millions à chacune ainsi que toujours la rente viagère.
En 1909 Léopold II mourut sans avoir le temps dissimuler certains biens. Sa succession fut alors estimée à 27 millions à partager en trois. L’annulation de certains actes frauduleux, des procédures en justice et des accords avec l’Etat (notamment pour transformer la rente viagère en capital) permirent à chacune des filles du roi de recevoir une part successorale d’un montant de 12 650 000 francs.
Bien sûr l’essentiel de la fortune paternelle provenant du Congo représentait bien plus. Mais les Princesses Louise et Stéphanie furent déboutées lors des procédures qu’elles engagèrent pour la récupérer (Clémentine s’abstint de s’engager dans cette voie privilégiant sans doute ses bonnes relations avec la famille royale et peut-être aussi pour respecter d’une certaine façon les volontés de son père).
Quoiqu’il en soit la Princesse Clémentine, comme ses soeurs, reçut bien plus que ce que leur père avait l’intention de leur léguer.
Et sans doute les filles de Léopold II comme les enfants du duc de Flandres héritèrent en 1927 de leur tante, l’éphémère impératrice Charlotte du Mexique dont les biens étaient gérés par Léopold II. (la Princesse Alix Napoléon ayant reçu de sa belle-mère le collier de perles de Charlotte).
Cosmo
24 mars 2021 @ 07:52
Collier de perles avec un magnifique fermoir constitué d’un saphir, que j’ai eu l’occasion d’admirer sur la princesse Napoléon. Et vous aussi probablement.
Robespierre
24 mars 2021 @ 09:19
Merci LPJ pour vos explications. C’était très intéressant. Ceci dit, vous ne trouvez pas que Leopold II, un homme tout de même instruit et intelligent, protégea mal ses fils illégitimes de ce qu’il faut bien appeler leur cocotte de mère. Il aurait dû voir un notaire et sécuriser l’argent qu’il leur léguait. Sans passer par la Vaughan. La dame avait en France un château meublé avec luxe et elle quitta la Belgique en train avec des malles remplies de valeurs mobilières. Elle reçut des millions du Roi Tout fut dilapidé.
LPJ
24 mars 2021 @ 12:56
Absolument Cosmo.
A propos de bijoux, il est à noter que la Princesse Clémentine dans son accord avec l’Etat belge fut autorisée à prélever de la part qu’elle cédait à l’Etat des bijoux ayant appartenu à sa grand-mère Louise d’Orléans. Il s’agissait :
1°) d’une parure en rubis et brillants comprenant un diadème en dix pièces, un bracelet, une grande broche à trois pendants, collier dix appliques et paire de pendeloques
2°) d’une rivière en brillants, quatorze pendeloques, pendentif et ornements.
Philibert
25 mars 2021 @ 11:58
Moi, je me demande ce que sont devenues les fortunes personnelles des trois filles de Léopold II.
Les Windisch-Graetz, les descendants de Serge de Witt et les princes Napoléon sont certes aisés, mais sans être richissimes, que je sache…
LPJ
25 mars 2021 @ 12:59
Philibert
Pour la Princesse Louise, il ne resta rien puisqu’elle fit de nombreuses dettes et dût tout vendre ! Cela commença par le tiers des bijoux de sa mère puis bien évidemment ce qu’elle reçut de l’héritage de son père.
Pour les Windisch-Graetz, la fille unique de la Princesse Stéphanie avait des relations exécrables avec ses enfants et quand elle mourut il ne devait pas rester grand chose de son immense patrimoine.
Quant aux descendants de la Princesse Clémentine, ils ont toujours été tellement discrets qu’il est difficile de connaître avec exactitude l’étendue de leur bien. Ce qui est sûr est qu’ils sont aisés. Après à quel degré se situe cette aisance ?
Du côté des Witt, il y a eu huit enfants et donc partage. Avec deux gendres gestionnaires de fortunes et un fils banquier, on peut espérer que les héritiers de la Princesse Marie-Clotilde ont su faire fructifier le capital hérité.
