Marie-Lætitia Bonaparte-Wyse (1831-1902) comtesse de Solms, Madame Rattazzi puis Madame de Rute-Giner, ici en 1856 (Natonal Portrait Gallery Londres).
Assise sur son lit recouvert d’un kilim rouge foncé, elle contemple son miroir au manche de cuir de Cordoue. Il lui renvoie une image rassurante bien que le soleil de février l’éclaire sans indulgence. Ses longs cheveux noir corbeau, décrits encore hier avec admiration dans « La vie élégante à Nice », laissent entrevoir quelques fils blancs.
Basta ! comme aurait dit le grand oncle qu’elle évoque, elle le sait , à tors et à travers. Non, mais, tout le monde n’est pas la nièce de Napoléon, le Grand, bien sûr ! Le miroir a raison, elle est encore belle et séduisante.
« Madame Ratazzi a d’admirables épaules et de très beaux bras, elle obtient de grand succès de toilettes toutes les fois qu’elle veut bien découvrir au profane vulgaire toutes ces merveilles naturelles » pouvait-on lire hier encore dans l’Echo de Nice.
Marie-Lætitia Bonaparte-Wyse par Garacci (Musée Masséna à Nice)
Ce soir a lieu l’événement de la saison : le Grand Veglione du Casino de Nice. Comment, elle, la belle Madame Rattazzi ( née Marie Laetitia Bonaparte, elle y tient) pourrait-elle ne pas être le centre de toutes les conversations ? Elle tourne machinalement autour du doigt, une boucle de ses cheveux ondulés qui descendent au bas de ses reins , elle les regarde avec plaisir, comme si ses cheveux appartenaient à une autre.
Le casino de Nice
Hier, au skating ring, près de la Promenade des Anglais, elle a bien observé la belle impératrice d’Autriche-Hongrie, Elisabeth, qui, comme elle, faisait du patin à roulettes : elle devait en convenir, les cheveux impériaux étaient biens les plus longs de toute l’Europe.
Patins à roulettes en 1863
Tant pis. Une fois n’est pas coutume, elle n’est pas la première. Elle va devoir inventer une de ses coiffures improbables dont on parlera dans les salons et les gazettes locales. Il ne faut pas passer inaperçue. Mais que mettre ? La nouvelle robe de velours parme que Madame Victorine la couturière de la rue Saint-François de Paule, lui a confectionné avec un patron venu directement de Paris ? Elle fera sensation avec ses plumes d’autruches.
Prête pour le bal
Hum, elle serre de trop près sa poitrine généreuse. Elle se sourit à elle-même dans le miroir. Elle se souvient de son apparition au Cercle de la Méditerranée, il y a quelques années. Un grossier personnage avait murmuré dans son dos que sa taille s’était épaissie! Elle s’était bien vengée le lendemain, des jeunes et jolies femmes qui entouraient le goujat en riant derrière leur éventail.
Au grand ébahissement du Président, le Vicomte Vigier, elle s’était présentée, le jour suivant, au Cercle, déguisée en Eros : une courte tunique découvrait ses jambes qu’elle avait magnifiques, et un carquois dévoilait fort opportunément un sein. Le meilleur monde n’avait pu que constater sa sveltesse avant qu’on la priât d’aller se vêtir plus chaudement !
Ce soir, grand bal. Le clou de la Saison d’hiver.
C’est décidé, elle va rajouter un chapitre casino au guide pour les étrangers qu’elle est en train d’écrire, « Nissa la bella ».
« Mais Nice sans son Casino serait une ruche sans miel, un karick sans piment ». Le style est rapide, elle commencera par cette phrase, le premier jet est le bon.
« La fashion niçoise et la colonie étrangère se donnent rendez-vous matin et soir ; on y danse, on y cause, on y lit , on y dîne en famille »,voilà qui est bien dit !
Ce soir, le Veglione a lieu dans le nouveau casino, sur la place Masséna et non pas au Cercle de la Méditerranée.
Dieu, quelle bataille ! Les Niçois l’on trouvait si laid qu’ils l’ont appelé “la feniera”, la grange à foin. Qu’importe, « le privilège du masque est scrupuleusement respecté, l’incognito sacré pour tous ».
Marie Rattazzi est ravie, tout le monde vient chez elle. Mardi est SON jour, Marie veille à tout pour que son salon triomphe sur la Côte . « Au salon, à vrai dire (…) l’esprit parisien fait assaut avec la politesse moscovite, l’abandon espagnol, la finesse italienne…et du choc jaillit l’étincelle »
Son Salon a connu des grands moments. Elle est arrivée à Nice, alors mariée au comte Frédéric de Solms, comme il était charmant malgré son âge, avec sa moustache blonde . Elle l’avait épousé à quinze ans ! Il avait été si généreux en mettant un million de francs or dans la corbeille de la mariée.
Elle avait immédiatement créé son salon à Paris. Ses «matinées françaises »avaient eu un vif succès. Le Prince-Président ne s’exclamait-il pas alors « Ma jolie cousine est une perfection de vertus ; elle les a toutes, les bonnes et les mauvaises ». Puis le ton avait changé avec la proclamation de l’Empire. Le républicanisme qu’elle affichait avec morgue le contrariait d’autant plus qu’elle revendiquait haut et fort sa parenté. Il lui avait interdit de s’appeler Bonaparte, le nom de sa mère, Laetitia, prétextant qu’elle s’appelait Wyse comme son ministre anglais de père.
Sa mère la princesse Lætitia Bonaparte (1804-1871), lady Thomas Wyse, collection du Musée Fesch à Ajaccio
Napoléon III, Victor Hugo a bien raison de l’appeler le Petit, poursuivait la tradition d’une partie de la famille en ne reconnaissant pas le mariage de son grand-père Lucien Bonaparte avec Alexandrine de Bleschamp.
Chassée de France, elle avait erré de Turin à Naples, d’Aix les Bains, la Savoie appartenait encore au Royaume de Piémont – Sardaigne, à Baden – Baden. Elle était venue à Nice sur les recommandations d’un autre proscrit pour ses opinions républicaines, Alphonse Karr, installé à Nice comme « Poète jardinier ».
Il l’avait surnommée « Princesse Brouhaha » Princesse, tout de même ! Elle avait rapidement réussi à faire de son Salon un des lieux les plus prisés de la Côte. L’excentricité et l’agitation qui la caractérisaient avait fini par la fâcher avec l’auteur « Des Guêpes » .Tout en faisant profession d’ermite , il recevait les personnalités de passage à Nice dans son jardin fleuri du quartier Saint – Etienne , bougonnant, la pipe à la bouche, habillé comme un va-nu pied.
Karr avait osé se moquer de son salon. Elle , que Victor Hugo avait félicité pour ses « Chants de l’exilée » publiées en 1859. Pure jalousie de sa part.
Alphonse Karr (1808-1890) vers 1865 par Nadar
Il avait écrit : « La princesse brouhaha est jolie, mais elle a peu d’esprit et point de cœur, elle reçoit beaucoup de monde mais surtout du sexe masculin, elle joue la comédie, elle publie des romans, des livres sur Nice, elle improvise des articles, elle compose la musique de ses romances, elle peint des paysages, elle fait de la miniature…elle ne sait pas écrire, elle ne sait pas dessiner, elle ignore le dessin. Un soir dans une villa de Cimiez, on a joué devant elle une de ses romances sans l’avertir et lorsqu’elle a demandé de qui était cette charmante musique, l’exécutant osa s’en dire l’auteur et elle lui demanda de la lui dédier. »
Les Matinées d’Aix-les-Bains. Revue artistique et littéraire par Madame Marie de Solms née Bonaparte-Wyse.
L’Amour se change en haine – 1858
Manuscrit partiel du livre ‘Les Mariages de la Créole’ devant paraître chez l’éditeur Dentu en 1865 mais interdit par les autorités françaises.
Certes, elle était si étourdie! Il lui arrive toujours quelque aventure. N’en déplaise à Karr, ses croquis sont appréciés: elle était allée sur la colline de Cimiez peindre les arènes romaines, une mendiante survient et lui demande l’aumône. N’ayant pas d’argent, elle lui confie ses peintures en lui jurant qu’elle reviendrait demain avec le nécessaire et reprendrait alors ses aquarelles. Le lendemain, revenue dans les ruines , elle avait retrouvé sa mendiante, lui avait donné les quelques sous promis , la mendiante lui avoua alors avoir vendu pour quinze louis d’or ses aquarelles à Lord Wallspe ! Cet épisode avait fait le tour de la ville, agaçant un peu plus Alphonse Karr.