Du côté des Napoléon, il faudra attendre sans doute après le décès de la Princesse Alix pour avoir une idée de la fortune familiale. Le sort de la propriété de Prangins en Suisse sera un bon indicateur. Si elle reste dans la famille, c’est que la fortune est importante, car c’est en effet un « gros morceau » (la propriété voisine se serait vendue plus de 20 millions d’euros il y a quatre an).
LPJ
25 mars 2021 @ 20:25
Et on peut penser que la Princesse Clémentine restée auprès de son père et se substituant à sa mère dans un rôle de représentation officielle (et ce bien avant le décès de Marie-Henriette) en reçut quelques avantages.
Ainsi en 2017 fut proposé à la vente par la Maison Osenat un collier réalisé dans les années 40 par Mauboussin avec des diamants offert par Léopold II à sa fille ; diamants restés dans la descendance de celle-ci. L’estimation était de 50 000 à 60 000 €. Je ne sais pas s’il trouva preneur lors des enchères et à quel prix.
Philibert
26 mars 2021 @ 18:06
Merci, LPJ, pour toutes vos explications concernant les héritages des filles de Léopold II.
Je constate aussi que la descendance de Serge de Witt est très discrète. Je ne me souviens même pas qu’il en fut un jour nommément question sur le site N & R. Pourtant, les Witt y auraient davantage leur place que Jasmin Grace Grimaldi…
LPJ
27 mars 2021 @ 10:58
Philibert
La descendance du Comte Serge de Witt et de la Princesse Clotilde Napoléon est en effet restée dans une sphère strictement privée.
Sur ce site je pense qu’il y a eu un ou deux articles sur leur petite-fille Laétitia du Witt, Marquise de Villelume en tant qu’historienne et auteur de deux biographies familiales sur le Prince Victor et sur le Roi de Rome.
Et peut-être un article sur le musée napoléonien de La Pommerie qu’a créé le père de Laétitia.
Le seul fils de la Princesse Clotilde qui est un peu plus mondain est Jérôme parce que créateur d’une horlogerie en Suisse et parce que marié avec Viviane Jutheau, ancienne commissaire-priseur richissime.
Cosmo
27 mars 2021 @ 17:43
LPJ, l’archiduchesse Elisabeth-Marie, l’archiduchesse rouge, bien qu’ayant mené grand train, avait encore quelques biens qu’elle a laissé à l’état autrichien, contre l’avis de son socialiste de mari, Léopold Peznek, qui ne comprenait pas qu’elle puisse déshériter ses enfants. Il faut dire qu’elle était épouvantable.
Actarus
22 mars 2021 @ 11:34
Vous allez encore dire que je pinaille, mais…
« La mort à deux ans du petit Léopold , héritier du trône, a marqué durablement leurs parents. »
Et en dessous : « La reine Marie-Henriette et son fils, Léopold (1859-1869), photo de 1864 »
Donc : mort à deux ans ou dix ans ??? ^^
A part ça, c’est un bel article, très bien illustré. Bisous-bisous. ;-)
Régine
22 mars 2021 @ 12:04
faute de frappe, je rectifie
Roxane
22 mars 2021 @ 16:35
Mort à 10 ans
Kalistéa
22 mars 2021 @ 12:07
Parfaitement construite cette biographie bien illustrée est passionnante.Grand merci aux talentueux auteurs .
Bambou
22 mars 2021 @ 12:21
Très, très intéressant. Je ne connaiisais pas la vie de cette princesse de Belgique, qui porte un si joli prénom puisque c’est celui de ma fille cadette…😀
Clémentine est donc l’arriere-grand-mère de Jean-Christophe Napoléon.
J’ai toujours pensé que les « Bonaparte » actuels descendaient de Jérôme….
J’ai beaucoup appris en lisant cet article et ses superbes illustrations.
LPJ
22 mars 2021 @ 12:42
Bambou, les Bonaparte actuels descendent bien de Jérôme, dernier frère de Napoléon 1er. Le Prince Victor était son petit-fils.
Menthe
22 mars 2021 @ 14:15
Le prénom de ma fille, aussi, Bambou😍.