En 1860 son salon, ses « matinées italiennes » à présent, était le centre de la coterie anti française.
Giuseppe Garibaldi (1807-1882)
Garibaldi, dans sa grande cape noire d’aventurier, lui avait fait l’honneur de venir raconter ses exploits américains, les yeux des dames brillaient d’excitation au récit de ses batailles dans la pampa et pleuraient avec lui la mort d’Anita, son épouse brésilienne qu’il avait tenu à enterrer au cimetière du Château, à Nice sa terre natale.
Ce beau cavalier leur avait communiqué son enthousiasme pour le Risorgimento, pour la nouvelle nation italienne. Activiste, elle n’hésitait pas à inviter à la sortie de l’opéra, ceux qui avaient applaudi Verdi debout, proclamant ainsi leur ferveur pour l’unité italienne (Victor-Emmanuel Re D’Italia ) à se joindre à ses soirées.
Urbano Rattazzi (1808-1873), président du Conseil italien en 1862 et 1867
Maria de Leuchtenberg, la jolie fille de la tsarine Alexandra Feodorovna était une des plus fidèles figures du Salon. Sa fougue slave se moquait éperdument des conséquences diplomatiques de ses propos anti-français.
C’est aussi grâce à ce Salon qu’elle avait fait la connaissance d’Urbain Rattazzi; militante acharnée de la nouvelle Italie, elle avait de nombreuses fois franchi les cols enneigés pour se rendre à la Cour de Turin défendre la cause d’une Nice italienne et soutenir le plaidoyer de Giuseppe Garibaldi. Elle avait été reçue par Cavour et par le comte Rattazzi que son veuvage récent lui permit d’épouser en 1863.
Les Mariés
Si elle avait ressenti comme une défaite personnelle le Rattachement de Nice à la France, Nice devenue française restait chère à son cœur.
La princesse Brouhaha et Cavour (Caricature vers 1860)
Aujourd’hui ? La France elle- même est républicaine et de plus elle est devenue espagnole en 1877 par son mariage avec le consul Louis de Rute, député aux Cortes. Bien entendu ses matinées étaient devenues espagnoles…
Luis de Rute (1844-1889), troisième mari
Vite une plume , un papier. Elle déplace le miroir, roule en boule la robe parme. L’inspiration lui vient, elle doit écrire, le Veglione attendra.
« Petite ville fortunée
Reine de l’horizon vermeil
Seuil de la Méditerranée
Ou l’azur sourit au soleil !
C’est en soupirant qu’on le quitte
Et l’on ne part qu’avec l’espoir
De revenir vers toi bien vite
Qui te connaît veut te voir ! »
Bon, c’est l’heure, il ne faut pas manquer son entrée.. Jamais parmi les premières , mais pas trop tard, sinon le petit peuple qui attend en connaisseur l’arrivée des célébrités, devant le casino, sera reparti chassé par le froid de février. Les journalistes ne pourraient alimenter leurs potins des commentaires spontanés de la foule. Elle veut avoir la une des gazettes.
Son hôtel particulier à Paris, 23 Boulevard Poissonnière
Son chalet à Aix-les-Bains
Elle passe énergiquement sa main dans les cheveux, appelle sa chambrière, du blanc, elle doit porter du blanc. Un instant ses yeux se sont mouillés, le visage d’un angelot lui apparaît, en souvenir de sa petite Lola si tragiquement disparue, la fille de sa fille Isabella. Elle mettra une robe blanche, pas n’importe laquelle. De la gaze, fragile comme la vie, évanescente comme le souvenir de son bébé. Garder pour soi ce drame intense, elle ne savait pas que l’on pouvait souffrir autant !
Non, pas cette robe, elle se souvient encore de son arrivée au casino l’an dernier dans cette robe de gaze blanche : debout dans sa calèche pour ne pas la froisser ! De sa villa Emilie sur la Promenade des anglais à la place Masséna, elle avait du franchir le Paillon, dans le froid et le noir lugubre de la nuit.
Haut les cœurs ! Pour Lola, elle va défendre le sort des femmes dans ce nouveau siècle qui pointe le nez. Elle lui dédie ce nouveau combat
Ah ! qu’elle aime Nice, qui le lui rend bien. Elle est invitée dans tous les cercles, aussi bien au traditionnel et bien niçois Cercle Masséna qu’au cosmopolite et aristocratique Cercle de la Méditerranée. Bientôt son amie Aurel, la célèbre femme de lettres parisienne vient de se remarier avec un journaliste niçois, doit ouvrir le cercle de l’Artistique où leurs idées modernes sur les femmes et le couple pourront s’exprimer.