Roxane
22 mars 2021 @ 16:37
Eh bien, Bambou et Menthe, c’est un très beau prénom que vous avez donné à vos filles respectives ! J’aime beaucoup. Et j’adorais, petite fille, le dessin animé « Clémentine », qui nous emmenait dans des univers plus passionnants les uns que les autres.
Bambou
22 mars 2021 @ 19:08
Clémentine, quand tu fermes les yeux,
Tu devines le merveilleux,
Clémentine, prends nous dans ta bulle bleue,
Tant pis si c’est dangereux……
Pour vous Roxane . Souvenirs, souvenirs…..! 😀
Karabakh
23 mars 2021 @ 19:20
Ah oui, je me souviens.
J’aimais beaucoup aussi.
(oui oui, je suis un homme)
Karabakh
23 mars 2021 @ 19:32
Tenez. Cadeau.
https://youtu.be/tsKnB0iB0a8
Menthe
23 mars 2021 @ 17:36
Je ne connais pas ce dessin animé, Roxane.
Ma Clémentine, Clem, Clémi a 37 ans.
Karabakh
22 mars 2021 @ 20:36
Un très beau prénom que j’ai dans ma famille. 😌
lila
23 mars 2021 @ 13:12
Mon fils s’appelle Clément ( et ça j’y tenais avant sa naissance ) et j’ai une bien jolie nièce qui s’appelle Clémentine ….deux beaux prénoms 😉.
LPJ
23 mars 2021 @ 13:55
A noter que dans la descendance de la Princesse Clémentine, il existe deux Clémentine (du Lau d’Allemans et Laan; respectivement arrière-petite-fille et arrière-arrière-petite fille) du côté de sa fille et un Clément (Lecomte, arrière-petit-fils) du côté de son fils.
Pistounette
22 mars 2021 @ 12:37
Récit très intéressant et très bien illustré… comme pour chaque héroïne de cette série. Merci
G de G
22 mars 2021 @ 12:59
Merci pour cette rubrique très bien documentée et très agréable et ludique à lire ! Continuez !
Debora12345
22 mars 2021 @ 13:12
Merci pour ce récit que j’ai eu beaucoup de plaisir à lire. Tout de même, cravacher sa fille en plein visage 😨…une vraie Folcoche !
J’adore la photo avec ses enfants, style années 20.
Mayg
22 mars 2021 @ 13:30
Merci pour ce portrait.
Mais comment une mère peut elle cracher au visage de son propre enfant ???! Toute archiduchesse qu’elle était, Marie-Henriette était sans éducation et sa cœur !
Jean Pierre
22 mars 2021 @ 17:06
Après la mort du prince héritier, la sèche Marie Henriette se mit à appeler ses filles « les monstres ».
On trouve chez Racines une biographie écrite par Mia Kerckvoorde.
Mayg
23 mars 2021 @ 17:26
C’est elle le monstre. Ce n’est qu’une mère marâtre !
Karabakh
22 mars 2021 @ 20:37
Elle lui a même cravacher le visage. Un coup de trique pour les chevaux, en pleine face. Oui oui.
emy
22 mars 2021 @ 21:36
Ce n’est pas « cracher », mais « cravacher », c’est bien pire !
Ciboulette
22 mars 2021 @ 23:00
Pas craché , Mayg . Cravaché ( donner un coup de fouet )
Mayg
23 mars 2021 @ 17:28
Oui je me suis trompée. Elle l’a cravaché. Mais le résultat est le même, c’est inadmissible de la part d’une mère.
plume
22 mars 2021 @ 13:31
Bambou il est vrai que les Bonaparte actuels descendent de Jérome mais aussi de Clémentine dans la ligne maternelle.
Bambou
22 mars 2021 @ 19:09
Merci.
Karabakh
22 mars 2021 @ 20:39
Le prince Victor était le petit-fils de Jérôme Bonaparte, le plus jeune frère de Napoléon. Donc, Charles et Jean-Christophe descendent en ligne directe du Roi de Westphalie. Et en ligne maternelle de Léopold II, bien sûr.
Suzanne
22 mars 2021 @ 13:45
Un grand merci pour ce reportage tout-à-fait passionnant.
Marguerite1
22 mars 2021 @ 13:54
Merci pour ce bel article ; Clémentine a du beaucoup souffrir ; elle aurait pu sombrer dans une dépression chronique.