C’est le nouveau défi qu’elle s’est donné. Son salon doit permettre de convaincre les nouveaux puissants maintenant qu’ils sont républicains, de se pencher sur le sort des femmes , ces éternelles mineures depuis que son grand oncle Napoléon a rédigé le code civil ! Dommage que son ami Léon Gambetta soit mort, il l’aurait soutenue.
Juliette Adam (1836-1936)
Juliette Adam qui tient salon républicain à Golfe-Juan quand elle n’est pas à Paris, lui a écrit pour lui annoncer la venue de George Sand sur la Riviera la semaine prochaine. Elles viendront sûrement lui rendre visite, mardi.
George Sand (1804-1876) par Nadar en 1860 – Collection du Musée d’Orsay
Son salon est le seul à accueillir le débat d’idées dont elles sont friandes toutes deux. Elle est très fière de cette renommée, avoir réuni républicains et bonapartistes, étrangers et niçois, aristocrates et banquiers ; tout un art qu’elle pratique avec succès, maintenant depuis un demi-siècle. A présent, elle privilégie l’édition, elle signe Baron stock, Séverine, la belle insurgée partage son goût pour ce nouveau combat que mène les femmes.
La Tenue de Colombine
Ce soir, laissons les choses graves. Un domino ? La tenue de Colombine, voilà qui fera l’affaire : elle lisse le satin de la robe blanche, tourne ses boutons noirs de toile, une tenue aux couleurs de son âme, elle va dessiner sur son visage la larme du Pierrot triste. A Nice, la fête doit continuer.
Marie-Lætitia Bonaparte-Wyse, comtesse de Solms, Madame Rattazzi puis Madame de Rute-Giner, en pleine gloire par Carolus-Duran en 1872
Blason des Bonaparte-Wyse
Ce portrait est extrait du livre “Impératrices, artistes et cocottes” par Martine Gasquet avec l’aimable collaboration de Patrick Germain pour les illustrations.
Pistounette
15 mars 2021 @ 07:16
Très intéressant, comme d’habitude.
Bien documenté, bien illustré. Merci
DEB
15 mars 2021 @ 07:32
Juliette Adam était une jolie femme.
Quant à Marie Laëtitia, elle oscillait entre mondanités, vacuité et saupoudrait sa vie d’un peu de féminisme !
Jean Pierre
15 mars 2021 @ 13:25
C’était un bas bleu.
DEB
16 mars 2021 @ 13:23
Oui.
Philibert
18 mars 2021 @ 22:57
C’est-à-dire ?
Baboula
15 mars 2021 @ 07:38
Merci Cosmo ,de nous parler de cette princesse ,fille de Lucien Bonaparte et d’une veuve ,qui aux dires de son nouveau mari n’était Elle « ni vieille ,ni puante !
kalistéa
15 mars 2021 @ 18:46
Pour compléter votre souvenir chère Baboula , je dirais que quand Napoléon lança à son frère Lucien dont il réprouvait les projets de mariage avec Alexandrine de Bleschamps qui , comme Joséphine avait été une « merveilleuse » : »on n’épouse pas sa maitresse « !, celui -ci lui répondit: » il vaut mieux épouser sa maitresse que celle des autres! ».
Baboula
16 mars 2021 @ 13:44
Merci Kali ,il avait de la répartie le petit frère .Napoléon ne l’a pas appréciée .
Guizmo
15 mars 2021 @ 08:54
Ma lecture du lundi matin toujours aussi intéressante et bien documentée. Merci beaucoup
Ludovina
15 mars 2021 @ 09:20
En réalité, Marie-Laetitia Bonaparte-Wyse était la fille biologique de Studholme John Hodgson, de même que sa sœur Adeline et son frère Lucien.
Elle a eu un fils avec son premier mari Friedrich Joseph zu Solms : Alexis zu Solms.
Une fille Roma est née 19 ans après son demi-frère de son union avec Urbano Pio Francesco Rattazzi.
Deux filles Maria Teresa et Dolores, décédées enfants, sont issues de son 3ème mariage avec Luis de Rute y Gruer.
A propos de ses 2 dernières filles qui seraient nées, plus de 10 ans après leur demi-sœur Roma, en 1883 et 1885, je suis dubitative sur l’âge de leur mère au moment de leur venue au monde (52 et 54 ans).
Merci par avance à celle ou celui qui pourra confirmer ou infirmer ces dates ?
Bonne semaine à toutes et tous.
Jean Pierre
15 mars 2021 @ 13:34
A mon avis mais je peux me tromper, le premier mari Frédéric n’était pas « zu » Solms mais « von » Solms.
En plus il vivait à Strasbourg et on peut l’appeler « de » Solm » à une époque où l’Alsace était française même s’il venait de Solms en Hesse.
Cosmo
16 mars 2021 @ 13:45
En effet, Jean-Pierre, j’ai fait des recherches généalogiques et je n’ai trouvé aucune justification au titre de comte et aucun lien avec la famille princière. A sa naissance, son père est déclaré épicier…il avait dû vendre beaucoup d’épices car le fils était millionnaire…
Des amis à moi sont des descendants de l’épicier et je ne les détrompe pas sur le lien qu’ils pensent avec les zu Solm…
kalistéa
15 mars 2021 @ 19:10
oui , chère Ludovina , la famille Wyse-Bonaparte est remarquable par ses naissances espacées. La fille de Lucien Letizia , fut donnée en mariage à l’âge de seize ans à un noble Irlandais qui l’emmena vivre dans un sombre château dans un climat affreux pour une jeune fille née et élevée sous le ciel de l’italie. Elle eût un fils mais s’enfuit d’Irlande pour se réfugier dans son pays natal .elle resta longtemps séparée de son mari . pendant ce temps celui-ci faisait une belle carrière et devint un homme politique connu et influent.Les deux époux reprirent la vie commune vingt ans plus tard et mirent au monde d’autres enfants dont Studholmine qui était la mère de la « princesse Brouhaha »!et aussi de Lucien qui lui ,inversa les noms et fut la souche des Bonaparte-Wyse actuels . une énorme différence d’âge le séparait de son frère ainé.
LPJ
15 mars 2021 @ 19:23
Il y a une importante descendance issue de Roma Rattazzi qui épousa un espagnol, Luis Villanova De La Cuadra.
Alexis zu Solms n’eut pas d’enfant de son union avec une demoiselle de La Grange.
Les deux filles du mariage espagnols sont décédées enfant mais comme Ludovina, je me suis toujours interrogé quant à leur réelle existence au vu de l’age de la mère. Rien n’est impossible et si cela est avéré cette Bonaparte-Wyse avait une sacrée vitalité !
LPJ
15 mars 2021 @ 19:31
Thomas Wyse, le père officiel de Marie-Laétitia, devait être de bonne composition puisque son épouse vivait maritalement avec le père de ses trois derniers enfants. Ce n’était donc pas une liaison éphémère. Le plus étonnant est qu’en 1862 au décès de Thomas Wyse, il n’y eut pas de régularisation matrimoniale d’un relation qui durait depuis trente ans.
BEQUE
16 mars 2021 @ 13:11
LPJ, je profite du fait que vous écriviez un commentaire pour vous poser une question que je vous avais posée mais qui a été « engloutie » dans le flot des nouveaux sujets proposés sur le site. Il s’agit du centenaire de la mort de l’Impératrice Eugénie. Vous nous aviez dit qu’il y avait tout un programme prévu en Angleterre : j’aimerais savoir quel il était et s’il était organisé par le Souvenir Napoléonien et/ou la Fondation Napoléon. L’ambassadeur de France devait-il assister à un des événements et le Prince de Monaco était-il invité du fait que Cap Martin faisait, alors, partie de la Principauté ? Merci de votre réponse.
Laure-Marie Sabre
15 mars 2021 @ 21:02
Marie Laëtitia eut trois filles de son dernier mari :
– Dolorès (1881-1884)
– Louise (1882-1902)
– Marie (1885-1888)
Il semble par ailleurs que son premier mari n’ait pas été baron et ne se soit pas appelé zu Solms mais juste Solms, et ait été le fils d’un épicier de Strasbourg. Quelqu’un en sait-il plus sur ce personnage ?