Jean Pierre
22 mars 2021 @ 17:10
Dans l’entourage, il y avait déjà la vieille tante monomaniaque Charlotte qui se croyait encore impératrice du Mexique.
Celia72
22 mars 2021 @ 14:04
Passionnant. Merci !
j21
22 mars 2021 @ 14:05
Très intéressant, merci !
Tatami
22 mars 2021 @ 14:27
Magnifique portrait de la Princesse Clémentine, elle n’a vraiment pas eu une enfance heureuse, sa mère était devenue une femme méchante, j’ignorais tout du coup de cravache.
Je pense que la Reine Victoria n’était pas la tante de Clémentine, elle était la cousine germaine de Léopold II, donc petite-cousine issue de germain.
LPJ
22 mars 2021 @ 20:18
Tatami,
Dans les familles nobles et aristocratiques il est souvent de coutume d’appeler oncle et tante un cousin ou une cousine dès lors que la différence d’age le permet.
BEQUE
23 mars 2021 @ 13:51
Le mot « petit-cousin » n’existe pas en généalogie et ne peuvent être cousins que des personnes de la même génération. On appelle les cousins germains de nos parents oncles et tantes à la mode de Bretagne et les enfants de nos cousins germains neveux et nièces à la mode de Bretagne.
Karabakh
23 mars 2021 @ 19:32
Oui. Merci de ce rappel lexical. 🙂
Tatami
26 mars 2021 @ 15:45
Eh bien je ne mourrais pas idiote, merci d’avoir éclairé ma lanterne avec ces us et coutumes de l’aristocratie, à l’avenir je m’abstiendrais donc de pester sur une erreur lexicale qui n’en est pas une !
Alix-Emérente
22 mars 2021 @ 15:01
J’ai été très émue de lire le récit de la vie de cette princesse de Belgique que je ne connaissais pas.
aubépine
22 mars 2021 @ 15:12
Très bel article bien documenté ;les trois filles du roi de Belgique étaient élevées à la dure souvent ignorées de leurs parents ,dormant dans des chambres non chauffées en hiver et se lavant à l’eau froide .
la princesse Clémentine plutôt douce s’est très bien entendue avec sa belle -fille l’actuelle grand’mère de Jean-Christophe ,la princesse Alix.
Clémentine repose dans la chapelle funéraire des Bonaparte à Ajaccio .
Robespierre
22 mars 2021 @ 21:21
On peut dire que c’était une femme avec un bon et heureux caractère. Cela rend la vie facile.
Brigitte - Anne
22 mars 2021 @ 15:42
Rubrique Histoire que j adore. Merci infiniment. Et comme Actarus je vous dis bisous bisous 😉
Actarus
22 mars 2021 @ 18:14
;-)
Vitabel
22 mars 2021 @ 16:09
Merci pour cet article très intéressant.
COLETTE C.
22 mars 2021 @ 16:24
Trois filles, trois destins différents, dont deux terribles. Le roi n’était pas très près de ses enfants.
josaint vic
22 mars 2021 @ 20:22
Son fils le prince Louis Napoléon a servi dans la légion étrangère avant de rejoindre la résistance , un homme humaniste , qui formait un couple élégant avec son épouse Alix de Foresta
Mivonne
22 mars 2021 @ 16:45
Triste réalité que le » malheur » de naître fille dans ces cours royales. Cette enfant a vraiment dû souffrir d’être ainsi rejetée par sa mère et son père…on se réjouit de savoir qu’elle rencontre finalement l’amour et pu faire un mariage heureux comblée de la naissance de 2 enfants…
Marie-Josépha
22 mars 2021 @ 17:30
Merci pour ce portrait hyper intéressant à lire sur la Princesse Clémentine. Je lui trouve sur la 1ere photo une ressemblance avec la Princesse Elisabeth, Duchesse de Brabant!
pascal
22 mars 2021 @ 18:59
J’aime bien l’idée du vieux roi découvrant sur le tard les mérites de sa fille et la vengeant en quelque sorte des vexations que lui avaient infligées sa mère en même temps qu’il se rachetait un peu …
De tous les articles de la série celui-ci est jusqu’à présent mon préféré .
pascal
22 mars 2021 @ 19:07
Une petite chose m’intrigue: il est écrit dans le texte qu’elle retrouve » sa tante la reine Victoria » , celle-ci n’était elle pas plutôt la cousine de son père ?