Cosmo
16 mars 2021 @ 13:48
J’ai cherché et je suis arrivé à la même conclusion généalogique. On ne sait rien de lui sauf qu’il était très riche. Comment ? Par les épices sans doute car être épicier à l’époque allait au-delà de la boutique. Comme les Colbert, soi-disant drapiers étaient en fait des fabricants et non des boutiquiers.
Laure-Marie Sabre
18 mars 2021 @ 19:58
Merci pour cette confirmation. Curieux qu’il ait été connu comme baron a une époque où l’on devait être nettement plus soupçonneux.
Ludovina
16 mars 2021 @ 13:58
Merci à toutes et à Jean Pierre pour vos commentaires.
Bonnes semaine.
Corsica
17 mars 2021 @ 00:06
Ludovina, même si la fertilité des femmes est très fortement diminuée après 50 ans, voire quasi nulle, une grossesse n’est pas impossible tant que la femme n’est pas ménopausée. Autre hypothèse : ces enfants auraient-ils pu être adoptés ?
Baboula
17 mars 2021 @ 12:52
Il n’est pas rare qu’une femme voit les prémices de sa ménopause dans ce qui est un début de grossesse .
Ludovina
17 mars 2021 @ 19:42
Merci Corsica.
Caroline
15 mars 2021 @ 11:44
Merci à Patrick Germain pour sa documentation et son talent d’ écrivain !!!
Régine
15 mars 2021 @ 12:01
le texte est de Martine Gasquet
Caroline
15 mars 2021 @ 12:03
Bravo pour le talent d’ écrivain à Martine Gasquet ! 👍👏
Ciboulette
15 mars 2021 @ 14:09
Un article vraiment intéressant qui permet de se remémorer l’histoire de cette dame , à qui le mariage ne faisait pas peur ! Merci également à Patrick Germain pour les illustrations et photos .
JAY
15 mars 2021 @ 13:50
Elle meurt à Paris en 1902. Elle a souhaité être enterrée à Aix-les-Bains, ville qui l’avait bien accueillie pendant son exil, elle repose aux côtés de sa fille morte à 3 ans dans la cité savoyarde renversée par une navette d’hôtel après avoir échappé à la vigilance de sa nourrice.
BEQUE
15 mars 2021 @ 18:27
Juliette Adam avait fait une entrée fracassante dans le monde littéraire en attaquant l’illustre Proudhon. Elle écrivait : « M. Proudhon a essayé d’établir que la subordination de la femme est basée sur la nature », ce qui est « le sentiment général des hommes… progressistes ou réactionnaires, monarchistes ou républicains… M. Proudhon affirme sans hésitation l’infériorité physique, intellectuelle et morale de la femme ». Juliette correspondait avec George Sand. Après la mort de son mari, La Messine, (qu’elle avait épousé à 16 ans), la jeune femme décida de se remarier avec l’homme qu’elle aimait, Edmond Adam, républicain astucieux, conseiller littéraire et journaliste. Juliette invita George Sand aux Bruyères, sa villa de la Côte d’Azur, qui accepta à condition : « que je ne rencontre chez vous ni Solange (sa fille), ni Mérimée », qui résidaient dans le même quartier de Golfe-Juan (d’après Joseph Barry, biographe de George Sand)
kalistéa
15 mars 2021 @ 18:51
Merci à martine Gasquet pour ces détails la plupart inconnus sur un personnage pittoresque de la famille Bonaparte , ainsi qu’à Patrick Germain qui nous propose des portraits fort intéressants à découvrir .
Corsica
16 mars 2021 @ 23:49
Merci encore une fois à Martine Gasquet et à Patrick Germain pour ce portrait d’une femme qui ne manquait ni d’audace ( j’ai adoré l’anecdote de l’entrée en tunique d’Eros au Cercle), ni de vitalité puisque malgré trois mariages, dont un, le dernier, avec un époux de 11 ans son cadet, a réussi à mourir veuve.
Noëlle et Gaël
19 mars 2021 @ 19:51
Bien pénibles à ranger et à entretenir ces robes… Vous imaginez trois ou quatre dames ainsi vêtues dans une pièce de 15 ou 20 m2.
Comment faisaient-elles pour se rendre aux toilettes ? Surtout qu’elles n’étaient pas très pratiques comparées à nos sanitaires.
Quand je vois ces coiffures d’un autre temps, je pense irrémédiablement aux romans de Flaubert, genre Madame Bovary et autres. Eugénie Grandet était coiffée de cette façon.