Victoria serait donc sa tante mais » à la mode de Bretagne » ?
Pacific
22 mars 2021 @ 20:22
Merci pour cette série très intéressante et à Patrick Germain pour ses fantastiques illustrations. A chaque biographie, on découvre une vie dure, triste ou injuste mais passionnante. Ces femmes sont restées dignes face à l’adversité.
Karabakh
22 mars 2021 @ 20:50
Très mignonne lorsqu’elle était petite, Clémentin a perdu de sa joliesse en prenant de l’âge mais elle est restée une femme charmante, très classe comme l’on dirait de nos jours. Victor ne l’a pas choisie au hasard mais je pense qu’ils s’aimaient sincèrement l’un et l’autre.
Dures manières de la part de Marie-Henriette et Léopold. Cela montre qu’il n’y a pas si longtemps encore, la naissance d’une fille pouvait être un déchirement dans la famille, et une responsabilité imputée à la mère – alors que biologiquement, ça reste quand même l’affaire du père. Un peu triste.
Le plus marrant reste quand même que la descendance féminine de Léopold II persiste. Ce n’est pas la foule mais quand même. Belle revanche pour Clémentine, sans doute.
Karabakh
22 mars 2021 @ 20:50
Pour Clémentine et ses sœurs, en fait.
LPJ
23 mars 2021 @ 13:51
Si de la fille de Stéphanie et des enfants de Clémentine il y a descendance ce n’est plus le cas du coté de Louise puisque ses deux enfants n’eurent pas de descendance.
Karabakh
23 mars 2021 @ 19:43
En effet, c’est bien de la descendance de Stéphanie et Clémentine dont je parle. Merci d’avoir précisé. 🙂
BEQUE
23 mars 2021 @ 00:26
Le palais de Miramar, construit par l’empereur du Mexique, Maximilien frère de François-Joseph, est un peu décevant avec un mobilier peu raffiné mais de superbes jardins descendant vers l’Adriatique. C’est de là que partirent pour le Mexique Maximilien et son épouse Charlotte de Belgique, fille de Léopold 1er. L’impératrice Sissi y rendra visite à sa belle-soeur Charlotte, devenue folle après son retour du Mexique.
Caroline
23 mars 2021 @ 00:27
J’ ai lu d’ une traite cette belle histoire .
La princesse Clémentine a pu finalement trouver le bonheur avec son mari et ses deux enfants, mais de courte durée !
Merci à Martine Gasquet et Patrick Germain !
Charlotte (de Brie)
23 mars 2021 @ 08:54
Ces articles du lundi sont des bijoux.
Clémentine au si joli prénom si elle a eu une enfance difficile a au moins à la différence de ses soeurs aux mariages prestigieux, connu le véritable amour.
Zorro
23 mars 2021 @ 09:58
Le château de Ronchinne, situé à une trentaine de km au sud de Namur a été la résidence de la princesse Clémentine entre 1912 et 1945. Il a été vendu après la guerre au Fonds Spécial d’Assistance aux Postiers qui transformera le lieu en centre de vacances pour son personnel. Aujourd’hui, c’est un hôtel où l’on peut organiser des séminaires, mariage, etc : https://www.domainederonchinne.be/
LPJ
23 mars 2021 @ 14:37
Le chateau de Ronchinne était la « campagne » du Prince et de la Princesse qui sinon résidaient à Bruxelles.
Après 1920 ils résidèrent également régulièrement en Angleterre dans la propriété héritée de l’impératrice Eugénie. Au décès du Prince Victor, face aux frais de succession (l’idée première de l’impératrice Eugénie avait été de la constituer en majorat pour les chefs de la maison impériale, mais le droit français ne le permettait pas !) et aux dépenses d’entretien (car dans le même temps la conjoncture économique réduisait les revenus de la Princesse).
Après 1945, la question royale qui secouait la Belgique (ce qui était une souffrance pour la Princesse) et l’installation de ses enfants en dehors de la Belgique firent que la présence de Clémentine dans son pays natal fut moindre.
Clotilde de Witt, sa fille, s’était installée en France avec sa nombreuses famille (huit enfants survivants sur dix) et avait acquis le chateau de La Pommerie en Dordogne.
Le Prince Napoléon, son fils, avait hérité en 1932 de la propriété suisse des Bonaparte à Prangins. Il y vécut régulièrement et après son mariage se partagea entre cette « villa » et Paris.
En conséquence, conserver des résidences en Belgique n’avait plus de sens et le Chateau de Ronchine puis l’hôtel particulier de l’avenue Louise furent vendus.
Pour visualiser le chateau de Ronchinne : https://www.alamy.com/stock-photo-hotel-chteau-de-la-poste-castle-domaine-de-ronchinne-maillen-namur-37449603.html
Pour visualiser la propriété de Prangins (état dans laquelle elle fut léguée au fils de la Princesse Clémentine par son oncle le Prince Louis Napoléon) : http://www.sentierhistoriquelacote.ch/la-bergerie/#iLightbox%5Bgallery_image_2%5D/1
Pour visualiser la propriété de Prangins après les travaux réalisés dans les années 50 par le Prince pour s’y installer avec son épouse et ses enfants : https://virtualglobetrotting.com/map/alix-napoleons-house/view/google/
Cosmo
23 mars 2021 @ 19:34
Je crois que c’est à Prangins que les souverains autrichiens ont résidé au début de leur exil en 1919.
LPJ
24 mars 2021 @ 11:25
Cosmo
Effectivement Charles et Zita d’Autriche résidèrent quelque temps avec leurs enfants à Prangins. Ils furent accueilli dans la première « villa » qu’avait fait construire Plonplon durant le Second Empire.
A la chute de Napoléon III, le Prince Napoléon (dit Plonplon) vendit la majeure partie de la propriété et ne conserva qu’une partie du terrain afin de faire construire une nouvelle résidence. C’est dans celle-ci qu’habite toujours la princesse Alix.
La propriété qui hébergea la famille d’Autriche en exil, eut un certain nombre de propriétaires et est aujourd’hui le club house du Golf impérial de Prangins.
Les deux « villas » sont souvent confondues.Elle n’ont comme point commun que d’avoir été occupées successivement par le célèbre Plonplon.
Cosmo
24 mars 2021 @ 13:41
LPJ,
Je vous remercie pour votre réponse très claire.
Quand j’avais travaillé sur Charles et Zita, j’avais eu un peu de mal à distinguer les deux demeures.
Cosmo
LPJ
25 mars 2021 @ 20:15
Cosmo, rassurez vous, vous n’êtes pas le seul à avoir quelques difficultés à distinguer entre ces deux propriétés. Moi-même au départ j’ai eu un peu de mal.
Pourquoi ces difficultés ?
Tout d’abord c’est celle appartenant aujourd’hui au golf qui est la plus connue et souvent répertoriée, à tort, comme la villa des Napoléon. Celle propriété de la famille (depuis 150 ans tout de même) a souvent « disparue des radars » d’autant que les Princes, bien que l’occupant, se montrent très discrets. De plus sa proximité avec le parcours du golf, peut laisser penser qu’elle en fait partie. Cette proximité en fait aussi la valeur puisqu’au milieu de terres agricoles (30 hectares dit-on) , elle est bordée au sud par le lac Léman (1 200 mètres de berges selon la presse hélvétique), au nord par le golf, et elles est séparée des propriétés voisines par des bois. C’est donc un endroit exceptionnel mais toutefois très discret puisqu’on ne peut l’apercevoir que depuis le lac ou depuis le ciel.
Maria
25 mars 2021 @ 00:33
LPJ grazie per tutte le ulteriori informazioni che ci sta dando! Traduco con google:LPJ merci pour toutes les informations complémentaires que vous nous donnez! Je traduis avec Google
Catherine
23 mars 2021 @ 21:26
Quelle adolescence!
Merci pour cette biographie.